Lee Jun Hyun - "What a Wonderful World ~"

Bonjour mon nom est Lee Jun Hyun, je suis un jeune homme de 18 ans depuis déjà quelques temps…Mon âge réel ? Il semblerait que j’aie actuellement 21 ans et que je sois d'origine Sud-coréenne. Je fais partie des Calices et je ne sais pas encore si j'ai trouvé ma vocation mais pour le moment je suis Etudiant. Même si ma vie privée ne vous regarde pas, je suis actuellement célibataire et je ressens une forte attirance pour les hommes


   

souriant    sociable    aime faire des blagues    optimiste

capricieux    mauvaise foi    possessif    têtu

I see trees of green, Red roses too, I see them bloom For me and you And i think to myself What a wonderful world

Je suis comme ça. Un rien me rend heureux. Un léger coup de vent, du ciel bleu, un peu de soleil… tout ça suffit à me mettre de bonne humeur. Ca peut paraître étrange, mais je ne m’attache pas à ce qui est futile, je ne m’intéresse pas à toutes ces questions de politique ou d’économie. En fait, je m’en fiche un peu de tout ça. Je préfère me contenter de ce qu’il y a sur terre plutôt que de me prendre la tête pour des trucs qui au final ne servent pas à grande chose. Cela ne signifie pas que je ne porte aucun avis sur certaines questions, mais si vous voulez avoir un débat sur la situation actuelle des choses, eh bien ce n’est pas avec moi que vous pourrez l’avoir.

Ca peut en désespérer plus d’un. Surtout depuis que les vampires sont là. Je crois que j’en ferai tressaillir plus d’un si je me mettais à dire « Et alors ? ». C’est vrai quoi ? Avant d’être entouré de ces êtres issus de on ne sait où, j’avais une vie comme une autre. Mais ma vie a-t-elle vraiment changée depuis ? Certes j’ai un buveur de sang collé à mes basques, mais ça change quoi ? Ca ne m’empêche pas d’apprécier l’environnement qui m’entoure pour ce qu’il est.

On me prendra presque pour un naïf, ou un mec qui ne comprend rien à la vie. Mah ! Oui peut être que je suis un gros naïf. Mais passer son temps à se plaindre de tout et de rien, vivre dans la cupidité et l’amour pour l’argent, dans le vice etc… Est-ce mieux ? Je suis heureux comme ça. On pourra dire ce que l’on veut, ce n’est pas demain la veille que je changerai de caractère.

Un grand gamin. Voilà ce que ma mère et mes tantes n’arrêtent pas de dire. Où est le mal ? Hum ? J’affectionne tout ce qui est doux, pelucheux, mignon. Ouais. Les peluches.  J’adore ça. J’en fais la collection. Nounours, Nyanmaru, tout ça c’est mon petit plaisir. Si je n’avais pas un placard juste pour elles, elles seraient dans ma chambre… Partout. Mais je ne sais pas pourquoi, ma mère a tenu à ce qu’elles soient dans ce placard. « Ca fera chambre de petit garçon sinon. A ton âge, ça ne le fait pas du tout ! » Avait-elle dit. Moi j’avais cligné des yeux. Ah bon ? Même à 21 ans, on ne peut pas avoir une chambre envahie de peluche ? C’est triste alors. M’enfin. Elles sont quand même là, dans mon placard. Pas loin. Donc c’est pas si gênant que ça.  

J’aime les bonbons aussi. « Si tu continues à manger des sucreries, tu vas avoir des carries et après tu auras mal aux dents ! Et on devra te les arracher ! ». Ca c’était la menace de ma grand-mère quand j’avais 5 ans. Mais le jour où je suis allé chez le dentiste, sa menace eut tôt fait de ne plus avoir d’effet sur moi. Et j’en mange toujours autant, tout en gardant une dentition plus que parfaite. Un sale petit garnement qui n’en fait qu’à sa tête ? Un peu aussi oui. Je ne suis vraiment pas du genre obéissant et je suis une vraie tête de mûle. Si vous saviez le nombre de fois que ma mère a sorti des « fais pas ci, fais pas ça » ! Je ne l’ai pratiquement jamais écoutée. Souvent à mes risques et périls. Et souvent ça se terminait par un « Tu vois ! Je t’avais dit de pas le faire ! Tu m’aurais écoutée, tu ne te serais pas fait mal ! »

Le risque. J’ai toujours été du genre aventurier. Petit je voulais être un pirate. Et puis Indiana Johnes aussi. Ouais. J’avais même fait ma cabane d’aventurier dans un arbre du jardin chez moi. J’ai toujours adoré les romans d’aventures. Les histoires fantastiques ont ensuite rejoins ma collection de bouquins. J’ai plein de livre sur des légendes farfelues. Mais j’adore ça. Alors je peux vous dire que les vampires, je connais pas mal de choses sur eux. Mais si je m’étais attendu à ce qu’ils existent vraiment ! Et je ne vous dis pas comment j’étais tout excité quand j’en ai vu un pour la première fois… bon en fait, ça c’est plus terminé par moi prenant vite la fuite à la maison, mais… bon. En tout cas, je suis bien le genre à me fourrer dans des situations dangereuses tout ça parce que je ne fais jamais attention à mes fesses. Mais avoir des poussées d’adrénaline j’adore ça !

A part ça, on pourra vous dire que je suis souvent de mauvaise foi et que je suis du genre possessif. Hum… Juste… un peu ? Lorsque j’aime quelque chose je m’y attache très vite. Et souvent très fortement. Prenez mes potes par exemple. Ma meilleure amie n’a jamais eu intérêt à avoir un autre meilleur poto que moi. Il suffit juste qu’elle me tourne le dos ou qu’elle ne me parle plus pendant longtemps – 2 semaines… Quoi ? Comment ça c’est court ? – pour que je fasse une crise. Enfin… Elle comprend un peu aussi… J’ai pas de père, et la seule fois où ma mère est partie en me laissant dans les jupes de ma grand-mère c’était pour un voyage d’affaire d’un mois. J’ai trop eu peur qu’elle m’abandonne. Et ma grand-mère a eu du mal à me rendre le sourire d’ailleurs. J’ai toujours peur de finir seul quelque part. Et rien que l’idée de solitude me donne des frissons.

Il en faut beaucoup pour me faire pleurer ou pour me blesser, mais le pire que l’on puisse m’infliger c’est de me prendre pour un abruti, d’avoir abusé de ma confiance et au final me jeter, là, comme une vieille chaussette. Là, je peux devenir assez cruel. Mais me marcher sur les pieds ce n’est vraiment pas la meilleure chose à faire, croyez moi. Surtout que je suis du genre à être capable de faire n’importe quoi pour faire payer un tel acte abject. Ah, bien sûr, c’est toujours de l’ordre de mes capacités psychiques et physiques : tuer quelqu’un par pure vengeance, je laisse ça aux grosses brutes sanguinaires.

Même si je n’ai pas ma langue dans ma poche et dis clairement les choses telles que je les pense, il n’y a qu’avec une seule personne où je peux me retrouver à ne pas trouver mes mots ou à bégayer comme un abruti : le vampire dont je suis le calice. Il est cruel, vraiment agaçant aussi et… sans cœur. Mais allez savoir pourquoi, même si parfois j’aime l’embêter, ou le faire tourner en bourrique, très souvent, il en est tout à fait autrement. C’est complexe et particulier. Je perds mes moyens, je n’arrive pas à être assez moi-même, et parfois, je préfère jouer les mecs souriant plutôt que de montrer mes faiblesses. Il me tue, mais ça il risque pas vraiment de le savoir. En tout cas, une chose est certaine, je n’aime pas le voir proche de quelques uns de ses semblables ! Ou d’autres humains d’ailleurs. C’est peut-être un pot de glue agaçant, mais bon… Mais voilà, même  cette réaction débile je ne la comprends pas.

사람의 about the vampires Avant, y’avait ma mère, ma grand mère et puis moi, un garçon normal qui ne demandait jamais rien à personne à part peut être une nouvelle peluche supplémentaire, ou bien une bonne glace bien fraîche et à être tranquille. Mais ça c’était avant.  Avant y’avait tout plein de lumière partout dans mon petit monde d’êtres gentils, mais ça, c’était aussi avant. Aujourd’hui, y’a une part d’ombre qui se promène presque tout le temps pas loin de moi. Aujourd’hui, un vampire me colle aux basques. Et tout ça parce qu’il en a décidé tout seul, sans me demander mon avis. Et maintenant ? Bah je dois dire que je suis tiraillé entre l’excitation de pouvoir voir ces êtres légendaires de mes propres yeux et leur poser tout pleins de questions sur ce qu’ils sont vraiment, et l’envie de me cacher sous le lit, tellement  un vampire ça fout les ch’tons. Même si ma passion pour tout ce qui touche à l’univers de l’aventure et du fantastique est très grande, je dois dire que vivre avec un vampire ce n’est pas simple tous les jours. Je l’aurais décidé moi-même, peut-être que ça aurait été un peu plus facile, mais… C’est lui qui s’est jeté sur moi. Cette nuit là, c’est lui qui a profité du fait que je ne sois pas du tout avec mes amis pour me mordre une première fois. C’est lui qui m’a mordu deux autres fois après, fait boire son sang et… Bref, c’est lui qui m’a transformé en son déjeuner ambulant et personnel. J’pourrai lui en vouloir. Mais ça ne sert à rien de se mettre en rogne face à plus fort que soit. Déjà, il aurait très bien pu me transformer en une pauvre petite carapace toute vide et sans vie. Il a juste décidé de… mettre du piment dans ma vie. Pour certains être un garde-manger peut vouloir dire « avoir fait de ma vie un enfer » mais moi je ne le vois pas vraiment comme ça. Voyons le bon côté des choses : je ne vieillis plus ! Moi qui ne voulais pas devenir papi plus tard, j’ai le droit de penser que mon vœux en un sens a été exaucé ! Par contre, j’ai jamais demandé à ce qu’on m’empêche d’avoir des gens autour de moi. Non mais sérieux ! C’est pas cool de faire peur à mes amis ! C’est pour ça qu’il est agaçant ! Et c'est peut-être aussi ça le plus dur à vivre en fait. Moi qui ait la trouille de finir ma vie tout seul, ce mec ne m'aide pas du tout... Au début, ce n’était justement pas facile d’être avec une créature buveuse de sang frais à côté de soi. Déjà je vous passe largement les détails des souffrances que ça m’a apporté de devenir calice. Entre la fièvre, les douleurs musculaires et tout le tintouin… Ajoutez aussi que je suis tombé sur un sadique qui n’aime que s’amuser de voir l’humanité s’entre déchirer. Alors il est impitoyable avec moi. Pas un mot gentil. On dirait un iceberg. Déjà que de base il est une glace ambulante… Je fais souvent fît de ses petites remarques peu sympathiques et autres comportements peu amicaux, mais parfois, c’est vraiment dur à supporter. J’ai déjà tenté de m’éloigner de lui. Tout ce que ça m’a apporté ce fut une grande douleur partout.  Et puis bon… Il n’est peut-être pas si méchant que ça… J’avoue donc ne pas trop savoir quoi penser des vampires. On aimerait se dire qu’ils pourraient très bien vivre en harmonie avec les humains, mais je vois bien, avec le lien qui m’uni à l’un d’entre eux, que je ne suis presque rien d’autre qu’un… repas… ou un jouet… ou un truc qu’a pas d’vie quoi. Et pourtant malgré ça, j’ai pas envie qu’il ne me voit que comme ça. On peut peut être dire que je me suis beaucoup attaché à lui… Malgré son caractère bien trempé.

1 « M’man ! Il est parti où Papa ? Pourquoi y’a pas papa à la maison ? » J’avais 5 ans quand je lui avais posé la question pour la première fois. 5 ans que je n’avais toujours pas vu une tête masculine à la maison à part la mienne. Ma mère avait simplement répondu par un sourire doux mais triste. Elle ne m’a jamais dit où était passé mon père. Jusqu’à ce qu’elle considère que je sois en âge de le savoir. A mes 12 ans, elle m’avait expliqué que mon père était parti dès l’instant où elle avait été enceinte. Moi qui avait passé ma vie à penser que jamais je ne pourrais voir mon père, elle m’avait proposé de tenter ma chance. Je compris après qu’elle m’avait juste donné cette chance, parce que j’avais passé pratiquement toute mon enfance à réclamer un père cruellement absent. Pas que je n’aime pas  ma mère. Mais il s’avérait que je trouvais les jours longs quand elle n’était pas là. Et à force d’être tout seul j’avais peur parfois qu’elle me laisse là, dans ma chambre. Déjà passer un mois sans elle, et chez ma grand-mère avait été très difficile.  En tout cas, du haut de mes 12 ans, j’avais rencontré cet homme d’affaire, froid, sévère et particulièrement méchant. J’avais été figé dès les premières minutes quand il m’avait dit « Qui es-tu gamin ? Toi ? Mon fils ? Je n’ai pas de fils » Le choc avait été sévère. Mais je finis par oublier cet homme et continuer ma vie tranquille entouré d’une mère qui au final avait gardé un enfant jamais désiré. J’étais chéri par une famille aimante. J’étais bien entouré par ma mère, ma grand-mère et mes deux tantes. La peur de la solitude était encore là, mais moins pesante. Moins dure à supporter. Je grandis normalement. Dans mon quartier de Séoul, je m’étais lié d’amitié avec ma voisine. Elle avait un an de plus que moi et on devint rapidement les meilleurs amis du monde. On se racontait tout. On faisait les fous. Et ce fut encore le cas, même lorsque j’avais 18 ans et elle 19 ans. Elle m’avait même fait part d’un secret de famille. On avait tous les deux la passion pour les histoires fantastiques, d’héroïque fantaisie et tout cet  univers irréel. Mais c’est elle qui me prouva l’existence réelle des vampires. Issue d’une  famille de Aureus Sanguinis, elle m’apprit qu’elle était destiné à être liée à un vampire. Sur le coup, j’avais ris. J’avais vraiment cru que c’était une blague. Mais quand j’avais vu sa mine presque triste que je prenne ça pour une blague, je compris qu’elle m’avait dit ça de façon très sérieuse. Au final, j’en su plus par elle que par n’importe quel livre. Déjà j’appris qu’un humain mordu par un vampire pouvait très bien ne pas en devenir un mais devenir un véritable garde-manger ambulant. « Tout ce qu’on a pu lire dans les livres sur ces êtres est vrai, Hyunnie. » Mais là n’était plus du tout ma crainte. Au fond, elle et moi on était comme frère et sœur. Et ce qui m’apporta le plus de peine fut quand elle m’annonça qu’elle et moi, on risquait de ne plus pouvoir se voir. C’était dur à admettre. Mais j’avais l’impression de perdre quelque chose de précieux. Je savais que c’était parce qu’elle n’était pas si humaine que ça, mais j’avais fini par détester le vampire qui me l’arrachait comme ça. 2 « Hey ! Jun Hyun ! Ça te dit qu’on aille au fond de la forêt *** tous les quatre ? Il paraît qu’il y a un manoir et qu’il est hanté. » Mes nouveaux potes et moi. Si on avait bien un point commun c’était qu’on aimait prendre des risques inutiles. Oui oui. Traverser une rue sans regarder, quand le feu pour piéton est rouge… ou alors se balader dans une forêt sans carte ni boussole au risque de se perdre. Mais y’avait aussi ces histoires de vampires, que personne ne prenait au sérieux. « Yah ! Moi je n’y crois pas à ces histoires de vampires et fantômes. Si ça s’trouve ce n’est qu’un manoir abandonné ! Hein Jun Hyun ? » Je m’étais contenté de sourire amusé. Je ne préférais pas dire que ces créatures existaient pour de vrai. On m’aurait vraiment pris pour un illuminé. Mes potes m’auraient aussi ri au nez. Et finalement, ce jour-là, on décida tout de même d’aller dans cette forêt. La nuit. Pour voir ce bâtiment bouffé par le lierre. Et si eux, n’avait rien vu du tout, en entrant dedans, moi j’avais bien sentit qu’on nous épiait et qu’on était entré chez quelqu’un. Ça m’a foutu un frisson tel que je m’en souviens encore. Les examens approchaient. Tous les quatre, on avait décidé que l’on travaillerait ensemble, tous les soirs après les cours. Chacun son tour on accueillait les autres chez soi. Hyun Dae et moi on rentrait souvent ensemble, son quartier n’étant pas si loin du mien. Sauf que depuis le jour où on était entré dans ce manoir, j’avais sentis… Qu’on nous suivait. Ou plutôt qu’on me suivait. Si Hyun Dae venait me chercher pour aller chez Yumi ou chez Sang Min, c’était pareil. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je me disais que ça ne pouvait être que ce genre de créature : un vampire. Plusieurs fois je me suis dit que je devais me faire des idées, que ce n’était pas ça du tout, et que je devenais juste un peu parano. « Désolé Jun Hyun, ce soir je dois rentrer plus tôt. Ce n’est pas grave si on ne rentre pas ensemble hein ? » Oui certes… Sauf que maintenant que je me sentais suivi par quelque chose, je me disais que si Hyun Dae n’était pas avec moi ça serait la fin de tout. Je lui dis que ce n’était effectivement pas grave, mais dans le fond j’appréhendais mon retour à la maison. Du coup… J’avais tardé à partir de chez Yumi. Jusqu’à ce qu’elle me dise qu’il commençait vraiment à faire tard et que je ne pourrais pas rester plus longtemps. Et finalement j’avais renoncé à tenter de passer la nuit chez elle. Déjà ça aurait pu faire naître des rumeurs ou des trucs louches et je n’en avais pas envie. Même si les filles ne m’ont jamais vraiment intéressé. Il faisait nuit noire dans les rues. Et tout particulièrement une où il y avait très peu d’éclairage. Et ce que j’avais redouté était arrivé. On s’était jeté sur moi, on m’avait immobilisé et j’avais senti ces crocs se planter dans la chair de mon cou. J’avais tenté de me défaire de l’emprise de ce vampire, mais rien à faire. « Vais-je mourir déjà ? A 18 ans ? » C’était ce que j’avais pensé à ce moment précis. Mais il n’en fut rien de tel. Au contraire, j’étais resté en vie. Par contre… J’avais beau essayer de le semer, ce type me suivait. Pire. Je ne pouvais pas m’en débarrasser. J’avais beau lui dire de me lâcher la grappe mais rien n’y faisait. Du coup j’avais fini quand même par rentrer chez moi, et à dormir… Enfin non. A m’allonger dans mon lit, les yeux grands ouverts. « Pourquoi moi ? » J’avais fini par m’endormir tout de même en me posant cette question bête. 3 « Il est parti ? C’est bon hein ? Ah mais de toute façon ça n’aime pas la lumière du soleil ces bêtes-là. Donc sûr qu’il ne va pas être là de la journée… j’ai juste à prier pour qu’il ne pointe pas le bout de son nez ce soir… » Sauf qu’apparemment il avait vraiment décidé de me coller définitivement. Et cette fois ce fut à un mètre à peine de chez moi qu’il me mordit pour la deuxième fois. Je me suis débattu mais finalement c’est lui qui me lâcha. Agacé,  je lui ai dit de me laisser tranquille pour de bon cette fois. « Pis t’es qui hein ? Et une fois ce n’était pas suffisant peut être ? Espèce de goinfre ! Pot d’glue ! » Ca n’avait pas dû lui plaire que je l’appelle comme ça, mais bon. Au final je su quand même son nom. Park Jae Won. Quand je le vis s’entailler le bras, j’avais crié qu’il était complètement jeté de faire ça comme ça… Et il m’a fallu quelques bonnes minutes pour que je comprenne qu’il avait ça pour que je boive son sang… Oh pour sûr, j’avais dit que je n’avais pas envie de devenir comme lui. Que j’étais très bien en humain. Il m’a presque forcé à boire en fait. Bon certes il a du s’énerver un peu pour ça. Mais j’avais surtout cédé parce que je m’étais dit qu’après ça il me laisserait tranquille…   Sauf que non. Il m’a mordu une troisième fois. Et cette fois-là… Je crois que j’avais fini par lui en vouloir à mort. Oui parce que j’avais compris ce qu’il allait faire de moi. Ce type sadique… Juste pour son plaisir, il allait faire de moi son calice. Comme ma meilleure amie. Et puis, en plus après coup, je m’étais senti vraiment mal. J’avais mal dans tout le corps. J’étais censé aller à ce cours du soir. Mais je n’avais même pas eu la force de prévenir mes amis que je ne viendrais pas. Hyun Dae a sonné plusieurs fois à ma porte pour rien. Ma mère n’était pas là, mais lui, Jae Won. Il était là. Mon portable ? Suffisamment près de lui pour pas que j’y touche. Et moi, j’étais allongé sur mon lit, fiévreux, nauséeux. Si je me levais même juste pour boire un verre je ne tenais pas sur mes jambes et puis j’avais des vertiges. « Je te déteste » C’était la première fois que je disais ça à quelqu’un. Mais lui ça l’amusait presque de me voir si faible. Cependant, je dois admettre qu’il s’était tout de même bien occupé de moi. Je n’ai jamais cherché à demander à Jae Won pourquoi il m’avait choisi moi et pas quelqu’un d’autre. Au fond ça ne m’apporterai rien du tout de le savoir. Après tout, il aurait pu me tuer. Ou faire pire, me transformer en vampire. Mais je ne saurais dire ce qui est pire. Etre vampire ou être un calice.  Je n’ai jamais osé poser la question à ma meilleure amie… Cependant j’avais l’impression que j’allais mourir. J’entendais comme je n’avais jamais entendu. J’avais un champ de vision élargi. J’avais chaud. J’avais le toucher plus précis. J’étais perdu. Vidé aussi. C’était dur, intenable, et ce fut la pire nuit de ma vie. Je me serais cru dans un cauchemar. Je tentais de me calmer en essayant de me convaincre que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Que jamais les ténèbres ne s’étaient approchées de moi. Mais il était bel et bien là. A chaque fois que je sentais sa main froide me toucher, je savais que c’était ça la réalité. Mais je ne voulais pas mourir. Pas maintenant… 4 On l’a fait. Lui et moi. Dans ma chambre. Alors que ma mère n’était toujours pas là. Enfin… je pense qu’elle aurait été là, il aurait quand même tout fait pour que ça arrive. Je ne savais plus quoi penser. Allongé là sur mon lit, les yeux ouverts, fixant le plafond, y’avait encore la sensation de froid. Il n’était plus là, mais… mais j’avais l’impression qu’il était encore là. Les rideaux de ma fenêtre ne laissaient passer qu’un mince rayon de lumière. La mince couverture recouvrait vaguement mes hanches et mes jambes. Je me demandais maintenant ce que sera ma vie. Allait-t-elle changer ? Allait-t-elle devenir différente ? Ma meilleure amie n’était plus dans mon quartier. Je le savais pour y être allé une fois afin de tenter d’avoir de ses nouvelles… Mais là, en cet instant précis, j’aurais vraiment aimé qu’elle soit là. Pour avoir ses conseils. Il y avait bien quelque chose qui avait changé. Il était quand même là. Jamais loin. Je le sentais. Et si de jour je pouvais être tranquille. Il n’en était pas de même le soir. Jae Won. Je compris qu’après tout ce qu’il m’avait fait endurer, j’étais devenu sa propriété. Suffisait de voir comment il m’empêchait presque de parler à mes amis. Un jour c’en fut blessant. Il avait été blessant. Me considérer comme un simple jouet ou pantin. Ou repas sur pattes. C’était que comme ça qu’il me voyait. Je voulais me convaincre du contraire. Mais ce simple constat me fit de la peine. Pour la première fois depuis longtemps je m’étais senti blessé. Et puis je revis ma meilleure amie. Elle était de passage chez elle, juste à côté de chez moi. On avait pu se parler. Je lui racontais tout. Au vu de ma situation, elle me donna énormément d’informations sur la relation calice-vampire. « J’ai envie de partir. De ne plus le voir. » « Hyunnie… tu sais que si tu t’éloignes tu risques d’en souffrir mais surtout d’en mourir… » Je n’aimais pas cette hypothèse. J’avais un attachement particulier à la vie. Ma meilleure amie fut quelque peu attristée de me savoir devenu calice. « Tu es tellement différent des autres. Tu te contentes du simple. Tu apprécies les petites choses. La futilité tu t’en passes. Tu es un garçon souriant que je n’ai jamais vu à ce point blessé… » Je ne fis que lui remonter le moral, en lui disant que ce n’était pas si mal au fond. « Sérieux ! Je ne deviendrai pas papi aussi vite que je l’avais imaginé ! C’est juste trop bien ! Puis bon… Peut-être qu’il n’est pas si méchant… on ne se connaît pas encore très bien lui et moi… » Elle me reprocha de nouveau mon attitude et ma manie de toujours être si positif même quand ça ne va pas 5 J’avais fini par profiter d’un moment d’inattention de sa part pour partir. Loin. Très loin. J’allais souffrir certes, mais c’était surtout lui que je voulais faire souffrir un peu. Il m’avait mis en colère. C’est rare de me mettre en colère. Mais lui, apparemment, il aime ça. « Un jour je t’attacherai avec des chaînes en argent ! Tu vas voir ! Espèce de sangsue sans cœur ! » Je fulminais tout seul en marchant vers une direction bien indéterminée. Je n’avais pas envie de mourir, juste envie de le faire souffrir un peu. Histoire qu’il arrête de me prendre pour un jouet qui aime se laisser faire. Non mais oh ! Ça faisait déjà un moment qu’on était lié lui et moi. On s’entend comme chien et chat. Mais pourtant je reste attaché à lui. Il me protège. Il y a quelque chose chez lui qui fait que… je dois avoir pour lui quelques sentiments assez fort. S’il prend un malin plaisir à me dire des choses méchante en un sens, je sais lui montrer que moi aussi je peux être agaçant dans mon genre. Je ne le prends presque jamais au sérieux. Ca l’énerve. Mais il m’énerve aussi à être un iceberg et à me prendre pour son repas ou un jouet. Alors cette fois-là avait été la fois de trop. Jusqu’ici j’avais fait le gentil garçon, mais là j’avais envie de lui montrer que je n’étais pas le jouet qu’il supposait que je sois. 1km. J’avais parcouru seulement 1km que j’avais sentis que ça n’allait pas le faire du tout. J’avais commencé à regretter. Ca faisait mal. Ça m’énervait. Il m’énervait. « Je te déteste… » Ce fut à nouveau ces mots que j’avais lâché dans le vide, avant de faire demi-tour. Pour revenir près de lui. Je me disais finalement que j’aurais du rester là-bas un peu plus longtemps. Il est si agaçant… Mais au final, maintenant, il doit savoir que je suis capable de ne pas faire le gentil garçon tout obéissant. Il peut être le monstre le plus terrifiant, je sais une chose… Dans le fond il ne me tuera jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai la naïveté de croire que s'il en avait eu l'envie, il l’aurait fait depuis longtemps. C’est un gros possessif, un gros sadique, un être détestable, mais finalement peut être pas si détestable que ça. Et peut-être que, parce que je ne suis pas comme la plupart de l’humanité, que je suis encore un grand gamin pouvant être tout à fait capable de courir après des papillons et à vouloir faire des tests type balancer de l’eau sur Jae Won pour voir ce que ça fait, il m’a choisi moi. Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de savoir. Je préfère essayer de garder une vie normale malgré cette part de ténèbres.

Code:

[*]<pr>Eun Hyuk [Super Junior] </pr> alias [url=http://calix-sanguinis.forumactif.org/u138]Lee Jun Hyun[/url]

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