C'est mon magasine, je ne t'ai pas permis d'y toucher

C'est mon magasine, je ne t'ai pas permis d'y toucher ♦

On est un dimanche soir, vers 22h, Lucie pose son crayon sur son bureau de travail. Elle avait passé son après-midi à réviser les différentes règles d'architectes et de design. Elle ne pouvait plus rien enregistrer dans sa petite tête pour l'instant. Faut dire, ça faisait maintenant 3 heures qu'elle n'avait pas pris de pauses, sauf quand elle s'était endormie sur vers 18 heures sans s'en rendre compte. Mais cette faiblesse ne compte pas ! Elle se balança sur sa chaise en regardant pas la fenêtre, elle aimerait bien sortir un peu... Mais ces temps si, c'était un peu dangereux... Sa colocataire s'était fait attaquée l'autre jour, si Lucie n'était pas venue la sauver avec sa lampe, elle n'était pas sûre qu'elle la reverrait un jour. Mais heureusement, elle allait bien, elle ne se rappelait pas s'être fait attaqué, ou si c'était le cas, elle n'avait pas l'air plus choqué que ça. Actuellement, elle dormait profondément dans sa chambre.

Lucie se leva, elle n'allait pas rester là à rien faire. De plus, elle avait un petit creux et il n'y avait que des céréales dans les placards. Elle voulait quelque chose de plus gras. héhé. A cette heure si, peu de magasins sont encore ouvert. Même les bars ferment tôt, on est dimanche, n'oubliez pas. Elle n'allait pas non plus faire en tour en boîte de nuit pour s'acheter un paquet de chips. Elle enfila un jean et un t-shirt, il faisait assez chaud pour qu'elle n'est pas besoin de se couvrir plus. Attrapa son porte monnaie et sortie.

Il n'y avait pas de lune ce soir, où on ne la voyait pas à cause des lumières de la ville, c'était sûrement ça. Son ciel français pleins d'étoiles lui manquait parfois, mais que voulez-vous, elle est maintenant à des milliers de kilomètres et la semaine prochaine, elle avait un exam qu'elle devait réussir. Elle savait où trouver un endroit où manger, elle se dirigea vers Gangnam. Il y a une supérette ouverte 24/24 et toujours des personnes se baladant.

La supérette était presque vide, en fait, il n'y avait qu'elle est le vendeur, mais peu importe. Elle attrapa un paquet de chips, une bouteille de coca et alla payer quand elle s'arrêta devant les magasines. Sur une des couvertures, il y avait son groupe préféré, elle pouvait lire un peu le coréen, puis, elle utiliserait son traducteur automatique pour ce qu'elle ne comprenait pas. Elle le feuilleta un peu et vit qu'il y avait des posters et des cartes à collectionner ! Elle se décida, elle allait l'acheter, c'était la seule chose à faire, attendait, mais qu'est ce que c'est que ça ? Un petit goodie à accrocher au portable était également offert sur demande à la caisse ! Oh mon dieu, ça ira super bien avec les autres dizaines de trucs bidules qu'elle a accroché à son portable ! Elle regarda sur l'étalage, tient, c'était le dernier magasine... Bah, il y aura surement du nouveau demain. La sonnette de l'entrée se fit entendre, quelqu'un était apparemment dans le magasin. Elle s'arrêta de lire en s'excitant d'avoir un strap offert et toute heureuse se dirigea vers la caisse.

Je l'ai vu en premier !...même si c'est pas vrai

FEAT Lulu C:

« C’est vraiment pas juste !» Affalé en mode « loque » sur le canapé du grand salon, je fixe l’horloge d’un œil mauvais, l’aiguille avance avec peine et cela ne m’enchante pas, bien loin de là. Et pourquoi ? Pour la simple et unique raison que mon père m’autorise depuis peu, à sortir seul après 22h30, l’heure à laquelle les rues sont presque désertes, « c’est pour ta sécurité », me dit-t-il à chaque fois que je râle, avec son sérieux naturel…tch ! Je veux sortir ! Etre libre, être indépendant, même si je sais pertinemment –et lui aussi –que je reviendrais avant 23h30, n’aimant pas sortir longtemps de la maison sans qu’il m’accompagne. Ce tic tac, tic tac incessant, m’agresse les tympans, mais si je perds mon calme et arrache l’horloge, je peux dire adieu à ma petite sortie nocturne. Jetant encore une fois un bref coup d’œil à la pendule, mes lèvres s’étirent dans un sourire satisfait, c’est l’heure ! Il ne me fallut que quelques secondes pour être prêt à sortir et après les dernières mises en gardes de mon père ainsi qu’un câlin, je me retrouve enfin dehors à flâner dans les riches rues de Myeondong.

Myeondong, le quartier friqué de Séoul, ressemblant à n’importe quel autre quartier de riches excepté le fait qu’il soit infesté de vampires, car il s’agit bel et bien de leur territoire. Selon les dires de mon père, étant un jeune level 1, je suis une proie facile pour les plus fous de notre race, quand bien même je prends un léger risque en sortant seul, je ne vais pas rester enfermé sous prétexte que je pourrais éventuellement me faire attaquer. Sortant une clope de ma poche, je l’allume avec mon superbe briquet aux dessins yaoi, puis tire une première latte. Bien que fumer soit inutile car je ne ressens malheureusement plus le même goût de la nicotine qu’avant, j’ai gardé cette habitude, comme si je ne voulais pas oublier au moins une chose de mon ancienne vie.

Mes pas m’emmènent rapidement vers gangnam, et mes yeux émerveillés par la beauté de l’endroit, contemplent avec une sorte de joie non-réprimée tout ce qu’ils voient. Les gens –bien que peu nombreux- les lumières artificiels des lampadaires, la nuit, un cadre idéal pour une belle chasse, cela étant dit, Du Hwan, mon père, a veillé à ce que je me nourrisse avant de me laisser gambader en ville uniquement accompagné de moi-même, « si tu veux sortir seul, je veux que tu es bu du sang », ceci était sa réponse fétiche à chaque fois que je lui demandais la permission pour sortir seul.

Passant devant une superette, surpris de la voir encore ouverte à une heure aussi tardive, il me semble pourtant qu’il est normal pour un magasin comme celui-ci d’être ouvert en permanence. Aurais-je oublié à ce point-là ma vie avant d’être enchaîné à mon maître et n’être rien d’autre qu’un calice ? Mes souvenirs remontent doucement et je réprime un frissonnement de peur, le revoyant me faire du mal. Fermant les yeux un court instant, me forçant à penser à autre chose, je rentre dans la superette et me dirige vers le rayons magasines en quête d’infos et goodies sur la K-music. Fouillant, dérangeant les étagères, foutant un bordel sans nom, grognant, ne trouvant pas ce que je recherche, puis lève mon regard et….chiotte ! Si j’étais arrivé quelques minutes avant elle, j’aurais pu l’avoir ! Avançant vers la jeune fille qui possède entre ses mains, mon bien, je pose délicatement ma main sur son épaule « Je l’ai vu avant toi, merci » et prends le magasine qu’elle tient entre ses petites mains

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C'est mon magasine, je ne t'ai pas permis d'y toucher ♦

Ce n'est pas souvent qu'on trouve Lucie dehors aussi tard la nuit, sauf peut être les vendredis soirs et les samedis soirs. Surtout une semaine de révisions en fait. Mais la nourriture est quelque chose d'important ! Surtout quand il s'agit de chips ! On peut tuer pour des chips ! Voilà une des raisons pourquoi elle ne voudrait jamais devenir un vampire... Elle ne pourrait plus manger de chips ! Et de Nutella !! OMG ! De Nutella ! L'horreur !! O.O Peut être que même en étant vampire, elle préfèrerait le nutella, héhé, ça pourrait bien être possible. Nan, la nourriture est quelque chose de bien trop précieux pour la perdre ! Quelques pouvoirs ne pouvaient pas la remplacer. Ce serait un sacrilège, oui ! Un sacrilège. Les vampires sont des sacrilègieux ! Ca existe pas ? on s'en moque, de toute façon, personne ne comprend le français en Corée, ou presque personne.

Donc, elle était gentiment entrain de se diriger vers la caisse avec son paquet de chips, sa boisson et son nouveau magasine K-pop qu'elle allait dévorer avec les chips. Quand quelqu'un lui posa la main sur l'épaule. Elle frissonna, qui osait là toucher ? On touche pas les gens qu'on connait pas! Sauf si on la connait, si c'est le cas, on a le droit de la toucher, mais vu la voix de cette personne, ce n'était pas quelqu'un qu'elle connaissait... Elle vit son magasine partir de ses mains et passer au dessus de sa tête. Elle se retourna pour suivre le mouvement, se détachant au passage de la main qui lui tenait son épaule.

C'était un jeune coréen qui se trouvait devait elle, si elle devait lui donner un âge, elle dirait 16 ans, mais les coréens font souvent plus jeune que leurs âges, donc, elle ne savait jamais réellement. En tout cas, il était bien mal polie pour un jeune homme. On parle pas comme ça, à ses ainés ! Non mais ! Elle vit son magasine entre les mains de ce gamin. Elle le reprit en retour.

-JE l'ai vu en premier et de toute façon, il fallait être plus rapide, maintenant, il est à MOI.

Elle ne lui laisserait pas son groupe Kpop préféré, certainement pas ! Il la prenait pour qui ? Elle n'était pas une fan de pacotille ! Non mais oh ! Elle se retourna et accéléra le pas.

C'est MOI le Roi !

FEAT Lulu

La patience est, comme tout autre art, une chose peu facile à maîtriser et pourtant, il s’avère qu’elle soit essentielle dans la vie de tous les jours. Éviter de frapper une pauvre humaine sans défense fait partie de cet enseignement par exemple, mais si je m’écoutais, j’écraserais le pied de cette petite peste ! D’où elle se permet de me reprendre mon magasine ! En plus, elle fuie, sale lâche ! Je l’avoue, elle l’avait en main bien avant que je le prenne entre les miennes et c’est sans aucun doute, moi, que l’on devrait nommer de voleur. Cela dit, je veux ce magasine et personne ne devrait avoir le culot de me le refuser, encore moins cette humaine de pacotille !

La Kpop non de dieu ! La Kpop c’est le bien, il s’agit de la meilleure musique, créée par les meilleurs musiciens, chanté par les meilleurs groupes. J’adore les groupes Coréen et d’après le peu que j’ai pu voir de ce magasine, ça me plait déjà et je ferais tout pour le récupérer.

Grognant, je la suis, marchant dans ses pas et lui attrape le bras pour la tirer à moi « D’où tu te permet de me parler comme ça toi ? Et puis qu’est ce que tu fou en Corée, étrangère ? T’es pas ici chez toi alors tu me rends ce magasine ! ». Des paroles prononcées avec méchanceté, mais lorsque je veux quelque chose, j’exige que l’on me la donne et pour l’instant, ce que je convoitais été ce magasine. Soyons francs, je ne connais pas cette fille, je l’ai jamais vu, alors je voie pas pour quelles raisons absurdes, je ferais des efforts pour lui parler de façon civilisé, aussi et surtout, je n’aime pas la façon dont elle me regarde. J’ai comme la fâcheuse impression qu’elle me prend pour un gamin, c’est tout con, mais c’est une raison amplement suffisante pour me montrer désagréable « à présent, tu vas me rendre ce foutu magasine, je le veux alors tu me le donnes ! Et si t’es pas contente, rentre chez toi ! ». La fusillant d’un regard noir, j’étais presqu’au point de taper du pied comme un gamin capricieux –ce que je suis en quelque sorte -, il ne fallait donc pas que je m’étonne si je ne paraissais pas très crédible dans le rôle du méchant.

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C'est mon magasine, je ne t'ai pas permis d'y toucher ♦

Il la toucha de nouveau et cette fois ci, en la tirant vers lui. Il avait plus de force que ce qu'il n'y paraissait ce gamin. De quel droit il la touchait, elle ne supportait pas du tout ça. Ca lui donnait des frissons de caca. Surement parce que c'était un caca ! Seul les cacas peuvent être comme ça. Maintenant, il se mettait à déblatérer contre elle. En plus, il était raciste ou quoi ! Elle n'aimait pas ça, elle avait autant le droit d'être en Corée que lui. Peut être même plus même ! Elle au moins était polie et gentille. Gentille, gentille... Sauf quand on veut lui voler son magasine... Non mais oh ! Il y avait un cadeau offert !!! Elle plissa les yeux, elle au moins, elle pouvait le faire, pas comme lui qui les avait plissé naturellement, pff, nul. Elle pouvait faire plus d'expression !

-Tu devrais faire attention à ce que tu dis, on ne parle pas à ses ainés et aux femmes comme ça. Tu n'as jamais apprit la politesse ? Et je reste en Corée aussi longtemps que je veux, puisse qu'il y a des magasine aussi bien comme celui que je tiens dans les mains.

Il ne semblait pas vouloir céder comme ça. Et elle voyait bien qu'un caprice allé arriver. On se trouvait devant deux têtus... Et ça ne finirait surement pas très beaucoup bien.... Entre un gamin tête à claque et une fan hystérique, on allait avoir un beau combat. Espérons que ce ne sera que verbal et non physique.

-Monsieur va se mettre à pleurer parce qu'il n'a pas son magasine ? Bouh... Débile.

Elle se tourna à nouveau et se mit à courir vers la caisse enregistreuse en gardant bien son magasine entre ses mains. Elle pouvait également avoir un côté très gamine... Faut pas se faire avoir par son apparence de fille studieuse.

Je l'ai vu en premier...même si c'est pas vrai !

FEAT lulu <3

Bruyante et horriblement chiante, deux adjectifs qui me viennent en tête en écoutant cette humaine déblatérer son petit discourt sur la politesse dû à ses aînés….mnh…Mais je suis polie voyons, enfin du moins, j’ai tenté de l’être. Humf, non, je l’avoue sans honte, je n’ai pas tenté de me montrer polie avec cette jeune fille et croyez-le ou pas, ça ne m’empêchera pas de dormir. Mon père me fait suffisamment la morale et cherche à m’inculquer le respect à montrer à tout le monde, et en particulier, aux personnes « âgées ». Croisant les bras sur mon torse, la regardant d’un air mauvais « j’fais ce que je veux la vieille, t’as pas à me dire ce que je dois faire et je parle à qui je veux et de la manière que je veux ». Si mon père m’entendait, je crois qu’il me filerait une fessé déculotté dans cette supérette minable, devant cette folle qui refuse de me rendre ce qui m’appartient.

Décidément, je ne sais pas si ce bouquin va sortir indemne de tout ceci, aussi et surtout, comment ai-je fais pour me retrouver dans cette situation ? Comment ai-je fais ?! Et celle-là qui n’arrête pas de me provoquer, non mais, elle m’a bien regardé ? J’ai une tête à chialer pour un magasine, moi ?! Serrant fortement les dents de rage, je la suis et écrase mon pied sur le sien tout en gardant un minimum de douceur tout de même, il ne faudrait pas que je le broie. Je veux juste lui faire comprendre que la victoire et d’or et déjà mienne « Madame la vieille grand-mère va se mettre à pleurer parce qu’elle s’est faite écraser le pied…TCH….babouin ! » Je ne manque pas de lui tirer la langue et me présente à la caissière, mon magasine entre les mains que j’avais préalablement pris des bras de l’hystérique. « Bonjour madame, je vais prendre ça. »

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