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 You can own my blood, but I'll never be yours † Nah Ra

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MessageSujet: You can own my blood, but I'll never be yours † Nah Ra   You can own my blood, but I'll never be yours † Nah Ra EmptyLun 30 Déc - 20:42

You can own my blood, but I'll never be yours
Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui.

Sang Min avait redouté cet affreux jour toute sa vie, jamais sa mère n’avait jamais pris le temps de l’y préparer. Cette femme cultivée et quelque peu excentrique avait bien des qualités, elle était une bonne mère aussi, malgré l’avis contraire de plusieurs, mais en amoureuse de la liberté du monde artistique qu’elle est, elle n’avait jamais cru bon de se pencher sur cette cage sanguinaire. La jeune femme n’avait pourtant pas non plus adoucit la réalité, elle ne l’avait jamais fait. L’artiste avait donc une idée globale de ce qui l’attendait, ce n’était pas très beau. Il en avait eu un avant-goût avec son père adoptif. Sa mère avait eu de la chance tout de même… Le vampire s’étant amouraché d’elle et elle de lui, lui obéir paraissait facile. Cette même obéissance horripilait le jeune homme, habitué de voir sa mère comme une femme forte, indépendante et surtout… libre. Jusqu’ici son attitude avait suffit à éloigner toutes les dents longues de sa personne désespérante, à moins que ce ne soit ses tendances suicidaires qui deviendront d’autant plus douloureuses pour la personne qui voudra le posséder. Sang Min a ainsi un «prix», si l’on veut. Le posséder revient à posséder un oiseau rare. Un oiseau aux ailes trop grandes pour son petit corps frêle, donc il n’arrive pas à prendre son envol correctement et ne fait que toujours effleurer sa liberté tant désirée pour finalement retomber brutalement dans la réalité. Cette difformité le rend laid aux yeux de plusieurs, détestable et exécrable aux yeux de bien d’autres qui ne veulent pas avoir à souffrir pour un calice stupide. Bien que l’avis général le pense, ce n’est pas pour se protéger d’un possible maître ou d’une possible maîtresse qu’il agit ainsi, ce n’est pas non plus pour avoir de l’attention, c’est pour la simple raison qu’il en a marre de voir cette liberté venir l’embrasser avec passion pour s’enfuir en riant après. Le suicidaire ne la supporte pas bien cette vie, elle ne veut pas de lui, alors que lui ne demande qu’à lui plaire. Ça en devient frustrant que de tenter de plaire à quelque chose qui souffle le chaud et le froid. La vie est séduisante, c’est vrai, mais elle est aussi glaciale, folle et sadique. Elle se plait à promettre mille belles choses au plus rêveur des hommes, pour ensuite le briser à grands coups. Elle lui étale ses beautés devant les yeux, lui sourit un instant, puis le piétine comme un vulgaire objet, lui murmurant que jamais il ne sera assez bien pour ne pouvoir qu’effleurer ses charmes.

Se soustraire à elle, pour lui retirer ce plaisir sadique, est donc devenu la solution la plus évidente aux yeux de l’écrivain. Il essaie en vain depuis beaucoup trop longtemps, cela amusait son beau-père en partie de le voir se débattre ainsi avec la vie. Cela l’énervait aussi, puisqu’il considérait cela comme une faiblesse. Aux yeux de Sang Min, ce n’est pas être faible que de couper l’herbe sous le pied de son ennemi. Ce n’est pas faible de prendre en main son destin et de décider de le couper net, alors qu’il n’est pas sensé s’arrêter si tôt. Défier la vie n’est pas quelque chose qu’un être faible fait, non, être faible c’est continuer de vivre alors qu’on n’y arrive pas, simplement parce qu’on a trop peur de la mort. Il n’a pas peur d’elle, au contraire, il ne demande qu’à l’embrasser et être pleinement posséder par cette dernière, contrairement à tous ces êtres trop peureux pour s’y laisser aller. Sa mère lui racontait souvent les histoires de ces grands samouraïs, ces ancêtres, puisqu’il est à moitié japonais, même si ça ne paraît pas et que ce n’est mentionné officiellement nulle part. Ces grands hommes ne se font pas regarder de haut pour avoir mis fin à leur jour, non, même que c’était une manière des plus honorables de mourir. Sang Min ne comprend donc pas cette dépréciation du bon vieux suicide. C’est probablement à cause de la religion… encore et toujours cette machine à laver les cerveaux!

Il soupira longuement, il y a quelques jours à peine, il avait encore pensé à tout quitter de cette si charmante manière. Seulement, Kyang Ja l’en avait empêché, mettant fin à ses petites préparations dont le suicidaire gardait encore quelques marques sur son bras droit, bien cachées sous ces bandages qui étaient eux-mêmes cachés par la manche de sa chemise blanche. Le vampire l’avait finalement calmé, ça avait été long et probablement ardu pour lui. Sang Min se demandait souvent comment il en était arrivé là avec cet étrange personnage. Il faut dire que c’était ainsi qu’évoluait la plupart de ses relations, passant d’une indifférence glaciale à quelque chose d’autre, étrangement, le coréen ne se rendait que très rarement compte de l’évolution en cours. Il ne prenait les choses en considération qu’une fois qu’elles étaient à un autre stade et se demandait comment les choses avaient pu ainsi changer sans qu’il ne s’en rende compte. C’est d’ailleurs Kyang Ja qui l’avait convaincu de venir à ce fameux rendez-vous qui scellerait à jamais son destin avec celui d’une pure inconnue. Si elle venait à mourir, il mourait lui aussi. C’est presque romantique… et plusieurs diront que cela réglerait bien son problème, c’est vrai… tout en étant faux. Le japonais veut choisir lui-même les paramètres de sa mort, il veut être libre de la choisir. C’est le mot-clé de ses rêves et de son amour haineux pour la vie et l’art : la liberté. Il abandonnait la sienne aux mains d’une amie de son père adoptif, qui plus est. Autant dire qu’il n’attendait rien de bon de cette future relation…

Il n’était pas arrivé en avance au point de rendez-vous, ni en retard pour autant. Simplement à l’heure. Il portait une chemise blanche avec un foulard de la même couleur sur lequel était dessiné des crânes noirs. Sang Min s’était vêtu ainsi puisqu’il en avait été convenu ainsi, pour qu’il soit plus facile à reconnaître, bien que la vampire est probablement déjà vu des photographies ou autre de lui. Un aperçu? Pour sa part, l’artiste désoeuvré ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Il s’était appuyé le dos contre le mur, avait refermé son parapluie puisque la pluie ne parvenait pas jusqu’aux sous-sols et le tenait de sa main droite, le bout étant posé par terre. L’objet pleurait ce choix de résignation et d’abandon du jeune homme, dégouttant par terre, puisqu’il pleuvait vraiment fort dans les quartiers au-dessus, là d’où venait le futur calice. Il observa autour de lui un moment, mais il n’y avait personne. Un énième soupir se glissa entre ses lèvres pour se jeter dans le vide. Sa main libre se glissa dans sa poche et en sortit son paquet de cigarettes, il en prit une qu’il vint porter à ses lèvres. Il sembla s’interroger un instant, mais il remit le paquet dans sa poche et alluma le bâtonnet empoisonné en attendant. Aucune expression ne venait habiller ses traits, il avait l’air d’être là sans y être, comme toujours. Il ne faisait qu’attendre en pensant à mille choses à la fois. Mille choses qui restaient toutefois secrètes et que rien chez lui ne semblait trahir. Il restait calme malgré tout, froid, presqu’éteint. Étrange pour quelqu’un qui s’apprête à dire adieu à la chose qu’il aime le plus.

(c) sweet.lips
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MessageSujet: Re: You can own my blood, but I'll never be yours † Nah Ra   You can own my blood, but I'll never be yours † Nah Ra EmptyDim 9 Mar - 0:51




You can own my blood, but I'll never be yours.

« Il est des désirs contre lesquels la volonté ne peut rien. »
En trois siècles d’existence, jamais elle n’avait pensé à l’éventualité d’avoir un calice, ou tout du moins jamais sérieusement. Mais voilà, depuis quelques mois, peut-être un an, l’idée s’était doucement mais sûrement immiscée en son esprit. A vrai dire, elle avait toujours considéré la liaison entre un calice et un vampire comme une corvée. Voyez-vous, indépendante depuis bien longtemps déjà, elle ne s’était jamais senti de devoir souffrir pour un être faible. Partager la souffrance d’un autre n’était plus au goût de l’éternelle vampire qui avait assez donné de son vivant. Les humains, qu’importe qui ils avaient pu être, n’étaient rien d’autre que de la nourriture. Et tout comme l’on tue un animal pour le dévorer, elle ne laissait jamais la vie à ce qu’elle avait mordu. Avec le temps, elle avait cessé les massacre et mordait dans la chair de quelques cous particulièrement appréciables à l’œil et à l’odeur, laissant ses victimes un temps en vie, lui servant de repas à plusieurs reprises, avant de mettre fin à ces vies si futiles pour ce monde.
Mais la donne avait changé lorsqu’elle avait fait d’un jeune humain sa création, son fils. Il était aussi beau qu’elle et elle ne doutait pas que si son enfant avait un jour vu le jour et qu’il eut été affublé du sexe masculin, certainement ressemblerait-il à sa création. Elle s’y était attachée et y était encore d’ailleurs attachée, et ce lien aussi fort que s’ils avaient été une famille avait éveillé en elle ce besoin d’être entouré et non plus de rester seule. Elle désirait être aimé, qu’importe la manière, et aimé en retour, chérir un individu. Cesse-t-on un jour d’être une mère lorsque le destin vous a doté de cet instinct ? Peut-être. Mais ce n’était de toute évidence pas le cas de Nah Ra bien qu’elle eut refoulé longtemps ce type de sentiments.

Elle était belle comme un ange, sa création l’était également, et selon elle tous ceux devant faire parti de sa famille se devaient d’être beaux, au moins à ses yeux. De plus, si l’apparente jeune femme devait posséder un calice, il se devait d’avoir un sang de qualité. Et enfin, dernier critère de sélection : le destin devait le mettre sur sa route. Elle ne souhaitait pas chercher. Pour elle, ce devait être un coup de foudre. Hors, amoureuse des arts, elle avait croisé un Aureus Sanguis, n’appartenant à personne, dans une galerie d’art lors d’une exposition éphémère d’un nouvel artiste. Elle aurait très bien pu ne plus avoir affaire à lui, d’aucune manière que ce soit. Mais un ami, présent, s’avérait être son beau père. Dés lors, elle sut qu’elle devait le faire sien. Et tout comme elle l’avait su, elle su également que cet homme, cet ami de longue date, serait de son côté et lui permettrait d’atteindre ce jeune homme au regard presque vide plus facilement qu’elle n’aurait espérer.
Cet être désenchanté, elle le voulait, torturée entre l’idée de le briser au possible ou de lui donner goût à cette vie si imparfaite. Dur dilemme. Mais elle verrait cela en temps et en heure, lorsqu’il serait sa propriété.

Et parce qu’elle avait mit toutes les chances de le posséder de son côté, un rendez-vous ne tarda pas à être donné dans le but de le faire sien, sans le lui cacher. Elle souhaitait qu’il s’abandonne à elle, qu’il laisse sa liberté être emprisonnée au travers de ses crocs acérés. Le forcer purement et simplement, cela aurait eu le goût du viol pour elle, et tout le monde le savait, ce genre d’acte la rebutait, depuis toujours. Etait-ce là le résultat de ses années humaines, où la femme n’était qu’un objet du logis à diverses utilités sans que son avis d’être vivant ne soit prit en compte. Elle en avait vu des pauvres filles laissées à leur sort. Et bien qu’elle s’en soit très bien sorti humaine déjà, elle n’avait jamais fermé les yeux sur ce genre d’acte qu’elle qualifiait aujourd’hui encore d’infâme.
Pour toute personne omnisciente, cela serait certainement amusant, puisque l’Aureus Sanguis n’était pas non plus pleinement consentant. Mais sachez ceci, lorsqu’elle fit passé ce message visant à conclure cette alliance, disons, au travers d’un rendez-vous, elle avait laissé le choix à l’humain de refuser, et selon leur intermédiaire, cela ne posait pas de soucis. De ce fait, Nah Ra n’avait pour l’heure strictement rien sur la conscience.

Et parce que celui qu’elle estimait être quasiment acquis s’était habillé sans la moindre couleur, simplement de noir et de blanc, Nah Ra avait estimé que faire de même était plus agréable de sa part. Mais parce qu’ils avaient rendez vous de jour en sous-sol, elle avait préféré évité de mettre une belle robe et ses plus beaux escarpins, optant pour un style vestimentaire plus passe-partout, quoi que certains vêtements allant en contradiction avec d’autres. En short noir, elle avait assorti à celui-ci un pull sans colle roulé noir laineux au dessus duquel elle avait enfilé une veste espèce en cuir avec une doublure intérieur elle aussi laineuse mais quant à elle en blanc. A ses pieds, une paire de chaussure qu’elle avait en plusieurs exemplaires, de différents modèles et couleurs : une paire cloutée de bottines Jeffray Campbell. Et parce qu’elle était coquette, elle ne mit comme couleur sur elle que son rouge à lèvre.

Parti au travail durant la journée, elle quitta plus tôt pour ce rendez vous, arpentant avec rapidité les ruelles les plus sombres pour le rejoindre. Tout comme lui, elle arriva à l’heure, sans aucune minute de retard ou d’avance, simplement quelques secondes après lui. La seule chose étant qu’elle ne se montra pas directement, observant et écoutant avec la discrétion d’un mort. Mais aussi patiente puisse-elle être, elle se montra après quelques minutes avec un agréable sourire, avenante. Avançant lentement vers lui, elle se montrait civilisée et un brin douce puisque prenant en compte le fait qu’il pourrait éventuellement en avoir peur, en être dégoûté, ou quoi que ce soit de désagréable.
Lorsqu’elle se stoppa enfin, à un petit mètre de lui, et après un certain silence, elle ouvrit enfin les lèvres pour laisser sa voix régulière, en parfait harmonie avec son apparence, percé ce calme sans pour autant se faire violente au travers de ce très léger contraste.

« Bonjour Sang Min, je m’appelle Nah Ra. Byeol Nah Ra. Suis moi, comme tu le vois, les sous-sols sont bien emménagés, j’ai fait en sorte qu’une pièce soit libre pour nous. » dit-elle, toujours avec douceur avant de tourner les talons et se diriger vers la dite salle.

Cette salle était particulière, en terme de décoration. Elle faisait à la fois office de bureau et de chambre, sans séparation entre deux. Une fois à l’intérieur, elle ferma à clé pour que l’exterieur ne les gene pas, mais laissa néanmoins cette même clé dans le verrou, pour laissé au futur calice la possibilité de sortir s’il le souhaitait.

« Tu sais pourquoi tu es là, je ne te l’ai pas caché. Te débattras-tu pour m’échapper ? »


BYEOL NAH RA & Hwang Sang Min

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