I have nothing but slaves ~ Mianhae [PV:Ki Sun]

I have nothing but slaves ~ Mianhae
feat Ki Sun & Min Hun

Mes doigts se glissèrent sur la contusion que Kwang venait de m'infliger. Je grimaçais de douleur sous la cicatrisation et remémore ce passage funeste. Des frissons parcourraient mon échine. Diable je pouvais être invulnérable contre ses actes de barbares et même si je tente par touts les moyens de me faire dégoûter auprès de cette ordure, il trouve toujours la solution de me malmener comme bon le chante. Je soupirais par un tel désarroi dans l'espoir que cette phase de guérison se passe si vite. Il ne me restait plus qu'à fuir cet endroit sordide et me tenir loin de lui. Je m'exclamais heureux de travailler si tard la nuit et de le croiser si peu dans la journée et pourtant c'était toujours la même sérénade. Il m’ordonne, je refuse, puis je subis. Je commençais à en avoir rat à les pâquerettes d'être son fast food sur pattes. Sans plus attendre j'ôte mon image du miroir afin de me préparer pour mon taff. J'avais décrété de partir tôt aujourd'hui et de m'accorder une après midi rien qu'à mon petit plaisir personnel. C'est ainsi que je pris l'initiative de prendre un livre sous mon aile et le bouquiner dans le parc. J'étais ce genre de personne à m'isoler comme un bon vieux loup solitaire. Mon plaisir était la littérature et bien sûr j'agissais égoïstement. Muni de tout ce qu'il me fallait pour me "détendre", je mis seulement une chemise légère sur le dos avant de quitter la demeure macabre de Kwang. Dès que je pose un pied dehors, j'avais cette impression de liberté et d'envie de fuir mon "maître". Aussitôt pensé, aussitôt fait !

Je rejoignais le centre ville plus précisément In-Sa-Dong. Un quartier où il fait bon vivre à la fois paisible, rien de tel pour se détendre sans personne dans son entourage, bon bien sûr on épargne quelques touristes. Je me dirigeais vers le parc, car tout simplement j'aimais cet endroit, m’affaler sur le gazon sans demandait rien à qui que ce soit. Les fesses posaient sur l'herbe, il ne me restait plus qu'à profiter du brin de soleil, sans doute la seule défense contre ses créatures grotesques. Il était hors de questions de penser aux vampires à l'heure actuelle, ne pas gâcher mon plaisir de la journée. Je sortais au plus vite mon livre de ma poche et bouquinais dans le plus grand silence. Le champ des oiseaux accompagnait ma lecture qui devenait par la suite, une berceuse. C'est ainsi que je fus littéralement envahi par le sommeil et plongeais au pays des merveilles. J'étais heureux d'avoir en ma possession les rêves qui m'emportaient loin de ce monde de criminalités. Cependant, il m'arrivait d'avoir des cauchemars suite à mon passé, mais aussi de ce que je vis avec Kwang. Cela me frustrait d'être devenu son idiot de calice, mais aussi d'éprouver un sentiment bien étrange envers celui-ci. Ce sentiment qui me pousse parfois à transformer ces cauchemars en rêves euphoriques. Voilà qu'il jaillit de nouveau de mon esprit, son sourire lors de nos derniers ébats, son baiser qui ne me laissait guère indifférent. Non je refuse de tomber dans ses flets et je ne perdais aucun temps pour me réveiller. Me redressant sur l'herbe, je regardais aux alentours afin de savoir combien de temps j'avais hiberné. Par réflexe, mes yeux se posèrent sur mon poignet visiblement nu. Aish quel crétin, j'ai oublié ma montre. Scrutant l'horizon, mon intention se porta sur un jeune homme assis à quelques mètres. Bien que j'étais loin à quémander de l'aide, je pris mon courage à deux mains pour lui demander l'heure. - Euh ! Excuse... Vous n'auriez pas l'heure s'il-vous plaît ? dis-je sur un ton de voix intimidé. Ouais je l'étais, car tout simplement ce n'était pas dans mes habitudes d'aborder des étrangers. Je laissais un sourire marquer faiblement mon visage laissant malheureusement la marque de mon maître sur mon cou à la vue de cet inconnu.

« Repose toi Ki Sun, tu en as besoin. C’est un ordre. » Ki Sun avait beau essayer d’argumenter, les autres membres des rebels refusaient de l’écouter. Cela faisait plus d’une semaine qu’il passait ses nuits à chasser, creusant ainsi deux poches sous ses jolis yeux en amande. Pour les autres il était important qu’il arrête, qu’il pense à sa santé. Alors c’est débarrassé de ses armes (on les lui avait clairement confisquées) qu’il rentra chez lui, soupirant tout le long du chemin. Il ne vivait plus que pour ça : chasser. C’était un peu comme s’il s’était transformé en machine, n’ayant qu’un seul objectif et ne pouvant rien réaliser d’autre. Il ne pouvait pas, ne le voulait pas non plus. Le pire, c’est qu’aujourd’hui était son jour de congé, alors il ne pouvait même pas s’occuper en travaillant. On pouvait le dire, Ki Sun tournait dans son appartement comme un lion en cage. Il n’y avait rien d’intéressant à la télé, il n’avait personne à voir… Alors c’est tout naturellement qu’il s’endormi affalé dans son canapé, un drama à l’eau de rose servant de fond sonore après avoir décidé de faire une séance de sport pour rester en forme.

Lorsqu’il se réveilla, plusieurs heures s’étaient écoulées. Le soleil était encore haut dans le ciel, mais il était de toute évidence 14 heures passé. Lorgnant vers la pendule le jeune rebelle décida de prendre une douche et de sortir pour aller se promener dans son parc préféré. C’est à ce moment là qu’il réalisa à quel point il s’était focalisé sur la chasse aux vampires ces derniers temps. Depuis quand n’était il pas aller se balader pour le simple plaisir de prendre l’air ? Depuis quand n’était pas allé en boîte de nuit pour s’amuser et non jouer les ados soul afin d’attraper des vampires dans un guet-apens ? Il ne s’en souvenait même plus… Relevant la tête il aperçu son reflet dans le miroir. Il y voyait un jeune homme aux traits tirés par la fatigue, même s’il venait pourtant de dormir pendant quelques heures. Une moue presque enfantine apparu sur son visage tandis qu’il enfilait un jeans quelconque et un T-shirt noir moulant, se précipitant hors de son appartement après avoir attraper un carnet et un stylo. Pourquoi faire ? Il ne savait pas, mais il trouverait bien une idée une fois sur place.
Une fois arrivé il se trouva une place sur un banc, placé sous un grand chêne. Rien de mieux pour avoir un peu d’ombre. Lorsqu’il regarda autour de lui, Ki Sun aperçu un jeune homme dormant sur le banc d’à côté, un couple marchant lentement tout en se tenant la main et une grand-mère accompagnée de sa petite fille. Un sourire étira ses lèvres et il se mit à écrire, ce qui peut être, deviendrait le début d’un best-seller. Plongé dans son texte, il ne vit pas le jeune homme qu’il avait aperçu quelques minutes auparavant s’approcher ; sa voix qui n’était pourtant pas forte le faisant sursauter.

«Ah si bien sûr ; il est presque 16h30. » Répondit-il avec un faible sourire, relevant la tête pour croiser le regard du jeune homme. Sauf que ce n’est pas ses yeux qu’il aperçu d’abord mais deux petites marques rouges à la base de son cou. Le corps de Ki Sun se raidit brusquement tandis qu’il s’éloignait un peu du calice, pointant sa « blessure » du doigt. « Vous êtes… Vous êtes l’un des leurs. » Sa voix était grave mais faible pour être sûr que personne aux alentours n’entendent. Les sourcils froncés, les doigts crispés sur son carnet à en faire blanchir ses phalanges, il ne le quittait pas des yeux.

Mes yeux se mirent à clignoter plusieurs fois suite à mon apparition plutôt brusque en jugeant l'état dont j'ai mis mon vis-à-vis. Cependant, je restais toujours souriant, camouflant mes dents scintillantes, car tout simplement je n'étais guère alaise avec ce genre de comportement. Rare sont les fois où je souris, mais je ne m'en vante pas ! Loin de là. A vrai dire les occasions ne se présentent jamais surtout quand je suis en compagnie de la pire espèce. Voir cet étranger avec sa mine d'ange, il m'était impossible de rester de marbre et fallait avouer que le surprendre un peu mettait une touche d'humour qui me poussait à rire intérieurement.

Je finis par le remercier en hochant tout bonnement la tête. Pas de quoi à me montrer bavard hein ? Je possédais de nombreuses heures devant moi avant de me rendre dans ce bar rempli de suceurs de sangs. Rien que d'y penser, j'en frissonnais, mais pour rien vous cacher, cette espèce vous paye bien. Immergée par le fric et à la fois par le vice, je ne peux compter touts les pourboires que l'on me laisse en fin de soirée. D'un côté je pouvais m'exclamer heureux d'être le calice de Kwang, il me protège en quelque sorte. Avoir son odeur imprégnée dans mon cou, me permettait d'éloigner les autres prédateurs lorsqu'ils se tiennent à quelques centimètres de ma peau lactée. Pour conclure, dois-je vraiment frapper des mains ? Sûrement que non. Je suis emprisonner par ce lien qui m'unit à lui après tout. Mon interlocuteur me rappela celui-ci en me précisant que je suis bien l'un des leurs. Dans la plus grande confusion, mon regard plongea dans le sien d'une mine attristée. Etre un vampire ? Jamais de la vie, je les hais plus que mon ex beau père lui même. C'est ainsi que je décidais d'hausser ma voix sur la défensive. - Ah Niaaa ! L'un des leurs ? Je les trouve répugnant ! Mes doigts caressant ma cicatrice, je rétorque de plus bel. - C'est la cicatrice c'est ça ? Un soupire s'échappa de mes lèvres et je finis par me redresser ôtant mes yeux des siens pour atterrir vers le sol. - Je n'ai pas choisi cette vie... Dis-je désespérément.

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