Suspicious ▬ Shin Il ♥ (HOT)

Décidé à rester traîner tranquillement à la maison une fois encore comme je le faisais depuis que Jihoon était arrivé, je fus quelque peu énervé d'entendre la sonnerie de mon portable retentir dans l'appartement. Quelque chose me disait que je ferais mieux de ne pas décrocher si je voulais pouvoir rester en paix chez moi à m'occuper de mon calice comme il fallait. Bien entendu, je décrochai quand même ; je n'étais pas arrivé au statut de PDG en me tournant les pouces, et ce n'était pas maintenant que j'allais commencer. Je pouvais compter sur l'équipe dont je m'étais entouré et je savais que s'ils m'appelaient, ce n'était pas pour rien. J'avais passé quelques minutes à parler à un de mes employés qui m'expliqua le problème et je finis par raccrocher dans un soupir. Bon, ben je n'avais plus le choix. Je ne manquai pas de prévenir Jihoon, que je ne lâchais plus d'une semelle désormais, qu'il devait se préparer lui aussi. Je partis prendre une douche rapide et me vêtis d'un costume comme à chaque fois que je passais en mode business. Je passai par la cuisine pour laisser quelques instructions à la femme de ménage censée passer en journée. Mon téléphone dans la poche de mon pantalon, mon porte-feuille dans celle intérieure de ma veste et j'étais prêt à partir. Jihoon me rejoignit bientôt et je verrouillai derrière moi, empruntant l’ascenseur pour descendre au parking souterrain. Je le fis monter dans une de mes nombreuses voitures (oui j'étais définitivement collectionneur de ces petites choses là), une belle Ferrari noire, allongée, basse et magnifique. Je fis vrombir le moteur en l'allumant et crisser les pneus en démarrant, un sourire étirant mes lèvres : les petits plaisirs de la vie. Je jetai un coup d’œil à côté de moi, scrutant pendant un instant le bellâtre assis côté passager, fier d'avoir acquéri un si beau calice.

Le route ne fut pas longue jusqu'au siège de la chaîne d’hôtels dont j'étais le propriétaire et je me garai sans attendre pour monter m'occuper moi-même du problème et gérer ce souci de client casse-c.. exigeant. Jihoon sur les talons, je parcourus les couloirs jusqu'à mon bureau où je lui indiquai un canapé. Ca n'allait pas être très intéressant pour lui mais pas question que je m'en sépare, surtout avec les vampires que j'avais embauchés et qui se baladaient dans le bâtiment et dans les rues et partout en fait. Je pris quelques heures à régler le problème, jetant quelques coups d'oeil à mon calice de temps à autres, me disant entre deux coups de téléphone qu'il allait prendre cher en rentrant puisque je n'avais pas pu le toucher de la journée : j'allais sans aucun doute me rattraper une fois rentrés à la maison.

Ne lui ayant accordé que peu de temps dans la journée, je me demandais en quittant mon bureau ce que je pouvais faire pour lui. Il ne s'était pas plus ouvert depuis son arrivée, mis à part le fait qu'il s'autorisait parfois quelques réponses plus longues que "Oui, Maître" ou "Comme vous voulez, Maître". Je ne savais rien de lui, si ce n'est qu'il avait été toute sa vie préparé à être vendu et devenir un objet. Pas facile de s'épanouir dans un environnement comme celui-là, et j'avais beau lui dire qu'il pouvait s'exprimer sans que je ne le frappe ou quoi que ce soit d'autre en réponse, il n'en avait que faire et restait fermé comme une huître. Je me rappelai alors que les placards de l'appartement restaient vides et passai un coup de fil rapide en redescendant à la voiture, ordonnant à un de mes hommes à tout faire de s'en charger et d'acheter suffisamment de provisions pour deux semaines au moins en mettant tout sur ma note bien entendu. Une fois cela fait, je grimpai dans la voiture, attachai ma ceinture et démarrai en m'assurant que Jihoon s'était lui aussi attaché.

J'étais plus tranquille sur le chemin du retour qu'à l'aller, la perspective de retourner chez moi et de pouvoir profiter de mon calice en .. profondeur me ravissait, un sourire se dessinant sur mes lèvres. Je sortis de la voiture en arrivant et de plus en plus impatient de pouvoir finir ma journée sur une des activités que je préférais, je montai dans l’ascenseur jusqu'à mon étage particulier et me raidis en sentant la présence d'un vampire, me détendant aussitôt en me rendant compte que ce n'était que mon bien aimé Haiko. Pour une surprise, c'en était une des plus agréables je devais dire. Je poussai la porte d'entrée en silence dans un sourire satisfait et entrai sans bruit. J'attendis que Jihoon entre à son tour avant de refermer derrière lui tout aussi silencieusement. Je lui fis signe de ne pas bouger juste quand une odeur que je connaissais bien emplit mon nez, me faisant fermer les yeux pour l'apprécier plus encore : sexe et sang, la meilleure combinaison possible. Je changeai alors de plan et portai Jihoon jusqu'à sa chambre avec toute la discrétion dont j'étais capable, m'avançant finalement vers la mienne et poussant la porte doucement, croisant les bras sur mon torse devant le spectacle qui m'attendait. L'odeur des bougies se mêla à celle devenue soudain plus forte de l'excitation de Haiko et de son sang, mes crocs s'allongeant automatiquement en réponse à ce parfum suave et envoûtant. Il m'attendait sur le lit et avait visiblement commencé sans moi. La vision qui s'offrait sous mes yeux était des plus alléchantes. Sa main allait et venait contre son sexe qui pointait hors de son pantalon, dressé, demandeur. Un filet de sang avait coulé jusqu'à son menton, laissant une traînée rouge sur sa peau pâle et je me léchai les lèvres en laissant mes yeux remonter tout du long jusqu'à sa bouche, m'attardant un instant sur ses lèvres entre-ouvertes, d'où s'échappaient quelques gémissements familiers. Son corps s'arqua alors et je sentis mon érection nouvelle comprimée dans mon pantalon devenu soudain un peu juste pour moi.

"T'en as mis du temps .."

Sa voix s'éleva dans le silence et ses mots me firent sourire un peu plus, et je me retrouvai amusé et excité à la fois, ne pouvant m'empêcher de réagir devant la scène qui se jouait là devant moi. Je retirai ma veste pour aller la déposer sur le dos d'une chaise non loin de moi, faisant un pas vers lui ensuite. Il n'avait pas cessé ses mouvements en me voyant : pourquoi aurait-il arrêté après tout ? Ce n'était pas la première fois qu'il se dévoilait sous mes yeux. Je connaissais son corps par cœur, la moindre parcelle imprimée dans ma tête et inoubliable après tant d'années à explorer sa peau de mes doigts et mes lèvres. Tous les deux nous nous entendions à merveille, aussi bien dans la vie de tous les jours qu'au lit. Je l'avais quelque peu négligé dernièrement depuis que Jihoon était là, j'en étais conscient, et je savais aussi que mon Haiko n'était pas du genre prêteur et voyait d'un mauvais œil l'arrivée de cet autre calice dans ma vie et dans mon appartement.

"Je suis sûr que je vais trouver un moyen de me faire pardonner."

La phrase que je formulai semblait convenir et comme réponse à sa remarque, et pour m'excuser de l'avoir délaisser. Il comptait énormément pour moi, comme personne même, et voilà que je le tenais loin de moi parce que je m'étais entiché d'un calice à l'odeur merveilleuse, au goût enivrant et aux petites fesses serrées. Cette pensée me fit sourire un peu plus : certes, il avait beaucoup de qualités, mais malgré la relation forte entre nous après si peu de temps, je ne devais et ne pouvais pas laisser Haiko de côté. Ce que lui et moi partagions était trop fort et durait depuis bien trop longtemps pour que je le rejette, et je n'en avais pas envie de toute façon.

Je m'avançai vers le lit en le dévorant du regard, me rendant compte que j'avais besoin de lui autant qu'il avait besoin de moi ; il avait eu une très bonne idée en m'attendant, et je comptais bien profiter de mon cadeau étalé là et déjà déballé pour mon bon plaisir.

"Déjà atteint la limite à ce que je vois .. C'est à moi que tu pensais, mon Haiko ?"

Posant un genou sur mon grand lit, je grimpai dessus et m'approchai de lui, tendant une main vers son sexe pour pousser la sienne hors du chemin et la remplacer. Je glissai le bout d'un de mes doigts sur toute la longueur de son membre, mon ongle effleurant sa peau sensible. Je détachai mes yeux de son entrejambe pour les remonter et croiser son regard fiévreux, me penchant alors vers lui pour lécher le sang qui avait coulé sur son menton et remonter jusqu'à ses lèvres pour y goûter une fois encore, ces lèvres qui ne cessaient de m'attirer même après toutes ces décennies. Ma langue glissa contre la blessure déjà refermée, caressant sa lèvre inférieure doucement avant de me glisser entre elles pour un baiser digne de ce nom, dévorant et torride. Mes doigts s 'enroulèrent alors autour de son érection pour jouer avec et glisser tout contre sa peau, allant et venant lascivement. Oh oui, j'étais du genre à faire traîner les choses, à prendre mon temps, à savourer ce qui m'était offert.

Hinhin: