그냥 닥쳐 ▬ ft. baek khenty.

Aujourd'hui Ingeum s'était levée du bon pied. à vrai dire on aurait presque envie de crier « Hallelujah ! », car oui, la jeune femme était plutôt du genre à se lever, se regarder dans le miroir en s'ébouriffant les cheveux et en laissant échapper un « aiiiish ». Aujourd'hui échappa à la règle, pour le bonheur de son entourage qui allait la supporter plus tard dans la journée. Elle alla donc dans la salle de bain pour se préparer et s'enfila une tenue déjà préparée la veille avant de partir directement de son appartement. Elle comptait se prendre un ou deux biscuits secs sur la route, hors de question de manger un croissant quand on fait un régime !

Aussi bizarre que cela puisse paraître, Ingeum marchait avec un léger sourire aux lèvres, Dieu seul savait à quoi elle pensait et ce qui la rendait si agréable, et nous, nous le saurons jamais, cela est bien dommage d'ailleurs. Une journée comme celle-ci (ou du moins un début de journée) ne se reproduira donc pas ! Ses pas étaient légers, même le bruit de ses talons qui frappaient le sol était faible, et son corps l'était aussi. Quelquefois une légère brise venait relever ses cheveux, les faisant flotter et ainsi les faire paraître comme un voile de soie. Quelques regards se perdaient sur son passage et sa présence faisait même s'arrêter certaines personnes. La cadette Song, elle, ne faisait pas attention à cette ambiance qu'elle créait dans les rues et continua son chemin accompagné de son sourire jusqu'à son lieu de travail. Le Camélia.

Pour la belle, la Camélia était un lieu de réconfort. Elle était heureuse d'y travailler et il semblait comme le paradis. Chaque fois qu'elle y passait le pas-de-porte elle se disait que si le paradis existait, elle voudrait qu'il ressemble à ce lieu dans lequel elle passait toutes ses journées jusqu'à même faire des heures supplémentaires. Il avait l'air si joyeux, les pâtisseries exposées, les tables bien faites, et les tasses remplies de café le rendaient chaleureux et plein de bonne humeur en même temps, ce qu'Ingeum avait l'air de ne pas apprécier à première vue, la bonne humeur. Mais ce n'est pas du tout le cas, elle aime regarder les gens rirent et être heureux, pour mieux les détruire après certes. Mais le fait est qu'elle aime cet endroit pour cette ambiance. De plus le style des pâtisseries qu'elle cuisinait allait parfaitement avec le décor. Enfin bref, un lieu presque parfait.

Oui, « presque ». Il l'aurait été sans ce timbré, ce stalkeur, ce trop curieux de Khenty. Ce mec avait le don de la mettre dans un état pas possible quand il commençait à balancer ses questions à la cons. Elle se forçait à ne pas rentrer dans son jeu et de l'ignorer mais il la suit partout, il ne la lâche pas d'une semelle ! D'habitude quand elle entrait au Camélia, c'était la première qu'elle vît. Mais aujourd'hui bizarrement rien ne lui sauta à la figure. A vrai dire, elle avait l'air d'une folle. Elle n'était même pas rentré tout de suite, elle avait d'abord passé sa tête au travers de la porte pour explorer la pièce frontale géante pour voir s'il n'y aurait pas un Khenty enragé dans les parages. Et rien. Deuxième « Hallelujah ! » de la journée. Song entra donc dans un pas pressé pour se retrouver dans la cuisine, et enfila son tablier blanc taillé pour sa morphologie.

Bizarrement, elle sentait que le calme qui régnait à ce moment-là, n'allait pas durer longtemps .

그냥 닥쳐

Allongé dans ce lit, je fixai le plafond en me remémorant la soirée précédente. La veille au soir, ma mère m'avait gentiment invité à manger à la maison se situation à l'autre bout de la ville. Bien heureux de les revoir après tout ce temps, je n'avais pas hésité une seconde à partir dans mon ancien chez moi. C'était une demeure modeste, ne reflétant en rien la richesse de mes parents. Sauf l'immense piscine dans l'immense jardin, auquel je devais ouvrir un portail en fer forgé pour entrer à l'intérieur. Le garage était tellement grand que je pouvais garer mon range rover à côté de la audi et de la toyota de mes parents. C'est d'ailleurs eux qui m'avaient offert ce 4x4 quand j'ai obtenu mon permis. C'est marrant de voir un adolescent conduire une voiture super cher avec un A collé sur le coffre. Mais qu'importe! J'ai donc passé le dîner avec ma merveilleux famille, puis joué à la console avec mon adorable petit frère après avoir agréablement aidé ma mère à débarrasser et faire la vaisselle. Cette petite vie de rêve revenait à chaque que j'étais avec eux, bien que mon attachement à mon appartement rien toujours ancré en moi. ça me faisait penser à Dae Min et j'en rougissais aussitôt, attirant la curiosité de ma mère. Une chance que j'ai pu lui échapper, et filer dans mon ancienne chambre. Ils n'avaient rien touché, ni la décoration, ni les meubles, comme si j'allais revenir ici un jour. ça me faisait chaud au coeur comme attention, bien que cela me blesse un peu aussi. En gros, je suis resté dormir chez mes parents en oubliant complètement que je travaillai le lendemain.

Les souvenirs en tête, je pouvais enfin quitter ce matelas que je connaissais tant pour me relever et traîner des pieds jusqu'à la salle de bain. Je faisais vraiment peur à voir avec cette dégaine de clochard, et je pense qu'une douche s'imposait au plus vite. Vu l'heure, fallait faire le moins de bruit possible et être rapide. Après tout, je bossai bientôt et je n'étais plus à cinq minute de mon boulot. C'est donc à la vitesse grand V que je me lavais et m'habillai, piquant des vêtements à mon père pour ne pas remettre les miens. Ce pull en laine était idéal pour cette saison mitigé et pour ma frilosité prononcée. Heureusement, je laissai ma veste de pâtisserie dans les vestiaires du Camélia, craignant toujours de l'oublier à quelque part. Fin prêt, je reprenais mes affaires que je fourrai dans un sac à mon frère et filai rapidement au garage pour récupérer mon véhicule et me rendre au Camélia.

Pas de temps à perdre comme on dit, surtout que le patron travaillait avec nous ce matin, à défaut que cela soit Dae Min. Une chance que In Geum soit là, sinon j'allais finir dépressif à supporter notre supérieur. Il n'est pas aussi commode que les employés, et n'apprécie pas quand je parle à longue de matinée. Or, je n'aurai pas besoin de rester avec lui pour cela! Cette idée me réjouissait grandement, tandis que je garai mon range rover dans le parking du Camélia pour rejoindre les vestiaires par la porte de service. Je prenais aussitôt ma veste de cuisine, la boutonnait et me précipitai vers le laboratoire. Personne, sauf le patron qui regardait le cahier de commande en marmonnant dans son coin. apparemment, fallait prendre des choses à la supérette du coin, par manque de produit frais. évidemment, c'est toujours moi qui me tape le sale boulot et qui doit courir dans la rue pour me dépêcher.

Mon tour à la boutique voisine prit plus de temps que prévu, au vu de l'arrivée d'In Geum à son poste. ça ne me surprenait pas, tandis que je déchargeai les produits sur mon plan de travail pour ranger le frais dans les frigos. « In Geum! » M'écriai-je entre deux vas-et-viens pour apporter le nécessaire au patron qui mettait son boulot en place. « Tu vas bien ? On dirait que tu es de bonne humeur aujourd'hui! Bien dormi cette nuit ? » Commençai-je joyeusement sans prêter attention aux coups d'oeil de l'homme dans mon dos. Je prenai alors le cahier pour vérifier ce qu'il fallait faire, avant de le tendre à In Geum avec un grand sourire. « Dommage qu'on ne puisse parler librement tout les yeux. » Glissai-je tout bas en lui montrer le patron d'un coup d'oeil. à moins qu'il prétexte un soucis et s'en aille, je crains que nous devions le supporter quelques heures.

Bien sûr c'était trop beau pour être vrai. La jeune femme se croyait seule, même le patron n'était pas dans les parages. ce qui était plutot surprenant à vrai dire. La jeune femme était entrée en regardant dans chaque recoins de la pièce avec ses yeux. Arrivée à son plan de travail, elle soupira de soulagement. Elle allait enfin pouvoir être seule ? Vraiment ? Après que ces pensés soient passées au travers de son cerveau, elle entendit une voix qu'elle connaissait très bien, un peu trop même, qui la sortit immédiatement de ses rêvasseries. In Geum!Tu vas bien ? On dirait que tu es de bonne humeur aujourd'hui! Bien dormi cette nuit ? Le jeune qui lui adressait la parole, faisait des aller et retour entre un lieu inconnu et son lieu de travail avec des caisses de produits frais. La bouche de la coréenne se tordit légèrement pour montrer une sorte de grimace …

Khenty. Encore ce gamin. C'est comme s'il ne comprenait pas ce qu'on voulait lui dire. Il est sûrement encore trop naïf et Ingeum était bien trop sympathique (hum) pour lui gueuler dessus, alors elle le laissait l'harceler. Enfin bref, l'enfant Baek se dirigea vers elle avec un carnet. Ne faisant pas attention à ce qu'il disait, elle demanda C'est les commandes? presque instinctivement en connaissant déjà la réponse. Elle ne savait même pas pourquoi elle l'avait posé d'ailleurs. Elle réalisa ensuite que le calme qui régnait en ce lieu s'était volatilisé en deux secondes à peine. D'un seul coup, le Camélia s'était remplie de clients affamés, de groupes de femmes qui parlaient un peu trop fort, des serveuses et des serveurs qui riaient ensemble sous l’œil désapprobateur du patron.

Dommage qu'on ne puisse parler librement tous les deux. lança Khenty en montrant le patron d'un regard. Automatiquement, les yeux d'Ingeum se tournèrent vers l'homme, plutôt grand et costaud. Elle se saurait dire si c'était de la graisse ou du muscles … mais sincèrement elle se faisait déjà une petite idée et elle ne voulait pas y penser. Elle secoua légèrement la tête pour chasser ces pensés horribles. Dis moi, Khenty, tu n'as pas de boulot ? Tu ferais mieux de t'y mettre si tu ne veux pas te faire prendre! mais bien sûr ce n'était qu'une feinte pour l'éloigner. Une feinte bien nulle. Elle s'écarta de lui, faisant comme si elle allait s'occuper de quelque chose en lui marmonnant un Et puis de quoi tu voudrais qu'on parle hein ? avec un faux sourire comme si ils pourraient le faire plus tard. Bien sûr que non. Enfin peut être que si. Ce gamin arrive à chaque fois à lui soutirer des informations contre son gré, il est tellement frustrant.

Bizarrement, Ingeum ne le haïssait pas. Mais on ira pas jusqu'à dire qu'elle l’appréciait. Même s'il l’agaçait sincèrement avec ses fucking questions, il rendait ses journées un peu plus mouvementées et cela l'empêchait de retomber dans la vie morose et violente qu'elle avait. Il la forçait à sourire à son insu, que ce soit quand elle sourit faussement ou qu'elle le fasse parce qu'elle le trouve quelque fois marrant. Mais à côté de cela, gardons à l'esprit que c'est un sale mioche qui veut tout savoir sur tout le monde quand il sent qu'il y a quelque chose de différent.

idiot. se dit elle, à voix haute avec un petit rictus. Ce genre de rictus qu'ont les psychopathes que l'on voit dans les films quand ils ont un plan supra diabolique.

J'étais toujours joyeux de voir mes collègues de travail, et autant le dire de suite, je ne le cachai pas. In Geum n'échappait pas à la règle, surtout que Dae Min ne semblait pas être là et que je n'avais personne d'autre à part elle, sur qui jeter mon dévolu. Parler, c'est la principale chose que je sais faire avec les gens. Certes, pas pour dire des trucs intelligents ou réellement intéressant, mais qui s'en préoccupe ? Ramenant mes produits dans la cuisine, j'entreprenais de tout ranger en laissant le nécessaire sur les plans de travail. Bien que je me sois tapé des mètres à pieds pour m'ankyloser le dos avec des caisses de marchandises, ma bonne humeur ne me quittait pas. C'était rare ces derniers temps entre Kwang Ho et Dae Min, surtout mon maître, à dire vrai. évidemment, je ne vais pas avouer à In Geum que ce vampire est sadique, en plus d'être possessif à souhait.

Les "courses" à leurs places, je m'occupai de zieuter le carnet de commande sérieusement avant de le tendre à In Geum. J'étais d'attaque pour une journée de boulot! Même si ce soir, le refrain serait bien différent. « Oui! » M'exclamai-je joyeusement en hochant la tête. Ce genre de réponse était bien inutile, mais c'était plus fort que moi. In Geum pouvait bien s'en douter, que je répondais quand même. Finalement, je détournai mon regard de sa silhouette pour le reporter sur mon boulot en cours, voyant peu à peu le Camélia prendre vie. C'était magique, chaque matin. Voir ces gens débarquer dans le salon avec autant de gaieté, vraiment magique. ça me donnait toujours plus le sourire alors que je plaisantai à voix basse. Manquerait plus que le patron m'entende et s'énerve contre moi. Ce ne serait pas la première fois, mais à la longue, ma place prend un grand risque.

Une chance pour moi, le patron était trop occupé à bosser, ou à surveiller, qu'il ne fit même pas attention à mon petit coup de tête dans sa direction. Observant la demoiselle, je la vis porter son attention vers l'homme, avant de prendre la parole en essayant sûrement de se concentrer sur autre chose que lui. « évidemment! Je dois m'occuper de la viennoiserie. » Répondais-je déjà sans perdre le sourire, me fichant pas mal qu'elle cherche à m'éloigner ou non. Tirant la moue, j'haussai les épaules en ouvrant une porte de congélateur pour sortir des croissants préparé la veille. « Il y a beaucoup de sujet de conversion, tu sais ? » Sur tout et n'importe quoi. Bien sûr, si In Geum commençait à me laisser parler, il est sûr que je serais bien incapable de m'arrêter dans l'immédiat. Ce ne serait pas un mal, si la jeune femme ne refusait pas de m'adresser d'avantage la parole. Suis-je si chiant pour faire ami-ami avec elle ?

En attendant, j'attrapai un chariot de cuisson pour y placer mes grilles remplient de viennoiserie en tout genre, que je sortais les unes après les autres des réfrigérateurs. Le petit mot de In Geum ne m'échappait pas, même si je ne l'avais compris. « Tu as dit quelque chose ? » Demandai-je en haussant un sourcil, mon regard posé sur elle. Interpellé par le patron qui me trouvait trop lent, je me dépêchai d'enfourner le chariot dans un des grand fours se trouvant dans la pièce à côté. Même pas le temps de parler avec elle que je me faisais déjà tirer les oreilles par le boss. « Aish ~ J'ai horreur de faire cela... Je me brûle toujours les mains. » Me plaignais-je ouvertement en montrant les brûlures de la veille. Ces dernières avaient quasiment disparut, ne laissant apparaître qu'une légère différence de couleur entre ma peau intacte, et ma peau brûlée. Avec ma maladresse, j'arrivai souvent à me cramer les mains ou les bras. Généralement, les grilles m'échappent des mains ou j'ai le réflexe de les soutenir avec mes avants bras. ça devient une habitude à force.

Quand Ingeum s'éloigna, le jeune Khenty se mis à presque baver en voyant lui aussi le camélia prendre vie. Dans ses yeux, on pouvait y voir des étoiles et à cet instant même on devinait facilement qu'il aimait autant cet endroit qu'Ingeum. Au moins ils ont un point commun. Soudainement son esprit fût pris d'assaut par toutes sortes de questions le concernant. Était-il fils unique ? Il avait des parents ? Ce gamin était-il un aureus ou on veniat juste de le mordre ? Quel âge avait-il réellement? Des questions en tout genre. Mais bien sûr, c'était hors de question qu'elle lui pose, elle a déjà bien assez à faire avec ses questions à lui, la concernant. Bref, la jeune femme ne faisait plus attention à lui, ayant reporter son attention sur ses commandes, tandis que lui parlait dans son coin et apparemment il l'avait entendu quand s'était dit tout bas idiot. Mais peu importe.

Elle se plaça devant son plan de travail et était partie pour commencer à faire ses gateaux. Ingeum ne travaillait que très rarement pour de la nourriture à manger sur place à part quand c'était un anniversaire prévu au Camélia. Elle était spécialisée dans les gros gâteaux esthétiques comme les gâteaux de mariages à étages, les gâteaux d'anniversaire sophistiqués ou les mini cake, qui eux, étaient les seuls gâteaux qu'elle pouvait faire à manger sur place. Malgré qu'elle prenait trois fois plus de place en travaillant que Khenty, elle devait quand même travailler juste à côté de lui, si ce n'était pas collés. Cela ne la stressait pas tant que ça, mais quelque fois, elle voulait juste prendre ses clic et ses clac et s'en allé loin de ce bavard.

Peu importe, elle commençait doucement à monter son gâteau d'anniversaire, le premier sur une liste de dix ce qui boostait encore plus la belle, quand elle entendit un aish ~ suivi d'une plainte J'ai horreur de faire cela... Je me brûle toujours les mains.. Cela l'avait d'ailleurs fait sursauté en entendant le bruit de la grille en fer se poser brusquement. Elle regarda dans sa direction, et elle le vit qu'il montrait ses mains qui étaient déjà bien amochées par les brûlures qui avaient finit par former des cicatrices blanches. Ni une ni deux, Ingeum, instinctivement, pris une serviette qu'elle passa sous de l'eau gelée et lui posa sur les mains pour éviter l'apparence que cloques. Elle n'avait aucune idées de pourquoi elle avait fait ça, mais ces brûlure là avait l'air un peu plus graves que les autres. Yah ! Fais attention à ce que tu fais abruti ! …. la nourriture aurait pu tomber! vous vous attendiez à autre chose ? Elle se demandait aussi s'il ne voulait pas, finalement, attirer son attention. Il lui avait directement montré ses mains et s'était même plaint du fait que ça lui arrivait tout le temps ce genre de chose. Dans tous les cas, il avait réussi si c'était son but et elle, comme une noob, elle avait finit par s'occuper de lui.

ça se voyait qu'il était largement plus jeune qu'elle même si c'était un calice, elle avait vingt huit ans, elle était donc capable de reconnaître, par rapport au comportement d'une personne si elle était de son âge ou beaucoup plus jeune, ce qui était le cas du Baek. Alors, c'était un peu comme si elle avait un instinct maternelle qui s'était réveillé en le voyant se brûler.
Sans s'en rendre compte elle pressait les mains de Khenty dans la serviette, un peu trop fort peut être. Elle se déplaça à l'endroit où se trouvait le patron pour lui expliquer la situation et que d'après elle, il valait qu'il arrête d'utiliser ses mains pendant une demi heure-quarante cinq minutes. Il avait accepté et quand elle revint à lui, la Song prit la serviette pour une fois encore la passer sous l'eau gelée. Après ça elle l'emmena hors des cuisines pour se retrouver derrière la Camélia , dans un mini jardin à ciel ouvert que le gérant avait installé pour les pauses. tu me désespères, gars.

Mon travail en cuisine n'était jamais le même. Durant mon apprentissage ici, le patron avait su me montrer mais aussi m'apprendre, pleins de choses qui pourraient me servir en devenant officiellement employé au Camélia. Ce n'était pas un mal d'être multifonction. Sauf pour les gros gâteaux de mariage qui était plus le domaine de In Geum. évidemment, il m'avait déjà expliqué comment ça fonctionnait, il m'avait même fait tester ce domaine-ci, mais ce n'était pas ma spécialité. Moi, je touche un peu à tout. Le four comme la pâtisserie, notamment les petites commandes de tout les jours. Les gâteaux de soirée comme ceux un peu plus volumineux et moins détaillés. Fraisier et compagnie, c'était plus mon dada à moi. Mais il m'arrivait aussi de finir dans le coin pâte, tourrage et viennoiserie. Un touche à tout, comme dit précédemment. Ma place dans l'immense pièce change souvent, bien que les trois quarts du temps, je sois quasiment collé au plan de travail de la jeune femme. Disons que ça m'occupe plus que de nature, surtout quand mon meilleur ami n'est pas présent ici. Sûrement qu'elle doit apprécier Dae Min pour cette faculté à m’octroyer plus d'attention que quand il est absent.

En attendant, je devais faire mon boulot et courir un peu partout pour m'occuper des croissants, pain au chocolat et autres se trouvant dans le four. C'est le genre de truc que j'ai dû faire durant plusieurs mois sans même pouvoir terminer complètement un gâteau. Et pourtant, je n'ai toujours ni l'habilité, ni l'abstinence de le faire encore aujourd'hui. D'ailleurs, ce n'est jamais sans me plaindre juste après. In geum subissait souvent mes maugréements acerbes que je laissais volontairement échappé. Je pourrais m'en passer et souffrir en silence, mais non. En plus, je lui montrai mes mains comme si elle pouvait faire quelque chose à cela. Mesquin ? Non, astucieux ! Mes yeux suivaient à nouveau les mouvements de ma collègue, la voyant prendre une serviette, la mouillée puis la déposé sur mes mains marquées par les brûlures. J'avais l'habitude, mais ça m'étonnait toujours un peu quand elle s'inquiétait pour pas grand chose. Au moins, mon sourire revenait illuminé mon visage, marquant ma ruse. « C'est mes mains qui auraient pu tomber! » Répliquai-je du tact au tact avant de rire bêtement. La nourriture était très important ici, je ne pouvais en dire le contraire. C'est sûrement pour cela que mes mains et mes bras passaient souvent en second dans mon boulot. « Tu sais. D'ici demain, je n'aurai plus rien. » Après tout, mon corps se régénérait plus rapidement qu'un humain normal. Elle aussi, d'ailleurs. Nous étions tout deux des calices.

Une légère grimace déformait les traits de mon visage quand elle pressa plus fortement la serviette. Même si mes cellules guérissait plus vite que la normale, ça n'empêchait pas la douleur de persister durant l'instant précédent les blessures. In Geum n'y allait pas de main morte en voulant faire attention à ma santé. D'ailleurs, elle s'occupait déjà de parler avec le patron, lui expliquant la situation. Ah ~ J'étais vraiment materné ici, entre elle et Dae Min. à croire que j'étais le gamin de la bande à surveiller de près. Pourtant je savais parfaitement travailler, qu'importe ma maladresse. Enfin bref. Je n'avais plus trop à penser à tout cela, puisque notre supérieur m'accordait une longue pause. In Geum me tirait déjà en dehors des cuisines pour sortir à l'extérieur du camélia. Mon regard examinait la petit ruelle derrière le salon de thé, avant de revenir sur elle. « Désolé ~ » Gloussai-je en me remettant à sourire. « Mais merci, pour mes mains. » C'était la moindre des choses, non ? Et puis, ça me faisait toujours plaisir qu'elle m'accorde un peu de son attention. « On me reproche souvent ma maladresse, mais je trouve que cela est secondaire maintenant que je suis calice. » En quelque sorte, c'était pratique. J'avais la chance de souffrir moins longtemps qu'un simple être humain. « C'est toujours un plus, non ? Même si en quasiment un an, je n'arrive toujours pas à me faire à cette idée d'être différent des autres. »