Have fun with me

Ma claque des (x) et des (y) à trouver. Il n’y a pas qu’eux à chercher (malheureusement), mais c’est eux que tu détestes en premier. Moi je peux plus me les encadrer depuis le début de l’année. Avant, j’assurais comme un boss en maths, je travaillais mais c’était compréhensible. Mais depuis cette année, ma dernière année de lycée, c’est la guerre entre moi et les maths…il faut inventer son propre théorème. Oui, inventer. Parce qu’on est tous des petits Einstein au fond de soi, oui oui. Donc pourquoi continuer à appliquer bêtement des théorèmes déjà tout faits quand on peut les faire soi-même ? Hein ?? Il faut que ça reste logique. Je vais vous en donner moi du « logique »… Il faut que je m’investisse plus que l’an dernier. Sauf que j’ai un problème, voyez-vous. Je suis encore moins motivé que l’année dernière. Pour le moment, ça va, mes parents ne me disent rien. Mais moi, je le vois bien que ce rythme ne va pas. Moi je vois mon niveau baisser. Ironie du sort, ça ne me fait pas plus réagir que ça. Tout ça me gave…j’aimerais juste me retirer dans un cocon. Et puis dormir, dormir éternellement sans qu’on me dérange. C’est un peu ce que je fais actuellement.Après m’être pris la tête sur le devoir maison du moment, je suis retourné au lycée pour voir s’il n’y avait pas des gens avec qui rester. J’ai parlé à deux/trois potes, mais ils sont tous partis peu après. Je me suis retrouvé seul, et là j’ai textoté à mon meilleur ami. Je m’étais posé sous l’abri bus juste en face de l’établissement. Ca avait pas l’air d’être l’éclate, lui non plus. On s’est donné rendez-vous, mais il viendra plus tard. En attendant, je suis allé dans le parc, et j’ai écouté de la musique sur un banc. Enfin, ça c’était au début. Cinq minutes, je me suis endormi sur ce banc. C’est venu tout seul. Les écouteurs toujours allumés, allongé à demi sur le côté, je dois avoir l’air d’un beau clodo. C’est ça quand on se dope au café…les effets s’arrêtent toujours à un moment ou à un autre. Heureusement, là ce n’était pas dans un moment gênant. Du genre…en cours. Rigolez pas, ça m’est vraiment arrivé. Genre j’écoutais, concentré et tout, et puis pouf. Dodo, le stylo à la main. Merci le voisin d’à côté de m’avoir éviter un moment de solitude devant le prof…mais il a bien rigolé après. Enflure. C’est dommage que contrairement à (x) ou à (y), on ne peut pas calculer le temps que durent les effets de la caféine sur mon organisme. Oui, parce qu’il n’y a qu’avec moi que la durée des effets est aléatoire, comme toujours. C’est toujours pour m‘emmerder, comme d‘habitude.

C’est bon de dormir…ces dans ces moments-là que j’aimerais redevenir un bébé. Un petit bébé à qui on demande rien, qu’on laisserait dormir toute la journée, qu’on lui fouterait la paix 24h/24. Pas besoin de couvertures ni de matelas dans ces moments-là. Juste un lieu calme et sur quoi s’étaler en toute liberté. Je n’entendais même plus la musique. J’étais dans ma bulle, mon esprit s’était littéralement envolé. Mais je ne rêvais pas encore. Non, pour le moment c’était un sommeil calme, sous fond « gris ». Il ne s’y passe rien, mais cela vous procure un repos fou. Je devrais vraiment dormir plus…mais je n’ai pas le temps. Entre ce que je dois et ce que j’ai besoin de faire, mon temps de sommeil en est raccourci… Oui, aller sur l’ordinateur est un besoin vital pour moi. Il y a vraiment toute ma vie dedans. Pour revenir à mon sommeil, il n’a pas été de longue durée sur ce banc. Pendant que je dormais, je sentis une légère secousse, mais trop superficiel pour me sortir complètement de ma léthargie. Ça a juste réveillé ma conscience, sans me faire ouvrir les yeux parce que trop embrumée encore. Puis…j’ai volé. Je me suis sentis transporté dans l’air. C’était agréable. Mais pas longtemps.Non, parce que quand j’ai touché le sol, le ciel s’est effondré sur moi. Je me suis réveillé en panique, clignant machinalement les yeux, les mains agrippées au sol pour ne pas tomber plus bas (genre c’était possible…). Mon casque avait viré sur le côté par la même occasion. Le temps que je réalise tout ça, il y en a un qui devait se marrer. Putain, le choc que j’ai eu… Je lui jetai un regard noir à son « coucou ». Je vais t’en donner moi des « coucou », tu vas bien le sentir aussi. Mais c’est pour rire hein, ne pensez pas que je lui en veux vraiment. C’est juste Yong Nam et sa connerie de d‘habitude, c’est tout. Je me relève en douceur. Bon sang, j’ai les jambes qui tremblent comme une tapette, la honte. « Ouais, ouais, fais le malin. On verra quand tu dormiras que 2h par jour. » Je réajuste le tout. Même ma veste a vrillé sur le côté, pff. Je coupe la musique et je range le casque dans mon sac. « Bon on y va ? J’espère que tu m’as pas pris en photo. » Ouais, ça aurait la fin de ma vie toute entière…bon, Yong Nam n’est pas aussi smartphone que moi, mais sait-on jamais. Je déteins sur lui des fois, ça arrive. Mes mauvaises habitudes sont malheureusement contagieuses, même si Yong Nam résiste bien.

Ah ah ah, c’était vraiment trop drôle. Le jour où je lui ferai pareil, on verra qui rigolera le plus (même si ça a peu de chance d’arriver…il est trop puissant pour que ça lui arrive, Yong Nam). Bon, il m’avait prévenu, c’est vrai. Mais il y a une différence entre réveil hardcore et réveil de fifou ! A son excuse bidon, j’hochai de la tête avec une tête de blasé. Mais oui Yong Nam, je te crois sur parole. C’est vrai qu’au fond de toi, tu as une âme de brute, tout le monde devrait le savoir. J’espérais vraiment qu’il ne m’ait pas pris en photo…la honte pendant une semaine s’il la postais. Oui, parce que poster sans arrêt tout et n’importe quoi est une autre de mes mauvaises habitudes, et j’ai peur qu’il prenne le pli. S’il le faisait, ce serait la honte pendant une semaine au lycée…une semaine, mais je meurs ! Pas question de me pointer en cours si ça devait arriver ! Sa réponse me le dit de suite. Yong Nam, tu es décidément très fort pour me cacher des trucs… J’eus un petit rire nerveux. « Tu ne la posteras pas, hein ? » Comprenez que ce n’est pas tant de l’avoir fait qui m’inquiète, mais plus ce qu’il en fera.

Un remontant, OH OUI. De l’énergie, il m’en fallait là, je ne tiendrai pas jusqu’à la fin de soirée comme ça. Puis au Bloody, ils ne regardent pas l’âge des gens, donc ça passe. Et il y a une bonne ambiance. Je lui empruntai le pas. Je roulai des yeux à sa remarque. J’aime pas quand il critique Nabilla. « Arrête, s’il faut elle viendra en Corée. Elle est super connue aux states ! » Bon okay, pour le moment ça n’a pas l’air d’être gagné, mais tout peut arriver. Lady Gaga est bien venue au Japon, donc on peut avoir Nabilla ici. Le temps d’un court débat sur Nabilla et nous y sommes, au Bloody Steam’s Club. J’y entre tout naturellement. Je paye moi-même mon entrée, et j’y laisse mon sac dans les vestiaires. A cette-ci, la boîte n’était pas encore ultra emplie. Mais ce n’est pas le plus dérangeant, au contraire. Parce que le temps que la piste chauffe, on peut boire un coup et mâter du beau monde. La majorité des tables sont encore libres, on eut en chopper une sans réservation. C’est ce qu’on fait, comme à notre habitude. Sérieux, si Nabilla vient à Séoul, elle viendrait certainement ici. Regardant mon meilleur ami, je lui fis. « On prend déjà des boissons ? Sinon, quoi de neuf pour toi ? Tu as vu Min Soo récemment ? » Oui, la question Min Soo est de nos principaux sujets de conversations. Parce que s’il a vu ce mec, je sais ce que je vais devoir faire pour sa santé mentale. Je le dis comme ça en riant, mais en réalité c’est tout sauf drôle…

Non, il ne la postera pas. Je ne devrais pas me prendre la tête avec ça, Namou est clean comparé à moi. Il me l’a prouvé plusieurs fois déjà. C’un ami, un vrai, alors il ne le fera pas. Par contre, ce qu’il me répondit ne me dérida pas. Il m’a confirmé qu’il na la postera pas sur internet, mais à une certaine personne…il veut vraiment que je l’enterre vivant. Dans ma tête, je me mis à défiler tous les profils des gens susceptibles à qui il pourrait envoyer cette bon sang de photo. Je mis pas plus de 10 secondes à trouver de qui il parlait. Je palis un instant…non, tous mais pas lui…je le fixe. « Attends...pas à Myeong Jun... » Pour je ne sais quelle raison, mon cœur s’est mis à battre la chamade. L’idée de savoir qu’il me voit sur une photo compromettante m’angoisse…c’est bête, c’est mon second meilleur ami, ce ne devait pas être une honte monumentale. Je regardai rapidement le sol, puis lui. Du calme, déstresse, ce n’est que Myeong Jun…après tout, il nous envoie des trucs encore plus space. Me raisonnant, j’ajoute avec nonchalance en haussant des épaules. « Oh vas-y, je m’en fous. » Quel boulet, j’ai l’air de passer pour un gros lunatique. Tant pis, je me remis à marcher comme si de rien n’était, mains dans les poches.

Namou se moquait de Nabilla en chemin, mais je n’en fis plus attention au bout d’un moment. Je levais les yeux au ciel. On verra un jour, on verra. Dans la boîte, on allait chercher des boissons. On parlait en marchant sur la pluie et le beau temps. Une fois au bar, je lui ai posé la question Min Soo. Visiblement, ça a l’air d’être mieux. Oui, mieux, parce qu’il ne l’a pas vu récemment. La différence se fait bien sentir quand il l’a vu il le voit il y a quelques jours…je sais que là, il lui manque beaucoup, mais je préfère ça à autre chose. Je lui répondis, compatissant. « Il doit être sûrement occupé en ce moment, les fêtes approchent. Je ne pense pas qu’il t’ait oublié, parce que...enfin, quand tu sais que quelqu’un t’aime, tu ne l’oublies pas si facilement. » C’est vrai, personnellement si une fille me dit qu’elle m’aime, jamais je pourrai l’oublier. Bon après, je n’ai jamais eu de petite amie…mais je l’ai vu dans beaucoup de relations. Le barman vient vers nous, alors on se tut. Je commençai à commander. « Bonjour, on prendra une bouteille de vodka et du coca. » Parce que vodka/coca, c’est THE combo de la mort. C’est aussi pour diluer la vodka, histoire que je n’empeste pas l’alcool quand je rentrerai à la maison. C’est une technique que m’a appris Junie. Assez efficace. On peut se contenter de ça, mais Namou commande autre chose de temps en temps. Quand on a tout, on embarque tout ça à notre table. En me servant, je remis les couverts sur la table. « Au fait, et si tu profitais de Noël pour le revoir et lui faire un cadeau ? Ça lui plairait, et votre relation avancerait. » Même s’il est mieux quand il ne le voit pas, j’aimerais le voir casé mon meilleur ami.

Je voulais l’aider, je voulais qu’ils soient ensemble. Obligé d’en parler, et je pense que dans cette boîte, il est moins apte à pleurer que chez lui dans son canapé. Les fêtes me virent en tête pour une rencontre. C’est vrai, la magie de Noël crée des couples. Je suis sûr que d’ici le 1er janvier 2014, je verrai pleins de nouveaux statuts sur les comptes de mes amis. J’en verrai pleins qui seront passés de « célibataire » à « en couple avec … ». Mais revenons à Yong Nam. Le pauvre, il s’embrouillait dans ses propres paroles. En fait, en plus simple, ça voulait dire : « Je ne sais pas s’il m’aime . » C’était toute une technique de comprendre les balbutiements de Namou, mais on apprend vite. Je n’ai pas eu le temps de répondre qu’on dut commander. Et ils firent vite, on les avait déjà. C’est bon, on était rebranché sur Noël. Moi je ne touchais pas à mon verre pour le moment. J’allais dire un truc, mais Namou en profita pour me dire une connerie. Si au début j’avais des étoiles dans les yeux avec sa Nabilla-cadeau, quand il me proposa Junie-princesse Raiponce, j’en pouffe de rire. « Non merci…c’est mon genre, les travelos. » Mais le connaissant, il va peut-être un jour nous faire le coup. Ca me faisait penser à une chose. Je pris mon verre. « D’ailleurs, je ne sais pas encore quoi pour le 31. Mmh, t’as pas un truc de prévu toi ? » Pour une fois que c’était moi qui n’a rien d’organisé. Non, c’est le calme plat pour les soirées en ce moment. Je ne sais pas pourquoi, pourtant on n’a pas d’exams à la rentrée, je n’ai pas encore eu d’invitations. Bon, si ni lui ni moi n’avons rien de prévu, ils nous restent toujours Myeong Jun et ses plans de ouf. Lui, il nous trouvera toujours un truc à faire.

Après avoir bu une petite gorgée, je ne pus m’empêcher de remettre les couverts sur la table pour Min Soo. Le regardant, je lui proposai. « Mais offre quelque chose à Min Soo. Si t’es pas sûr qu’il reste chez lui, au moins ça il le verra. Après je ne sais pas ce qu’il aime, mais par exemple…euh, un parfum, ça fait toujours plaisir. » dis-je dans un sourire. S’il n’avait pas d’idées, moi j’en avais. Je rajoutai au cas où. « Offre-lui par la poste si t’as peur de le voir. Tu lui laisses une lettre avec ton adresse, ton numéro, et il te recontactera pour te remercier. Ce serait déjà un début, non ? » Allez, un peu d’optimisme Namou…je lui fis une tête de chien battue pour lui faire arracher un petit « oui ».