Deux semaines sans nouvelle? You're dead. ft Ki Seol

Deux semaines sans nouvelle? You're dead.

Depuis peu, j'habite dans une maison assez moderne avec Ki Seol, un jeune Calice. En parlant de cette maison, comment ai-je pu la payer? Et bien... On va dire que j'ai eu l'argent que mon père m'avait laissé comme héritage. J'avais décidé de vivre seul, enfin, sans ma mère, car à dire vrai, j'avais vraiment besoin de m'éloigner d'elle. On arrivait plus à s'entendre, surtout à cause du fait que j'ai pour maître un vampire qui a deux autres frêres. Enfin bref, ce sont des triplés. Quand je le lui avais fait savoir, elle m'avait directement enfermé pour ne plus rencontrer ce vampire, mais c'était vraiment peine perdu. Donc depuis, je me suis trouvé cette maison que je partage avec un ami à moi. On se comprend assez bien à dire vrai. Enfin, il faut dire que ça doit faire plus de deux semaines qu'il ne l'a pas vu. Il a déserté. Sans prévenir.
A dire vrai, sans qu'il me le fasse savoir, j'avais remarqué qu'il avait changé ces jours-ci, qu'il agissait comme une personne follement amoureuse. Je doute avoir tort. J'ai pratiquement jamais tort... Enfin, même pas pratiquement. Je n'ai jamais tort... Je prends la grosse tête? Pas du tout.

Enfin, tout ça pour en venir au fait qu'il était parti, sans me dire où y aller et pendant ces deux semaines là, il n'avait pas donné une seule fois de ses nouvelles.
Peut-être qu'il avait reçu un appel important d'un proche qui habite très loin et qui avait vraiment besoin de lui. Ou bien, peut-être qu'un membre de sa famille avait été faucher par la faucheuse... Non, faite que ça ne soit pas ça. Tout, mais pas ça. Je suis le genre de personne à ne pas du tout savoir consoler ses proches... Peut-être qu'il s'en était douté et qu'il avait décidé de partir pour que je ne puisse pas le voir dans cet état? Mais enfin, il aurait pu me prévenir, non? Me prévenir et partir par la suite, non?
Ki Seol est l'une des rares personnes avec qui j'arrive à avoir un assez bon feeling. Il est aussi sympa que moi -oui, je suis sympa-,toujours souriant, n'étant à peu près jamais triste. Il était parfait comme gars avec qui co-habiter. On arrive à avoir de bons délires, qu'importe la journée qu'on avait passé avant.
N'ayant plus cours depuis plusieurs semaines, j'avais décidé de me mettre à sa recherche, mais bon, c'était assez difficile, car il n'avait donné de nouvelles à personne et avait éteint son téléphone. Huh... Je vous jure, parfois, j'aimerais vraiment avoir l'odorat assez fin pour retrouver facilement la personne que je chercher, mais il a de la chance. Si j'aurais été capable de ça, il risquerait de plus revenir en bon état à la maison, alors tant mieux.

Après avoir passé ma journée à le chercher, je rentra chez moi rapidement, légèrement épuisé à cause d'avoir marché partout. J'avais même eu comme idée de coller sa photo dans tout le quartier, mais j'avais préféré attendre encore une semaine, au cas ou.
Je me dirigea dans la cuisine rapidement, me cherchant à boire. Ayant une énorme envie de Coca Cola, je me précipita vers le réfrigérateur et je me servis un grand verre que je bus assez rapidement. Que ça faisait du bien de boire une boisson aussi fraîche, mais je fus sorti de ma rêverie assez rapidement à cause d'un bruit qui venait de l'étage. Je reposa mon verre rapidement sur la table où l'on mange habituellement et je courus à l'étage. Je rentra sans toquer à sa porte et le vis, là, sur le lit. Des larmes de joie me montèrent aux yeux et je lui sauta dessus, l'embrassant, sans crier garde, ni même penser aux conséquences de ce baiser. A dire vrai, nous avons une amitié assez bizarre, mais plaisante quand l'un de nous deux et en manque d'affection ou autre. Alors pour ce soir là, il était mien, seulement mien, qu'importe à ce à qui nos corps appartenaient déjà. Il m'avait manqué...

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RETROUVONS-NOUS...
Dans une douce étreinte au goût de miel.

Cette maison…
Yang Ki Seol, qui y vivait pourtant depuis quelques temps, s’y sentait étranger. Vivait-il réellement là ? Il n’en était même plus réellement sûr.
Deux semaines sans y avoir mit les pieds, sans avoir pensé à ce qu’il y laissait. Son meilleur ami avait dut s’inquiéter… Mais Ki Seol avait toujours été égocentrique et égoïste, alors il ne s’en était absolument préoccupé. Il avait coupé les ponts avec le temps de ces deux semaines, éteignant même son portable personnel pour que personne ne vienne le troubler. C’aurait été un mensonge de prétendre que son meilleur ami lui avait manqué. Aussi triste que cela puisse être, Ki Seol était bien trop préoccupé pour même y penser.

Pendant plus d’une semaine, le blondinet avait logé chez son premier amour. Pour ce titre, il tenait encore aujourd’hui une place particulière dans le cœur de l’humain. Il avait essayé, dans ses bras frais et plus puissant que les sien de noyer son amour naissant pour un autre. Pourtant, malgré son infini tendresse, mélangée délicieusement à une passion brûlante, rien n’avait changé.
C’était une bien triste situation. Lui qui avait rêvé de posséder cet homme plus que charnellement pouvait enfin l’avoir… Mais leurs deux timings n’avaient pas été bons. Pour l’un c’était aujourd’hui trop tard, et pour l’autre ça avait été trop tôt.
Cependant, dans les bras de Jin Eun, Ki Seol avait trouvé le réconfort dont il avait besoin. La sensation d’avoir une importance pour quelqu’un, qu’on pouvait l’aimer sainement, réellement, sans chercher à le repousser de peur d’être blessé par son égoïsme. Jin Eun lui avait permit de s’évader quelques temps de la réalité, de se noyer dans un mensonge duquel il n’aurait jamais voulu sortir.

Suite à cela, il était allé chez Kang Dae et dut y loger quelques jours le temps de guérir. Ces jours avaient eut le gout d’une torture psychologique pour l’humain et certainement pour le vampire également. Entre les deux individus, rien n’allait plus. Non, la réalité était que rien n’avait jamais été entre eux, sauf durant cette union charnelle qu’ils avaient partagés sous le coup de l’émotion.
Anéanti bien qu’ayant gardé sa fierté en présence du vampire, il s’était à nouveau réfugié chez Jin Eun. Cette nuit là, ils ne firent rien d’autre que dormir dans le même lit, à l’image de leur relation passée où le physique ne comptait pas. Bien qu’il n’ait rien dit de toute la soirée, Ki Seol savait à quel point il avait été cruel de passer tout ce temps dans ces bras, contre cet homme qui attendait une chose qu’il n’aurait certainement plus.

Se rendant compte de sa propre laideur, Ki Seol avait préféré rentré chez lui. Habillé de vêtements que son amant avait bien voulut lui prêter, il se retrouva donc devant la porte de chez lui. Peut-être que Nam Kyung allait le jeter dehors…
Soupirant, Ki Seol entra cependant dans ce qui restait encore sa maison et sans se préoccupé de rien, remonta à sa chambre. Il avait besoin de paix, de tranquillité, et étrangement, malgré son caractère, de solitude. Se mettant en boule sur le lit, il accrocha ses écouteur à ses oreilles et se créa sa petite bulle, allongé sur ce grand lit froid, mais blottit entre les vêtements de son plus doux amant.
C’est tout en humant l’odeur sur les vêtements qu’il portait que Ki Seol avait fini par trouver le sommeil…

Le sommeil agité, Ki Seol donna un léger coup de son baladeur qui ne tarda pas à s’écraser au sol, arrachant au blondinet la symphonie qui se jouait alors. Se redressant, Ki Seol tentait de reprendre son souffle quand il entendit quelqu’un se précipiter dans les escaliers. Sans même qu’il n’ait donné son accord, Nam Kyung venait de faire irruption dans cette grande chambre et lui avait sauté dessus avant de faire de Ki Seol sont amant pour les quelques minutes qui suivirent.

Allongé aux côtés de son ami, Ki Seol serrait son oreiller contre lui avant d’émerger de ce bref sommeil qu’il venait de vivre. Son meilleur ami était toujours là, mais ce qu’il voyait, c’était une dispute en perspective, pour sa plus grande lassitude…

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Tu touches, tu redistribue... je te mange tout cru.

Deux semaines sans nouvelle? You're dead.

Qu'est-ce qui m'avait pris de... De coucher avec mon meilleur ami? Je devais vraiment être dans un mauvais état pour lui avoir sauté dessus. Peut-être que cela était dû au fait qu'il m'avait énormément manqué? Enfin, ce qui était sûr, c'était que je ne lui avais pas du tout manquer. Il s'était laissé faire, sans broncher et il avait lui aussi pris plaisir dans ce moment charnel. Je devais vraiment avoir un sérieux problème à sauter sur mon colocataire comme ça. Que penserait Alexander s'il le saurait? Je vais devoir faire taire Ki Seol, sinon je risquais de me faire tuer ou bien me faire boire tout le sang qui coule dans mes veines. Les Bang sont vraiment des frères assez spéciaux et je suis tombé comme par hasard sur l'un d'eux et il a choisi de me prendre pour son calice personnel. Au lieu d'avoir un seul maître, j'ai eu le droit à la brochette des triplés... C'est vraiment pas le bonheur, je peux vous l'assurer. C'est une torture et je vais devoir la vivre jusqu'à la fin de ma vie, enfin, hormis si ces trois vampires deviennent doux comme des agneaux avec moi... Enfin, Xander est le plus doux dès trois et tant mieux, mais il est vraiment préférable de ne pas l'énerver, sinon, c'est le meurtre assuré. Enfin, ce qui est sûr, c'est que je ne me ferais pas bouffer par un autre vampire. Xander n'aime pas trop quand l'on touche à ce qui lui appartient, enfin hormis si c'est l'un de ses frères qui y touche, là, il donne son accord, en y mettant deux conditions: de ne pas boire mon sang & de ne pas me tuer. Plutôt sympa le maître hein?

Je me réveilla à cause des rayons du soleil qui tapaient sur mon visage et je me mis à gigoter, cherchant à me couvrir, ayant légèrement froid, comme chaque matin, mais la couverture ne voulait pas me couvrir entièrement. Qui l'écrasait? J'ouvris un oeil, puis le referma et j'ouvris les deux en même temps, tombant nez à nez avec ton visage. Le rouge monta rapidement à mon visage en me rappelant de ce qui s'était passé hier, mais je fronça rapidement mes sourcils en me rappelant aussi pourquoi j'avais fini dans le même lit que toi.
Je tira la couette sur moi, pour cacher mon corps pâle et fronça encore plus les sourcils. Je voulais des explications et tout de suite. Pas de petit déjeuné au lit ou bien de bisou du matin. Je voulais tout simplement la ou les raisons du pourquoi tu étais parti de la maison et pourquoi tu ne m'avais pas donné de nouvelles alors que je mourrais d'inquiétude chaque soirs.
"Tu t'es souvenu que tu avais un toit où te cacher?"
Je te fixa longuement, le regard assez mauvais et me redressa en essayant d'attraper mon boxer, ainsi que mon t-shirt et les enfila en me cachant sous la couette. Oui. Je n'aime pas quand on voit mon corps ou quand on me voit m'habiller. J'avais l'impression qu'on voyait tous mes défauts.
Je me leva du lit, posant mes poings sur mes hanches en te regardant une nouvelle fois.
"Tu vas devoir t'expliquer cette fois-ci Ki Seol. Peut-être que je ne suis rien pour toi et que tu t'en foutais éperdument de mon existence ces dernières semaines, mais moi, je me suis énormément inquiété, alors tu as intérêt à t'expliquer. Tout de suite."
Je continuais de te regarder, serrant mes dents, pour paraître furax, ce qui m'arrivait pratiquement jamais, car j'avais pour habitude d'être quelqu'un de calme ou joyeux.

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RETROUVONS-NOUS...
Dans une douce étreinte au goût de miel.

A peine son meilleur ami eut-il ouvert les yeux qu’il entamait les festivités.

Découvert, Ki Seol se redressait assit sur son matelas pour observer son ami, débout, s’habillant expressément. Les yeux rouges et encore endormis, le blond fixait avec lassitude son ami qui ne tardait pas à hausser le ton pour démontrer son mécontentement. Ki Seol aurait pu comprendre la réaction de Nam Kyung… S’il ne venait pas tout juste de se réveiller.

Aussi, il écoutait le plus jeune lui rappeler ce qu’un ami normal faisait ou ne faisait pas. Épuisé, Ki Seol, lorsque la voix mécontente de Nam Kyung eut cessé de résonner dans la pièce, ne trouvait rien de mieux comme réponse qu’un long bâillement bruyant avant d’étirer ses bras au dessus de sa tête, puis ses jambes en direction de son ami. Passant par la suite une main dans ses cheveux tout ébouriffés, le plus âgé des deux calices replanta son regard sur le plus jeune avant de faire un sourire moqueur, préférant garder le contrôle de la situation en se montrant sous un angle de supériorité.

« Bonjour, Nam Kyung. Moi aussi, je suis très content de te revoir. Tes deux semaines de vacances se sont-elles bien passées ? » dit-il d’un ton mielleux avec un certain lyrisme.

Ki Seol aimait les matins calmes, sans prises de tête, où il avait le temps d’émerger à son rythme du sommeil. Mais pour cette fois, c’était de toute évidence impossible…

Il avait passé quelques jours chez son maître, ou plutôt chez Du Hwan le créateur de son vampire de maître. Et autant dire que ce ne furent pas les meilleurs journées que Ki Seol ait vécu, bien loin de là d’ailleurs. Il était amer de tout ça, et pensait qu’en s’éloignant de ce genre de trace de ce sentiment qu’était l’amour, en rentrant chez lui, il aurait effectivement un refuge. Mais ce n’était à priori pas du goût du plus jeune qui avait été abandonné seul dans la demeure.

C’était d’un ton las, bien qu’emprunt de tremblements, que Ki Seol se mit à répondre à Nam Kyung.

« Tu es mon meilleur ami, n’est-ce pas ? Alors tu devrais savoir que parfois, j’ai besoin de me couper du monde. Je n’ai effectivement pas pensé à toi ces dernières semaine, par égoïsme oui. Mais j’ai bien le droit de l’être ! J’en ai assez de donner et de souffrir en retour ! » Sa voix commençait progressivement à se briser. « Tu sais très bien que je suis une salope. » dit-il avant que sa voix ne s’éteigne dans des sanglots incontrôlés.

Non, il ne devait pas pleurer. Pas devant quelqu’un. Sa fierté en prendrait un sérieux coup… Mais parfois, il faut une épaule sur laquelle pleurer. Et s’il le voulait bien, ce serait à son colocataire de remplir ce rôle pour cette fois.

L’insulte de laquelle il s’était lui-même affublé était celle qu’on lui avait très récemment donné. Restée en travers de sa gorge depuis, Ki Seol avait, presque naturellement, décidé d’en faire sa nouvelle peau. De donner raison à celui qui l’avait ainsi insulté. Au moins, son imbécile de maître, le vampire qu’il chérissait, serait toujours un imbécile heureux. Heureux d’avoir eu raison. Heureux de s’être définitivement débarrassé d’un calice bien trop encombrant à son goût, mais duquel il refusait de s’entacher les mains en l’achevant. Ces deux dernières semaines avaient aujourd’hui un goût amer pour Ki Seol. Peut-être… Peut-être devrait-il faire ses adieux à son ami sous peu… Peut-être devrait-il laissé son premier amour seul, attristé comme il lui en était possible malgré son statut de mort.

« Je vais mourir, Nam Kyung… » gémit-il entre deux sanglots bruyants.

Il le pensait sincèrement. Son lien avec Kang Dae allait probablement être rompu, alors au final, il allait mourir. Nam Kyung serait certainement capable de comprendre quel serait la fin du jeune vendeur, lui qui était également calice. Peut-être, s’il le voulait bien, comprendrait-il le désespoir de son aîné.

Tout était brumeux dans la tête de Ki Seol, il n’aurait su dire comment son ami allait réagir. Il n’aurait lui-même su dire si en parler était réellement convenable. Mais sa détresse était telle qu’il ne pu que l’exprimer.

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Tu touches, tu redistribue... je te mange tout cru.

J'en avais marre de tout ça. Me retrouver à chaque fois tout seul à la maison. J'avais du supplier Alexander pour venir me tenir compagnie, en lui offrant par la même occasion de quoi se nourrir, mais il n'avait pu rester avec moi qu'un seul soir et à dire vrai, c'était bien mieux. Ce qu'il m'avait réservé ce soir là ne m'avait pas du tout plus & ne lui ressemblait pas du tout. Il avait agi comme aurait pu agir Alan...
J'avais essayé de faire du mieux que je peux, pour me divertir, en allant voir Akasha, qui avait même voulu m'accompagner pour partir à ta recherche un jour, mais rien y fit. Ta présence m'avait horriblement manqué. Tu es le seul calice avec qui je suis proche, mais en deux semaines, tu as réussi à t'éloigner de moi...
Après cette nuit à tes côtés, toutes mes idées étaient remises en place & ton caractère, ainsi que les paroles qui suivirent ne m'aidèrent pas du tout, alors que j'essayais vainement de ne pas m'emporter et te sauter dessus pour t'étrangler jusqu'à t'en faire sortir les yeux.
Pourquoi avais-tu un si horrible maître? Enfin, faut dire que le mien n'est pas bien mieux, mais il me laisse quand même être présent dans la vie des autres, alors que le tien, te garde avec lui, comme un trophée.

Je m'excitai une nouvelle fois, essayant de rien toucher, ne voulant pas casser quelque chose qui t'appartient, puis je soufflai un long moment et décidai alors d'écouter ce que tu avais à dire, le coeur battant vite contre ma cage thoracique. A dire vrai, je me fâche très peu, voir jamais, mais là, je n'avais pu me contrôler. Il compte énormément pour moi et il part, pendant deux semaines, sans nouvelle, c'est pas sérieux tout ça!

« Tu es mon meilleur ami, n’est-ce pas ? Alors tu devrais savoir que parfois, j’ai besoin de me couper du monde. Je n’ai effectivement pas pensé à toi ces dernières semaine, par égoïsme oui. Mais j’ai bien le droit de l’être ! J’en ai assez de donner et de souffrir en retour ! » . « Tu sais très bien que je suis une salope. »

Je te regardai, un long moment et mordillai fort ma lèvre, m'empêchant de pleurer, mon coeur réagissant sans comprendre à tes paroles. Il ne fallait pas que je cède. Il ne fallait pas que je te câline. Pas tout de suite. Tu as été trop méchant et égoïste, alors que moi, je voulais simplement savoir comment tu allais.

Pourquoi tu t'insultais de salope? Qu'avais-tu fait pour t'auto-appeler comme ça? Tu ne l'es pas, au Dieu Non! Alors pourquoi te traitais-tu? Il devait s'être passé quelque chose ces derniers jours et je n'allais pas te laisser te défiler, sans m'expliquer tout ça.

Je me rapprochai de ton lit, pinçant mes lèvres entre elles, passant ma main dans mes cheveux, comme pour les recoiffer, puis m'assis sur le rebord du lit, tournant ma tête vers ton bureau.

-Ne dis pas de bêtises. Tu n'es pas une salope. Aucun de mes amis n'est une salope. Alors ne dis pas de bêtises et explique moi pourquoi tu dis ça... Et puis, arrête de penser que tu vas crever! Tant que tu seras à mes côtés, ça n'arrivera pas! Si quelqu'un essaye de te faire du mal, enfuis toi et viens directement ici, je suis toujours là, même ton maître ne pourra pas te tuer.. Ok?

Je le regardai un moment, puis lui souris gentiment. J'essayais tant bien que mal à le réconforter, pour qu'il ne pense pas à la mort, même si j'y pensais à chaque fois que je me retrouvais avec mon maître ou l'un de ses frères. Ils me menaçaient à chaque fois de me tuer si je ne faisais pas telle ou telle chose, alors je comprendrais si KangDae le menaçait aussi. Ils étaient tous pareils.

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Devant une tasse de café.

Nam Kyung était certainement trop bien pour l’amitié de Ki Seol. Il était doux et compréhensif, à l’écoute et toujours prêt à aider jusqu’à dépasser ses propres limites. C’était lui qui avait proposer timidement au vendeur de vivre ensemble, sachant très bien que le blond souhaitait déserter la demeure familiale au plus vite et ne pouvait vivre avec ses revenus que dans un appartement, chose qu’il se refusait catégoriquement de vivre, aimant trop le calme et l’intimité d’une maison. Oui, depuis le départ, Nam Kyung avait été une aide précieuse et, là encore, il prouvait que son amitié était de valeur. Il aurait été plus que normal qu’il s’énerve d’avantage sur son ami ingrat, au lieu de quoi il se montrait particulièrement patient et prévenant.

Ses mots furent d’une réelle aide pour Ki Seol, ils arrivaient à calmer cette détresse, cette peur constante de l’avenir et également à diminuer cette mauvaise image qu’il avait de lui-même. Alors son corps, de même que son esprit, se détendit. Il releva les yeux vers Nam Kyung qui lui souriait gentiment et le tira à lui pour le serrer tendrement.

« Merci… Merci d’être là, d’être toi. Pardon de t’avoir abandonné sans explications… Je… Ces derniers temps, j’ai eu beaucoup trop d’émotions pour réfléchir correctement. »

Il caressait tendrement ses cheveux tout en profitant de cela pour le recoiffer comme il le fallait. Il se sentait plus léger grâce à lui et se dit tout naturellement qu’il devrait prendre son ami plus en considération étant donné le maître qu’il avait, et pire encore, la famille de son maître. Prenant conscience de tout ça, il se recula doucement pour regarder le brun.

« Ne t’inquiètes pas… Officiellement, Kang Dae et moi sommes réconciliés… » Mais leur relation restait mitigée. « Parles moi plutôt de toi. Ca n’a pas du être facile ces derniers temps, non ? Ton Bang et ses frères ne t’ont rien fait j’espère ?! » Bien sûr, il n’aurait pu le protégé mais l’aider à lui parler de ses soucis pourrait au moins aider, même qu’un peu, son ami à décompresser de toute cette pression dont il avait pleinement contribué.

Se levant du lit, il enfila quelques vêtements avant de prendre la main de son ami pour descendre à la cuisine. « Je vais te faire du café, tu m’expliquera à ce moment là ! »

Une fois dans la cuisine, il chercha les capsules de café et prit celle qu’ils prenaient pour le brun pour lui en faire couler dans une tasse dans laquelle il avait mit le nombre de sucre que prenait son ami. Lorsque ce café fut prêt, il le servit à son ami en lui tendant avec une petite cuillère, enchaînant sur sa propre boisson avant de s’asseoir face à lui. « Voilà… »

Il était prêt à entendre son ami. Il avait pensé qu’une tasse chaude pourrait en quelque sorte donner du baume au cœur à celui-ci, le réchauffer face à de durs souvenirs pouvant lui soutirer de désagréables frissons, etc.

Spoiler:

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