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 A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques

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MessageSujet: A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques   A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques EmptyJeu 8 Aoû - 22:13

A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques Backgr10

Marcher nonchalamment. S’arrêter brusquement. Reculer doucement…puis entamer une course folle. Effrénée. Jusqu’à perdre haleine en espérant trouver une porte de sortie. Un peu stupide lorsqu’on est en extérieur, ne trouvez-vous pas ? Je sentais mon torse se soulever rapidement, aussi sûr que mon cœur battait à tout rompre. Si fort que mes tempes devenaient douloureuses. Un point s’était logée au côté gauche de mon abdomen et je me faisais force pour essayer de l’oublier. Il est vrai que je manque d’exercice, mais pourquoi s’en soucier quand on s’estime en pleine forme ?! Je commençais à regretter de ne pas réaliser un footing quotidien sur les bords de la rivière Han ! Dire que je me moquais de ces bodybuildés en collants. N’empêche qu’ils auraient certainement eu un meilleur contrôle de leur souffle dans une situation pareille, eux ! Un petit coup d’œil au-dessus de mon épaule droite eut l’effet d’une décharge, si bien que mes mouvements s’intensifièrent en rapidité. Il n’était pas question que je m’arrête, pas question que j’abandonne. Je n’allais pas laisser une bande de clébards enragés me mettre en charpies ! Certes, ces bestioles n’étaient pas les plus à craindre ces temps-ci, mais n’ayant pas d’autres choix pour l’instant que de faire d’eux ma priorité, je me fichais pas mal de ce qui pouvait me tomber dessus.

Ma respiration était désormais irrégulière, saccadée. Je manquais d’air et ne pouvais plus faire abstraction des maux qui envahissaient petit à petit mon corps. Prisonnier de ce moule de chair, je devais faire une pause et récupérer. Mais comment ? Et où ? J’avais foncé sans réfléchir et tentais vainement de repérer un coin tranquille, là où ils ne pourraient pas m’atteindre. Je bifurquai sur la droite en tombant dans une rue plus animée…ou disons, moins déserte ! A défaut de pouvoir semer nos amis canins, il me fallait une diversion. Quelque chose. Quelqu’un…

Je tournai une nouvelle fois dans l’autre sens pour tomber dans un quartier moins fréquenté -moins fréquentable ?- et priai les cieux qu’ils m’envoient un signe. Et un signe j’obtins. Un grillage légèrement entrouvert, juste ce qu’il fallait de fente pour que je m’y glisse et pousse un caisson au sol afin de maintenir la grille fermée. Je reculai à nouveau, aussi doucement que la fois précédente, essayant de me calmer en regardant les chiens pester. Mon dos rencontra bientôt un mur sur lequel s’affaisser et mes jambes suivirent le mouvement d’un commun accord. J’étais purement et simplement lessivé. Comme après un marathon. Quoique je n’y ai jamais participé ! Il va de soi que ma première résolution du lendemain serait d’investir dans une paire de tennis et pourquoi pas l’un de ces fameux collants ? La perspective de cet achat me provoqua un rire à demi-étouffé. De quoi aurais-je l’air ? Je vous le demande !

Dire que j’avais fait tout ce chemin dans l’unique but de rencontre un nouvel artiste potentiel et qu’au lieu de cela, je me retrouvais gibier d’une partie de chasse en plein Séoul ! Ils avaient dû sentir que je n’aimais pas les animaux, sinon pourquoi m’auraient-ils coursé ? Ça… ou l’appel de la faim, j’imagine. Maintenant que j’étais hors d’atteinte, je réfléchissais à comment me sortir de ce pétrin. La nuit était déjà bien entamée et la rue n’avait rien d’animé. L’unique lampadaire encore actif grésillait et les néons de quelques grosses enseignes clignotaient eux aussi par intermittence. Ajoutez à cela les aboiements intempestifs et l’odeur désagréable des détritus et vous aurez une idée de l’endroit dans lequel j’avais atterri. Non de non, quel bordel !

" On dirait qu’je suis bon pour camper ici… "

A moins qu’on ne m’envoie un autre signe ?
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MessageSujet: Re: A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques   A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques EmptyVen 23 Aoû - 22:07

Ton Miracle, c'est moi !
A situation cocasse, mesures particulièrement burlesques

La lumière du soleil passa outre la barrière des rideaux et vint éclairer mon visage, m’offrant un réveil peu agréable. Grognant, je couvre mes yeux de mon bras pour les mettre à l’abri de la lumière, lâchant un soupire de satisfaction en repensant à la soirée et à la nuit que j’avais passée. J’entendis un bruit de couverts s’entrechoquant venant de la pièce voisine, sans doute ma partenaire d’une nuit qui préparait le petit déjeuner. En y repensant, qu’elle nuit ! Qu’elle belle nuit, très…mouvementée, dois-je dire. Je souris tout en me redressant, et tenta tant bien que mal de retrouver visuellement mes affaires éparpillées de façon plus qu’étrange dans la pièce. Mon pantalon sur une table, ma chemise à l’autre bout de la pièce, accrochée au dessus d’un miroir sur pied et le reste, soit près de la porte, soit sur la seule plante verte ornant un coin de la chambre. Riant intérieurement et me frotta les yeux avec l’une de mes mains, mes affaires trouvées toujours le moyen de se retrouver dans des endroits improbables.

Baillant et m’étirant, je prends enfin la décision de me lever et recouvre mon corps de mes vêtements assez rapidement.  Je n’étais pas pressé, loin de là, mais je préférais éviter de rester ici trop longtemps car le jeune homme, bien qu’il soit très beau-comment s’appelait-il déjà ? Bon, peu importe-pourrait penser que je souhaite approfondir cette « relation ». Hors, je n’étais pas encore apte pour cela. Etant encore un vampire fraichement née, il serait dangereux pour les autres que je reste au contact d’un même humain plus de quelques heures. Mon cœur est à prendre, mais il est encore trop tôt pour cela, ainsi est la vie, la destinée.

Sa voix fredonnant attira mon attention, il doit être heureux de cette nuit et de ce « pseudo-avenir » qu’il pense, sans doute, possible entre-nous. Une vraie femmelette ce mec ! Enfin, ce n’était qu’une hypothèse et pas la réalité, ce n’était pas comme s’il était venu me voir et m’avait clairement dit en gazouillant, qu’il souhaitait la moitié de mon cœur. Certains me voient comme un libertin sans peurs ni reprochent, et je ne peux leurs en vouloir, mais ils ne voient pas justes, car ceci n’est qu’une couverture servant à garder ma véritable nature secrète.

Partant en direction de la porte d’entrée de l’appartement sans oublier de prendre au passage, mes clopes, en essayant de faire le moins de bruit possible pour avoir le loisir de partir sans avoir à donner d’explications. Détrompez-vous, je n’agissais pas comme un voleur partant après avoir obtenu ce qu’il voulait, bien sur que non. J’agissais de cette façon uniquement pour que les explications soient moins difficiles à donner et moins douloureuses à entendre.



~~~


23h40, quelque part dans le quartier de Sinchon

La nuit arriva bien vite et les gens commençaient peu à peu à déserter les alentour pour rentrer au chand dans leurs demeures ou au contraires, dans un bon restaurant. Flânant dans les rues, profitant de la tranquillité des lieux et d’une légère brise du soir, je sentie bien vite une odeur parvenant à mes narines : l’angoisse, la peur. Une proie serait-elle dans les parages ? Bifurquant dans une ruelle étroite, j’entends au loin des aboiements, puis une personne passer en un coup de vent de l’autre côté de la rue. Des chiens suivaient ce pauvre malheureux à la trace. Riant, je grimpe sur des escaliers accrochés au mur d’un des immeubles et monte sur le toit, courant également pour avoir la possibilité de suivre la chasse se déroulant sous mes yeux, en hauteur, écartant toutes possibilités de me faire attaquer.

Une course folle força la personne à courir pendant des minutes qui devaient lui paraître interminables. Le pauvre en y pensant, il doit certainement rêver d’un miracle pour le sauver de cette situation que j’aurais trouvé comique si cela ne m’étais pas déjà arrivé il y a fort longtemps. A ma plus grande surprise, il réussit à se terrer dans une impasse, caché derrière un grillage. Posté au bord du toit, je restais là, accroupi, un sourire moqueur aux lèvres, me demandant combien de temps les chiens enragés mettront pour laisser leur belle proie en paix.  

Dans un élan de pure bonté qui faisait rare, je revins en une fraction de secondes au sol et siffla pour attirer l’attention des chiens. Ceci était fait, je grogne à leurs encontre et maintiens au sol celui qui se jeta sur moi, mordant sans délicatesse dans sa chaire. Le blessé émis des grognements de douleurs et des cris étouffés, effrayant ses acolytes qui prirent la fuite sans plus tarder. Je relâche ma pauvre victime, la laissant rejoindre son groupe apeuré et tremblotante. Une fois l’odeur ainsi que les bruits des chiens disparurent dans l’air, je saute pars dessus le grillage et offre un magnifique sourire au jeune homme, affalé au sol, devant moi « Je t’ai sauvé la mise, on dirait », puis, par désir de taquinerie, je sors mon portable de l’une de mes poches et le prends en photo dans cette position peu avantageuse, c’est-à-dire : affalé dans la poussière, la sueur dégoulinant de son front et la peur inscrite sur son visage. Le tout rendais le portrait empli de fierté de prestance -ironie-.

Rangeant tout de même mon téléphone, il fallait bien rester un minimum polie, je tends ma main en sa direction « Mise à part ça, tout va bien ? Qu’est ce qu’il s’est passé pour que ces chiens te poursuivent tel du gibier ? »


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