GOING CRAZY || FT. Jin Kyong

GOING CRAZY

Après plusieurs mois à travailler un peu n'importe où et à jouer de ma guitare dans la rue, mes économies m'avait permise de m'offrir un petit logement décent. Mais il faut croire que je n'avais pas vraiment de chance avec l'argent. Il fallait maintenant que je trouve un emploi plutôt bien payé pour que je gagne de quoi me mettre sous la dent et de quoi payer mon loyer. C'est bien d'avoir un toit, mais sans argent c'était compliqué. J'avais alors tout essayé. Mais à chaque fois j'avais été recalée. A tel point que cela avait fini par m'énerver. Et ce matin, je ne m'étais pas du tout levée pour aller faire quoi que ce soit de se genre. Vêtue de manière garçonne, un sweat un peu trop grand et d'un jean un peu large, les cheveux long noir un peu mal coiffé, maquillé seulement d'eyeliner, une cigarette en bouche, je me dirigeai vers un café pour pouvoir un semblant de petit déjeuner. Et puis je me retrouvais dans ce quartier assez populaire et chic : Myeongdong.

Et je tombais sur une petite annonce. Un type cherchait quelqu'un pour s'occuper de sa grande maison. J'haussais les épaules et j'allais partir. Sauf que les sousous.... C'est mon salut. Alors je revins sur mes pas pour mieux la relire. Boarf, allons voir la gueule de sa maison tiens. Et c'est sans vraiment aucune conviction que je me rendis à l'adresse indiquée. Mon dieu c'était loin. Et plus j'arrivais à destination plus je me rendais compte que c'était de plus en plus.... chic ? En tout cas, quand j'arrivais devant la grosse baraque, j'eus un léger rire. Pff... j'aurais du m'en douter. C'était une vraie villa. Bon ok, y'avait un côté glauque là dedans, mais bon. C'était tout de même une énorme villa à l'ancienne.

Et le type n'avait toujours pas assez de gens pour s'en occuper ? J'avais envie de rire. En tout cas je poussais un soupir et commençais à faire demi tour. C'était pas pour moi. Faire le ménage ? Faire la cuisine ? Non merci. Mais allez savoir pourquoi, je m'arrêtais. Conscience de mes deux... Pour sûr qu'avec une baraque comme ça, le type avait du pognon et que peut être que ça serait vraiment bien payé !... mais pff... comme s'il allait payer grassement ses employés. Et puis si ça se trouve, il ne les loge même pas chez lui... du coup c'est juste un emploi pourri. Qu'il faudra que je cumule avec d'autre, comme livreuse de sushis ou de pizza ? Je poussais un soupir. Et revenant sur mes pas, je toisais l'endroit. Purée, j'allais faire une grosse connerie.

Ecrasant ma cigarette, je me dirigeai vers l'entrée de la maison. Mon dieu. Ca devenait... impressionnant. Ca donnait aussi des frissons. Brrr... non mais je faisais quoi sérieux là ! J'essayais de m'imaginer en tenue de domestique comme on voit dans les films... Je fis une grimace. Oh mon dieu, pitié dites moi qu'on a pas droit à ce genre de truc... Sinon je me casse vite fait... On m'ouvrit la porte, j'expliquais pourquoi j'étais là. Et quelques heures après le... Majordome ? Ouais sans doute... M'annonça que j'allais commencer ma journée... bon je l'avais au moins décroché ce job.

On m'explique pourquoi j'étais suicidaire à ce point ??? Non mais c'est vrai ! Ma belle tenue garçonne finit au vestiaire et je me retrouvais dans la pire des tenues... Celle d'une domestique présentable. Et Heureusement, j'avais obtenu qu'on ne touche pas à mes cheveux !! J'allais mourir. Mourir de nausée sans doute. Non mais sérieux !! Heureusement que personne d'autres que le maître des lieux, n'allait me voir habillée comme ça.... Raaaah !! Encore heureux que je savais me déplacer avec des talons.

On m'avait ensuite donné des draps. Et envoyé dans une chambre.... Sans indications... Chouette... Et je faisais comment pour y aller ??? Non mais sérieux, les gens étaient des idiots ou quoi ?! Je poussais un soupir pour me calmer, et je me rendis à l'étage qu'on m'avait donné. Mais vu la quantité de portes... Eh bien je fis le plus simplement possible hein. Je les ouvrais toutes en grand, et parfois même avec le pied, vu que mes bras étaient encombrés. Oh bien sûr je devais faire du potin, mais je m'en fichais un peu. Hum ? Il n'était que midi et on m'avait dit de ne pas déranger le maître ??? Mais... Un, je ne savais pas où il était, et deux, si à midi il dort encore, c'est que c'est un gros flemmard !

Je trouvais enfin la chambre. En tout cas, si ce n'était pas celle là... Eh bah je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Et puis ce sera aussi la faute du majordome pour ne pas m'avoir donné les bonnes indications. Les rideaux étaient fermés. Et ca sentait le renfermé... Posant les draps sur une chaise, j'allais ouvrir les rideaux et la fenêtre en grand pour aérer... Peut être aurait je du y réfléchir à deux fois et voir qu'il y avait quelque chose sur le lit ??