Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

avatarInvité
MessageSujet: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyMar 16 Juil - 18:16


    Flashback -

    La colère durcissait les traits de Jillian, s'il continuait à presser ses mains contre le cou de cet homme, il allait finir par tout bonnement lui arracher la tête. Mais cet imbécile, il cumulait. Jillian avait retenu ses instincts meurtriers des jours durant, prévenant l'intéressé que s'il continuait à tourner autour de Kyoko, il ne faudrait pas s'étonner que mort s'en suive. Il n'avait pas voulu l'écouter, voilà où est-ce que ça l'avait mené. De plus, comment vouliez vous qu'il se délecte du sang qu'il était en train de boire, si ce dernier était immonde ? Jillian avait toujours été assez difficile, en ce qui concernait ses goûts. Difficilement satisfait en gros.

    Ce n'était pas ce soir qu'il boirait à sa soif, mais ses mains étaient comme bloquées contre sa nuque. Jillian avait décidé qu'il le tuerait, et il irait jusqu'au bout, même s'il savait qu'il finirait tôt ou tard par regretter. Mais ce que Kyoko ne savait pas, ne pourrait pas lui faire de mal, n'est-ce pas ?

    C'était ce qu'il s'était dit.

    Le liquide chaud coula le long des commissures de ses lèvres, venant tâcher sa chemise, ce qui lui fit lâcher un grognement presque assourdissant. Il resserra l'étreinte autour du cou de sa victime, et entendit le son de ses os se broyer entre ses doigts. L'homme ne pouvait plus crier, toute vie était en train de quitter son corps, à mesure que Jillian se nourrissait. Il ne pouvait s'arrêter, mais en même temps, il avait prévenu. Cet imbécile d'humain ne pourrait s'en prendre qu'à lui même. Voilà ce qu'il en coûtait de faire les yeux doux à sa Calice.

    'Tant qu'elle n'apprends pas ce qui vient de se passer.' pensa-t-il en lâchant le corps de sa proie, inerte sur le sol.

    Il resta un court instant à observer, silencieux. Les yeux révulsés par la peur, et les marques de strangulation plus que voyante ne le choquaient pas outre mesure. Il s'était nourri un peu trop rapidement à cause de la colère qui lui avait fait perdre ses moyens, donc il peinait à retrouver sa respiration. Il essuya ses lèvres sur sa chemise déjà souillée, et termina le travail... […]

    Fin du Flashback -

    Pourquoi est-ce que cet épisode de ma vie, l'un des plus glauque, me revenait en tête ? Aucune idée, mais il me rappelait à quel point je devenais incontrôlable quand ma colère grimpait. La plupart du temps, la cause en était Kyoko ou du moins quelque-chose qui la touchait de près ou de loin. Je devenais vraiment incontrôlable quand il lui arrivait des trucs, quelque soit les « trucs » en question. Je n'aimais pas vraiment cette idée d'avoir à la protéger tout ça. Mais c'était un fait, même si ça ne figurait pas dans mes obligations, je ne pourrais pas la laisser vivre tranquillement. J'étais comme un boulet attaché à sa cheville, j'en avais conscience. Mais rien.

    Ca ne changeait rien du tout.
    Ma façon d'agir, cette impulsivité qui ne me ressemblait pas... Tout lui était destiné d'une manière ou d'une autre.
    Maeda Kyoko, ma Calice.
    La pauvre.

    L'eau chaude sur ma peau me faisait le plus grand bien, cette journée avait été fatiguante, comme toutes les autres, et mes yeux me piquaient dû au trop long temps d'exposition au soleil. Je ne trouvais sincèrement pas le moindre plaisir à  me balader en ville, pendant la journée. Mais il le fallait, je n'avais pas spécialement envie d'attirer l'attention sur moi. Pour se faire, il fallait que je fasse des trucs.

    Des trucs d'humains.

    Un long soupir, ponctué d'un léger grognement plus loin, j'attrapais une serviette à l'aveugle, et sortais de la douche, m'enroulant dans ce drap blanc. D'un coup, c'était comme si tous mes tracas revenaient, et le plus important restait celui-ci : Kyoko m'avait évité toute la sainte journée, sans me donner de raison particulière. Elle n'était pas encore allée traîner avec d'autres hommes hein ? Un jour, j'allais tuer quelqu'un à cause de ça.

    Du moins, récidiver.

    Je sortais de la salle de bain, prenant le temps de fermer les rideaux du salon pour ne pas être gêné. A ce moment-là, la porte du studio s'ouvrit : Kyoko.
    En un battement de cil, je me retrouvais près d'elle, et fermais la porte sans attendre, enfin « claquer » serait sûrement plus approprié au geste rageur que je venais d'effectuer. Moi, en colère ?

    Non, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

    «  C'est quoi le problème, tu me fuis ? Tu songes à m'expliquer pourquoi ou bien c'est à moi de deviner ? Tu connais mon amour pour les devinettes Kyoko, pas vrai ?  » Je ne comptais pas la laisser passer tant qu'elle ne m'aurait pas dit ce qui clochait. «  Tu empestes, tu le sais ça ?  » Mon honnêteté et ma jalousie ne faisait jamais très bon ménage, mais il ne fallait surtout pas que la colère s'en mêle, sinon ça allait compliquer les choses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyJeu 18 Juil - 19:38

« Seul l'amour balaie les doutes, les ignorances et les défis de l'âme. »



Alors pourquoi dans mon cas, c’était tout le contraire ? Perpétuellement, j’étais remplie de doutes. Je n’arrivais même pas à savoir qui j’étais réellement et tout pouvait soudainement me paraître faux. Je ne savais pas où j’en étais dans ma vie et le pire dans tout ça, c’était bel et bien l’amour. Car j’étais amoureuse. Mais depuis qu’il était rentré dans ma vie, tout était encore pire qu’avant. Ça n’allait pas en s’arrangeant, du tout. Après tout c’était un vampire et je lui servais de nourriture… Rien que ça ! Puis Jillian n’était pas comme les autres. Et il était d’ailleurs ce jour-là, de nouveau le principal responsable de ma mauvaise humeur. Même si en réalité, je n’étais pas de mauvaise humeur ; je n’avais tout simplement goût à rien. A la danse, à l’alcool, aux hommes… à rien du tout. Parce qu’il y avait cette chose qui me contrariait depuis la veille. Depuis qu’une révélation m’avait été faite. Depuis, je doutais. Je doutais de Jillian et du rôle qu’il jouait dans la disparition d’un homme.

Cette rencontre avec cette personne en question commençait à dater cependant je me souvenais tout particulièrement de cet homme. En effet, ce dernier avait brusquement disparu du jour au lendemain, sans crier garde. Sans surprise, cela m’avait vexé. Nous étions proches tous les deux et il était un prétendant agréable dont la présence ne me déplaisait pas, bien au contraire. Il était amusant de jouer avec lui et je pensais faire durer un peu ce jeu mais visiblement il s’était lassé de moi. Ce qui arrivait pour la première fois. J’avais toujours était celle mettant un terme à une histoire, mais là, c’était le contraire. Et ma fierté ne le supportait pas. Pourtant je mettais fais à l’évidence et j’avais rapidement oublié cet accident. Même si ça me paraissait plutôt suspect. Mais il est plus simple de vivre dans le mensonge, et de ne pas chercher à prendre conscience de la vérité. Parce que parfois, c’est douloureux et effrayant.

« Il a disparu ce soir-là.  Je ne sais même pas s’il est toujours en vie …. » Je vis beaucoup de tristesse sur le visage de ce client. Pour ma part, je n’étais pas triste, non, en fait, je réalisais la vérité et elle était assez choquante. Cette personne que j’avais rencontrée par hasard était un ami de cet individu disparu. Et étrangement il avait disparu le même soir où je l’avais vu pour la dernière fois. Quelque chose n’allait pas … Et la première hypothèse qui me venait … était liée à Jillian. Ce fut pour cette raison que j’avais décidé de l’éviter. Je ne savais quelle attitude adoptée face à lui. Après tout, ce que j’avais appris était effrayant. Si ce que je pensais était vrai, j’avais un rôle à jouer dans la disparition d’un innocent, ou devrais-je dire, de la mort. Cette idée me torturait et c’était pour cette raison que j’avais l’estomac noué et que j’avais été absente tout au long de la journée et même de la soirée. Ce fut pourquoi,  surprenant tout le monde, j’avais décidé de quitter le Miracle, dès la fin de ma performance sur scène. Ainsi, sans même écouter les compliments qu’on me disait, je rentrais au studio pour réfléchir au calme. J’avais besoin de faire le vide, de comprendre, de savoir comment réagir. Jillian avait-il … ?

Ca me déplaisait vraiment et je ne voulais pas rentrer… Mais je n’avais pas le choix. C’était l’endroit le plus calme que je connaissais. Du moins, en temps normal car ce qu’il m’attendait… c’était tout sauf la tranquillité…. J’avais à peine eu le temps d’ouvrir la porte, que Jillian se précipita vers moi. En à peine une seconde il était contre moi et venait de claquer violement la porte. Il ne semblait pas être de bonne humeur et j’allais certainement me faire engueuler… pour quelle raison cette fois ?

J’avais été surprise par son accueil, mais je n’étais pas effrayée par l’air qu’il prenait, je sentais juste que tout n’allait pas forcément bien se passer et que bien évidemment on allait parlait… et de ce fait que j’allais lui faire part de mes doutes et de cette histoire qui me contrariait tant. Malheureusement  je n’avais même pas eu le temps de réfléchir à ce que j’allais pouvoir lui dire, j’étais devant le fait accompli et ça, ça me dérangeait véritablement. «  C'est quoi le problème, tu me fuis ? Tu songes à m'expliquer pourquoi ou bien c'est à moi de deviner ? Tu connais mon amour pour les devinettes Kyoko, pas vrai ?  » Qu’est-ce que je disais ? Il avait compris que quelque chose n’allait pas et que je le fuyais du mieux que je pouvais ; Il n’était pas bête, je le savais très bien. Et surtout il n’était pas des plus patients et ne se contrôlait pas. Quand il était énervé, il fallait faire attention. Je n’avais pas peur mais je n’étais pas à l’aise dans ce genre de situation. Jillian était fort, il était redoutable. Il était un vampire… «  Tu empestes, tu le sais ça ?  » Il m’énervait, vraiment. Je le foudroyais du regard, n’appréciant pas ses paroles. Je tentais également de le pousser en posant mes mains sur son torse, mais je n’avais pas assez de force. C’était même futile d’essayer. Je le savais mais je faisais toujours ce genre de choses inutiles. « Quel agréable accueil. » Soupirais-je, sachant particulièrement qu’il n’allait pas aimer mon ton. J’étais ironique et lui, était sérieux. « Que j’empeste ou non, on s’en tape ! » Vexée, je l’étais Surtout que je n’avais pas trop été tentée pour une fois. Mis à part en début de soirée, je n’avais pas été dans l’excès. J’étais d’ailleurs peut-être un peu trop  moi-même. « Tu es sûr de vouloir parler maintenant ? Parce que j’ai la nette impression que nous ne sommes pas dans le bon état d’esprit. » Je n’avais pas aimé être agressée dès mon arrivée, alors que je cherchais justement à être loin de lui. Mais monsieur ne comprenait pas que si je l’évitais, c’était pour ne pas lui parler. C’était également pour l’énerver, je devais l’admettre. Mais, en même temps, si j’avais raison, il le méritait…. Et moi aussi. Parce que je détestais être loin de lui. Alors moi aussi je me faisais du mal, je souffrais. Je détestais entrer en conflit avec lui… et ça arrivait bien trop souvent à mon goût…

Et le pire dans tout ça, c’est que j’avais beau le détester pour la manière dont il se comportait avec moi, il m’attirait toujours autant et j’avais du mal à détacher mon regard de sa personne. Pourquoi étais-je tombée amoureuse de lui ? Ma vie n’était-elle pas déjà assez compliquée sans lui ? Décidément, je n’arrêtais pas de me torturer toute seule. C’était réellement une vie fatigante. Parfois je me demandais sincèrement si ça valait le coup de vivre… Et comme par hasard, ce qui me faisait rester dans ce monde, c’était lui. Parce que je voulais continuer à être à ses côtés malgré tout. Pourtant on pouvait penser le contraire…. Mais je n’étais pas quelqu’un de normal au fond. Qui plus est, j’avais une logique carrément idiote, et je le savais. « Va t’habiller » Rajoutais tandis que je ne pouvais que constater que son corps était un peu trop dénudé pour une querelle…
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyJeu 18 Juil - 22:18


    Comment espériez vous que je reste calme si elle agissait comme une enfant, et délibérément qui plus est ? Rare étaient les moments où elle ouvrait des portes sur sa personne, ou sur ce qu'elle pensait en réalité. Tout ce que je voyais moi, c'était une une enfant qui avait trop été gâtée par le ciel, et qui profitait de ses dons à outrance.

    Et c'était fatiguant pour moi.
    Pour elle aussi, j'étais prêt à le parier.

    De mon vivant, nous n'aurions sûrement rien eu à faire ensemble, ça j'en étais certain. Ce caractère ne m'avait pas été donnée uniquement lorsque j'avais été transformé en vampire, j'avais toujours été ainsi. L'eau et le feu ne se rencontrent jamais dit-on. Il fallait croire que lorsque l'on revenait à la vie, ces proverbes que j'avais trouvé tellement jolis à lire dans mes livres, n'avaient plus aucune efficacité. Je n'aimais pas ce que j'étais devenu, je n'aimais pas non plus les obligations que cette nouvelle nature m'incombait.
    On pourrait facilement croire, en nous regardant que j'étais celui qui menait le jeu. D'une certaine manière, c'était la réalité. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences, Kyoko détenait beaucoup plus de cartes en main qu'il n'y paraissait. Elle était la seule capable de me nourrir jusqu'à ce que je me sente vraiment rassasié, si elle partait... Je ne connaissais la douleur ressentie uniquement dans les histoires que l'on m'avait raconté, mais je ne tenais en aucun cas à devoir vivre ça. En quelque sorte, j'étais dans une impasse, et elle aussi.

    Mais...Car il y a toujours un «mais», il y avait plus que ça, qu'on le veuille ou non, notre relation avait dépassé, et ce, depuis bien longtemps, la simple relation vampire-calice.

    J'avais tué pour elle. Je regrettais aujourd'hui, certes. Mais ça ne ramenait pas cet homme à la vie pour autant. Mes colères étaient effrayantes, même pour moi. Je rentrais dans une sorte de transe, et rien ne m'assurait que lorsque j'en sortais, mes mains ne seraient pas souillées de sang. Kyoko, elle ne se rendait sûrement pas compte de ce dont j'étais capable pour elle. Moi-même je n'étais pas certain de le savoir.
    Pour aujourd'hui, et le fait qu'elle ait passé son temps à m'éviter... J'avais beau essayer de me calmer, de me dire que ce n'était rien, ma jalousie était sans pareille. Je n'avais jamais été quelqu'un de très fréquentable, ma nouvelle nature n'arrangeait pas les choses. Avant, j'étais simplement solitaire et insociable, aujourd'hui j'étais insociable et violent, voire meurtrier. Tout pour plaire.

    Je savais pertinemment que Kyoko ne me donnerait pas les réponses que je voulais, mais je ne pouvais rien y faire. C'était plus fort que moi. D'ailleurs, elle me donnait raison en me foudroyant du regard.
    Énervée ? Eh bien dans ce cas, nous étions deux, et il était hors de question que je la laisse partir sans explications. Je n'avais même pas pris le temps de m'habiller qui plus est, ce qui prouvait à quel point j'étais impatient, non ?  Je baissais la tête vers ses mains posées sur mon torse, interloqué. Elle n'essayait tout de même pas de me faire reculer, si ? Je les attrapais, d'une main et l'obligeais à reculer contre la porte, qui était d'ores et déjà fermée.   « Quel agréable accueil. » Sans rien lui répondre dans un premier temps, je faisais un pas vers elle, prenant appuie contre la porte de mes deux mains. Si elle n'avait pas compris la première fois, là le message allait passer plus clairement. « Que j’empeste ou non, on s’en tape ! » J'arquais un sourcil à cette réponse, penchant la tête légèrement sur le côté.

    «  Est-ce que j'ai l'air de m'en taper ?  » La question était rhétorique, et n'appelait à aucune réponse, c'était très bien comme ça.

    « Tu es sûr de vouloir parler maintenant ? Parce que j’ai la nette impression que nous ne sommes pas dans le bon état d’esprit. » Je soupirais, passant ma main derrière sa nuque pour détacher ses cheveux. Une fois que c'était fait, je reculais d'un pas pour vérifier, son cou était caché, et c'était mieux ainsi. L'odeur était déjà assez tentante, alors autant ne pas jouer avec le feu. C'était comme si sa pulsation sanguine était juste à côté de mes oreilles, ce qui me rendait nerveux. Je n'avais pas envie de lui planter mes canines dans le cou avant d'avoir obtenu mes réponses, quelles qu'elles soient. Mais ma détermination ne m'aidait en rien. Je déglutissais avec peine, et reculais d'un second pas.

    Croyez moi, un tel geste me coûtait, car j'étais mort de faim à l'heure qu'il était.

    «  C'est quoi le problème ? Ce genre d' «état d'esprit» ne t'a jamais arrêtée, alors te fiches pas de moi, tu veux ?  Je croisais les bras, sur mon torse nu, ne la quittant pas du regard : J'ai fait quelque chose de mal c'est ça ? Sans réfléchir, je passais la langue sur mes lèvres, et murmurais juste pour moi : J'ai même pas encore commencé... » Une référence à peine voilée à mon repas qui n'allait pas tarder.  

    « Va t’habiller » Je baissais la tête vers ma serviette, et me rendais de nouveau compte que je n'étais pas vêtu. Sans attendre, je remontais la tête vers elle, et réduisais la distance qui nous séparait. J'attrapais son menton, et la forçais à me regarder : «  Sinon quoi ?  » Non, détrompez-vous. A part ma soif qui semblait s'accroître, je n'étais pas du tout dans cet «état d'esprit » comme elle dirait.

    Pour l'instant du moins.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyJeu 18 Juil - 23:37

Parfois je me demandais ce qui n’allait pas chez moi. Notamment lorsqu’il s’agissait de mes sentiments pour Jillian. Comment pouvais-je l’aimer autant alors qu’on se retrouvait fréquemment dans ce genre de situation, à se foudroyer de regard. C’était comme si il était prêt à me dévorer. Face à lui j’étais faible et si je n’étais pas sa calice, je serai peut-être déjà morte à ce jour. Qui sait ? En tout cas, mes sentiments à son égard étaient vraiment sincères, même si je montrais le contraire. Jamais je ne lui avais dit ce que j’éprouvais, et au fond, je ne comptais pas le faire. Et ce pour la simple raison que je détestais l’aimer autant. Il était un vampire et en temps normal, je haïssais les vampires, tout du moins c’était le cas avant que je le rencontre. A présent, les choses étaient différentes et j’étais habituée à vivre à leurs côtés. Cependant j’avais besoin de responsables. Mon sort avait été fixé dès ma naissance, je devais servir de nourriture humaine ; Comment pourrais-je aimer mon rôle ? Jillian était le vampire que je devais nourrir, il aimait mon sang plus que tout, et je le savais. Entre nous, il y avait ce lien indestructible, ce lien qui me fait perdre la tête, de jour en jour un peu plus. A chaque geste que Jillian faisait, je me demandais s’il le faisait parce que j’étais sa calice ou pour une autre raison. Une raison que j’espérais au final. Pourtant il m’était difficile d’accepter mes sentiments dans la situation dans laquelle on se trouvait. Alors je continuais à vivre de la mauvaise manière. Je buvais, je me droguais et je rencontrais des hommes, tout ça pour oublier ma condition et pour oublier Jillian. Mais au final, tout ceci nous amenait à nous disputer, encore et encore. Je savais que j’étais une peste, que j’agissais mal mais j’avais presque toujours été ainsi. Je ne savais comment changer, je n’avais aucune raison de changer en fait… Sincèrement, je me haïssais. Et j’en venais à haïr les gens, à avoir de plus en plus de doutes. Ca me rongeait de l’intérieur. Fatiguant, perturbant et idiot.

Cette fois, à nouveau, je me retrouvais face à Jillian. Celui-ci ne semblait pas patient, et était de mauvaise humeur, par ma faute. Parce que je l’évitais. Mais j’avais une raison de l’éviter et j’aurai voulu pourvoir continuer, le temps de savoir quoi faire à son sujet, parce que j’étais très perturbée parce que j’avais appris. J’avais réalisé quelque chose d’étonnant et je me rendais compte que je faisais du mal autour de moi, plus que je le pensais. J’avais souvent joué avec des hommes, des hommes qui était faibles, et je ne me rendais pas compte de ce qu’il leur arrivait une fois que nos routes se séparaient. Et ce soir-là, j’avais appris que l’un de mes prétendants était certainement mort. Et ce qui me semblait le plus probable était que Jillian y soit mêlé.

C’était assez ironique quand on y pense. Je m’amusais en profitant des hommes, des hommes plutôt faibles la plupart du temps, et je tombais amoureuse d’un homme complètement différent, fort et impulsif. Et surtout un homme qui me faisait perdre la tête, tant je ne savais comment être avec lui, quoi penser de notre relation. Ca me donnait mal à la tête cette histoire.

Quand Jillian était énervé, il ne me laissait jamais tranquille, même si je lui demandais. En même temps, je dois avouer que je n’étais pas très sympathique, n’ayant pas appréciait ses remarques. C’était pourquoi j’avais tenté de me dégager de son emprise, geste qui se trouva être un échec. En effet, je ne pouvais rien faire contre sa force et je m’étais retrouvé à essayer de le pousser. Ce qui n’avait servi à rien, si ce n’est à me mettre dans une situation encore moins avantageuse. Profitant du fait que j’avais mes mains posés sur son torse, Jillian et me fit me reculer de force contre la porte. J’étais coincée, je ne pouvais plus m’enfuir. Cependant je ne me laissais pas perturbée par tout ça, ne voulant pas me montrer faible. J’avais toujours détesté ça, sachant particulièrement que je l’étais plus que je ne voulais l’avouer. Le regard fier, je ne me fis pas prier pour lui répondre, tout en ayant conscience de mettre de l’huile sur le feu. Mais je n’étais pas le genre de fille à se laisser faire. Puis le danger pouvait être agréable, de quoi se sentir vivant. «  Est-ce que j'ai l'air de m'en taper ? » Visiblement non, ce qui ne m’étonnais guère. Dès lors où je lui avais dit ça, je connaissais déjà sa réponse. Il ne s’en tapait pas et en fait, c’était bien ça le problème. Pourquoi est-ce que ça l’embêtait ? Etait-ce parce qu’il n’aimait pas que l’on me touche, que d’autre homme soient proches de moi ? Si tel était le cas, pourquoi ? N’étais-je pas simplement sa calice ? Pour moi ce n’était pas le cas, bien évidemment, mais pour lui  ? Je me doutais que c’était plus que ça, mais au fond, qu’est-ce que j’en savais ? Je ne pouvais savoir ce qu’il pensait. Malheureusement !

N’ayant pas envie de continuer à parler, je lui proposais de remettre cette discussion à plus tard. Sauf, que je ne lui avais peut-être pas demandé de la bonne façon, puisqu’il n’avait pas l’air réceptif. «  C'est quoi le problème ? Ce genre d' «état d'esprit» ne t'a jamais arrêtée, alors te fiches pas de moi, tu veux ? » J’en avais marre, c’était évident qu’il n’allait pas lâcher l’affaire. « J'ai fait quelque chose de mal c'est ça ? » Il avait visiblement deviné…  « J'ai même pas encore commencé... » Je l’avais vu se passer la lange sur ses lèvres et murmurer cette phrase. Nous étions proches, alors je n’avais eu aucun mal à comprendre ce qu’il disait. Et à ce même moment, un frisson me parcourut tout le corps. Pendant une seconde, je baissais la tête, peu à l’aise. Puis je la relevais aussitôt, ne désirant pas qu’il prenne le dessus aussi rapidement ; Bien qu’il allait vite le prendre, comme la plupart du temps. Surtout que j’avais bien compris qu’il avait faim et qu’il était tenté par mon sang. Il m’avait retiré l’élastique de mes cheveux, dans l’unique but de calmer ses pulsions. Ce geste m’arrangeait bien car je n’avais pas envie de servir aussi vite de nourriture. Bien que parfois cela ne me dérangeait pas… A cet instant, ça ne me disait rien du tout, je n’étais pas de bonne humeur. « Je n’ai pas envie de parler, c’est tout. » Pourquoi ne voulait-il pas me laisser un peu seule, juste un moment ?

En plus de ça, Jillian n’était vêtu que d’une serviette autour de sa taille, signe qu’il sortait de la douche. D’ailleurs je pouvais très bien sentir l’odeur de savon qui se dégageait de sa peau. Un parfum agréable. Et le fait qu’il se trouve aussi dénudé devant moi ne m’arrangeait en rien. Je voulais me montrer forte, mais il ne me mettait pas dans les bonnes conditions en se montrant ainsi. Je le désirais, tout comme je l’aimais. Hors je devais rester concentrée. Ce qui était difficile ; Ce fut pourquoi je lui demandais de s’habiller.  Pour toute réponse, il m’attrapa le menton et me força à le regarder. Durant quelques secondes, je me perdis dans l’éclat de ses yeux. Il m’attirait trop, j’étais complètement à lui et ça me révulsait. «  Sinon quoi ?  » Cette force qu’il possédait, je la ressentais même dans sa voix. Je me sentais brusquement toute petite, comme si finalement, j’avais fait une bêtise. Mais ce n’était pas le cas. Je n’avais rien fais, il était le responsable. « ... Reste comme ça si tu veux, je m’en fous. » J’étais froide, ce qui n’était pas forcément différent de d’habitude. Surtout lorsque je ne voulais pas faiblir. « Si tu veux tant parler que ça, et bien parlons ! » Je fronçais les sourcils, prête à tout lui avouer. Mais j’avais peur. J’avais peur de sa réaction. Surtout que je savais que j’avais une part de responsabilité si tout ceci s’avérait vrai. « Tu ne veux pas t’éloigner un peu, s’il te plait. » Je faisais même un effort, en faisant preuve de politesse, alors il pouvait au moins s’écarter un peu. J’avais l’impression qu’il s’introduisait dans ma bulle. C’était désagréable. « Hier soir, j’ai rencontré une personne. Quelqu’un qui m’a révélé quelque chose d’assez dérangeant…. » Je fis une pause, pour le fixer durement. Je ne devais pas me montrer lâche dans un moment pareil. « Il y a quelque temps j’ai rencontré un jeune homme plutôt charmant et avec qui le courant passait bien. Sauf que ce dernier a brusquement disparu … du jour au lendemain…. » Allait-il comprendre ce que j’insinuais ? « J’ai donc rencontré un de ses amis. Ce dernier m’a dit qu’il ne la plus jamais revu… Est-ce que tu comprends ? Cet homme a tout bonnement disparu ! Soudainement. » Je déglutissais avec peine, osant finalement lui poser une question lourde de sens. « Tu ne serais pas au courant de quelque chose, par hasard ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyVen 19 Juil - 15:25


    C'était fatiguant, cette situation ne me plaisait guère. Je ne savais pas ce que j'étais sensé faire en réalité. Devais-je me comporter sauvagement ? La soumettre à la moindre de mes envies ? Ou bien était-il préférable que je restreigne mes pulsions, que je lâche du leste, que je la laisse vivre comme elle l'entendait ? Mon problème était sûrement que je n'arrivais pas à faire la part des choses entre ces deux options. Appuyer sur le bouton OFF de mes sentiments, ou les laisser prendre le dessus ? Je n'arrivais pas à me ranger d'un seul côté, et ça me rendait nerveux. Puis, venait la soif ou la faim. Voyez ça comme vous le voulez. Sensation ô combien désagréable qui me brûlait la gorge quand elle était trop forte. Je pouvais essayer autant que je voulais de me conduire de manière civilisée, ce n'était pas quelque-chose qu'il était facile de calmer. C'était comme un combat, au quotidien. Kyoko ne se rendait certainement pas compte de ça, de la tentation qu'elle était pour moi. Du désir que j'avais pour elle.

    Imaginez, un énorme morceau de chocolat qui se balade sous votre nez, tous les jours, mais il vous est interdit de tout manger. Vous ne pouvez qu'en croquer un petit bout chaque jour.
    C'était, en simplifiant, ce que je ressentais.
    Sauf que si je cédais à la tentation, et mangeais tout le chocolat. Je la tuerai.
    Et ce n'était pas vraiment ce que je voulais.

    D'ailleurs pourquoi est-ce que j'avais ravalé mes mots face à Jung Ah il y a quelque temps ?
    Pourquoi est-ce que je ne voulais plus mourir ?
    Enfin la question sous-jacente était plutôt : pourquoi est-ce que je ne voulais pas que Kyoko meurs ?
    La ville, elle grouillait de Calices. Alors pourquoi elle ?

    Je remarquai sans peine le frisson qui venait de la parcourir, et soupirai doucement. Quand est-ce que ces affrontements allaient cesser ? Nous étions trop fiers, l'un et l'autre. C'était sûrement ça notre problème. « Je n’ai pas envie de parler, c’est tout. » Je ne la quittai pas des yeux, silencieux pendant un court instant, avant de rouler les yeux vers le plafond, lassé par son attitude. Elle le savait pourtant, non ? Je ne comptais pas lâcher l'affaire, quoi qu'elle fasse, ou quoi qu'elle dise. Elle me connaissait depuis le temps.

    « Tu n'es qu'une enfant. Vois à ne pas trop tirer sur la corde, ou ne viens pas te plaindre après.  » C'était vraiment ainsi que je voyais les choses. Parfois j'avais l'impression d'avoir été assigné au rang de nourrice. Et je n'étais pas là pour ça.

    Pour dire vrai, je n'avais pas songé une seule seconde au fait que je la déstabiliserai en me présentant à elle si peu vêtu. Je n'étais pas quelqu'un d'impulsif en temps normal, mais j'avais la fâcheuse manie d'agir trop rapidement lorsque cette jeune femme était concernée. Ce qui n'arrangeait en rien mes affaires.
    Dommage pour elle, ce n'était pas le genre de considération qui allait m'arrêter maintenant. Je voulais qu'on parle, et je voulais qu'on le fasse maintenant. J'étais peut-être un tantinet trop autoritaire en réalité. « ... Reste comme ça si tu veux, je m’en fous. » Elle jouait la forte, l'insensible. Elle oubliait un point. Et un point très important qui plus est. Je posais donc mon index et mon majeur sur son cou, à l'endroit précis où j'avais l'habitude de la mordre. Son pouls s'était affolé, si moi je l'entendais, elle aussi. Sans la quitter des yeux, je lui répondais :

    «  Tu es certaine de ça ? » Que ce soit la peur, ou l'adrénaline, elle n'était pas à l'aise. Et elle ne pouvait pas me le cacher, peu important à quel point elle pouvait essayer. « Si tu veux tant parler que ça, et bien parlons ! » Elle se décidait enfin, ce qui me fit lâcher un soupir de soulagement. Je me voyais mal jouer ce petit jeu encore longtemps après tout. « Tu ne veux pas t’éloigner un peu, s’il te plait. » Levant les yeux au ciel, j'obtempérais et reculais de quelques pas, la laissant respirer. Je n'étais pas un goujat. J'avais juste mauvais caractère. Si j'étais un goujat, je l'aurai forcée à me nourrir dès qu'elle avait passé le pas de la porte.

    J'étais vraiment affamé.

    Je décidais donc de la laisser conter son histoire, et ce, sans l'interrompre, n'ayant pas envie de perdre plus de temps encore, on avait, et de loin, dépassait nos quotas ce soir. «Hier soir, j’ai rencontré une personne. Quelqu’un qui m’a révélé quelque chose d’assez dérangeant…Il y a quelque temps j’ai rencontré un jeune homme plutôt charmant et avec qui le courant passait bien. Sauf que ce dernier a brusquement disparu … du jour au lendemain….J’ai donc rencontré un de ses amis. Ce dernier m’a dit qu’il ne la plus jamais revu… Est-ce que tu comprends ? Cet homme a tout bonnement disparu ! Soudainement. Tu ne serais pas au courant de quelque chose, par hasard ? » J'arquai un sourcil, surpris. Pour une fois, elle me prenait de court, car je ne m'étais pas du tout attendu à ce qu'elle me demande des comptes à ce sujet. Pas ce soir en tout cas. J'aurai dû me douter de quelque-chose avec les flashs sous la douche.

    Je ne perdais pas la face pour autant. Après tout, même si je n'étais pas fier de ce qui était arrivé ce soir-là, je n'avais pas besoin de le lui cacher. Du moins, maintenant qu'elle était au courant.

    « Pourquoi est-ce que tu ne me poses pas la vraie question ? 'Est-ce que tu l'as tué Jillian ? Je croisais les bras, la toisant silencieusement pendant un court instant. On sait, toi comme moi que la réponse, tu la connais, pas vrai ? Je me mordillais un tantinet la lèvre, pas nerveux du tout. Juste pas enjoué à l'idée de parler de ça. Mais soit, tu veux que je te le dise de vive voix j'imagine. Oui, je l'ai tué. Crois-moi ou non, je n'en suis pas fier du tout. Mais ne dit-on pas que derrière tout grand homme se cache une femme ? Tu as beau faire ton possible pour dédouaner ta conscience. Tu le sais, pourquoi j'ai fait ça.  » A mes yeux, le principal était dit. Du moins, pour les questions qu'elle se posait. Mais les miennes, elles demeuraient toujours sans réponses.

    Il était temps de rendre cette discussion un peu plus juste.

    «  Je t'ai répondu. Maintenant réponds moi. Pourquoi est-ce qu'il t'a fallut tant de temps pour venir ? Tu as peur de quoi ? Je pense que je t'en fais déjà assez voir, non ?  » Ma question en était réellement une.

    Je manquais de la tuer à chaque fois que je me nourrissais. Alors pourquoi est-ce qu'elle reculait devant une banale dispute ?
    Certes, parler de cet épisode me mettait en colère. Très en colère. Je n'allais pas lui sauter à la gorge. Je savais me montrer civilisé.

    Un peu.
    Parfois.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyVen 19 Juil - 22:45

Je n’aimais pas être aussi proche de Jillian. Ca me rendait nerveuse, ça me déstabilisait et je sentais tellement faible. Pourtant je faisais tout pour lui faire croire le contraire. J’étais trop fière pour admettre mon infériorité. Je ne supportais pas cette idée. Alors, je le regardais fièrement, comme si j’étais à l’aise, alors que c’était tout le contraire. Un frisson m’avait même parcouru tout le corps et je savais pertinemment que Jillian l’avait ressenti. Et ça, sans grande surprise, ça m’énervait également. « Tu n'es qu'une enfant. Vois à ne pas trop tirer sur la corde, ou ne viens pas te plaindre après. » Cette discussion m’exaspérait, et je n’en pouvais déjà plus. J’étais fatiguée, à toujours donner des explications. Je ne savais que faire, que dire dans ces conditions ; Jillian n’était pas évident à comprendre, alors j’étais tout bonnement perdue. Je n’aurai jamais imaginé me retrouver dans une situation aussi délicate. « Arrête de me considérer comme une enfant ! » J’avais l’impression qu’il me faisait la morale, que j’avais fait quelque chose de mal. Et ses mots me touchaient rapidement et pouvait me blesser beaucoup trop facilement. J’étais bien trop attachée à lui, ça m’effrayait constamment. Pourquoi étais-je ainsi ? Pourquoi je me compliquais autant la vie ? Comme on le disait si bien, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. C’est bien dommage ! Parce que je me serai épargner un calvaire pareille. Ma vie n’ayant déjà aucun sens.

Qui plus est, alors qu’on se trouvait en pleine conversation, plutôt tumultueuse, Jillian n’était que très peu vêtu. Il n’était recouvert que d’une simple serviette autour de la taille. Il m’offrait ainsi la vue sur son torse, qui était des plus agréables à admirer. En temps normal, je m’en serai fait une joie mais cette fois-ci, je n’avais pas envie d’être discrète par ses atouts physiques. C’était pourquoi je lui avais demandé de se rhabiller, ce qui bien sûr, il ne fit point. Je râlais donc, lasse, prétextant que je m’en foutais. Ce qui n’était pas le cas. Et il le savait, il avait senti mon cœur s’affoler en posant son majeur sur mon cou. Tout à coup, je me sentais plus faible que jamais. Je ne pouvais décidemment pas lui mentir. Il trouvait toujours le moyen de me déstabiliser un peu plus. «  Tu es certaine de ça ? » J’étais plus que mal à l’aise. Parce qu’il savait très bien que je lui mentais. Je devenais une piètre menteuse avec lui.

Fatiguée de ce jeu, je décidais finalement de lui faire part de mes doutes à son sujet. Je lui demandais au préalable, en faisant preuve de politesse, de s’écarter un peu. J’avais besoin d’un peu de distance, afin d’être plus à l’aise. Je ne voulais pas le sentir piéger, surtout que je ne savais quelle réaction il allait avoir. « Merci. » Murmurais-je dans ma barbe lorsqu’il me fit le plaisir de reculer. Ainsi, je pouvais lui expliquer ce qui m’avait amené à le fuir. J’étais un peu plus à l’aise même si je restais un peu distante, et que j’étais froide. C’était plus facile d’être sans expression, c’était un moyen de se protéger en fait. Une carapace.  Ainsi prenant mon courage à deux mains, je lui expliquais tout….

Il me laissa parler, sans rien dire. Et alors que je venais de terminer, je ne fus pas rassurée face au silence qui s’était interposé entre nous. Il m’avait semblé légèrement surpris, mais il ne perdit aucunement confiance en lui. Il avait toujours le dessus, comme toujours. Ca n’avait rien d’étonnant, c’était normal. J’étais comme une fourmi devant lui. « Pourquoi est-ce que tu ne me poses pas la vraie question ? 'Est-ce que tu l'as tué Jillian ? » Je déglutissais avec difficulté. Pourquoi se montrait-il aussi franc ? Les mots qu’il avait prononcés, j’étais incapable de les lui dire. Parce que ça me faisait peur, que malgré moi, je voulais encore me mentir. C’était tellement plus facile de vivre dans l’ignorance. Mais à présent, je savais que c’était terminé. J’avais raison, c’était aussi clair que de l’eau de roche. Et, ça, ça faisait mal. Cette vérité était dure à avaler. Je ne pouvais l’éviter et pour la première fois de ma vie, je me sentais même coupable. « On sait, toi comme moi que la réponse, tu la connais, pas vrai ? » Pendant quelques secondes je me perdais dans mes pensées, le regard vide. Je devais être devenue blanche, réalisant complètement. C’était dur à admettre, vraiment dur. « Mais soit, tu veux que je te le dise de vive voix j'imagine. Oui, je l'ai tué. Crois-moi ou non, je n'en suis pas fier du tout. Mais ne dit-on pas que derrière tout grand homme se cache une femme ? Tu as beau faire ton possible pour dédouaner ta conscience. Tu le sais, pourquoi j'ai fait ça. » Sa franchise était tellement douloureuse ; Je me sentais si nulle. Il avait tout à fait raison. J’avais mal parce que c’était une preuve que Jillian était dangereux. Et ça me montrait aussi que j’avais de l’influence sur lui. Une mauvaise influence car par ma faute, il avait tué un innocent. J’étais tout aussi responsable que lui. A trop jouer avec le feu, on finit par se bruler. J’avais toujours joué sans faire attention, profitant simplement du moment présent. Le reste importait peu. Je n’avais alors pas conscience des conséquences que celui pouvait avoir. Mais que pouvais-je faire contre ça ? C’était toute ma façon de vivre qui était remise en cause ! Je ne pouvais changer, je ne le pouvais tout simplement pas. Je n’en avais pas la force. Mais ça me faisait beaucoup de mal. Je me sentais aussi mauvaise qu’un vampire. Quelle idée détestable.

Je baissais les yeux, complètement ailleurs. Je me sentais mal. Mais je ne voulais pas me montrer aussi faible devant Jillian, pas à ce point. C’était hors de question. Pourtant à ce même instant, j’avais eu envie de pleurer, tellement je me trouvais nulle, sale. Pourquoi est-ce que ma vie était aussi déplorable ? Pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à vivre correctement, comme les autres femmes de mon âge ? Pourquoi est-ce que je me torturais sans cesse ? J’en avais marre. Cependant, j’étais ainsi et j’avais beau me poser des questions… je n’avais jamais les réponses. «  Je t'ai répondu. Maintenant réponds moi. Pourquoi est-ce qu'il t'a fallut tant de temps pour venir ? Tu as peur de quoi ? Je pense que je t'en fais déjà assez voir, non ? » Je relevais les yeux vers lui, surprise par sa question. J’en oubliais alors mes états d’âmes pour me concentrer sur lui. Je devais lui répondre, mais que dire ? Il ne le savait pas ça, par contre. Que je l’aimais atrocement. Que je l’aimais beaucoup trop, que ça me faisait mal. Et je ne voulais pas qu’il l’apprenne, surtout pas de ma bouche. Je ne voulais pas souffrir encore plus et je ne voulais pas affronter cette idée. C’était un souci que j’avais parmi tant d’autre, et je voulais me concentrer dessus, seule. C’était mon problème, après tout. J’avais clairement des problèmes. « Tu as raison…. » J’approuvais ce qu’il disait. Il était vrai qu’il m’en avait fait voir de toutes les couleurs. Mais parfois, cela ne me dérangeait pas. C’était même l’inverse, ce qui était étonnant. Au moins j’étais à ses côtés, et ça me faisait du bien, au fond. J’avais besoin de lui plus que tout le reste. Effrayant. Il était devenu une drogue pour moi, je ne pouvais plus m’en passer. Et la drogue, c’est dangereux…. Jillian l’était aussi. Mais je revenais toujours vers lui. Mes pas me guidaient automatiquement à lui. J’étais accroc. « C’est juste que je n’avais pas envie de parler de ça… Tu crois que ce que tu me dis me fait plaisir ? » J’aurai préféré prétendre le contraire, mais finalement j’en étais incapable. C’était une des rares fois où je m’exprimais sincèrement. « Et puis, je n’aime pas entrer en conflit avec toi. C’est tout… » J’osais à peine le regarder, parce que je me sentais vide de l’intérieur. Sincèrement j’allais très mal, mais ce n’était pas une nouveauté. Avais-je été réellement heureuse, ne serais-je qu’un jour ? « Je n’aime pas me battre, mais tu ne sembles pas le comprendre, même lorsque je te demande de me laisser tranquille. » Je tentais de me reprendre, d’être « moi-même » à nouveau. C’était pour cette raison, que je le regardais droit dans les yeux, ne souhaitant pas faiblir une seconde fois.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptySam 20 Juil - 0:42


    A ce train là, nous n'irions nul part. Je le savais, car au final, c'était souvent ainsi que se terminaient nos disputes. Nous campions tous les deux sur nos positions, sans laisser ne serait-ce qu'un bout de terrain à l'autre. Mais après tout, comment vouliez-vous que je sois plus clair, si je n'étais même pas certain de se qui se passait ? Je désirais son sang et son corps, ça c'était quelque-chose d'indéniable. Kyoko était une belle femme, et elle le savait, nul besoin de se demander comment elle faisait pour qu'autant d'homme tombe dans ses filets. Ses traits étaient doux, son sourire éclatant, son regard était perçant et vif, mais laissait entrevoir une certaine faiblesse. Ses doigts étaient longs et graciles, ses formes étaient légères mais agréables à regarder. Tout était désirable chez elle. Mais il n'y avait pas seulement que ça.

    Il se passait bien plus entre nous.
    Une sorte d'alchimie fragile et incompréhensible pour le moment. Je ne souhaitais pas vraiment la comprendre, mais chaque jour, l'évidence se profilait devant mes yeux.
    Je tenais à elle. Je ne l'admettais pas. Mais c'était la vérité, et la seule.
    Elle était la raison. Celle qui m'avait fait croire que la vie valait le coup d'être vécue.
    J'étais sensé être celui qui faisait usage de magie, mais c'était elle qui m'avait lancé un sort.

    « Arrête de me considérer comme une enfant ! » «  Eh bien arrête de te conduire comme tel idiote !  » grondais-je, comme pour lui intimer de ne plus en rajouter. Mais avec elle, je savais d'ores et déjà que c'était peine perdue... Cela ne m'empêchait pas de tenter à chaque fois, cela dit.

    Nous nous étions par la suite engagée sur une pente savonneuse. Celle de notre passé commun, et des victimes que j'avais laissé sur mon sillage.
    Oh oui, cet homme... J'entendais encore les os de sa colonne vertébrale se briser   sous la prise de ma main. Ce n'était pas le seul homme que j'avais tué malheureusement, et ce ne serait pas le dernier. Il semblait qu'il fallait que je rappelle à Kyoko ma condition. C'était maintenant ma nature. J'étais un vampire, qu'elle le veuille ou non.

    Pour pouvoir vivre, je devais tuer.
    Ironique, n'est-ce pas ?

    «Tu as raison…. » Eh bien au moins, elle me l'accordait, c'était toujours ça de gagné. En même temps, c'était la triste vérité. Notre triste réalité. Elle me rendait faible, mais me poussait également à me montrer plus fort que jamais. J'avais beau avoir mauvais caractère, être autoritaire et parfois même méchant. J'espèrais tout de même qu'au fond, elle ne se sente en sécurité qu'auprès de moi. C'était sûrement pour ça que j'agissais de cette manière. En rendant son entourage dangeureux, je la forçais en quelque sorte à me revenir, tout le temps.

    J'étais pathétique.

    « C’est juste que je n’avais pas envie de parler de ça… Tu crois que ce que tu me dis me fait plaisir ? » Je lâchai un long soupir, avalant ma salive avec peine, espérant m'hydrater un tant soit peu.

    Inutile, ce geste ne fit que me brûler la gorge un peu plus.

    « Si c'est des excuses que tu attends, arrête tout de suite, car tu ne les auras pas. Ca ne le rammènera pas de toute façon, et si c'était à refaire, je sais que je le referais. Puis après tout,  tu aurais préféré quoi, que je te mente ? Je peux te changer la version que je viens de te donner si tu veux hein, tu n'as qu'un mot à dire.  » Elle le savait comme moi, que je pouvais faire ça.

    Heureusement, mes dons ne s'arrêtaient pas uniquement à la force, et à la rapidité. Je n'étais pas encore très éveillé à ce genre de pouvoir, mais j'en étais capable, c'était un fait.

    « Et puis, je n’aime pas entrer en conflit avec toi. C’est tout…» Je faisais de nouveau un pas vers elle, soupirant. La faim me faisait baisser les armes.

    «  Tu n'es pas très obéissante, faut se le dire... Et je suis un peu colérique je crois.  » Je lui attrapais la main, et liais nos doigts entre eux. « Je n’aime pas me battre, mais tu ne sembles pas le comprendre, même lorsque je te demande de me laisser tranquille. » Je la tirais vers moi, et lui murmurais à l'oreille :

    « Tu aurais voulu autre chose? Que je tue quelqu'un à nouveau pour obtenir des réponses ? Je laissais doucement tomber ma tête sur son épaule inspirant un bon coup. Mon cœur s'était accéléré à mesure que je m'étais approché du point de morsure. Kyoko... Je meurs de faim...» Glapis-je doucement, en me redressant et en dévoilant sa nuque d'une main, dégageant ses cheveux dans son dos.

    Ma main passa doucement dans son cou, et je fermais les yeux, humant cette odeur si délectable. Bon sang, c'était si difficile de résister...
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptySam 20 Juil - 22:24

« L’amour aime imparfaitement. »

Jillian était un vampire. Et je savais très bien que les vampires pouvaient se montrer cruels, qu’ils avaient besoin de tuer pour vivre. Jillian avait certainement beaucoup de sang sur les mains, qui le regrette ou non. Il restait un vampire, et j’en étais consciente. C’était ce qui me bloquait le plus en réalité. J’avais peur de l’aimer parce que ne le voulais pas. J’avais toujours détesté les vampires alors me savoir éprise de l’un d’eux... Surtout de lui, dont j’étais la nourriture attitrée. C’était inacceptable. De plus Jillian n’était pas parfait, il se montrait violent et impulsif. Malgré tout je le sentais, je savais qu’il tenait quand même à moi. Que je comptais pour lui. Et ça me faisait du bien. Parce que malgré sa race, ses défauts, je l’aimais toujours ; Mes sentiments ne prenaient pas fins, peu importe combien j’essayais. J’ai souvent regretté l’aimer, mais effacer des sentiments, n’est point chose évidente. J’en étais incapable pour ma part. Je ne pouvais plus vivre sans lui. Si je le perdais, je n’étais plus rien du tout. Déjà que je n’étais pas grand-chose…

Ca me faisait mal d’être en conflit avec lui, de l’entendre me critiquer. Pourtant je savais que je le méritais. Je n’étais pas très douée dans mes relations, en règle générale, alors avec Jillian je devais vraiment être pire. «  Eh bien arrête de te conduire comme tel idiote !  » A nouveau, j’étais vexée par son attitude envers moi, par ses propos. Alors je ne cessais de le foudroyer du regard, prouvant que je n’appréciais guère. Mais il le savait. Il savait que je pouvais lui tenir tête un bon moment, que je n’avais pas peur. De moins, pas toujours. Il restait effrayant lorsqu’il était vraiment énervé. Et je n’appréciais pas le voir ainsi… « Je ne vois pas de quoi tu parles. Je ne me conduis pas comme une enfant ! » Je ne voulais absolument pas lui laisser le dernier mot et ça, au final, c’était enfantin. Mais qu’importe, je ne réfléchissais pas toujours à mes paroles.

Le fait de lui parler de ce qui me perturbait tant ne m’avait pas fait beaucoup de bien. Parce que ce que j’imaginais était bel et bien réel. Alors sans grande surprise, un sentiment de culpabilité me gagnait. J’avais alors la boule au ventre et je ne savais comment réagir. C’était la première fois que je ressentais ça, alors tout cela était nouveau. J’étais peinée d’avoir fait une victime contre mon gré. J’en venais à me demander si c’était arrivé d’autrefois. Est-ce que je faisais autant le mal autour de moi ? Je savais que j’étais une peste, mais je n’imaginais pas me retrouver un jour, dans cette position avec cet horrible sentiment me nouant l’estomac. De plus, malgré tous les tors que Jillian pouvait avoir, je n’arrivais toujours pas à le détester. Parce qu’au fond, on avait tous les deux tort. J’avais eu tort de m’amuser autant sans penser à la suite, et Jillian avait été trop impulsif. Mais pour quelle raison avait-il était aussi loin ? Tout ceci me perturbait, mais ça passait en second plan. Je devais tout d’abord oublier cette sombre histoire ; De toute façon, cet homme ne pouvait revenir à la vie, je devais vivre avec ça. Un souci de plus ou un souci de moins, au fond qu’est-ce que ça changeait ?

Cette vérité qui m’avait été avouée ne me plaisait pas. Je l’avais admis ouvertement à Jillian. C’était rare que je sois aussi sincère ; J’étais plus faible que d’habitude. Tout cela m’avait véritablement bouleversé. Ce n’était pas quelque chose que je pouvais aussi vite oublier finalement. Ça allait me hanter pendant plusieurs jours. « Si c'est des excuses que tu attends, arrête tout de suite, car tu ne les auras pas. Ca ne le rammènera pas de toute façon, et si c'était à refaire, je sais que je le referais. Puis après tout,  tu aurais préféré quoi, que je te mente ? Je peux te changer la version que je viens de te donner si tu veux hein, tu n'as qu'un mot à dire.  » Je le savais aussi bien que lui. Je ne pouvais le ramener à la vie, c’était impossible. Et je ne pouvais pas non plus lui demander de mentir. C’était idiot. Je connaissais la triste vérité, il me fallait à présent l’accepter. C’était plus compliqué mais faisable avec le temps. Je ne voulais pas continuer à me mentir. J’avais envie qu’on soit franc l’un envers l’autre. Mais en fait, ça me posait problème… « Tu n’as pas besoin de mentir. C’est agréable de vivre dans le mensonge… mais lorsqu’on fait brusquement face à la vérité, c’est beaucoup plus dur. » Je levais les yeux vers lui, avec une pointe de douceur. Je m’étonnais moi-même. « S’il te plait, ne sois plus comme ça. » Je lui demandais de ne plus tuer par ma faute. Je lui en demandais peut-être trop ? Après tout, je ne comptais pas changer mon comportement. Comment pouvais-je ? J’étais habituée à vivre ainsi. Cette perspective me paraissait impossible. Je ne pouvais pas changer, j’allais continuer à être ainsi pour le restant de mes jours… n’est-ce pas ?

Je mettais montré sincère, je lui avais avoué ne pas aimer me disputer avec lui. En effet, ça me faisait mal et je me sentais faible. Et surtout je me connaissais. Je savais que j’étais susceptible et que je n’aimais pas lui laisser le dernier mot. Je faisais réellement de mon mieux pour avoir l’air forte, même si j’étais blessée ou piquée à vif. Ma carapace était épaisse en sa présence. Du moins normalement. Cette fois-ci j’étais beaucoup moins fière que d’habitude. J’essayais bien sûr de vite me reprendre mais cette discussion m’avait fait vraiment mal. Elle avait remis beaucoup de choses en question et c’était très perturbant. Mes sentiments étaient mélangés, emmêlés et je ne n’arrivais même pas à penser. Visiblement, j’allais encore me poser maintes questions. Je m’attendais à avoir des insomnies… Quel bonheur ! «  Tu n'es pas très obéissante, faut se le dire... Et je suis un peu colérique je crois.  » Je sentis sa main sur la mienne, puis il lia nos doigts entre eux. Je l’avais regardé faire, surprise. Ce geste avait fait battre mon cœur beaucoup trop vite. Jillian était devenu beaucoup plus calme tout à coup, et ça m’apaisait tout en m’effrayant. Parce que je l’aimais, cette attitude me rendait vraiment heureuse mais je savais également que je devais garder mon calme. Je ne devais pas avoir l’air étrange mais en vérité, c’était de plus en plus dur de mettre mes sentiments de côté. Je vivais à ses côtés, on dormait ensemble… j’étais la plupart du temps avec lui. Il m’était impossible d’arrêter de penser à lui. Mon amour était chaque fois mit à rude épreuve. Et ce contact me faisait un bien incroyable. Il n’y avait que lui qui pouvait me faire ressentir ça. Il était le seul, l’unique. « Un peu ? Tu en es sûre ? » Lui répondis-je avec une pointe de malice dans le regard. J’aimais parfois le provoquer un peu. Mais cette-fois, l’ambiance était plus calme, il ne semblait moi énervé et moi également. J’avais mis mes problèmes de côtés, ne voulant pas me prendre la tête trop longtemps. Je voulais passer à autre chose, il s’agissait maintenant de mes soucis, que je devais régler par moi-même. Je rajoutais par la suite un dernier reproche. Du fait qu’il ne m’avait pas écouté quand je lui avais demandé de me laisser. Mais finalement, j’avais eu besoin d’entendre ses aveux. Ça m’avait fait ouvrir les yeux une bonne fois pour toute. « Tu aurais voulu autre chose? Que je tue quelqu'un à nouveau pour obtenir des réponses ?[…]. Kyoko... Je meurs de faim...» Il avait posé sa tête sur mon épaule, ça devait être encore plus compliqué pour lui de tenir. « Ne plaisante pas avec ça… » Murmurais-je simplement. « Je… » Les mots ne sortaient pas. Ce rapprochement me faisait perdre mon assurance et je ne savais que lui répondre ; J’hésitais. Quelques minutes plutôt, j’étais tellement en colère. L’idée de le nourrir ne me dérangeait pas en soit, n’était-ce pas mon rôle ? Mais j’avais l’impression de pardonner trop vite, de tourner la page. Alors que ce n’était clairement pas le cas, au fond. Pourtant, je voulais au plus vite oublier cette dispute. Je voulais passer à autre chose, qu’on arrête de se prendre la tête. Paradoxale. « Tu passes vite à autre chose… » Je soupirais. Je posais ma main gauche sur son dos puis sur son cou, légèrement hésitante. «Tu m'énerves.... fais ce que tu veux…. » Je lui donnais en quelque sorte, le feu vert.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyDim 21 Juil - 0:25


    « Because I'm shadow shadow shadow... »

    Aux yeux de bien des gens, je n'étais aujourd'hui plus que ça. Une ombre. Je ne pouvais même pas leurs donner tort, car plus jamais je ne ferai partie de la lumière. Ma vie, mon existence, ma personne n'étaient qu'un « leurre ». Je n'avais d'humain que mon physique. Je ne me nourrissais plus comme un humain, je ne vivais plus comme un humain, j'étais plus dangereux qu'un humain. Mais ils ne pouvaient le voir, tant que je ne dévoilais pas ma vraie nature. Ce qui était bien triste, car à quoi diable servirait-il de savoir que l'on fait face à un loup, si ce n'est qu'une fois qu'il vous a tués ? Je ne pouvais même pas faire quelque-chose contre cela. Certaines règles régissaient la communauté Vampirique, et il ne faisait jamais bon de se dresser contre le pouvoir.

    Un Vampire... J'étais pire qu'un leurre en réalité.
    J'étais un piège.
    Un piège mortel.

    Je détruisais des vies, de mes mains. Je me nourrissais de ce qui, jadis me servait à vivre. J'étais ignoble, mais il en allait ainsi. Je ne pouvais pas mourir maintenant. Je ne voulais pas mourir maintenant. Même si il me semblait trop souvent, n'avoir aucune raison de continuer. J'étais peut-être fou, mais je croyais en mon futur, en celui de Kyoko, et... En nous ? J'avais besoin d'une raison, aussi infime soit-elle, je devais croire en quelque-chose, en quelqu'un. Kyoko serait celle qui parviendrait à me calmer, à et essuyer le sang poisseux que j'avais sur les mains. Mais il y avait une contrainte. Une seule.

    Son sang à elle, il ne s'effacerait pas.
    Jamais.
    Il en allait de ma survie, et de la sienne.

    C'était à se demander qui avait le plus besoin de l'autre. Elle était puérile et impétueuse. Mais elle était là, auprès de moi. Tout le temps, est-ce que je devrais le lui dire ?
    Je ne la quittais pas des yeux, soupirant de manière peu discrète tandis qu'elle n'avait de cesse de me foudroyer du regard. Elle était tellement prévisible lorsqu'elle se mettait en colère, que c'était étonnant qu'elle ne s'en rende pas compte elle-même. De plus, elle pouvait me dire ce qu'elle voulait, je la connaissais. Elle était énervée car elle savait que j'avais raison. Voilà pourquoi elle ne voulait pas lâcher le dernier mot. «« Je ne vois pas de quoi tu parles. Je ne me conduis pas comme une enfant ! » » Je roulais des yeux à cette réponse. Elle était têtue comme une mules. Mais le pire restait sûrement que ça ne m'étonnant qu'à moitié. Je ne voyais pas l'utilité d'épiloguer sur la question, surtout qu'elle n'admettrait pas être en tort.

    J'avais horreur de perdre mon temps.

    J'avais ensuite mis cartes sur tables, préférant être honnête d'emblée pour éviter d'autres conflits à ce sujet à l'avenir. C'était aussi une partie de moi-même... J'étais peut-être mauvais, et irréfléchi lorsqu'il s'agissait de Kyoko, je n'en restais pas moins quelqu'un d'intègre. « Tu n’as pas besoin de mentir. C’est agréable de vivre dans le mensonge… mais lorsqu’on fait brusquement face à la vérité, c’est beaucoup plus dur. S’il te plaît, ne sois plus comme ça. » J'avais toujours les yeux posés sur elles, et fût donc surpris lorsque la douceur calma ses traits. Je reculais d'un pas, déboussolé pendant un court instant, face à cette demande.

    « Et si moi je te le demande ? Serais-tu capable de me le promettre ? Enfin, je ne vais pas te mentir, juste te dire que je vais essayer... C'est tout ce que je peux t'offrir à l'heure d'aujourd'hui... » Ce visage si doux, elle m'avait vraiment déstabilisé.

    Mais peu importe comment est-ce que les choses tournaient. Une dernière était immuable. Ma faim. Je flairais son sang jusqu'ici, et me canines ne demandaient qu'à être plongées dans sa nuque à la peau si pure. J'en avais besoin, c'était plus fort que moi. Humain, l'idée de boire du sang à si grande quantité était quelque-chose d’écœurant, de dégoûtant. Sur ce point là, je ne pouvais qu'être d'accord. Je me répugnais à devoir avoir recours à un tel rituel chaque jour.
    Mais je n'avais pas le choix.

    Le sang avait une consistance fluide, en bouche c'était amère parfois. J'avais parfois l'impression d'entendre mon cœur battre, tellement je désirais me repaître de son sang. Alors que mon cœur était mort lui.
    Le chanceux.

    « Un peu ? Tu en es sûre ? » Un léger sourire en coin étira mes lèvres. De la provocation hein ? «  C'est toi qui me rends ainsi, donc oui, j'en suis certain. Un peu.  » Encore une fois, je ne faisais que dire la vérité.

    Je n'étais pas une personne colérique et encore moins impulsive.
    Ou peut-être que j'étais un peu impulsif, mais pas colérique en tout cas. Je voulais fuir les ennuis autant que possible, je ne pouvais pas me permettre de me montrer trop irascible. « Ne plaisante pas avec ça… » Avec quoi ? La mort ? Alors que mon existence ressemblait à un gros canular ?

    Je n'avais cependant pas la force de lui répondre. La faim calmait mes nerfs mais les piquait à vif en même temps. C'était une sorte de douleur. Une douleur lancinante, qui deviendrait vite insupportable. Je lâchai les armes pour ce soir, j'avais besoin de manger, je n'aimais pas me sentir faible comme ça. Ma tête sur son épaule, je ne l'avais pas fait volontairement. J'étais réellement fatigué. Épuisé, éreinté. « Tu passes vite à autre chose… Tu m'énerves.... fais ce que tu veux…. » Je fermais les yeux, sentant sa main sur ma nuque, et inspirait un bon coup.

    De la main qui était restée libre, je la faisais reculer contre le mur le plus proche, et dégageait complètement sa nuque. Je la regardais un court instant dans les yeux, le couleur de l'entrée était dans le noir le plus complet. Seul ses yeux flamboyaient face aux miens. Mais je n'en pouvais plus d'attendre, il fallait que je mange.

    «  Pardon pour tout ça... Au final, peut-être que je mérite ton comportement. Qui suis-je pour te demander des comptes, alors que tu dois subir ça ? Pardon Kyoko... » Je ne m'excusais pas pour le défunt non. Mais pour ce que j'allais lui infliger. Une fois de plus.

    Je posais alors ma main sur sa joue, et l'autre sur son épaule, la forçant doucement à tourner la tête. A chaque fois c'était la même chose. Une sorte d'adrénaline, avant de pouvoir enfin goûter à ce qui me délectait tant.
    J'ouvrais lentement la bouche, et posais mes dents sur sa nuque, y émettant une légère pression, qui suffit amplement à mes canines pour traverser la fine barrière de peau qui me séparait de son artère sanguine.
    Un craquement dégoûtant raisonna à mes oreilles... Les veines étaient si faciles à abîmer, elles cédaient si rapidement. Le sang arriva alors à grande pompe dans ma bouche, ce qui me fit entrer dans une sorte de frénésie. L'odeur était plus forte une fois que c'était ouvert. Son sang coulait rapidement, mais je ne voulais pas en perdre une seule goutte.

    Pas une seule.

    J'apposais mes lèvres directement sur la peau de Kyoko pour pouvoir en aspirer par moi-même, ce qui accéléra le flux, tant et si bien qu'un filet de sang coula le long de mes lèvres, descendant dans mon cou. Je ne m'arrêtais pas pour autant, et me rapprochais plus d'elle. Je m'en voulais de la laisser si inoffensive entre mes mains. Mais tant que c'était entre mes mains, c'était acceptable, non ?
    Ma prise sur son épaule et son visage devint un peu plus rude, tandis que je m'approchais d'elle encore un peu. Le sang continuait d'affluer rapidement dans ma gorge... Et je ne m'étais toujours pas arrêté.

    Voilà mon problème.
    Je pouvais calmer ma soif pendant un long moment. Mais une fois que les vannes étaient ouvertes... Me stopper était plus difficile.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyDim 21 Juil - 14:24

« Dans la débauche, vous avez une âme qui se dégoûte de son propre corps. »

Chaque c’était toujours la même chose. Je me levais la plupart du temps un mal de tête affreux. A chaque fois, c’était comme si ma tête allait exploser, c’était douloureux ; Et pourtant, c’était devenu un rituel matinal. Je devais me lever malgré la douleur et me préparer pour la nouvelle journée qui commençait. Je passais l’après-midi soit à l’appartement ou soit je sortais. Dans tous les cas, en fin d’après-midi, lorsque je travaillais, je me rendais au Miracle pour répéter. Et ensuite je me produisais sur scène, devant des hommes avides de luxure. Ils étaient tous en train de nous regarder nous déhancher sur scène, sans nous lâcher une seule seconde des yeux. Et lorsqu’on sortait enfin, et qu’on semblait alors accessibles, ils venaient nous accoster dans le seul but de nous attirer dans leur bras. Ça marchait parfois, d’autre non. Dans tous les cas, pour ma part, ce bar était devenu mon aire de jeu et je profitais de la soirée. Ce qui n’était pas conseillé. Je commençais en douceur mais mon état au final n’était jamais très beau à voir. C’était certainement inquiétant de me voir ainsi. Mais je ne pouvais plus m’en sortir. C’était un cercle vicieux. J’étais devenue accroc à cette vie qui pourtant me dégoutait. Je me détestais sincèrement et je ne comprenais pas. Comment avais-je finis ainsi, aussi pitoyable ? C’était désespérant. Incompréhensible. Si j’avais rencontré de meilleures personnes, si mes parents avaient fait plus attention à moi… tout serait différent, certainement. Mais c'était trop tard et je ne pouvais que m’en vouloir à présent. J’étais détestable et par ma faute, même un homme avait perdu la vie.

La seule lumière qu’il y avait dans ma vie avait toutefois sa part de noirceur. Song Jillian. Mon vampire, car c’’était ce qu’il était au fond. J’étais tombé sous le charme, j’étais amoureuse. Il était ce qui me maintenait en vie, ce qui était ironique. Après tout je lui servais de nourriture, je pouvais tout aussi bien mourir par ses crocs non ? Toutefois, il me faisait beaucoup de bien. Tout en me faisant souffrir, sans même le savoir. C’était pourquoi je ne savais que faire vis-à-vis de lui. Cette relation était bien trop complexe. Peut-être même pour lui. Pour ma part, c’était un vrai mystère mais ce que je savais, c’était que sans lui, je n’étais plus rien, du tout.

« Et si moi je te le demande ? Serais-tu capable de me le promettre ? Enfin, je ne vais pas te mentir, juste te dire que je vais essayer... C'est tout ce que je peux t'offrir à l'heure d'aujourd'hui... » Il avait tué pour moi. J’en avais conscience, et je lui avais demandé d’arrêter. Ce qui était très égoïste car je savais que j’étais incapable de me sortir de cette vie minable que j’avais. Comment pourrai-je alors que je me sentais si mal de l’intérieur ? Malgré tout j’avais le désir de changer, je voulais pouvoir essayer. Mais c’était peine perdu, je le savais. Que faire ? Pour toute réponse, je lui souriais légèrement, avant d’oser parler à mon tour. « Ne me le demande pas… » Pourquoi la vie était-elle se compliquée ? « Merci. » Pour lui aussi c’était difficile, c’était dans sa nature. Il était dangereux, il ne pouvait pas se contrôler aussi aisément. Mais il comptait essayer, il avait assez de courage pour. Je me sentais si nulle devant lui. Alors qu’il était le plus à plaindre en quelque sorte…

L’ambiance était retombée. La querelle avait enfin prit fin, ce qui était apaisant. Jillian s’était également rapproché de moi.  Ce qui me rendait plus fragile, malgré moi. Etre aussi proche l’un de l’autre n’était pas aussi simple pour moi, même si ça me faisait beaucoup de bien. C’était ainsi.  «  C'est toi qui me rends ainsi, donc oui, j'en suis certain. Un peu. » Je riais légèrement, satisfaite de sa réponse. J’étais joueuse et sa réponse m’amusait. J’appréciais sans surprise avoir de l’influence sur lui, bien que ce ne fût pas toujours une bonne chose. Malgré tout, ça me donnait la sensation d’avoir de l’importance. Et quand on aime, ce genre de signes fait beaucoup de bien. « Ne met pas toute la faute sur moi. » Rajoutais-je malicieuse.

La faim d’un vampire est plus dangereuse et difficile à maintenir que celle des humains. Je le savais mieux que quiconque étant moi-même cette fameuse nourriture. Dès que Jillian avait le besoin de se nourrir, j’étais là pour lui, offrant mon cou. Au départ je détestais ça. C’était douloureux mais le pire était la vision que j’avais de moi-même à cause de ça. Un gibier. Un frigo vivant. C’était ça, et c’était ce qui m’avait dérangé durant toute ma jeunesse. Sauf qu’avec Jillian… c’était différent. Je pouvais détester ça tout en me sentant bien. Parce qu’il était le seul à boire mon sang. C’était un rapprochement, en quelque sorte…. «  Pardon pour tout ça... Au final, peut-être que je mérite ton comportement. Qui suis-je pour te demander des comptes, alors que tu dois subir ça ? Pardon Kyoko... » J’étais destabilisais par ce qu’il venait de dire. Savait-il à quel point cela était pénible pour moi ? Pas la douleur physique, mais morale ? Je ne pouvais lui en parler mais j’étais soulagée qu’il comprenne ma situation. Je subissais c’était vrai.

Je n’avais pas répondu. La calme remplissait alors toute la pièce tandis qu’il se préparait à se nourrir. Et moi aussi, j’attendais. J’attendais que ses crocs viennent se planter dans ma chair. Cette douleur je la connaissais à présent mais pourtant je l’a redoutais toujours un peu. Jillian ne me fit pas attendre bien longtemps, et enfin, ses crocs traversèrent ma peau et je le sentis alors aspirer mon sang. Pour ma part j’avais froncé les sourcils et mes poings s’étaient serrés. Mes ongles  s’enfonçaient alors dans mes paumes, dans le seul but de faire passer la douleur de mon cou. Mais finalement, bien vite cette douleur se stoppa, et seule une étrange sensation dura. Je sentais mon sang se faire aspirer, c’était vraiment déplaisant dans un premier temps. Puis au fur et à mesure, ça devenait presque agréable. Du moins d’habitude…. Là, ça durait beaucoup trop longtemps… Ce n’était pas normal. J’attendais qu’il se retire, sans un mot. Mais il ne le fit pas, il continua à boire, sans en laisser une goute.

Je savais pourquoi il était ainsi. Je ne l’avais pas nourrit de la journée, il était donc affamé et ne parvenait pas à se contrôler. Sa soif était bien trop forte. Il se montrait même plus fort, me faisait légèrement mal à l’épaule. Je commençais alors à paniquer légèrement. J’avais l’impression de perdre mes forces, mes jambes allaient finir par me lâcher, il fallait que je le repousse au plus vite, avant que ma vue ne se trouble et que je tombe inconsciente. Si je perdais trop de sang, ça pouvait devenir dangereux pour mon rythme cardiaque et dans le pire des cas, je pouvais en mourir. Et je ne voulais pas quitter ce monde… alors que pourtant je n’avais rien accomplie, et que je n’étais pas sur le point de faire de grandes choses. « Ji…Jillian. Arrête ! » Je tentais de le pousser mais il avait beaucoup plus de force que moi, et qui plus est, j’étais justement en train de les perdre. « Tu me fais mal ! » Je tentais alors de le frapper avec mes poings pour attirer son attention. Je savais qu’il fallait aller vite. Le sang coulait à vive allure et si Jillian ne réagissait pas, mon pouls allait continuer à s’affaiblir. Je savais ce que je risquais et Jillian aussi, mais actuellement, il n’y pensait plus…

Il avait faim et il ne s’arrêtait pas…
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyDim 21 Juil - 22:21


    Et après quoi ? De toute façon, il fallait que je fasse avec. Me morfondre sur mon sort était une perte de temps, puisqu'il était d'ores et déjà scellé. Je ne voulais pas vivre, mais je ne voulais plus mourir. Je n'avais jamais pris en main ma vie lorsque je n'étais encore qu'un humain, là je n'avais plus le choix, je n'avais plus toutes les cartes en mains, je n'étais plus la seul personne en jeu. J'avais des proches, des amis même, puis il y avait Kyoko pourtant, je ne pouvais rien faire lorsqu'il s'agissait de sauver des vies. Pire, je les ôtais moi-même. J'étais un monstre, sans cœur. Ces rebelles, peut-être qu'ils avaient raison au final. Leur cause était meurtrière elle-aussi, mais ils en avaient contre les vampires, qui étaient eux-même des meurtriers. Un juste retour de fortune ? Rien n'était moins sûr.
    De toute façon, j'avais plutôt intérêt à ne pas attirer l'attention sur ma personnes : les sang purs ou les rebelles, plus loin je m'en trouvais, mieux je m'en portais. Voilà comment résumer ma manière de vivre. Toujours le même train-train quotidien, mais au moins je faisais mon possible pour protéger ceux à qui je tenais. Je faisais déjà assez de bêtises, alors autant éviter de m'attirer le courroux de personnages plus haut placés, n'est-ce pas ?

    C'était à croire que je ne savais faire que ça : me disputer avec elle.
    Heureusement, les choses s'étaient apaisées. Je considérais avoir mes réponses, et je crois que Kyoko n'était pas prête à faire face à de nouvelles révélations pour ce soir. « Ne me le demande pas… Merci. » Je gardais toujours le silence, ne voyant pas l'utilité de répondre à ce qu'elle venait de dire. Tout ce qui devait être dit l'avait été. J'allais essayer, ça n'allait pas être facile, mais je venais de promettre en quelques sortes. J'allais tenter de contrôler ma colère, celle que m'apportait la soif, ou celle que m'apportait la jalousie, c'était du pareil au même. Il fallait que je sois moins violent, car des innocents faisaient les frais de mes déboires, et à la base, cela n'avait jamais été volontaire.
    De nature, je n'étais pas méchant non. Plutôt un pacifiste, solitaire et silencieux. Je ne parlais que lorsque je le jugeais cela nécessaire, mais de ma bouche ne sortait que la vérité. Le mensonge n'avait jamais fait partie de mon vocabulaire. Humain ou Vampire.

    La fin prématurée de cette dispute avait une raison bien précise, et c'était ma faim. Jeûner toute la journée ne me réussissait pas franchement, et là ça devenait vraiment insoutenable. Je ne voulais pas lui faire du mal, je voulais tenter d'être doux, mais sérieusement au moment même je n'avais qu'une envie, et c'était de planter mes crocs droits dans sa nuque pour pouvoir enfin me repaître décemment.
    Avant qu'elle n'accepte de me laisser faire, je passais ma langue sur mes crocs rapidement. J'étais vraiment un animal. C'était une sensation assez désagréable, que d'avoir des instincts aussi primaires que la faim. Mais elle me dictait vraiment mes actes. J'étais faible car guidé par des instances plus puissantes que moi. Je ne pouvais rien faire contre elles, à part abdiquer. Quelque part, j'étais plutôt chanceux d'avoir Kyoko, vu comment j'avais du mal à gérer mes problèmes de... boisson dirons-nous, j'aurai tué bien plus de monde si elle n'avait pas été là. « Ne met pas toute la faute sur moi. » «  Tu vois quelqu'un d'autre ici ?  » Ce regard malicieux, et cette flamme dans ses yeux... Est-ce que ce serait malsain de dire que j'avais envie d'elle en ce moment même ?

    Elle finissait par me donner le feu vert. Et je ne me faisais pas prier pour plonger mes crocs dans sa nuque, et atteindre aussi une artère où le sang coulait plus rapidement. Ma morsure était précise et rapide. Mes crocs connaissaient le chemin pour l'avoir fait déjà plusieurs fois. Le craquement que cela faisait à chaque fois était gras, long et écœurant, même pour moi.
    Ma prise sur son épaule et sur son visage se faisaient de plus en plus forte, à mesure que le sang se versait dans ma bouche. Je déglutissais sans peine, et en suivant le rythme, ne faisant pas attention que justement le rythme du cœur de Kyoko faiblissait, à mesure que je lui pompais son sang.

    Mais c'était carrément plus fort que moi, l'odeur était enivrante, obsédante. J'en voulais plus, voilà pourquoi j'enfonçais un peu plus ma tête dans le creux de sa nuque. Mes canines s'enfonçaient un peu plus profondément, faisant un peu plus craquer les défenses vaines de son système sous la force de ma dentition, et surtout celle de ma faim. C'était sirupeux, son sang, mais loin d'être désagréable. Cette frénésie qui m'accablait, elle ne se calmait pas, tant et si bien que mes doigts furent à la limite de s'enfoncer de sa peau, et de lui briser l'épaule. Quelque part, au fond de moi, je savais qu'il était temps que je recule, que j'arrête. Mais la soif, ma mâchoire était comme bloquée sur la nuque de Kyoko.

    Un nouveau filet de sang coula le long des commissures de mes lèvres, continuant sa course sur mon torse et imprégnant ma serviette blanche. Le problème ? A ce stade là, ce n'était plus un filet, c'était bien plus imposant. Il fallait que j'arrête. Mais c'était comme si j'étais déconnecté, le monde me paraissait loin. Il n'y avait que moi, et ce sang qui ne demandait qu'à être bu.
    J'étais ignoble, les coups fragiles que Kyoko me donnaient ne me faisaient rien du tout, et sa voix... Sa voix me paraissait lointaine.

    « Ji…Jillian. Arrête ! Tu me fais mal ! ».....Il y a eu ensuite comme un moment de flottement. Mal ? Je lui faisais mal ?
    Je prenais enfin conscience de ce qu'il se passait, et ouvrais des yeux exorbités d'un coup. Je me reculais sans traîner... Un nouveau craquement. Je haletais, mais ma folie se dissipait doucement.
    Je baissais la tête, regardant mon torse, et me rendant compte de l'étendue du mal que je venais de faire. Sans attendre, je reportais toute mon attention sur elle, essuyant d'un revers de main le sang de mes lèvres. Je me précipitais vers elle, et la portais dans mes bras. Elle allait guérir certes, mais je ne souhaitais pas vraiment qu'elle s'évanouisse sur le plancher, pas après ce qu'il venait de se passer.

    «  Je suis désolée, j'ai pas réussis enfin... Je n'arrivais pas... Pardon Kyoko. Je l'emmenais pour qu'elle s'assieds dans les escaliers, et un en rien de temps, je faisais l'aller-retour entre le living-room et la salle de bain. Je revenais les mains pleines, bandages et compagnies... Je lui appliquais alors une compresse pour aider la morsure à cicatriser plus rapidement. Je passais ma main sur le bandage, soupirant doucement. Je ne t'ai pas raté hein ? Encore pardon, je n'ai pas mesuré la portée de mon geste... Ni combien de temps j'ai...bu. Ca va aller hein ? Tu guéris vite après tout... Pas vrai ?  » Voilà que je me mettais à parler plus vite qu'à l'accoutumée, et surtout beaucoup plus.

    Est-ce que j'étais inquiet ?
    Il fallait me comprendre, rare était les «repas » où je dérapais à ce point...
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyVen 26 Juil - 21:38

La morsure. Depuis que je connaissais Jillian ce rituel était devenu une habitude. Depuis le jour où je suis devenue sa calice. Depuis, je lui offrais mon cou dès qu’il en avait besoin. Car il ne pouvait rester bien longtemps sans se nourrir, ou bien il devenait encore plus incontrôlable. La soif d’un vampire est un phénomène très dangereux dont il faut se méfier. Ils sont accros au sang, c’est comme une drogue, non c’est une drogue. Alors je me devais de lui donner ce liquide qui coulait dans mon corps. C’était mon rôle. Et je le savais. A force, c’était devenu naturel pour moi et je m’y étais habituée. La douleur ne me paraissait plus si forte à présent, c’était normal. Et c’était surtout un lien. Car il était le seul à me mordre, et il aimait mon sang.  Ce lien ne pouvait se briser. Pourtant je détestais ça. Surtout lorsque je me retrouvais en position de faiblesse comme ce fut le cas. Je l’avais laissé avoir faim et j’en payais le prix puisqu’il ne parvenait pas à se contrôler. Il avait bien trop faim pour se rendre compte qu’il me faisait mal et qu’il me vidait de mon sang… qu’il buvait trop. Et j’avais du mal à attirer son attention. A ce même instant, je me souvenais de mon enfance et d’une image bien précise qui m’avait longtemps hanté : ma sœur et son vampire.

A cette époque, je connaissais mon rôle mais je ne m’en rendais pas complètement compte. J’en fus alors consciente lorsque ma sœur se rendit chez nous, après de long mois loin de nous.  Ce jour restera marqué dans ma mémoire, à tout jamais… Le choc de ces retrouvailles avait été des plus violent…. J’avais été si heureuse de retrouver ma sœur aînée, cependant ce retour me laissa un gout amer. Puisque devant moi, ce n’était pas ma sœur. Rien que physiquement, elle n’était plus la même. Elle était devenue si pâle, et elle avait maigris, trop maigris. Son visage était déjà si creux et elle donnait l’impression de pouvoir se casser aux moindres gestes trop brusques. C’était une vision douloureuse. Qui plus est il y avait cet homme à ses côtés. Il était effrayant. En voyant les traits de son visage, si dur, je ne pus que reculer de plusieurs pas, apeurée par cet individu qui se trouvait devant moi. Face à eux, je ne savais comment me comporter. Surtout que les traces que ma sœur avait au cou m’avaient immédiatement sauté aux yeux. Et là, j’avais compris ce qu’il se passait vraiment, pourquoi elle était devenue ainsi. Elle était une proie et elle en avait perdu le gout à la vie. C’était comme si elle n’avait plus aucun espoir, qu’elle avait jeté l’éponge, que tout était finit pour elle. Ce vampire, à un coup d’œil, je savais qu’il n’était pas tendre avec elle et qu’il était responsable de son état déplorable. Ma sœur était partir et j’ai eu peur. Je ne voulais pas devenir comme ça. C’est à cause de cette peur que j’ai commencé à me poser des questions, à détester les vampires et ma condition. J’allais servir de gibier à un monstre, c’était évident. Alors il fallait que je profite de ma vie avant de sombrer…  Au fond, j’ai sombré bien avant de commencer ma vie de calice. Malheureusement.

Cependant je pouvais à présent me rendre compte que j’avais eu de la chance de tomber sur Jillian. Certes ce n’était pas tous les jours évidents, ce quotidien pouvait être difficile, mais je restais chanceuse. Malgré tout, malgré les déboires de Jillian. J’étais heureuse d’être à ces côtés. Il prenait soin de moi et je savais qu’en quelques sorte il tenait à moi. Ma sœur, elle, n’avait pas eu cette opportunité. Je ne pouvais qu’avoir pitié d’elle… Qui plus est, j’étais amoureuse de Jillian, ce qui me donnait un peu d’espoir. Parce que je savais que je n’étais pas seule. En toute logique, il allait rester avec moi jusqu’à ma mort n’est-ce pas ? Du moins, j’y croyais et j’espérais sincèrement pouvoir continuer à vivre avec lui. J’avais besoin de lui et il avait besoin de moi. Ou plutôt de mon sang. Ca par contre, je détestais. Parce qu’au  final, si j’étais avec lui c’était parce qu’il adorait mon sang, non ? Si ça n’avait pas été le cas, il n’aurait même pas posé le regard sur moi. Peu importe. La vraie question n’était pas là. Je ne savais pas s’il voyait plus loin que ça. S’il m’appréciait pour autre chose que mon sang.

En parlant de sang… Plus le temps passait, plus je commençais à paniquer à l’idée de ne plus en avoir une seule goute dans le corps. J’exagérais mais tout de même, il avait de quoi être inquiète. Ce genre de situation n’était pas fréquent. D’habitude, je nourrissais toujours Jillian lorsqu’il en avait besoin. Cette fois-ci, j’en avais décidé autrement … je n’aurai pas dû.  Je savais pourtant à quel point un vampire en manque de sang pouvait être dangereux. J’avais eu assez d’explication comme ça. Pourtant je mettais montré égoïste et j’avais pris des risques inutiles. Et j’essayais tant bien que mal de prévenir Jillian, mais ce ne fut pas sans peine ; Il semblait être entré dans une bulle que je ne pouvais atteindre. Pourtant je tentais de le frapper, bien que ma force ne fût pas à son meilleur niveau. Je le priais d’arrêter, surtout qu’il commençait à serrer mon épaule de plus en fort ce qui me fit atrocement mal. Je lui en fis pars et quelques secondes plus tard, il sembla revenir à lui. Brusquement. Il devait être surpris de ce qu’il venait de se passer, je savais qu’il ne voulait pas être ainsi. Et en effet, il sembla surpris de son comportement. Les dégâts n’étaient pas très beaux avoir puisqu’il avait du sang sur son torse. Sa faim avait complètement pris le dessus sur lui, c’était effrayant. D’une certaine manière, n’aurais-je pas pu mourir ? «  Je suis désolée, j'ai pas réussis enfin... Je n'arrivais pas... Pardon Kyoko. » Il m’avait rattrapé alors que ma vue commençait à se brouiller. Etre vider aussi rapidement de son sang ne vous laisse pas en très grande forme. Mais heureusement il me conduisit à l’escalier où je pu m’assoir. Cela me permit de revenir doucement à moi.  Je portais alors, instinctivement, ma main sur la plaie qu’il m’avait faite et je sentis qu’il y avait encore un peu de sang. Ce contact sur ma peau légèrement blessée  me brula légèrement.

Je n’avais même pas eu le temps de remarquer l’absence de Jillian qui était allé récupérer des compresses. Je retirais ma main tout en souriant, légèrement amusée. C’était dans ces moments que je me rendais compte de cette chance que j’avais. Il aurait très bien pu me laisser dans un sale état, mais non. Il était là près de moi, inquiet. Et ça me rassurait. C’était pour moi une preuve. Je comptais pour lui, un peu, n’est-ce pas ? « Je ne t'ai pas raté hein ? Encore pardon, je n'ai pas mesuré la portée de mon geste... Ni combien de temps j'ai...bu. Ca va aller hein ? Tu guéris vite après tout... Pas vrai ?  » C’était assez rare de le voir ainsi et je me surpris à le trouver attachant, mignon. Je ne parvenais pas à arrêter de sourire, comme une idiote ; Je devais avoir l’air folle, certainement. Et même la douleur de la compresse sur ma blessure ne me fit pas broncher plus que ça. Parce que plus rien n’avait d’importance, j’étais heureuse. Et je ne l’étais pas souvent…. « Je vais bien. Et oui, tu le sais aussi bien que moi, mon corps guérit vite ! » Il n’y avait pas à s’inquiéter plus longtemps, j’allais bien. Cette morsure avait été un peu longue et j’étais par conséquent un peu dans les vapes mais mis à part ça, j’allais bien. Rien de bien préoccupant n’était arrivé. Jillian avait pu s’arrêter. C’était le principal. « Tu avais vraiment soif dis-moi ! » Plaisantais-je alors. « Tu pourrais me rendre un service s’il te plait ? » Je le regardais droit dans les yeux. « Tu peux me mettre sur le lit ? » Je n’étais pas très bien assise … Ou bien ? Dans tous les cas, je n’avais pas envie de rester ainsi et puis le fait de me retrouver dans les bras de Jillian pendant quelques secondes n’étaient pas de refus. D’ailleurs à cette pensée, je ne pus m’empêcher de balader mon regard sur son torse. A présent que la dispute était passée, je pouvais y jeter un coup d’œil sans être embêter par cette distraction. Jillian était sexy et son corps n’avait rien à envier aux autres. Je le savais et c’était pour cette raison que je ne pouvais m’empêcher de l’admirer, sans m’en cacher aucunement. Je n’étais timide et puis n’étais-ce pas lui qui me tentait ?

Bien qu’il soit dès plus attirant physiquement, le sang qu’il avait sur le corps n’était pas très agréable à regarder. Ce fut pour quoi je décidais d’y remédier aussitôt. Je pris ainsi une compresse qui se trouvait là. « Tu as du sang partout ! » Rigolais-je avant de lui retirer ce liquide qui se trouvait le long de son torse. Tout en profitant de cette situation, je devais l’admettre. Est-ce qu’il réalisait le pouvoir qu’il avait sur moi ? J’en doutais, c’était assez énervant d’ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptySam 27 Juil - 18:55


    Petit à petit, les souvenirs de ma vie en tant qu'humain disparaissaient. C'était comme s'ils n'avaient jamais eu lieu, comme si j'avais toujours été un vampire. J'essayais de me rappeler pourtant, des visages, des voix... Mais tout disparaissait, et c'était frustrant. J'avais conscience que c'était en train de me filer entre les doigts, mais je n'arrivais pas à y remédier.
    Le visages se faisaient moins nets, les voix moins distinctes...
    Inconsciemment, je les remplaçais par de nouvelles voix, de nouvelles têtes, de nouveaux souvenirs. Une nouvelle vie, un nouveau moi.
    Kyoko avait rapidement fait partie de tout ça, la seconde personne après Jung Ah, ma créatrice. Elle n'avait pas vraiment eu le choix, et moi non plus à vrai dire. Les Areus Sanguis, je n'avais que vaguement entendu parler d'eux avant de la rencontrer elle, mais une fois devant le fait accompli, ce fût comme une évidence. Son sang m'avait attiré, certes, mais il y avait autre chose. Une chose plus forte.

    Je ne savais pas encore où est-ce que cette chose mènerait sur le long terme, mais je voulais être là pour voir. Peu m'importait quelle serait l'issue à tout ça, ou même s'il y en aurait une un jour. Mais ça donnait une sorte de sens à ma vie. Kyoko donnait un sens à ma vie, je ne lui montrais jamais, je ne lui en parlais pas, et je n'étais pas tendre avec elle.
    Mais c'était un fait.
    Je ne pouvais pas continuer sans elle.
    Parfois, je me disais que je pourrais lui en parler, tenter de lui expliquer que ce n'était pas qu'une simple histoire de 'sang'. Mais après l'incident de ce soir, ma confession était remise à plus tard. J'avais manqué de la tuer, cela remettait certaines choses en question, car ça pouvait recommencer. Je n'étais pas à l'abri d'un nouveau dérapage, et rien ne m'assurait que la prochaine fois j'allais pouvoir m'arrêter à temps.

    Heureusement, elle était hors de danger, et grâce à ses capacités, elle allait guérir de cette morsure rapidement. Je l'y aidais en couvrant cette dernière, car la vue plongeante sur son cou mutilé ne m'aidait en rien à me calmer.
    J'avais beau savoir qu'elle allait bien, savoir que je l'avais presque blessée à mort était difficile à accepter. Je savais que ce n'était sûrement pas rare, qu'un épisode aussi macabre se produise entre un Vampire et son Calice, je ne voulais pas en faire partie. C'est tout.
    Installé dans les escaliers, j'avais moi aussi l'occasion de me remettre, même si je n'étais certainement pas la personne la plus chamboulée par ce qui venait de se passer. Je n'appréciais pas la sensation que ça faisait quand je me sentais inquiet. Je n'avais plus de cœur, alors pourquoi est-ce que je ressentais encore des choses?

    Et puis pourquoi est-ce qu'elle souriait cette idiote ?

    « Je vais bien. Et oui, tu le sais aussi bien que moi, mon corps guérit vite ! » Un long soupir releva mes épaules, tandis que je levais les yeux au ciel quelques secondes. «Tu avais vraiment soif dis-moi ! » Elle en plaisantait, au moins il fallait se dire qu'elle allait bien, mais ça ne m'aidait pas le moins du monde à trouver cela amusant. Elle ne devait mesurer qu'à moitié ce à quoi elle venait d'échapper.

    «  Ce n'est pas drôle, ça aurait pu mal tourner. Très mal.  Je ne peux pas rester une journée entière sans manger, la prochaine fois je sortirais.  » Bon moi je n'étais pas sérieux non plus, mais vu que nous en étions à plaisanter sur des sujets qui ne prêtaient pas à rire, autant que j'en rajoute une couche hein ?   « Tu pourrais me rendre un service s’il te plaît ? » Presque aussitôt, je sortais de mes pensées, posant mes yeux sur elle, silencieusement, attendant qu'elle formule sa requête. « Tu peux me mettre sur le lit ?» Oh, si ce n'était que ça alors...

    «  Bien sûr, je t'y emmène tout de suite, attends...  » Je passais une main en dessous de ses genoux, et posais la seconde sur son dos, puis la soulevais facilement. «  Ne te gêne pas surtout hein.  »  Ajoutai-je la tête baissée vers elle, ayant remarqué sans peine qu'elle était en train de me reluquer sans se cacher.  

    Bien sûr, elle m'avait déjà vu beaucoup moins habillé, mais c'était amusant de voir que je lui faisais toujours autant d'effet, qu'elle ne s'y méprenne pas. Le contraire était véridique, et ce que j'avais dis plus tôt n'avait pas eu le temps de changer. J'avais toujours terriblement envie d'elle.
    J'arrivais sur le sol de notre grande mezzanine qui nous servait de chambre, et venais l'asseoir sur le lit, me mettant accroupi juste devant elle, l'observant silencieusement. « Tu as du sang partout ! » « Hein ?  » Puis ensuite je suivais son regard sur mon torse, et me rendait compte qu'effectivement, elle avait raison.
    Le sang séché, ça n'était pas super... Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle était déjà en train d'essayer de l'enlever.

    Je la stoppais dans sa course, tenant sa main dans la mienne : «  Arrête, je vais le faire c'est bon... » En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, j'avais nettoyé le désastre que j'avais causé.

    J'avais toujours sa main dans la mienne, et ce qui se passa ensuite fut très rapide. J'avais beau ne pas avoir de cœur, s'en était trop, beaucoup plus que ce que je pouvais supporter. Avant d'être un vampire, j'étais un homme.
    Je passais ma main derrière sa nuque, mais cette fois de manière bien plus douce, et la tirais un peu vers moi, tout en penchant ma tête sur le côté. Je déposais alors mes lèvres sur les siennes, ne les pressant pas pour ne pas la brusquer. Ma main remonta dans ses cheveux en une caresse, tandis que peu à peu, je fermais les yeux, profitant de ce contact charnel. J'étais resté sans bouger pendant un instant, mais lentement, les commissures de mes lèvres se mirent à mouvoir, dansant avec celles de Kyoko, un slow passionné.

    La main que j'avais de libre, remonta le long de son bras, et s'arrêta sur sa joue que je caressais également, un sourire étira légèrement mes lèvres, tandis que j'arrêtais de l'embrasser, posant mon front contre le sien et gardant ma main sur sa nuque, je plongeais mon regard dans le sien, silencieusement dans un premier temps, juste avant qu'un sourire en coin n'apparaisse :   « Tu voulais que j'aille m'habiller non ?  » A dire vrai, je n'en avais plus la moindre envie, restait à savoir ce qu'elle voulait, elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyDim 25 Aoû - 18:01

Il serait mentir de dire que je n'avais pas été effrayée. Rare était les fois où Jillian n'arrivait pas à contrôler sa soif. De ce fait, je n'étais pas le moins du monde préparée et en fait, je n'imaginais pas qu'il puisse perdre le contrôle de lui-même. Peut-être que je l'idéalisais un peu et que j'oubliais à quel point sa condition pouvait être difficile. Pour moi, il était avant tout un vampire. Il était fort et il savait ce qu'il faisait. Malgré tout, je me rendais compte que lui aussi pouvait se trouver dans une situation délicate. En réalité, c'était moi qui avait risqué ma vie mais en même temps, je savais mieux que quiconque qu'il s'en voulait. Ce n'était pas ce qu'il désirait. Au fond, il devait tenir un peu à moi. Je l'espérais. Peu importe la douleur que je pouvais éprouver dans cette relation, j'espérais toujours secrètement. Je voulais être importante pour lui, être plus que sa nourriture. Mais là encore, tout était très complexe. Je n'avais jamais été la plus intelligente, et me comprendre était presque impossible. Même moi je ne savais pas pourquoi je réagissais comme ça. Pourquoi je me mettais dans des états pitoyables ou pourquoi je narguais parfois Jillian. Je jouais avec les hommes, en sachant pertinemment que je n'avais besoin que de lui. Pourtant malgré tout, même si je pouvais l’avoir-en quelques sorte-, je n'arrêtais pas ce jeu pour autant. C'était mon quotidien après tout. Si on m'enlevait tout ça, qu'est-ce que j'étais ? Le désir que les gens éprouvaient à mon égard, ça me faisait vraiment plaisir. C'était ce que je voulais, je voulais qu'on soit attiré par ma personne. Pour quelle raison ? Je n'en savais rien par contre.

«  Ce n'est pas drôle, ça aurait pu mal tourner. Très mal.  Je ne peux pas rester une journée entière sans manger, la prochaine fois je sortirais.  » Je tournais la tête et je pouffais. Il pouvait être drôle parfois, il en avait conscience ? Dans ce genre de moment, je n'avais pas un vampire devant moi, et c'était bien là le problème. Car j'étais beaucoup plus fragile que d'habitude. Il avait trop de charme pour moi, beaucoup trop. « Bien sûr. Mais tu sais pourtant que mon sang est le meilleur de tous, n'est-ce pas ? » Je le savais. Mais pour cette fois, je préférais m'en amuser plutôt que détester ce fait.  Puis le moment n'était pas aux doutes. J'avais plutôt envie de m'allonger quelques minutes, pour reprendre toutes mes forces. Ce fut pour cette raison que je demandais à Jillan de me poser sur le lit, n'étant pas encore capable de m'y rendre seule. « Bien sûr, je t'y emmène tout de suite, attends...  » Je lui souriais simplement. Je le sentis alors poser une main sous mes genoux, et je comprenais qu'il allait me porter. Je le laissais faire, me perdant bien vite dans la contemplation de son corps. Autant profiter de la vue qu'il m'offrait de lui-même. «  Ne te gêne pas surtout hein.  » Pour toute réponse, je le regardais dans les yeux avant de lui tirer la langue, et de lui sourire de manière un peu aguichante. « Ça te dérange ? N'est-ce pas normal de profiter des bonnes choses ? » Je promenais ainsi de nouveau mes yeux sur son torse. Il était vraiment bien dessiné, il n'y avait pas à dire à ce sujet.  

« Hein ?  » Arrivé sur le lit, où j'avais été déposée, je ne pus que remarquer le sang qui avait coulé le long de son torse. Mon sang. C'était assez gênant de voir ça sur sa peau, alors que c'était en train de sécher. Je voulais qui plus est oublier au plus vite cet accident. J'avais l'air d'aller bien, c'était vrai, mais en même temps, ça m'avait un peu marqué. Je me rendais compte de ma stupide bêtise et je n'avais pas envie de ruminer la dessus plus longtemps. Pour le moment, je voulais penser à de bonnes choses. D'ailleurs je profitais même de la situation pour cela, décidant de lui retirer ce sang de moi-même. Mais ça ne partait pas facilement, le tissue que j'utilisais étant bien trop sec. Mais j'essayais quand même, frottant un peu plus fort. Cependant il m'arrêta bien vite en retenant ma main. «  Arrête, je vais le faire c'est bon... » Avec lui, c'était beaucoup plus rapide. Mais ça ne me surprenait même plus.  Durant ce laps de temps vraiment court, j'observais les traits de son visage. Il était si prêt et j'avais réellement envie de me rapprocher de lui. Il m'avait collé tout ce temps et j'avais à présent du mal à me retenir. Tout comme lui, semblait-il.

Sans un mot, il glissa une main derrière mon cou afin de m’attirer vers lui. Je me laissais faire, le regardant droit dans les yeux, attendant patiemment ce qui allait se passer. Ses lèvres se posèrent délicatement sur les miennes et je sentis sa main glisser dans mes cheveux. Sans trop le faire attendre, je fermais les yeux et j’entrouvris les lèvres pour répondre à ce doux baiser. Je me sentais tellement bien durant cet instant. Il n’y avait que lui qui me faisait ressentir une chose pareille, avec un simple baiser. Ce simple contact me faisait fondre et je ne pouvais décrire les sentiments que je ressentais. C’était bien plus fort que tout, plus électrisant.  Je posais mes mains sur son torse, tandis qu’il remontait une de ses mains le long de mon bras, me faisant tressaillir. Puis elle se posa sur ma joue. Il était tendre.

Cet échange physique se termina bien vite à mon gout. Jillian avait son front collé au mien et je pouvais me plonger dans son regard et je remarquais bien vite cet étrange sourire. Je sentais qu’il allait me dire quelque chose. Alors je souriais, impatiente d’entendre ses paroles. Il avait l’air joueur, taquin et ça me plaisait réellement. Beaucoup. « Tu voulais que j'aille m'habiller non ?  » J’aurai du m’y attendre venant de lui. Il revenait sur mes précédents propos qui n’avaient plus du tout leur place actuellement. Je le poussais tout en riant légèrement. Je me reculais un peu plus sur le lit, me dégageant complètement de son emprise. Puis je le regardais, attentivement. Presque comme si je le jugeais. « Finalement… tu peux rester comme ça. Ce n’est pas trop dérangeant. » Je lui fis un clin d’œil avant de me mordiller la lèvre inférieur. « Tu devrais même retirer cette serviette. Elle doit être si encombrante ! » J’étais persuadée que dans mon regard, il pouvait lire le message à peine voilé que je lui passais : Et si on passait à l’étape supérieur ? En somme. « Hum ? »  Profitions de ces réconciliations de la meilleure façon possible !

Choubidou!:
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatarInvité
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  EmptyMer 28 Aoû - 18:23


    « Bien sûr. Mais tu sais pourtant que mon sang est le meilleur de tous, n'est-ce pas ? »[/i] Un fin rictus étira mes lèvres de part et d'autre. Elle avait l'air bien sûr d'elle à ce sujet, mais je ne pouvais pas lui reprocher d'avoir raison. Son sang était ce que j'avais goûté de meilleur depuis que mes papilles ne se contentaient plus d'un steak frites. L'anis et le citron. Parfum reconnaissable entre tous, et si rafraîchissant qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce que je me rende compte lorsqu'un tiers tournait autour d'elle.
    Un filet d'air traversa mes lèvres, tandis que je croisais les bras et la toisais d'un air amusé : « Je ne vois pas pourquoi tu serais l'unique à t'amuser après tout. » Sourire significatif de ce que je pensais en réalité. Mais il n'y avait rien d'étonnant là-dedans. Kyoko savait sûrement mieux que personne à quel point je détestais ces petites escapades le soir. Seulement, j'avais décidé de la laisser faire ce dont elle avait envie. Je n'étais pas un geôlier, je ne voulais pas qu'elle me voit ainsi, et même si parfois je me comportais de manière très arbitraire, loin de moi l'idée de lui faire du mal.

    Parfois, c'était au delà de mes forces, au delà de mon contrôle. Comme cet incident, ce soir. Je m'en voulais. Trop de sang avait coulé, et de nouveau j'étais celui qu'il fallait blâmer. Heureusement, l'ambiance s'était rapidement réchauffé, comme si mon écart faisait partie du passé. Kyoko pouvait faire ce que bon lui semblait, je n'étais pas dupe et son indifférence ne m'aidait pas le moins du monde à m'alléger la conscience. Pour ce soir, j'allais faire fi. De plus, elle semblait d'humeur joueuse, et je me voyais mal ne pas m'y mettre moi aussi. Avant d'être un vampire, j'étais un homme, et Kyoko était diablement désirable. « Ça te dérange ? N'est-ce pas normal de profiter des bonnes choses ? » Un petit 'hmm' peu convaincu, je finissais par pouffer de rire.

    « Au contraire, ce serait vilain de ma part que de t'en priver.  » s'en suivit un clin d’œil à peine perceptible, tandis que j'arrivais à destination. Elle allait pouvoir se reposer un peu.

    Ou peut-être pas.

    Le baiser que je lui avais donné, était tendre à l'instar de mes mains qui continuaient d'effleurer sa peau. Je pouvais sentir la chaleur de son corps, la vie qui l'irradiait, son cœur battre, ses muscles se contracter à mon toucher, je connaissais tout ça par cœur. Tant et si bien que même les yeux à demi-fermés, je n'avais pas le moindre mal à faire ce dont j'avais envie.
    Et elle ne me repoussait pas. Signe qu'elle en avait aussi.
    C'était toujours la même chose, dans ce genre de situation, j'aurai aimé que mon cœur batte encore pour pouvoir vivre ça comme elle. Je n'avais que des réactions primitives, et au fond je détestais ça.
    La sensation de ses lèvres contre les miennes étaient agréable, comme une caresse. Mais j'avais dû mettre fin à ce baiser. Le problème n'était pas que je manquais de souffle, plutôt qu'elle allait finir par en manquer, elle.

    J'en profitais d'ailleurs pour la titiller un peu par la même occasion. Après tout n'était-ce pas elle qui m'avait demandé de mettre des vêtements tout à l'heure ? J'avais une petite idée sur ce qu'elle voulait maintenant, mais je préférais l'entendre le dire d'elle-même. Bien plus amusant. « Finalement… tu peux rester comme ça. Ce n’est pas trop dérangeant. Tu devrais même retirer cette serviette. Elle doit être si encombrante ! Et si on passait à l’étape supérieur ? Hum ? » J'arquais un sourcil lentement. Hein ? Déjà ? Mon expression de surprise tira ensuite sur un fin sourire tandis qu'en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je l'allongeais sur le lit, d'une simple pression sur les épaules.

    Je me plaçais juste au dessus elle, encadrant son visage de mes mains que j'utilisais comme appui pour le moment : « Ma serviette ne bougera pas tant qu'on ne sera pas à égalité, sinon c'est de la triche, et ce n'est plus drôle. Pour moi en tout cas. Mais assez parlé... » D'une poigne de fer, j'attrapais ses deux mains et venais les allonger au dessus de sa tête. « Ttt tt tt, on ne touche pas.  » dis-je en faisant référence aux mains qu'elle avait encore sur mon torse il y a quelques minutes de ça.

    Je m'approchais de ses lèvres, sans pour autant presser complètement les miennes dessus. Un simple effleurement. C'est tout.
    Puis sans attendre, je m'affairais ensuite à déboutonner le petit chemisier qu'elle portait, posant mes lèvres contre son cou, humant pleinement ce parfum qui était si enivrant : « Il ne faut pas aller trop vite non plus, tu le sais non ? Sinon je t'aurais déjà mangé toute crue depuis le temps.  » murmurais-je. Agacé, je tirais (trop fort) sur les pans de son chemisier, le déchirant. Je me redressais alors, surpris. « Bah mince... » Bon mon visage trahissait ce que je pensais vraiment.

    À savoir : je n'avais cure de son petit chemisier en dentelle. Si vous voyez ce que je veux dire.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?    KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
KYOKO | J'ai manqué un épisode ou... ?
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Manque de temps ;__;
» Manque d'activité
» Maeda Kyoko - Who Am I ?
» Maeda Kyoko - My way~
» Absences - Maeda Kyoko

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Calix Sanguinis :: Hors jeu † :: Cemetery :: Calix Version 1-
Sauter vers: