I'm sorry, it wasn't your fault ft. Khenty♥

I'm sorry, it wasn't your fault
Khenty & Kwang Ho

Depuis que j’avais eu la merveilleuse idée de faire de Min Hun mon calice, rien ne semblait aller dans ma vie. Ce dernier ne semblait pas vouloir ¬¬m’obéir et cela avait tendance à vraiment m’énerver. Entre ses refus multiples et sa façon de me manquer de respect en permanence, je devais avouer que je commencer à ne plus le supporter. Il m’était venu à l’idée de le tuer à plusieurs reprises mais pour une raison que je ne connaissais pas, je ne semblais pas réellement prêt à le faire. Si je l’appréciais ? Disons plutôt que je ne le détestais pas. Enfin…Tout dépendait des moments. Parfois il m’arrivait de vouloir le faire souffrir et parfois de lui demander de la tendresse et surtout un peu d’intérêt. J’étais bien faible face à mes calices, autant avec Khenty qu’avec Min Hun. Mais Min Hun lui m’énervait tellement par moment que je n’avais même pas envie de le voir, préférant à la place me défouler sur le plus faible des deux, c’est-à-dire Khenty. Coup de chance, ce dernier habitait à seulement quelques minutes de chez moi et semblait être à la maison à en juger par ses pensées que je venais de lire discrètement pour ne pas me faire remarquer. Rapidement, je me mis alors en tête de me préparer, enfilant une nouvelle tenue et me coiffant un peu avant de pouvoir enfin sortir de chez moi pour regagner le quartier où mon calice vivait. Des deux, c’était Khenty qui vivait dans le luxe et je ne m’en plaignais pas, moi-même adepte de ce genre d’endroit. Une fois devant le bâtiment je me dirigeai alors vers l'ascenseur et montai jusqu’à chez lui avant d’entrer dans son appartement tout en m’allumant une cigarette. En premier lieu, il fallait que je le trouve et je ne mis pas longtemps à poser mes yeux sur lui. Khenty était posé dans son salon et ne pouvait donc pas ignorer ma présence. D’un pas las je me rapprochais alors de lui de plus en plus avant de lui lancer un regard mauvais. Je décollais alors ma cigarette de mes lèvres et attrapai son col pour le forcer à se lever avant de coller le bout de cette dernière sur la peau de son cou à plusieurs reprises pour le brûler et laisser plusieurs marques rougies. Une fois la cigarette éteinte je lui montrais alors la chambre du doigt. « Vas m’attendre là bas et déshabilles toi. Si tu chiales je te ferais encore plus mal » J’étais méchant avec lui alors que ce dernier ne m’avait rien fait mais pour être honnête, je m’en foutais royalement.

i'm sorry, it wasn't your fault

La journée fut éprouvante et tellement longue, aujourd'hui. En me levant cette nuit pour aller bosser, je l'ai de suite compris. "Khenty, tu vas avoir du mal" m'étais-je dit en enfilant ma tenue de pâtissier dans les vestiaires du salon de thé. Et effectivement, c'était très long, trop long. Les heures défilaient assez lentement pour une matinée peu chargée, où la clientèle ne se faisait pas difficile. Alors pourquoi je m'exaspérais à chaque tâche réalisée ? L'après-midi ne fut pas différente. Mon service avait débuté deux heures après ma pause, me mettant directement dans le bain. Certes, les gens venaient beaucoup se divertirent ici, je ne m'en plaignais pas. Au contraire, mon sourire traduisait absolument tout les sentiments pouvant traverser mon esprit. Les jeunes filles adoraient cela, de mater un beau serveur au visage rayonnant. Finalement, ça ne se passait pas si mal jusqu'en fin de journée, où je pus enfin rentrer chez moi sans attendre et me relaxer sous la douche. Quelle bonheur de sentir l'eau couler sur sa peau, et en fermant les yeux, je pourrais presque me surprendre à rêver. Mais j'ai horreur de traîner comme ça sans ne rien faire, alors je quitte la baignoire pour me vêtir et aller m'occuper dans mon immense salon. Les baies vitrées m'offrent une magnifique vue sur les alentours jonchant la luxueuse résidence et je m'empresse de fermer les stores pour obtenir une légère intimité. Ainsi, lire un livre me semble plus confortable dans une pièce faiblement éclairée. Sauf que ça ne pouvait durer trop longtemps, quand la présence de ce vampire se fit sentir. Kwang Ho. à première vue, quelque chose de fort émanait du jeune homme, m'arrachant un frisson glacial. Ce n'était pas seulement une impression. Kwang Ho était réellement en colère et cela se confirma quand il me souleva par le col. Une affreuse douleur me prit à la gorge, m'arrachant un hoquet de surprise mélangé à un gémissement douloureux. Sa cigarette consumait ma peau sensible, laissant des marques que je ne pouvais voir mais quand même sentir. Son ordre résonnait comme un écho dans ma tête, une grimace tordant les traits de mon visage. Mon corps agissait de lui-même, se mouvant jusqu'à la chambre. Avant que mon cerveau se refuse à retirer mes vêtements. Pourquoi diable se montrait-il ainsi, d'un seul coup ? Et pourquoi s'amusait-il à éteindre son mégot contre mon épiderme meurtrit. Non. Je ne voulais pas de ça. Pas de cette façon. Pas aussi brutalement et douloureusement. J'avais accepté de lui venir en aide, pas de me faire traiter comme un objet insignifiant. Dans un élan de courage -ou folie, à voir- je me dirigeais vers la porte de la chambre pour la fermer à clé, croyant que cela stopperait mon maître passablement énervé.

Je savais que mon calice n’allait pas apprécier ma façon de le traiter mais pour être honnête je m’en foutais. De toute façon, j’étais bien trop énervé pour me comporter de manière douce avec lui et Khenty qui avait appris à me connaitre avec le temps le savait très bien. Il ne fallait pas être très intelligent pour savoir que j’étais du genre à m’emporter lorsque j’étais en colère et il fallait croire que Khenty ne l’était pas assez en ce moment. Soupirant fortement, j’allais alors me servir un verre de vin dans sa cuisine sans lui demander son avis avant d’arquer un sourcil en entendant le son d’une clé en train de tourner dans une serrure parvenir jusqu’à mes oreilles. Nous les vampires avions des sens beaucoup plus développés que ces abrutis d’humains et par conséquent je l’avais remarqué même si je me trouvais loin de sa chambre. Avait-il osé la fermer à clés ? Son geste ne me surprenait pas tant que cela mais m’énervait encore plus que je ne l’étais à la base. Mon verre fini je souris alors et allais ouvrir une fenêtre avant de me glisser hors de son appartement pour ensuite longer la baie vitrée sans avoir peur du vide. L’idée de défoncer sa porte m’avait traversé l’esprit mais celle de lui faire la peur de sa vie était encore plus attirante. Une fois à la hauteur de sa chambre, je souris de plus belle en voyant sa fenêtre entrouverte et poussa un peu pour l’ouvrir plus avant de me glisser dans sa chambre sur la pointe des pieds pour qu’il ne me remarque pas. Puis je me rapprochai de lui d’un pas de loup et m’arrêta dans son dos. « C’est vraiment la pire des idées que tu as eu jusqu’à présent de vouloir me fuir en fermant la porte à clés. » murmurais-je d’une voix grave et dénuée de toute humanité pour le faire frémir de peur. Un sourire dessiné sur mes lèvres, je le poussais alors violemment contre le mur pour l’y plaquer et tapai sa tête contre pour lui faire mal. « Je vais être obligé de te punir maintenant…Tu ne peux t’en vouloir qu’à toi-même si je te fais du mal, tu l’as mérité. » Mon sourire quitta alors mon visage et je le tirais violemment pour le pousser sur le lit. « Déshabilles toi »

Je savais très bien que cette idée était complètement folle, voir insensée. Kwang Ho était un vampire, un des plus puissants sûrement ? J'y comprenais rien dans ce bordel, mais je me doutais qu'il n'était pas faible. L'adrénaline faisait battre le sang contre mes tempes, mes tympans ne cessant de siffler comme pour me prévenir du danger. j'étais au courant, merci! Et quelle idée de rester derrière la porte, la main tenant toujours la clé. J'attendais quoi, au juste ? Mon cerveau disjonctait un peu, ou beaucoup trop pour m'avertir de la présence du vampire dans mon dos. Sa voix rauque me tira aussitôt de mes songes, me forçant à me tourner rapidement face à lui, déconfit. Comment ? La fenêtre n'était pas autant ouverte... L'enfoiré. Mon regard n'eut le temps de se poser sur lui que je sentais mon dos heurter brutalement le mur. Ma tête se cogna contre la paroi, ma voix s'étranglant sans qu'aucun son ne quitte mes lèvres. Ne jamais céder. ma mère me le disait et me le dit tout le temps. Reste droit et ne fléchit pas face au danger. Connaissait-elle seulement le danger en question ? Je ne haïssais pas Kwang Ho, mais quand il se montrait si violent, j'en avais peur. Tellement peur que je me mettais à faire des trucs idiot, comme protester. Jeté sur le lit comme un poupée de chiffon, je me reculais au plus loin pour me plaquer contre le mur. « N-non! Je retirai rien du tout! Je n'ai pas à subir cela, ni à le mérité. Va-t-en. » La politesse finirait par m'étouffer un jour, mais j'ai été éduqué ainsi. Kwang Ho ne me prendrait jamais au sérieux, soit il se moquerait de cette bravoure mal placée, soit il pétait encore plus une durite et prier dieu ne me serait d'aucune utilité. « Sors ou je hurle. » Menace pour menace, je tenais vraiment à ma peau. Cette dernière me tirait déjà au niveau du cou. Combien de temps les marques resteront ? Je ne voulais pas souffrir d'avantage, me mettant en boule dans mon coin.

Décidément ce jeune humain ne semblait pas comprendre les risques qu’il prenait en ne voulant pas agir comme je le désirais. Était-il idiot ou tout simplement naïf de croire que je ne lui ferais pas de mal ? Comme je m’y étais attendu, Khenty ne mit pas de temps à me dire clairement qu’il refusait de se déshabiller avant de reculer vers le fond du lit comme pour me fuir. Décidément, ce mec était stupide. Oui, il n’avait pas tord en disant qu’il ne le méritait pas mais peu importe ce qu’il disait, je ne le laisserais pas partir sans avoir obtenu ce que je voulais. Puis il me menaça. Pauvre idiot…Menacer un vampire ne l’amènerait jamais à quelque chose de positif ! N’avait-il rien compris ? Un soupir se fit entendre alors que je me déshabillais lentement sans le quitter des yeux, faisant tomber sur le sol ma chemise et mon jeans avant de finir par retirer mon boxer. Etre nu devant lui ne me dérangeait pas, après tout je n’étais pas pudique. Je me décidais alors à grimper sur le lit et tirai sur sa jambe pour le faire glisser jusqu’à moi avant de sourire et de déchirer son haut sans me soucier de ce qu’il pouvait en penser. Je me penchais alors pour embrasser avidement sa peau, la léchant sans gêne alors que mes mains s’affairaient à défaire son pantalon qui vola à l’autre bout de la pièce bien rapidement. Je reculais alors et déchira une fois de plus son sous-vêtements avant de me pencher pour embrasser l’intérieur de ses cuisses avec envie. J’avais faim, trop même pour attendre plus longtemps et c’est pour cette raison que je plantais soudainement mes crocs dans la peau si fine de sa cuisse tout en le tenant fermement pour qu’il ne fuit pas. Sentir son sang couler dans ma gorge me fit automatiquement grogner de plaisir. Ne voulant pas le vider trop rapidement je m’arrêtais alors et remontais jusqu’à ses lèvres pour l’embrasser de force sans me soucier de savoir si oui ou non sentir le gout de son propre sang le dérangeait. « Supplies ton maitre de te baiser si tu tiens à ta vie »

Fichu. C'est bien le seul mot qui pouvait me venir à l'esprit en me sentant si collé contre le mur de ma chambre. la pièce tournait et se déformait devant mes yeux, sûrement dû à la panique qui grimpait d'échelon en échelon sans que je puisse la contrôler. Ce gars était mauvais, sans aucune pitié pour ses calices. Mais pourquoi devais-je prendre autant sans rien avoir fait pour cela ? Une question qui resterait sans réponse tandis que je le regardais retirer ses vêtements un à un. Il n'allait pas... ? Choqué, je me terrais d'avantage dans mon coin, sentant ses doigts saisir ma jambe pour me tirer vers lui. Je n'aimais pas me sentir si faible, allongé sur ce matelas qui, jusqu'à aujourd'hui, était une source de réconfort. Kwang Ho ne me laissait pas agir à ma guise, il parait mes gestes inconsciemment en déchirant mon haut. Qu'est-ce sentiment qui donnait un goût amer à ma salive, chaque fois que je déglutissais ? Le vampire ne s'arrêtait pas là, continuant de virer le reste de ma tenue en me prenant au dépourvu. Il sait que j'aime pas ça. Je l'ai gueulé à plusieurs reprises quand ses avances devenaient trop pressés. Et pourtant, Kwang Ho embrassait ma peau, un soupir incontrôlé retentissant dans la large salle quasiment vide de mobilier. Le côté doux s'envola aussitôt qu'il plantait ses crocs dans ma cuisse. Ce n'était pas un gémissement qui venait rejoindre le soupir, mais un petit cri empreint de terreur, de souffrance et de surprise. ça recommençait. Cette impression de se sentir vide, comme fatigué, alors que vos entrailles frémissent. Bordel, j'ai horreur de cela. Ressentir ces choses confuses à la fois, sans même en prendre réellement conscience. Son baiser me fit l'effet qu'un coup de fouet, le goût horrible et semblable au fer se répandait dans ma bouche, malgré que je m'interdise d'éprouver une quelconque satisfaction. C'était juste dégueulasse, épouvantable. Ses mots n'étaient pas plus clair que la hiérarchie de son peuple, et j'en venais à donner aucune réponse. Le supplier ? Jamais. Ma main remonta contre sa hanche, mes ongles se plantant fortement dans son épiderme froid pour y laisser des traînés rougeâtre. Je lui avais offert mon aide, j'avais été forcé à devenir son calice, mais me retrouver plus bas que terre. Non. Jamais. « N-n...non... Je ne serais.... Pas ton chien... » Articulais-je en tentant désespérément de le séparer de moi. J'ai beau avoir fait de la musculation, ma force était identique à celle d'une mouche face à un lion enragé. Perdu d'avance, qu'importe l'insistance à refuser.

Me sentir si supérieur face à mon calice était quelque chose plus que plaisait pour le vampire que j’étais. Soupirant et grognant de plaisir alors que je me nourrissais enfin de lui, je ne semblais plus vouloir m’arrêter mais me forçais tant bien que mal de le faire pour ne pas le vider de son sang. Comme je m’y étais attendu, mon baiser ne lui plu mais je m’en fichais royalement, me contentant de lécher son menton où un filet de sang coulait à cause de moi. Puis je souris à son commentaire et plantai mon regard de prédateur sur lui. Qu’il me refuse cela ne ferait qu’empirer les choses et me pousser à me montrer brusque alors pourquoi s’entêtait-il à essayer de me convaincre de ne pas le faire ? Tout aurait été beaucoup plus simple si Khenty avait accepté dès le début de me servir de diner et de jouet mais non, il fallait toujours qu’il complique les choses ! Soupirant à nouveau je revins alors l’embrasser sans me soucier de ses ongles qui se plantaient dans ma peau et qui ne me dérangeaient en somme pas plus qu’une piqûre de moustique. Pour le chercher, je m’amusais à mordiller sa lèvre et à la lécher avant de mettre fin au baiser et de le retourner dos à moi avec poigne, l’obligeant ensuite à se coucher sur le ventre et à ne pas bouger. Mon envie de le posséder devenait de plus en plus grande à la vue de son corps dénudé et sans me prier, je le pénétrais alors sans aucune préparation. Un gémissement rauque s’échappa de mes lèvres une fois en lui et je n’attendis pas son accord pour me mettre à enchainer les aller-retour brutaux que je lui infligeais de force. Tout en prenant mon pieds, je me penchais et m’amusais à le mordre une fois, puis deux et une troisième fois, que ce soit sur le dos ou dans le cou. Mes coups de reins étaient forts, rapides et allaient certainement le blesser mais je n’arrivais plus à me contrôler. « Supplies moi de continuer ou je te baiserais toute la nuit jusqu’à ce que tu le fasses… »

Je connaissais parfaitement les risques à lui tenir tête de la sorte, à vouloir une chose qu'il ne serait jamais capable de me donner. Un peu de respect et de compassion, de la douceur aussi et pourquoi pas, de la prévenance ? Le sentir me mordre et m'embrasser sans aucun accord, ça m'agaçait réellement. Mes ongles pouvaient lui arracher la peau autant de fois que possible, Kwang Ho n'écoutait pas, continuant à se borner dans sa violence en mordillant ou en léchant ma lèvre. Craquer ? Je pourrais, s'il continuait ce genre de petite attention, mais dès l'instant où il me force à me coller face au matelas, c'est mort. Mon rythme cardiaque s'emballait comme un cheval de course au galop, mes yeux s'écarquillant en comprenant ce qu'il comptait faire. Impossible de le repousser, et je m'empressais de mordre un coussin pour ne pas hurler à sa pénétration trop brutale et douloureuse. Moi qui me forçais, en temps normal, à retenir mes larmes. Cette fois-ci, je ne pouvais décidément pas les garder pour ma petite personne, ni même les cacher en ressentant autant de souffrance se diffuser par vague dans mon corps crispé et secoué par les sanglots. Mes dents se serraient durement contre le tissu, étouffant mes gémissements et mes pleurs incontrôlés. Ma voix n'arrivait même pas à quitter ma gorge, quant à mon cerveau, autant dire qu'il était mort dès l'instant où Kwang Ho avait bu mon sang. Le supplier ? J'en étais incapable. Il m'empêchait catégoriquement de prononcer un mot ou de réunir correctement mes pensées pour espérer faire une phrase. Détachant ma bouche du coussin, j'appuyais mon front contre pour pouvoir parler. Ou tenter de le faire. « S'il.... S'il te ... Plait... M-moins... Fort... Arrê...te.... » C'était insupportable, autant pour le mal qu'il me procurait que pour tout le reste. Pourtant, je n'avais aucune envie qu'il continue de me maltraiter durant des heures. Surtout que je bossais... Comment pouvais-je penser à cela en cet instant précis, alors qu'il détruisait toutes mes barrières sans aucun effort ? Stupide humain.

Faire ce que je voulais du corps de mon jeune calice était quelque chose de plus que plaisant pour moi. Bien que ce dernier ne veuille pas que je le touche, je ne m’étais pas gêné pour prendre possession de son corps si étroit et par conséquent si agréable à pénétrer. Je gémissais fortement, glissant en lui avec brutalité sans me soucier une seule seconde de savoir si oui ou non je lui faisais mal. A en juger par cette petite odeur de sel qui me montait au nez, mon cadet était en train de pleurer et pas qu’un peu. Son corps était secoué de multiples spasmes et au final, quand je l’entendis enfin me répondre, je soupirais et me calmais un peu sans pour autant m’arrêter. Puis je laissais quelques minutes passer avant de reprendre un rythme plus sec, venant taper contre sa prostate pour lui faire prendre du plaisir tout en le faisant souffrir à la fois. Cela m’excitait de savoir que j’étais le maitre du jeu et que par conséquent je pouvais faire ce que je voulais avec son corps meurtri. Du sang coulait sur le haut de son dos et sur son cou sans que cela me déplaise et je m’amusais continuellement à lécher sa peau avec envie ainsi qu’à le mordre. Les marques de mes morsures disparaitraient très rapidement, comme à chaque fois et au final, je n’aimais pas ça. L’idée de le marquer pour quelques jours me tentait beaucoup mais cela n’était malheureusement pas possible à moins de le mordre tous les jours. Sauf que voilà, avec mon travail et celui du plus jeune, je ne pouvais pas passer mon temps près de lui-même si l’envie n’y manquait pas.

Cela faisait donc à présent plus d’une demi-heure que je lui assénais de nombreux coups de rein et cela commençait à devenir plus que plaisant. Un humain ne tenait rarement aussi longtemps et je savais que j’étais capable de le baiser toute la nuit si je le voulais mais l’idée de le torturer plus longtemps ne me plaisait pas tant que cela. Je lui donnais alors un coup de reins plus fort avant de me déverser abondamment dans son intimité. Puis je me retirais et me couchais sur le côté en caressant doucement son dos tandis que mon autre main massait mon front. Loin d’être fatigué, j’aurais très bien pu recommencer à la seconde où je m’étais arrêté mais cela ne me tentait pas plus que cela. Je le forçai ensuite à se coucher sur le dos et me rapprochais de son sexe pour l’embrasser doucement sans le quitter des yeux. « Maintenant tu sauras que si tu me refuses quelque chose je le prendrais quand même… »

Je me disais souvent que haïr n'était pas faisable, que j'en serais bien incapable, même envers mon maître. Pourtant, à l'instant même où je le sentais entrer et sortir violemment de mon corps, ce sentiment haineux se déversait honteusement de mes yeux. J'ai mal. Très mal. Trop mal. Le plaisir n'existe que par seconde, rapidement refoulé par cette envie de disparaître, de devenir plus petite qu'une souris pour me cacher loin de lui. Par moment, mes gémissements traduisait mal ce que j'éprouvais dans ma tête. Il exprimait un certains désir que je ne souhaitais pas, pas de cette façon. Mon corps me trahissait, ma voix me trahissait, mon cerveau allait aussi me trahir dans peu de temps. Ou seulement quand il en venait à toucher ce point sensible et m'arracher des petits cris de jouissance. Je le détestais, oui, c'était la phrase cohérente qui pouvait se répéter en boucle dans mon esprit, sans être chamboulé par le traitement infligé par Kwang Ho. Je le détestais. Ses morsures n'étaient pas seulement douloureuses, elles étaient affreuses et invivables. Les cacher devenait un fardeau, une épreuve mais aussi une crainte à longueur de temps. Le vampire ne pouvait pas s'en rendre compte, il ne me voyait jamais galérer à porter des vêtements capable de tout camoufler. Kwang Ho était un enfoiré, un abruti ! Et encore, politesse oblige. Mais j'avais vraiment envie de l'insulter, de le dénigrer, de l'étrangler. Tant de négatif en moi, alors qu'il prenait son pied à me faire souffrir. Tenir le coup était bien trop difficile, je ne pouvais même plus l'envisager. Au bout d'une demi-heure, ma conscience avait prit le pli, s'habituant malgré tout à la maltraitance qu'elle subissait pour relativiser. Comment en étais-je capable après tout cela ? Comment pouvais-je réussir à être autant optimiste alors que Kwang Ho me détruisait à petit feu, à chaque coup de reins. Sentir ce liquide chaud se déverser en moi me faisait grimacer, bien que j'étais déjà amorphe contre mon matelas, à moitié conscient des choses. ça faisait un moment que j'avais abandonné toute résistance, le laissant prendre plaisir à me pénétrer et me mordre. Le calvaire passé, je restais face à mon lit, refermant les yeux sans avoir la force de soupirer. Un calice pouvait être plus fort et plus robuste qu'un humain normal, ça n'empêche pas que je sois lessivé. Même si Kwang Ho se montrait plus doux en caressant mon dos, me tournant sur ce dernier pour faire je ne sais quoi. Borné. « J'te... Déteste... » Les mots étaient sortit tout seul, déchirant le peu de voix qu'il me restait. Vrai ou faux, c'était dit. Aucun regret, ni joie à le prononcer. Ce goût amer me revenait en bouche, ma main se portant vers la tête du vampire pour essayer de le repousser. Un mouvement de recul qui se soldait directement par un échec cuisant. Il m'avait volé toute mon énergie, et j'avais besoin d'un peu de temps pour la récupérer. Quelques minutes ou plus, je sais pas.

Avoir pu posséder mon calice de la sorte était quelque chose de plus que plaisant même si ce dernier ne semblait pas avoir pris de plaisir à cela, ou du moins pas autant que je ne l’aurais voulu. J’avais fais exprès de toucher sa zone sensible pour lui donner un doux mélange de plaisir et de souffrance, ce qui semblait avoir marché contenu de ses gémissements répétés qui se mêlaient aux miens. Je prenais mon pied comme jamais à faire du mal à Khenty et une fois la séance de torture terminée, je ne pus m’empêcher de ressentir un peu de pitié à son égard. Malgré ce que je pouvais dire, je tenais à Khenty et l’entendre me dire qu’il me détestait ne me faisait pas du bien. Je n’étais plus énervé à cause de ce que je venais de faire, peut-être car l’énergie négative dont j’avais usée s’était à présent envolée. Comme pour me faire pardonner j’embrassai à plusieurs reprises son sexe avec douceur, jouant sur son extrémité à l’aide de ma langue que je faisais tourner dessus. Je prenais du plaisir à le faire et j’espérais secrètement que cela lui ferait oublier la brusquerie que j’avais utilisée avec lui. Il n’avait rien fait de mal et je l’avais puni à la place de Min Hun… « Tu me détestes pas…On le sait tous les deux » Comme pour donner plus d’importance à mes mots, je lui souris alors et repris ce que j’étais en train de faire en glissant ma langue sur toute la longueur de son sexe. Cela m’excitait beaucoup même si je venais tout juste de jouir quelques minutes plus tôt. Depuis que j’étais un vampire, mon corps se rechargeait à une vitesse folle, ce qui effrayait parfois les humains avec qui je couchais. Je pouvais tenir une nuit entière sans être fatigué et cela était frustrant par moment. « Tu aimes ? » Je le regardais avec malice alors que je prenais son sexe en bouche pour le sucer très lentement sans le quitter des yeux une seule seconde. Je pouvais sentir son membre se tendre un peu sous mes caresses buccales et cela était assez plaisant. J’accélérais ensuite petit à petit pour lui donner plus de plaisir avant de le prendre entièrement dans ma bouche à plusieurs reprises.

Le temps semblait long quand l'esprit était guidé par la confusion. Entre la haine d'être ainsi malmené et le plaisir ressentit par ce corps. Je ne savais plus trop où me situer, bien que j'en souffre vraiment. Autant les coups de butoir, que l'indifférence portée par cet homme. Mes larmes avaient déjà cessés de couler, montrant simplement le vide que j'éprouvais en cet instant précis, les yeux face au plafond. Mon regard ne s'en détournait même pas, accablé par la douleur qui envahissait mes membres paralysés. Cet enfoiré n'y était pas aller de main morte, et lui dire mènerait seulement à subir plus. Alors, je la fermai. Je tentai de rester impassible à ses baiser contre mon membre, serrant la mâchoire pour ne pas craquer à tout instant. Que pouvait-il bien en savoir ? Ces vampires pouvaient être exaspérant à comprendre le fond de mon coeur, comme si ma poitrine était orné d'un trou béant. Saleté. J'aurai voulu lui donner une claque, le repousser, le faire arrêter. Mais ce qu'il commençait à faire me chatouillait le bas du ventre comme si des milliers de papillons s'y trouvait enfermés. Non, je ne voulais pas céder si facilement à cette tentation du diable, fermant fortement les paupières en me mordant la langue. Pas question de lui donner ce qu'il désire le plus. Même si sa langue me procurait un certains plaisir que je ne pouvais ignorer trop longtemps. Me maudire n'était plus utile, non plus. Kwang Ho s'acharnait à vouloir un truc que je n'étais pas sûr de vouloir lui donner. Un soupir s'échappait de mes lèvres à présent entrouvertes. Trop Tard. Ma voix ne pouvait pas rester bloquer plus longtemps, s'échappant en un petit couinement tandis que j'ouvrais mes yeux pour lui lancer un regard torve. Aimer ? Les éclairs que lançait mes pupilles devaient en dire long. Ce n'était pas ainsi qu'il pourrait se faire pardonner, pas complètement. Sentir mon sexe dans sa bouche était une sensation plus qu'étrange, mais agréable comparé à l'épisode précédent. « Arrête ça... » Me forçais-je à prononcer, cherchant ainsi à repousser ce plaisir grandissant. « Tu es trop brutal ... Je ne suis pas un défouloir ... » Lui avouer cela me tordait les boyaux, une boule se formant déjà dans ma gorge. Je savais parfaitement comment il réagissait si on lui tenait tête. C'est arrivé plus d'une fois, mais je ne tenais pas à revivre éternellement cette violence mal placée.

Je ne comprenais pas pourquoi mon calice prenait si mal ce qu’il venait se passer alors que j’étais en train de lui offrir une gâterie pour me faire pardonner. Ne voyait-il pas mes efforts pour lui faire oublier ce que j’avais fait ? Je savais que je n’aurais pas dû, que je m’étais comporté d’une façon inexcusable mais il était trop tard pour revenir en arrière. Il fallait donc trouver le moyen de lui faire oublier mes mauvaises manières pour que tout redevienne comme avant. Alors que je m’attardais à le sucer du mieux que je le pouvais je fus surpris de le voir essayer de me repousser et me demander d’arrêter. N’aimait-il pas ce que j’étais en train de lui faire ? Cette pensée me vexa un peu mais je ne m’arrêtais pas pour autant, désireux de le voir prendre son pied et de jouir. Je savais que j’avais été brutal et c’est pour cette raison que je ne le contredis pas, préférant continuer à le sucer avidement. Je ne pus cependant m’empêcher de m’arrêter quelques secondes pour le regarder et venir l’embrasser avec douceur comme pour m’excuser une nouvelle fois. « J’ai été brutal je sais…J’essayerais de ne pas recommencer…D’accord ? Evites de me chercher et de me contredire si tu ne veux pas que je m’énerve par contre… » J’étais définitivement plus calme qu’auparavant mais pour lui montrer que je n’étais pas devenu inoffensif pour autant. Je retournai m’attaquer à son sexe une nouvelle fois pour le faire taire, ne lui laissant pas le choix cette fois-ci. Je me contentais de le sucer sur toute sa longueur à nouveau, accélérant rapidement mes mouvements et le faisant entrer entièrement dans ma bouche pour le faire craquer.

Mon cerveau était bien trop têtu pour se rendre compte des choses. Il repassait simplement en boucle l'épisode précédent comme si ce dernier était le pire de la soirée. Comment pouvais-je me sentir bien ou prendre mon pied alors que le simple fait de remuer une jambe m'arrachait des frissons. J'avais mal, tellement mal. Même si la douleur risquait de disparaître aussi rapidement que ces marques. C'était quand même un supplice invivable que je voudrais faire goûter à ce vampire. Kwang Ho est si stupide, si inhumain. Enfin, il n'a plus rien de vivant, aussi! Mais c'était pour souligner sa cruauté envers ses calices. Oui, je savais aussi que Min Hun devait autant en pâtir que moi. étrangement, ce n'est pas à lui que je pense, mais à la bouche du jeune monstre s'afférant à me donner un certains plaisir de plus en plus difficile à dissimuler. Lui dire d'arrêter devenait un paradoxe, alors que ma respiration s'accélérait en fonction de ses mouvements buccaux. Mes muscles se crispaient toujours plus, me donnant cette impression de mourir à petit feu. Oh, il pouvait me tuer que cela ne changerait absolument rien. Sauf la sensation, peut-être ? Faut dire, son baiser est plutôt doux et pardonnable. S'il se contentait seulement de faire cela. « Tu ne peux pas... Juste te contenter du début ? .... C'est toi qui m'énerve... » Soupirais-je en refermant les yeux pour ne plus croiser ce regard, ni même le voir retourner vers mon membre tendu. Trop, c'était trop. Il y allait trop fort et trop précisément pour que je reste de marbre. Un gémissement remontait jusqu'à mes lèvres, les franchissant sans que je puisse le retenir. De nouveau, ma main revenait vers sa tête, mais plutôt que le repousser, elle agrippait sa tignasse et tira dessus. Sans gêne, sans délicatesse. De toute, Kwang Ho prendrait ça pour une caresse, ou un geste si insignifiant que je pourrais même les lui arracher par touffe sans qu'il ne grogne. Au moins, ce petit mouvement prouvait que je n'étais ni rigide, ni insensible à son traitement particulier. « Stop... Arr-aaaaah... » Me plaignais-je en courbant le dos, les yeux embués par cette soudaine vague de bien-être. Encore quelques secondes et je terminai sur les rotules, me vidant dans un râle ni trop rauque, ni trop aiguë. Cet enfoiré avait eu ce qu'il voulait, mon dos se collant contre le lit tandis que je voulais reprendre doucement mon souffle.

Si je voulais arrêter ce que j’étais en train de faire ? Non…En un sens, je prenais plaisir à lui en donner à lui aussi, ce qui pouvait paraitre étrange alors que quelques minutes plus tôt je faisais tout pour le faire souffrir. Décidément, j’étais un homme bien étrange…Enfin un homme…Disons un vampire plutôt. Mais enfin bref ! J’étais donc en train de tout faire pour l’exciter au maximum et m’étais même arrêté quelques secondes pour aller l’embrasser doucement. Mais ce dernier ne sembla pas lui plaire plus que cela et lorsqu’il me dit que je l’énervais je soupirais doucement et regagner son sexe pour continuer à le sucer comme je le faisais quelques secondes plus tôt. Malgré ce qu’il disait auparavant, ce que j’étais en train de lui faire le faisait gémir et cela me plaisait beaucoup. Puis ses doigts vinrent tirer sur mes cheveux sans que cela ne me gêne plus que ça et il finit par se déverser dans ma bouche. Le sourire aux lèvres je reculais un peu et avalais ce qu’il m’avait offert avant d’aller regagner ses lèvres pour l’embrasser à nouveau. Je semblais avoir oublié ce qui s’était passé plus tôt dans la soirée mais cela importait peu à mes yeux. Après quelques secondes accrochés à ses lèvres je me laissais tomber sur le dos à côté de lui et tendis le bras pour attraper mon pantalon où j’avais laissé un paquet de cigarette dans une des poches. Après avoir trouvé l’objet de mes désirs je la glissais entre mes lèvres et l’allumais sans demander son avis au jeune homme. J’étais son maître et par conséquent je faisais ce que je voulais, peu importe son avis. Une épaisse fumée s’échappait de mes lèvres à plusieurs reprises avant que je ne décide de l’éteindre pour me pencher vers lui et aller lécher ses plaies avec douceur. Cela permettrait à son corps de guérir plus vite et le plus jeune devait commencer à le savoir depuis le temps. « Tu me détestes ? Tu sais c'est à cause de Min Hun que j'étais énervé. C'est de sa faute si tu as souffert.»

Céder face à Kwang Ho était bien l'une des choses que je détestai le plus. Moi qui me voulait si droit et difficile avec lui, rien y fait. Ce gars obtient toujours ce qu'il désirait, qu'importe mon accord. Au fond. Ce n'est pas souffrir qui me faisait le plus peur, c'était de voir Dae Min débarquer à la maison. Jusqu'à aujourd'hui, par je ne sais quel miracle, les deux garçons ne se sont jamais retrouvés dans la même pièce de cet appartement. Merci dieu ? Sûrement. Dans tout les cas, ce dernier ne faisait rien pour m'aider, toujours aussi exténué de servir ainsi à mon maître. Lui, il s'en moquait. à peine allongé sur mon lit qu'il se mettait à fumer. Un frisson remontait le long de ma colonne, me rappelant l'épisode de début. Une certaine crainte me força à me mettre en boule, dos à Kwang Ho. Une de mes mains partait se poser contre la peau fine et abîmé de mon cou, créant plusieurs autres frissons. Les brûlures étaient toujours là, vives et douloureuses. Combien de temps devrais-je les supporter ? Une journée, peut-être deux ? Même s'il les léchait, la marque resterait comme un avertissement. Fermant les paupières, je sentis sa langue parcourir mon épiderme chauffé par l'effort précédent. Min Hun ? Pourquoi me parlait-il de lui maintenant ? Il se fout de moi ou quoi ? Alors pourquoi je ressens cette chose me nouer l'estomac ? Je ne peux pas en vouloir au second calice... Je ne peux pas, mais j'y arrive quand même, que je me force à le nier ou non. « C'est toi seul qui agit... Ce n'est pas Min Hun qui t'a poussé à venir ici... Il y a d'autre façon de calmer ta colère que de me faire mal. » Disais-je sans bouger pour autant, me protégeant sûrement de sa futur colère causé par mes mots. « Tu n'as jamais été humain, Kwang Ho. Intérieurement... Rien n'est bien... Tu ne pourras jamais comprendre Min Hun, ni moi. » Je devais me tromper, mais comment étais-je censé savoir sa vie ? kwang Ho ne savait qu'engendrer la souffrance, pas taper la discute tranquillement. Pourtant, ce n'était pas bien compliqué de ce poser dans un coin au calme et parler, faire les choses avec délicatesse. Même pour voler mon sang, ou demander un peu plus. « Il y a d'autre façon de réclamer quelque chose. » Laissais-je échapper, ma pensée se traduisant sans le vouloir en parole. Trop tard pour le regretter. De toute, c'était vrai. Qu'il soit un vampire ou un humain, ça ne change pas son comportement d'ours sauvage prêt à tuer pour un saumon. ça me frustrait de me forcer à apprécier quelque chose, alors que ça pourrait être le contraire. Kwang Ho pourrait avoir bien plus en sachant comment s'y prendre, chose qu'il ne sait absolument pas faire. « Ne.... Ne reste pas trop ici... Je ne veux pas que mon colocataire te trouve là... » Soufflais-je sans le regarder. Mon esprit se tournait vers Dae Min et la crainte de le voir surgir à tout instant, joyeux comme à son habitude. Non. Je ne veux pas le briser de cette façon, même pas du tout. Pas mon meilleur ami.

Ce type m’énervait un peu…Pourquoi ne comprenait-il que ce n’était pas de ma faute mais de celle de Min Hun, mon autre calice. Ce dernier ne m’obéissait pas du tout et était très insolent avec moi depuis que j’étais devenu son vampire attitré. Ce n’était donc pas de ma faute si ce dernier me repoussait en permanence et me rendait très agressif…Depuis que j’étais devenu un vampire, j’avais besoin de sexe et de sang malgré ce que les deux autres pouvaient penser. Je ne faisais pas ça par plaisir mais seulement car j’en avais besoin pour me sentir bien…Et aussi pour me venger de ce que j’avais vécu avec ce vampire quand j’étais plus jeune.

« Mais c’est à cause de lui que j’avais besoin de me venger ! » Je me trouvais des excuses qui n’étaient pas valables pour ne pas passer pour le méchant mais je savais bien que c’était raté. Khenty me prenait pour un monstre et malgré ce que je pouvais dire, je n’aimais pas ça du tout. Il pensait que j’étais inhumain, que j’étais incapable de faire preuve d’empathie….Il ne se trompait pas tant que cela au fond. « Et alors ? Tu parles tu parles mais au fond tu ne sais rien de moi pas vrai ? Alors tais-toi avant que je ne m’énerve. » Je disais cela en soupirant avant de me rallumer une nouvelle cigarette en silence. Légèrement énervé par ses mots, je me levais alors pour me rhabiller tranquillement sans le regarder. La cigarette entre les lèvres, j’enfilais ensuite ma chemise et remis ma cravate avant de me rapprocher de lui en soupirant un peu. « Aides moi à la remettre, j’y arrive jamais. » Impossible de sourire face à cet être qui me trouvait si horrible, je n’y arriverais jamais. « Hm…J’vais pas passer penser plusieurs jours que tu sois au courant…Juste au cas où »

Kwang Ho se bornait à rejeter la faute sur Min Hun, tout ça pour ne pas se sentir fautif. Exaspérant. Ce gars était plus qu'exaspérant. J'en soupirais de lassitude, comprenant bien qu'il mettrait toujours tout sur le dos de l'autre calice. Devais-je lui en vouloir un peu ? En même temps, s'il n'était pas si chiant envers son maître, peut-être que je subirais moins ses colères ? Non, je ne devais pas penser comme ça et entrer dans le plan foireux du vampire. Ma mère me dit toujours qu'il faut aider son prochain, et ne pas détester les gens. Certes, alors pourquoi ai-je envie de les voir tout les deux disparaître de ma vie ? Autant kwang Ho que Min Hun. Ils s’immisçait comme l'eau de pluie le ferait dans un rocher, l'affaiblissant de l'intérieur. Sûrement ne laissais-je rien paraître face à eux, mais j'avoue en vouloir au jeune homme devant servir notre aîné. Bien qu'il ne cherche qu'à garder sa liberté et ne pas se faire marcher dessus. C'est moi qui suis trop faible. Min Hun doit être le plus fort des deux pour tenir autant tête à un vampire de ce niveau. La faute me revient de ne pas avoir le courage ou la volonté de garder la tête haute bien longtemps. Cette pensée m'énervait, tandis je me mordais la lèvres inférieure sans me défaire de ma position fœtale. « C'est justement ça le problème. Je ne sais rien de toi. » C'est une manière subtile de lui faire comprendre une chose importante. La connaissance de l'autre. Je joue un peu trop les chaperon et les mecs sérieux, mais j'ai été éduqué dans cette optique de bon garçon. Pendant qu'il quittait mon lit pour se vêtir de sa tenue, j'en profitais pour me redresser et rester assis sur le matelas. mes yeux examinant le moindre geste de Kwang Ho, un sourire en coin. Foutu sourire qui s'incrustait même quand je ne le désirais pas. Quittant ma place, je m'approchais de lui pour attraper sa cravate et l'arranger correctement. « Un homme doit savoir le faire seul. Enfin.. Homme... » Il l'était quand même, qu'il soit vampire ou pas. J'en venais alors à lui rappeler de ne pas traîner ici, surtout pour Dae Min. « Sait-on jamais. Tu as tendance à t'incruster trop souvent ici. » La douleur que j'avais éprouvé jusqu'à présent commençait déjà à s'apaiser, bien qu'elle revienne à chaque mouvement. Par habitude, je reprenais une distance raisonnable avec lui, observant son allure noble. « Si tu n'étais pas comme ça, tu ferais un patron exemplaire. Dommage. » Soufflais-je en passant une main dans mes cheveux, avant de la ramener sur mes brûlures de cigarette. ça tire, ça fait mal. J'en grimace, soupirant une énième fois. Ce mec allait me tuer avant l'heure, ma double vie ne servirait à rien, finalement.

Qu’il ne sache rien de moi était réellement un problème ? Un maitre qui parlait à son calice de sa vie n’était selon moi pas un bon maitre. J’étais un vampire, je devais donc être fort et respecté et non humilié devant un de mes esclaves. Je ne me voyais pas lui raconter ce que j’avais vécu, lui parler de ma mère qui était partie quand j’étais jeune et de mon père qui m’avait battu pendant des années avant que je ne le tue. Je ne pouvais également pas lui parler de cet homme dont j’avais été amoureux et qui m’avait fait souffrir en prétextant m’aimer en retour alors que tout cela n’étaient que des mensonges. Si Khenty tout comme Min Hun s’imaginait que ma vie avait été rose et que je n’avais fait que souffrir les autres ils se trompaient royalement. J’étais incapable de savoir où était passé ce vampire que j’avais rencontré à l’université et si ce dernier venait à se montrer un jour, je serais bien vite désemparé face à lui. Je ne ferais plus le fier, oh ça non. Je savais que si ce dernier revenait à la charge je serais faible et à nouveau soumis comme je l’avais été pendant ces trois années où je l’avais fréquenté. Etrangement je n’étais pas devenu son calice à l’époque alors que ce dernier buvait très régulièrement mon sang. Comment cela se faisait-il ? J’étais tout bonnement incapable d’en connaitre la raison. Peut-être que nous n’étions pas prédestinés à avoir ce lien, tout simplement. Perdu dans mes pensées je reportais alors mon attention sur le jeune homme en souriant un peu. Les hommes devaient savoir le faire seul ? Depuis tout petit j’avais des gens pour le faire à ma place alors à quoi bon me casser les pieds à le faire ? « Je préfère quand tu le fais, ça me permet de rester proche de toi » Oui je l’avouais sans trop de difficulté mais après tout à quoi bon jouer à lui mentir ? Mon calice pensait que je m’incrustais trop chez lui ? Cela me blessait un peu au fond. Les calices de notre époque avaient bien changé ou alors ce n’étaient que les miens qui pensaient pouvoir me tenir tête ? Bonne question. Je ris doucement à sa remarque. J’étais un patron exemplaire, qu’en savait-il ? « Je ne m’incruste pas…Tu es mon calice, tout ce qui t’appartient m’appartient aussi et il serait grand temps que tu le comprennes. Mais si tu préfères, on peut couper ce lien et tu mourras, c’est triste non ? Triste de vie que d’être un calice, n’est-ce pas ? » Je soupirais doucement avant de me redresser et d’enfiler mes chaussures. Rapidement, je jetais un coup d’œil dans la vitre pour y voir mon reflet et me recoiffer un peu. « Je ne repasserais pas alors, on verra combien de temps tu vas tenir avant de me supplier de venir te voir. » D’un geste rapide, j’ouvris alors la porte et m’éloignais sans attendre sa réponse, désireux de rentrer chez moi avant de m’énerver inutilement.

Effectivement, je n'ai jamais eu la vie dure comme Kwang Ho. Depuis que je suis né, mes parents ont toujours fait en sorte que je sois heureux et à ma place n'importe où. En plus d'être aimants, ils étaient riches et vraiment parfaits. Non, ma vie a toujours été plate et splendide. Jusqu'à rencontrer Kwang Ho. Lui demander d'être autrement était peut-être un peu trop osé ? Le jeune vampire devait avoir ses raisons pour se montrer si violent ? Pourtant, je n'arrivais jamais à lui poser des questions, à vouloir en savoir plus. La peur, sûrement. Effrayé qu'il puisse de nouveau s'énerver pour s'éviter la peine de me répondre. Alors je me taisais, me contentant de ronchonner sur le reste. Comme maintenant, tandis que je lui accroche bien sa cravate avec un sourire en coin. Ce n'est pas dans mes habitudes d'être rancunier, ou d'en vouloir éternellement à quelqu'un. Certes, il m'a fait mal, mais tant qu'il s'en prend seulement à moi. Proche de lui ? Un petit rire s'échappait d'entre mes lèvres, rapidement stoppé par mon poing que je plaçais devant. J'avais horreur que l'on entende ce genre de bruit sortir de ma gorge, ou étais-je juste trop gêné. En tout cas, rien ne m'empêche de lui parler franchement, blessant ou non. Sa répartie était cinglante, tranchante comme la lame d'un rasoir. Seigneur dieu, qu'il pouvait être mesquin. Gonflant mes joues en prenant un air mauvais, je fus bien vite résigné à l'idée de protester d'avantage. « J'ai appris à l'école que l'esclavage a été aboli au dix-neuvième siècles. Ce n'est pas pour revenir à cette époque. » Grimaçais-je en terminant de boucler sa cravate et en m'éloignant. « Je l'ai voulu, non ? Enfin, c'est ma faute d'avoir fait le premier pas vers toi... Pourquoi serait-ce triste ? » J'aurais voulu en ajouter, mais ma jalousie prendrait trop le dessus. Voir Min Hun comme une menace était vraiment pas une bonne idée. Secouant doucement ma tête, je chassais ce genre de pensées de mon esprit. Hein ? Il ne passerait pas ? C'est sûrement une bonne chose s'il sortait un peu de ma vie. Même si jusqu'à aujourd'hui, Kwang Ho venait régulièrement. J'étais très loin de me douter que son absente pourrait me faire autant souffrir. Une douleur longue et interminable. Une faiblesse alarmante qui ne m’effleurait même pas l'esprit. C'est sûrement pour cette raison que je ne le retenais pas. Mes pas me conduisant dans le couloir reliant les trois chambres entre elles, avec le reste de la maison. Quoi ? J'étais censé le retenir ? Je devais le laisser dormir ici ? Impossible. Dae Min allait rentrer d'un instant à l'autre et j'ose même pas imaginer la suite. Haussant les épaules, je m'occupais rapidement de jeter mes vêtements déchirés avant d'enfiler une nouvelle tenue, n'entendant même pas si le vampire était partit ou pas.