if you want blood ( you've got it )

Bonjour mon nom est Park Kyung Hee, je suis un jeune homme de 22 ans depuis déjà quelques temps…Mon âge réel ? Il semblerait que j’aie actuellement 24 ans et que je sois d'origine coréenne. Je fais partie des aureus sanguis et je ne sais pas encore si j'ai trouvé ma vocation mais pour le moment je suis strip-teaseur. Même si ma vie privée ne vous regarde pas, je suis actuellement célibataire et je ressens une forte attirance pour les hommes, les femmes, et les chameaux.

qualités charismatique. comique. flambeur.

défauts mythomane. infidèle impérieux.

« Kids with guns, turning us into monsters »

Dans le bruit assourdissant, les lumières aveuglantes, peu importe l’identité de son voisin, la couleur de ses yeux et son parfum sont le reflet des désirs de ces danseurs transpirants. La plupart terminent pliés en deux au dessus des toilettes nauséabondes, rendant leur déjeuner frugal tandis que d’autres oublient leur moralité au prix du sang qui pulse dans leurs veines. Kyung Hee est né pour observer, pour retenir. Les informations sont un flux dont il se nourrit avec délice, et il ne les oublie jamais. Curiosité ou bien instinct de survie. Le jeune homme a été éduqué pour survivre. Dès les premiers battements de cœur, son existence était dévouée à être sinon multiple, au moins double. Des heures passées dans une cave froide ont finies par ternir son caractère d’enfant, cette joie de vivre propre à l’innocence. Kyung Hee est un jeune homme sombre, rongé par une haine qu’il s’est vu forcé de porter à bout de bras, cachant de son mieux qu’il se noie parfois entre ce qui est lui et ce qui est le fils de ses parents. L’enfant crédule est devenu le feu et la glace, changeant d’humeur au rythme fou de ses pensées, impossible à suivre. Ses sourires se fanent en des rictus crispés, son rire s’étrangle et devient sifflement agacé, rictus et remarques cinglantes. Il est sans doute préférable de le laisser faire cavalier seul comme il l’aime, ne pas lui astreindre de compagnie lui qui s’amuse tellement de sa solitude. Surprenant pourtant parfois comme il retombe en enfance, même s’il le cache, s’il a honte de cette partie de lui, ce gamin vulnérable qui rit aux éclats et dort avec une peluche aussi vieille que lui. Secret farouchement gardé en public, lui à qui il faut presque arracher les mots de la bouche, qui ne crie jamais. Kyung Hee se départage inéquitablement entre le bambin et l’iceberg, et il faut du courage pour se heurter à ses sautes d’humeur.

Les gens ne l’intéressent que tant qu’ils sont loin, là où ils n’effleurent pas son existence, quand ils ne se penchent pas sur l’entité qu’il représente. La confiance est un cadeau qu’il ne donne pas. Sa formation d’appât-meurtrier a laissé des marques dans son comportement, et pourtant Kyung Hee lorsqu’il ne se sent pas en danger est d’une compagnie plus qu’agréable. Les êtres blessés, peu importe combien ils le cachent, ont cette aura étrange, ce magnétisme délicieux qui leur est propre. Même ses sourires ont un gout amer, même son rire s’éraille au fond. Il n’en a surement pas conscience, veillant jalousement sur les restes de son innocence. Brisé et pourtant il n’éprouve pas la moindre difficulté en société, se mêlant à la foule comme un poisson dans l’eau, capable d’exposer sa nudité lascivement pour les êtres qu’il exècre le plus, de les attirer par ce mélange exquis de défi et de souffrance. L’enfant et le chasseur se croisent, s’entremêlent, s’effleurent parfois dans une danse impétueuse qui le dévore.

사람의 about the vampires Les vampires ont toujours été là, présents dans son histoire, dans celle de sa famille, dans ses souvenirs et ses cauchemars. Il a appris à les détester comme d'autres apprennent à compter dès leur plus jeune âge. Sa mère lui contait le soir d'horribles histoires, des légendes sanglantes à lui dresser les cheveux sur la tête. Kyung Hee se terrait sous la couette en retenant sa respiration, terrorisé à l'idée de voir Dracula passer le pas de sa porte. Sa peur s'est transformée en haine sous les bons soins de son paternel. Ce qui est mort doit le rester. Ce qui fut ne doit plus être. Ce qui sors de terre ferait mieux d'y retourner -et fissa avant qu'il ne se charge de le raccompagner. En revanche, Kyung Hee n'est pas fou. Pas question de se balader dans les rues armé d'un pieu et de foncer dans un tas de morts-vivants. La cohabitation avec ces êtres qu'il méprise ce fait sans accrochage. Il se mêle même à eux, souvent. L'air de rien. En appliquant à la lettre les conseils de son vieux père. Reste toujours sur tes gardes. Vise le coeur. Un mourant lui a un jour demandé quel traumatisme pouvait avoir engendré une aversion si profonde. Il n'est parfois pas besoin de blessure. Ses parents lui ont appris leur bien et leur mal, et Kyung Hee est un bon fils. Peut-être n'ont-ils pas assez pratiqués leurs propres principes. Peut-être chaque enfant doit-il s'éloigner du chemin tracé par ses ainés. À la haine s'est mêlé une excitation malsaine, une soif grandissante. Kyung Hee s'amuse avec ce qu'il appelle ses monstres. Ils représentent un danger, une lumière sur laquelle se bruler vers laquelle il est attiré, comme tout bon papillon. Peu importe le risque tant qu'il s'amuse avec eux avant de les détruire.

1 about the blood in your mouth Tard le soir, derrière les portes closes et sous les couettes épaisses, un petit garçon écarquille les yeux lorsqu’une silhouette se glisse dans sa chambre avant de venir s’appuyer sur son lit. Kyung Hee frémit imperceptiblement lorsque sa mère allume la lampe torche qu’elle tient entre ses mains, la lumière blafarde éclairant son visage déjà pâle d’une lueur macabre. Sa voix douce et grave résonne à ses oreilles et lui transperce le corps, s’infiltrant dans les moindres pores de sa peau, L’histoire est nouvelle mais sombre comme tous les soirs. Un monstre gigantesque, de pauvres victimes sans défense et du sang, beaucoup de sang mêlé à la douleur. Il serre entre ses doigts une peluche miteuse, un vieux morceau de tissu rembourré, son talisman d’enfant contre les cauchemars et les terreurs rampantes. Il ignore alors que son père a l’oreille collée contre le pan de bois, qu’il murmure silencieusement les mots ancestraux que récite sa femme, ceux que sa propre mère lui a appris. Créatures de l’enfer, à genoux devant mon enfant. Une formule d’usage, un ordre impétueux qui pour le petit garçon vaut mieux qu’une formule magique. Derrière ses paupières closes alors que le parfum de sa génitrice s’éloigne, se dressent sur différents tons de gris les hantises pour le reste de sa vie. Chaque soir est un rituel. Chaque soir est une histoire. Ses héros meurent nuit après nuit. L’espoir s’éteint au fil des crépuscules. Sa haine s’est développée dans des contes pour enfant réécrit par ses parents. Kyung Hee avait dix sept ans lorsqu’il a lu pour la première fois les véritables contes de Grimm et le sol s’est dérobé sous ses pieds. 2 They are the hunters, we are the rabbits Du sang lui macule les mains alors qu’il se lèche soigneusement les doigts pour ne pas tâcher son revolver préféré, le seul cadeau que lui ait fait son paternel. Des applaudissements retentissent dans son dos et il se retourne brusquement, le cœur bondissant dans sa poitrine, crispé autour de son arme chargée. Le visage familier de son père sort de l’ombre, tordu par un rictus satisfait. L’homme s’approche pour vérifier le décès de la créature qu’il a affaibli des jours durant avant de le confier aux soins de son rejeton. Kyung Hee déteste passer ses journées dans cette cave, dans le noir et l’odeur d’humidité, avec le souffle rauque de son père sur sa nuque, et la rage qu’il se voit contraint de rassembler du matin jusqu’au soir l’épuise. Un raclement froid sur la pierre lui tire un frisson d’horreur. Sa mère est pâle comme la mort, tremblante, déterminée. Hantée par ses propres démons. Durant des mois, l’enfant se réveillera couvert de sueur, des cris d’horreurs étranglés dans sa gorge minuscule au souvenir du bruit gluant de la lame pénétrant la chair, découpant les os et les nerfs pour séparer la tête du corps. La fin du rituel si cher à sa tendre maman. Parfois il s’est demandé qui étaient les monstres avant de retomber sur son oreiller, terrassé par le sommeil, le vide prenant finalement toute la place. 3 No one sleeps while i'm awake. Décembre et ses nuits noires, les lumières étourdissantes de la ville, la neige qui lui gèle les doigts. Kyung ferme les yeux un instant, savoure du bout de la langue les dernières gouttes de café qui maculent sa lèvre. Une femme se tient face à lui, tenant la porte de l'appartement ouvert pour son passage. L'assurance de ces créatures n'a jamais cessé de le stupéfier depuis, mais elle... Calice semble être un mot qui lui ouvre toutes les portes. Feindre de tomber sous son charme, montrer une pointe de frayeur, ne pas résister. Un léger soupir lui échappe, il caresse par habitude la vieille cicatrice qui lui orne la clavicule. Elle rassemble son chignon noir, lui tourne le dos, et offre sans le savoir son existence monstrueuse. L'espace d'un battement de coeur semble interminable soudain. Dans le noir s'envole un glapissement de surprise et une sensation de froid qui lui saisit le coeur, le broie douloureusement, et le jeune homme plonge au coeur de la nuit, deux prunelles écarquillées de surprise alors qu'elles sont déjà mortes. La panique menace de l'engloutir, mais la chevelure soyeuse s'envole, le corps s'effondre au sol, et peu importe ce qu'il advient de lui ensuite, ses pas l'ont déjà guidés bien loin, tremblant. 4 Gone with the sin Le contact cuisant sur sa joue résonne dans la petite pièce sobrement décorée. Kyung Hee recule d’un pas pour se mettre à distance raisonnable de son père et de la fureur qui en émane. Il jette un coup d’œil en direction de sa mère, à peine plus expressive qu’un tombeau. Il est obligé de se mordre la langue pour ne pas lancer une pique cynique qui ne ferait qu’envenimer la situation. Le ciel d’orage entre par la petite fenêtre, assombrissant la pièce déjà peu éclairée. La pluie a trempé ses vêtements, alourdit ses cheveux, mais il n’a pas le temps de s’en soucier. Une gifle n’est que le début de la tempête. Et l’enfer avala l’enfant. Son père ne cesse de répéter ces mots qui n’ont pas le moindre sens, comme une bible dont il n’aurait jamais parlé, une prophétie lugubre à laquelle il ne prêtait aucune foi. Les prunelles s’écarquillent sur une révélation, le visage frénétique se tourne vers le fils, l’aboutissement d’une lignée. Kyung Hee sait qu’il devrait déjà être en train de courir, de se tordre les pieds sur les pavés mal scellés, se réfugier loin de la folie qui consume les siens. Il est pourtant incapable de se détourner de sa seule famille, tressaillant à peine devant les yeux fous de son père, les lèvres hébétées de sa mère. Les mots s’étranglent dans sa gorge, les suppliques meurent avant d’avoir été formulées. Une existence dénuée de rancœur et de douleur. Il ferme les yeux un instant, étouffant ses faibles espoirs d’innocence retrouvée. La sentence de ses géniteurs le brule comme à l’acide, sans qu’il bronche, acceptant douloureusement de ne plus faire parti des leurs. La chair de ma chair ne sera pas pour eux. Ses prunelles s’écarquillent d’horreur devant l’égarement qui empâte la bouche de son père, et la terreur d’enfant l’enveloppe soudain. Ses pieds frôlent à peine le sol dans sa fuite, disparaissant dans la nuit protectrice. Quelle que soit la charge incombée à ses parents des années plus tôt, elle les a dévorés depuis sa naissance. Kyung Hee nourrit une haine montée de toute pièce qui l’use chaque nuit, à chaque entrainement, chaque meurtre. Dans l’obscurité, deux silhouettes s’élancent à sa recherche. Un pauvre sourire lui orne les joues. L’enfer était peut-être dans sa maison au départ. 5 The ghosts you draw on my back Les enceintes bourdonnent sous la musique trop forte, le bois verni brille au contact des lumières qui filent dans une chorégraphie étrange, l’atmosphère empeste l’alcool et la cigarette, et Kyung Hee désire un café plus que n’importe quel miracle divin. Il effleure machinalement une cicatrice sur son sternum, dernier souvenir de famille. Une silhouette se détache dans le noir, attirant un instant son attention de papillon. Des corps se pressent les uns contre les autres sans qu’il y prête attention. Une main inconnue effleure sa nuque, le raidissant d’instinct. Les gestes sont brutaux, rapides, avant sa pensée. Un cri de douleur, un homme à terre. Il peste entre ses dents contre cette habitude étrange de toucher ce que l’on désire, d’abimer ce que l’on meurt de posséder. Lorsqu’il relève la tête, le vampire a disparu de son champ de vision. La colère l’aveugle un instant, le verre entre ses doigts éclate au sol en morceaux acérés qu’il plante dans la chair tendre de cet anonyme qui l’a frôlé sans son autorisation. Un nouveau cri, et son sourire. Quelque part dans la foule vient de réapparaitre le vampire qu’il a pour cible. Il se redresse rapidement et se fraie une chemin dans la foule pour rejoindre la créature assoiffée au milieu de ces garde-manger. Le contact glacé de son colt dans le bas de son dos le rassure. Pas qu’il ait peur d’un peu d’immortalité. Il se demande furtivement si Haiko a déjà vu son arme, et ce qu’il en penserait. Sa mâchoire se contracte brutalement. Kyung Hee a peur de lui-même. Il a besoin de se prouver qu’il peut encore descendre quelques saletés de mort-vivants. Lorsque la nuit s’avance et que du sang millénaire le souille, il lutte contre l’envie de pleurer. Il n’a pas peur de son puissant amant. Il n’arrive juste pas à appuyer sur la gâchette.

Code:

[*]<pr>Zhang Yi Xing [Exo M] </pr> alias [url=http://calix-sanguinis.forumactif.org/t257-if-you-want-blood-you-ve-got-it]Park Kyung Hee[/url]