I'm sorry my love but I have to tell you something. | PV Son Jung Hwa

" I'm sorry my love but I have to tell you something."
Son Jung Hwa & Choi Eun Ae.



Depuis le départ de Yong Sun de cet appartement, la jeune femme qu’elle était ne pouvait que se trouver perdue. Bien trop surprise par les retrouvailles quelque peu incroyables qu’il y avait eu entre eux d’eux, elle tentait en vain de reprendre ses esprits. Elle n’était nullement en mesure de songer correctement à ce qui s’était passé et notamment à ce baiser qui n’aurait jamais du avoir lieu. Un baiser chaste mais doux, qui avait semblé si évident à cet instant où leurs deux visages s’étaient rapprochés au cours de cette douce étreinte. Une embrassade naturelle et bienfaisante pour son être qui s’était senti si bien contre son échine après tant d’années de séparation. Leur histoire d’amour avait été profonde et merveilleuse, emplie de joie et de tendresse quand bien même leur séparation s’était faite cruelle. Indirectement, ils étaient parvenus à se retrouver, à prendre conscience que leur affection réciproque était toujours aussi profonde. Sans doute auraient-ils pu poursuivre leur relation si le destin ne les avait pas mené à fuir mais, désormais, ils ne pouvaient plus faire machine arrière. Il avait une petite amie, une demoiselle qui semblait le rendre heureux, lui redonner gout à la vie sans avoir à ressentir cette culpabilité qu’elle l’obligeait à vivre indirectement.

Elle avait Jung Hwa pour sa part, un être pour lequel elle ressentait une profonde affection et amour. Il avait été son premier amour même si elle s’était efforcée de noyer ses sentiments en tombant amoureux de leur ami commun. Elle était heureuse à ses côtés, il était celui qui l’avait incité à renouer avec son destin, à l’affronter sans aucune peine. Elle se sentait confiance auprès de lui et un jour sans doute lui donnerait-il assez de courage pour aller voir ses parents, leur dire qu’elle était toujours en vie. Il s’agissait que d’une question de temps. Elle ne pouvait donc qu’être troublée par ce qu’il s’était déroulé, la colère muette qu’elle avait pu entrevoir dans les paroles de son ex-fiancé lorsqu’elle avait plus ou moins avouer qu’elle était désormais avec leur meilleur ami commun. Il avait été choqué, sans doute blessé de n’avoir pas été mit au courant sans doute mais, tout comme il avait du le penser, il était le plus mal placé pour lui reprocher quoi que ce soit. Elle inspira profondément alors qu’elle regardait l’écran de la télévision sans réellement y voir le programme qu’il affichait. Recroquevillée sur elle-même, elle se rongeait délicatement les ongles, angoissée dans une certaine mesure.

Elle espérait vivement que Jung Hwa rentre pour pouvoir ainsi se blottit contre lui et chasser ses pensées toutes aussi troublantes, les unes que les autres. Elle devait lui parler de ce qu’il venait de se passer : de son entrevue avec Yong Sun, leurs retrouvailles et ce baiser qui avait tant mit un terme à ces dernières. Elle se sentait coupable de s’être laissée allée à ce baiser, d’y avoir répondue mais, indirectement, elle avait eu besoin de le retrouver une dernière fois de cette façon… comme un dernier au revoir à ces sentiments qui ne l’avaient jamais quittées. Elle attendait donc patiemment que son amant ne revienne de son travail, sans doute épuisé par sa longue journée. Après une douche, elle s’était attelée à lui préparer un bon repas, un des préférés de son petit amant, avant de venir s’installer sur le canapé, soucieuse et stressée à l’idée de lui parler de tout cela. Le regard fébrile, elle se mordait délicatement la lèvre lorsqu’elle sentit enfin une clé se faire connaitre dans la serrure tandis qu’elle adoptait une position plus conventionnelle, moins tourmentée. Elle vint donc se lever pour l’accueillir dignement dans un doux sourire alors qu’il venait d’ouvrir la porte d’entrée. Une vision de cet être qui vint simplement la soulager alors qu’elle le voyait fermer la porte derrière lui.

C’est donc tout naturellement qu’elle vint délicatement à sa hauteur pour lui voler un doux baiser, résolument ravie de le voir enfin alors qu’elle se satisfaisait du contact des lèvres de son amant contre les siennes. Elle se laissa donc porter au travers de ce baiser, ses phalanges remontant le long de son bras pour rejoindre sa nuque qu’elle vint caresser. C’est avec la même douceur qu’elle vint s’éloigner de ses comparses pour murmurer le regard troublé dans un ton très faible :

« Bonsoir, mon Hwannie… J’espère que tu as passé une bonne journée… Tu as l’air quelque peu fatigué, tu veux peut-être que je te serves quelque chose de chaud ? »

Elle avait murmuré tout cela en laissant le bout de ses doigts caresser la mâchoire de son ami avec tendresse et dévotion. A la voir agir si naturellement, sans doute qu’on ne pouvait nullement voir son trouble mais, il était presque évident que son ami devait percevoir la légère angoisse qu’elle éprouvait à cet instant… Et si simplement il lui en voulait lorsqu’il apprendrait ce qu’il s’était passé ? Elle ne pouvait que s’alarmer à cette pensée à laquelle elle refusait de songer.  

TENUE : 01.

Le jeune homme avait passé peut-on dire une journée assez chargée à la base militaire et autant dire que son corps en subissait résolument les conséquences. Le jeune homme avait beau avoir un corps résolument fort et musclé, ces derniers jours à la base militaire s’était trouvé intensifs dans la mesure où son service manquait de plusieurs hommes,  touché par une épidémie. Ainsi, le jeune homme avait dû assurer plusieurs services sans de véritables pauses, ajoutant par-dessus plusieurs heures d’entrainement quotidiennes. Autant dire que son corps, tout comme son esprit ne pouvait être que la proie de cette terrible fatigue qui s’exprimait à travers ces traits fatigués. Contrairement à ces habitudes le jeune homme avait d’ailleurs accepté l’offre de l’un de ces camarades de le ramener jusqu’à son domicile, sans doute n’avait-il pu que remarquer dans quel état il se trouvait. Rien ne pourrait résolument lui faire plus de plaisir que de pouvoir entendre la douce voix de sa petite amie à présent, celle-ci ayant résolument une certaine capacité à le rendre heureux à chacune de leurs étreintes et lui permettait d’oublier sa fatigue, se revigorant à ces côtés. Un moment ô combien important pour le jeune homme qui montait déjà les marches de son logement, ayant alors remercié son camarade et se dirigeait vers la porte d’entrée de son domicile. Une porte qu’il ouvrit rapidement, si pressé de pouvoir retrouver la femme qui faisait battre son cœur, sa douce vampire qui avait toujours eu le don de le rendre si faible.

Il  n’eut d’ailleurs que peu à attendre avant de voir la demoiselle à ces côtés, une femme qu’il retrouva à peine avait-il fermé la porte de l’appartement. Jung Hwa ne put qu’être résolument ravi de ce fait alors qu’il sentait leurs corps se rapprochaient, la prenant dans ces bras avec une grande délicatesse. Ces lèvres répondirent avec tendresse à ce baiser, si enchantés de retrouver leurs comparses après tant d’heures séparés l’unes de l’autre. Le contact de sa chair contre la sienne avait toujours eu le mérite de le rendre fébrile, ce jour ne faisait nullement exception et le jeune homme ne pouvait que se sentir qu’agréablement bien contre sa chair.  Les doigts de son amie s’étaient dirigés vers sa nuque, remontant le long de son bras, celle-ci souriant résolument alors que lui-même laisser ces doigts caresser la douce chevelure de son amie, lui offrant un merveilleux sourire.

Les mots d’Eun Ae ne purent que le ravir alors qu’elle le saluait, espérant qu’il avait passé une bonne journée bien qu’il paraissait quelque peu fatigué. Elle lui proposa alors de lui servir quelque chose de chaud, une proposition qu’il ne pouvait nullement refuser, aimant ô combien le thé au ginseng après une longue journée de travail pour reprendre des forces.  Ainsi, sous les caresses de sa petite amie le jeune homme murmura simplement au creux de ces lèvres dans un doux sourire : « Bonsoir ma douce Aeunie…  Je vais bien, fatigué mais bien, je crois que mes collègues se sont passé le mot pour être malade au même moment. Ils doivent s’amuser à donner plus de travail à leurs collègues… ! Je suis bien partant pour prendre un bon thé au ginseng pour me redonner des forces… et pour toi aussi, tes traits semblent étirés et anxieux. Peut-être qu’un thé te permettrait d’aller mieux, ne crois-tu pas ?» Termina-t-il dans un doux sourire alors qu’il reprenait entre ces lèvres celles de sa petite amie avec délice, mordillant ces lèvres avant de se perdre dans un baiser quelque peu langoureux, laissant leurs lèvres se rencontrer pendant plusieurs secondes. Un baiser auquel il vint mettre fin, sa tête se déposant simplement sur sa nuque, ces lèvres embrassant avec tendresse la chair de son cou.

Sa main s’était déplacée vers son dos avec une douceur certaine alors que son autre main encerclait son corps comme pour la protéger et l’isoler de ce monde pour l’emmener dans le sien. Le jeune homme vient alors simplement murmurer contre sa chair : « Tu m’as manqué… je crois que je serais éternellement en manque de toi ma Aeunie dès lorsque je serais loin de toi…  » Termina-t-il dans un doux sourire alors qu’il relevait son regard vers le sien, lui offrant un doux sourire, l’une de ces mains caressant les doux traits de visage de sa petite amie qu’il ne cessait ô grand jamais de trouver ravissante et magnifique en ce jour.  Le jeune homme ne put s’empêcher de venir murmurer d’ailleurs dans une voix quelque peu sensuelle : « Tu es ravissante Aeunie, te l’ais-je déjà dit ? »
Tenue de Jung Hwa

Elle n’avait pu s’empêcher de venir délicatement à sa hauteur lorsqu’elle l’avait vu passer le pas de la porte. En effet, elle avait eu besoin de se retrouver dans ces bras ô musclés et bienveillant qui n’avaient de cesse de la cajoler, lui offrir l’opportunité de se sentir bien comme pour tenter de fuir la culpabilité qui l’envahissait. Elle ne pouvait point lutter contre cette dernière, désirant expier ce baiser de ses lèvres pour ne garder que la douceur de ses lèvres qui venait se mouvoir contre les siennes. Elle mentirait si elle n’avouait pas qu’elle avait participé un instant à ce baiser qu’ils avaient échangés Yong Sun et elle. Une action qu’elle ne se pardonnait pas en dépit de l’affection qu’elle portait à son ancien fiancé. Il n’aurait jamais du se produire mais, inconsciemment la jeune femme savait qu’il avait été inévitable. Après tout, leur relation s’était brisée uniquement à cause du monstre qu’elle était devenue.

Elle se laissait donc aller dans les bras de son amant, s’inquiétant de son état tant il lui semblait épuisé en cette soirée, lui caressant le visage comme pour atténuer ces traits fatigués. Des actions qui semblaient plaire à ce dernier tandis qu’elle admirait ses traits ravis et doux pendant qu’il la saluait à son tour, la rassurant sur son état. Il lui avouait qu’il était fatigué mais que ça allait bien, que ses collègues s’étaient juste passé le mot pour être malade le même jour. Il sembla râler un instant sur ce fait, l’informant qu’il serait bien partant pour un bon thé au ginseng afin de retrouver quelques forces. Une boisson qu’il lui recommandait également car il sentait ses traits étirés et anxieux, ce qui ne semblait pas passer inaperçu.

Des paroles ô véridiques, qui ne purent que la troubler délicatement alors qu’elle se laissait embrasser de nouveau avec douceur, sentant les dents de son amant mordiller les siennes avant de les emprisonner dans un baiser langoureux. Un baiser qu’elle ne pouvait qu’apprécier tant ce dernier se trouvait doux et envoutant mais qui se trouva être bien trop bref, se sentant résolument en manque de ces lèvres lorsqu’elles vinrent s’éloigner des siennes pour venir se poser près de sa nuque avec volupté. Des contacts ô agréables qui ne pouvaient que la rentre d’autant plus faible face à cette figure si bienfaisante que son amant représentait à ses yeux.

Elle se laissait donc choyer par ce corps si merveilleux et bienfaisant, sentant ses phalanges s’immiscer le long de son dos dans de douces caresses pour la prendre dans ses bras, la couper du monde extérieur. Un fait qui ne pouvait que la rendre résolument fébrile, le cœur battant faiblement dans sa poitrine, à une vitesse plus accélérée qu’en accoutumé alors qu’il lui murmurait qu’elle lui avait manqué. Il pensait qu’il serait éternellement en manque d’elle dès lors qu’il serait loin d’elle. Des mots si agréables qu’elle ne pu s’empêcher de le contempler avec admiration et douceur, savourant le contact ô subtil de ses doigts sur les traits de son visage alors qu’il lui murmurait dans une voix quelque peu sensuelle qu’il la trouvait ravissante. Il se trouvait si adorable, si parfait lorsqu’il lui murmurait ces mots qu’elle ne pouvait que le dévorer du regard avec amour, laissant ses phalanges rejoindre les traits de son visage pour les toucher avec délicatesse.

« Tu me manques également lorsque tu es au travail, Hwannie. Je me sens si bien lorsque je suis à tes côtés, tout contre toi. » Murmura-t-elle alors qu’elle se mettait sur la pointe des pieds pour venir lui voler un fin baiser, ajouta doucement. « Je vais te préparer un thé, je reviens. »

Elle vint donc s’éloigner de lui après un dernier baiser sur sa joue pour se diriger vers la cuisine afin de faire bouillir de l’eau, préparant le contenu de la théière pour l’infusion alors qu’elle sentait son amant sortir deux verres derrière elle. Elle le regarda faire tandis qu’elle mettait en marche la bouilloire, se demandant comment elle pourrait aborder le sujet qui l’intriguer. C’est donc délicatement qu’elle vint jusqu’à lui pour enserrer sa taille délicatement, laissant son visage s’enfuir contre le dos de son ami. Une action résolument troublante qui devait sans doute alarmer ce dernier mais qui lui était indispensable pour trouver le courage de lui faire part de son entrevue avec leur ami commun.

« Hwannie… j’ai quelque chose d’important à te faire part… Ce n’est pas facile mais, il faut vraiment que je te le dise… sinon je ne pourrais pas te faire face plus longtemps. » Vint-elle simplement murmurer dans une voix quelque peu faible alors qu’elle l’enserrait plus fortement, les yeux quelque peu troublé, ajoutant simplement.

« Yong Sun est passé cet après-midi… Une visite résolument étrange car je ne m’attendais nullement à cette dernière… aux paroles qu’il a pu me dire… C’était si troublant et à la fois, je ne peux m’empêcher de me sentir heureuse de ce qu’il m’a dit, c’était comme si il s’ouvrait enfin à moi, qu’il me donnait enfin les vrais raisons de son rejet lorsque j’étais allée le retrouver quelques mois après ma disparition. J’ai tellement pensé qu’il me haïssait, qu’il méprisait cette nouvelle forme que j’étais devenue… alors, savoir ses sentiments, la réelle teneur de ses tourments, cela était si troublants et à la fois si bénéfique indirectement. »

Elle tremblait légèrement en murmurant ses paroles, sentant ses mains renforcer d’autant plus son étreinte autour du sweat-shirt de son ami comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage dont elle ne pouvait pas se passer sans craindre de tomber dans les abimes de son esprit. Elle inspira donc délicatement, difficilement avant de poursuivre dans une toute petite voix.

« J’étais si heureuse d’apprendre qu’il ne me haïssait pas, qu’il ressentait encore pour moi toute l’affection que j’ai pour lui. J’avais besoin de le savoir, qu’il sache également que je tenais profondément à lui en dépit de ce qu’il s’est passé, de ce que je suis devenu. C’était si intense… si dépaysant si tu savais mon Hwannie. »

Heureux, le jeune homme ne pouvait résolument que se sentir ainsi auprès de cette femme qui avait le mérite de le rendre chaque jour un peu plus amoureux. Il n’y avait sans doute rien qui ne pouvait le rendre plus heureux que de rentrer le soir et de voir son amante près de lui, appréciant résolument son affection.  Une affection qu’il lui transmettait au travers de son amour, des mots d’affection qu’il lui murmurait alors qu’il se laissait porter par les caresses de ses phalanges sur les traits de son visage. Son amante lui avoua qu’il lui manquait résolument lorsqu’l était au travail, se sentant si bien à ses côtés à son plus grand plaisir.  Des mots qui ne pouvaient que résolument le ravir alors qu’elle venait lui voler un doux baiser avant de commencer à lui préparer un thé.

Pendant ce temps, il déposa rapidement son sac à dos près du fauteuil, avant de prendre deux tasses pour les déposer sur la table basse de leur appartement. Il fut quelque peu surpris alors de la voir si rapidement l’étreindre, bien qu’il ne puisse nier que cela était résolument agréable, appréciant le moindre contact avec cette femme envoutante. La jeune femme semblait cependant très tendue contre lui, ces mains enserrant sa silhouette plus fortement que d’habitude. Le jeune homme ne pouvait que s’en inquiéter alors qu’il l’entendait lui murmurer qu’elle avait quelque chose d’important à lui dire bien qu’il n’était nullement facile de lui dire, sinon elle ne pourrait pas lui faire face plus longtemps. Des mots qui ne pouvaient que l’inquiéter, ne voyant nullement ce qu’elle avait pu faire pour ne pas pouvoir le regarder.

La jeune femme vint lui annoncer alors que Yong Sun était passé dans l’après-midi, une visite étrange dans la mesure où il semblait avoir murmurer des paroles qui avait touché la demoiselle. Ce moment avait résolument étrange pour elle, ne pouvant s’empêcher de se sentir heureuse de ce qu’il lui avait dit. Il s’était comme ouvert à elle, expliquant alors les vrais raisons de son rejet lorsqu’elle était allée le voir quelque mois après sa disparition. A ces mots le jeune homme sentit son cœur s’arrêter quelques instants. Yong Sun avait vu Eun Ae quelques mois après sa disparation… un fait qu’il ignorait totalement à ce jour. Pendant tout ce temps où il avait cherché désespérément Eun Ae, ne serait-ce qu’une seule once de vie de la demoiselle, tous ces messages qui lui avaient envoyé comme un désespéré n’avait eu que ce but. Yong Sun l’avait rencontré et l’avait repoussé, un fait qui ne pouvait résolument que le mettre en colère et attrister Jung Hwa. Si le jeune homme avait su qu’il l’avait rencontré, Jung Hwa aurait tout fait pour la revoir à nouveau, pour l’aider à surmonter de nombreuses épreuves avec lui, non plus seule face à l’adversité. Il ne pouvait résolument qu’en vouloir à son ami en cet instant, sachant ô combien lui ne l’aurait jamais repoussé, peu importe sa nouvelle nature, il l’aurait accompagné et peut-être même serait-il devenu son calice plus tôt pour que jamais elle n’est à vivre des situations dangereuses. Il aimait cette femme et pour tout au monde il aurait été capable de l’aider. Peu importe que son ami s’était excusé, il ne pouvait que lui en vouloir de lui avoir caché la venue d’Eun Ae. Ces pensées ne pouvaient résolument que se traduire au niveau de son corps qui s’était résolument tendu, prenant entre ces mains celles de son amie.

Eun Ae tremblait tout contre lui, un fait qui ne pouvait que le peinait, essayant de la rassurer bien que lui-même ne se sentait réellement bien. Il sentait au fond de lui une crainte irrationnelle, ne comprenant pas pourquoi elle s’en voulait de leur entrevue, un évènement l’empêchant de le regarder en face. La demoiselle lui avoua qu’elle s’était trouvée particulièrement heureuse d’apprendre qu’il ne la haïssait pas, qu’il ressentait encore pour elle toute l’affection qu’elle portait pour lui. Elle avait eu besoin de le savoir qu’il sache également qu’elle tenait profondément à lui en dépit de ce jour, de ce qu’elle était devenue. Ce moment avait été particulièrement intense et dépaysant. Un fait qu’il comprenait résolument alors qu’il se contentait de laisser ces mains caressaient celles de son ami, étant à heureux que cet évènement ce soit passé, mais aussi inquiet de ce qu’il s’était passé véritablement. Jung Hwa se contenta alors de murmurer dans une voix quelque peu anxieuse  et déçue : « Je… j’ignorais qu’il t’avait vu... avant… il ne m’en a jamais parlé… ».


Le jeune homme vint cependant se retourner légèrement, détachant les mains de sa vampire contre son torse. Souhaitant affronter son regard et lire dans les yeux de son amie, il murmura alors qu’il la prenait dans ses bras, oubliant tout ce qui tout se déroulait autour de lui. « Il s’est passé quelque chose ? Je n’ai aucune raison de t’en vouloir pour ce que tu viens de me dire… je peux seulement en être heureux, ravi de voir que tu seras bien moins tourmentée qu’auparavant. ».  Jung Hwa voulait savoir quitte à sentir son cœur se serrer, il voulait connaitre la vérité qu’elle n’osait nullement lui avouer. Sa conscience refusait de lui faire émettre des hypothèses qui n’auraient pas de sens, Eun Ae aurait été bien incapable de le tromper, il le savait. Le jeune homme se contenta de glisser ces doigts sur les traits de visage de son amante, souhaitant la calmer quelque peu.  Il murmura alors simplement dans une voix à la fois troublée et anxieuse : « Dis-moi… Aeunie… ».

Il lui était particulièrement difficile d’aborder le sujet tant elle avait conscience que ses paroles ne pourraient que blesser son tendre amant. Elle sentait son cœur tiraillé par cette idée qui ne pouvait que taraudait le sien tant elle se sentait affligée de tout cela. Elle aurait souhaité lui épargner cela, elle aurait bien pu garder le secret mais, jamais à ce jour, elle ne lui avait caché quoi que ce soit. Jung Hwa était résolument le seul être face auquel elle ne pouvait rien cacher tant il la connaissait mieux que personne. Il est donc évident qu’il prenait conscience que ces paroles qu’elle exprimait n’était que la partie visible d’un iceberg, qui résolument inquiétant allait tout bousculer sur son passage. Un fait qui ne pouvait que la rendre anxieuse à tel point qu’elle se sentait trembler légèrement contre lui, submergeait par toutes ses émotions qui traversaient son échine. Elle ne pouvait nier qu’elle se trouvait particulièrement ravie, soulagée d’avoir pu retrouver un contact avec cet homme qui lui manquait si cruellement mais, son cœur ne pouvait que se comprimer à l’idée de savoir qu’elle s’était laissée allée durant quelques secondes à ce baiser, y répondant même avant de s’en dérober. Elle s’était laissée prendre et elle saignait à l’idée de lui en parler même si elle pensait la chose inévitable, après tout : elle ne voulait pas lui mentir.

Elle sentit les délicates phalanges de Jung Hwa caresser les siennes avec douceur. Sans doute, cherchait-il à apaiser ses tourments en agissant de la sorte, un geste qui ne pouvait que redoubler son envie de pleurer tout contre lui. Son cœur se trouvait gros, empli de culpabilité même s’il s’agissait que d’un baiser mais, en femme jalouse habituellement, elle savait ô combien un simple baiser pouvait tout détruire dans une relation. Elle craignait plus que toute l’idée qu’elle puisse perdre sa confiance et cette angoisse l’étranglait dans cette position si fébrile dont elle ne saurait se dégager. Elle avait tenté d’aborder délicatement la situation du mieux qu’elle le pouvait sans même faire attention qu’elle abordait résolument une affaire dont le jeune homme n’avait nullement connaissance. Elle l’entendit au son de sa voir lorsque ce dernier vint lui murmurer dans une voix anxieuse et ô déçu, qu’il ignorait que Yong Sun l’avait vu avant la dernière fois… il ne lui en avait jamais parlé.

Une information qu’elle avait plus ou moins conscience car au travers de ces sms, le jeune homme semblait résolument incertain de ce qu’elle était devenue. Elle vint se mordre délicatement la lèvre, confuse tandis qu’elle le sentait se dégager de son étreinte pour se tourner vers elle. Elle s’efforça de ne point baisser le regard pour l’observer tandis qu’il venait à son tour l’enlacer. Un contact ô bienveillant qui savait tant lui faire du bien alors qu’elle le serrait à son tour, laissant ses phalanges s’agripper à son sweet-shirt. Il vint lui poser la question fatidique, celle qu’elle craignait et qui en même temps se trouvait inévitable. Il n’avait aucune raison de lui en vouloir pour ce qu’elle venait de lui dire et se trouvait même heureux, ravi qu’elle soit bien moins tourmentée qu’auparavant. Des paroles qui ne pouvaient que dénoter de cet air inquiet qu’il portait sur le visage. Son geste ne vint que confirmer cette sensation tandis qu’il lui demandait de s’exprimer. Elle se mordit doucement la lèvre en venant baisser le regard honteuse.

« En effet… » Vint-elle simplement murmuré dans un premier temps, le souffle court avant de poursuivre. « Je suis vraiment désolée Hwannie mais… sans comprendre réellement ce qu’il s’est passé, il m’a embrassé… enfin on s’est embrassé….Juste un instant, quelques secondes, tout au plus. Je te demande pardon… C’était juste un égarement, ça ne signifiait rien, absolument rien… Je… Désolée. »

Ses larmes qu’elle avait trop longtemps contenues s’étaient échouées sur ses joues, les inondant par un flux incontrôlable alors qu’elle se sentait si pitoyable, horrible face à lui. Ses menottes se serraient fortement au tissu de son sweet-shirt comme pour l’empêcher de partir. Elle tremblait terriblement tant elle avait peur, peur de le perdre. C’est donc dans une voix emplie de sanglots qu’elle ajouta faiblement.

« Pardonne-moi, Hwannie. Je suis vraiment désolée. Je t’aime ! Je ne veux pas te perdre, je ne m’en remettrai pas… »