Règle n°1 : J'ai toujours raison ! [Yoon Jae Ha]

Ses yeux clos, un doux sourire délicatement dessiné sur ses douces lèvres, le coréen effleurait avec finesse et adresse les touches du piano. Un petit rire et le voici, qui commençait à pianoter, ses yeux s'entrouvant au fil des notes tandis que ses lèvres s'entrouvaient afin d'accompagner la douce mélodie du panio de sa voix. Il venait fréquemment emprunter cette salle de musique au conservatoire, personne ne lui disait quoi que ce soit , il venait si souvent, suivait tant de cours de piano, qu'il était devenus habituel de le voir ici, bien que personne ne se risquait à le déranger ne serait-ce que pour l'écouter. Généralement les autres élèves du conservatoire se plaisaient à l'écouter à travers la porte ou lors de représentation mais jamais lorsqu'il jouait seul. Jaeha n'aimait pas qu'on le dérange, c'était bien connus. Il était d'ailleurs clair lorsqu'il empruntait la salle. Les morceaux qu'il jouait n'était pas n'importe quels morceaux, c'était ceux de sa mère. Il ne souhaite pas qu'un petit curieux se risque à lui voler ses partitions ou même à le plagier. Sa mère avait sans aucun doute passé beaucoup de temps sur ses partitions, la seule et unique chose qu'elle avait laissé à son fils. Ce morceau lui tenait particulièrement à cœur, il parlait d'amour, de l'amour qu'elle avait éprouvé pour son père, un homme visiblement heureux auparavant, un homme que le jeune coréen ne reconnaissait guère dans son paternel. Se lapant la lèvre inférieure, le jeune homme soupira avant de se stopper tournant la tête vers la porte de la salle de musique. Ses amis faisaient probablement partis du peu de personnes qui respectaient les règles qu'il imposait, à croire que le déranger en pleine répétition ne les gênaient guère. « vous avez pas l'impression de faire chier là ? » Avait-il soupiré entre ses lèvres, tandis que ses amis s'emparer de son cartable le traînant en dehors du conservatoire.

On ne peut pas dire qu'il aimait réellement cela, à vrai dire il aimait chanter, il aimait jouer du piano mais il n'aimait pas les karaokés, sûrement parce que 90% des personnes qui s'y trouvaient ne savait pas chanter. La plupart pensaient savoir chanter, mais non. Affalé dans l'un des canapé de la salle qu'ils avaient loué, le jeune asiatique s'empara d'un verre de whisky. C'était bien l'une des choses positives que lui offrait ce lieu. De l'alcool afin d'oublier à quel point ses amis chantaient mal. Ils passaient tous par divers registres musicaux mais un ne cessait de revenir encore et encore, à croire que les meufs ne savaient chanter que de la pop coréenne mielleuse à en mourir. Pitié qu'on cesse le carnage. Vidant son verre d'un traite, le coréen se leva subitement faisant signe à ses amis qu'il allait prendre l'air. Jaeha aurait aimé retourner au conservatoire mais il était bien trop respectueux envers ses amis pour le foutre un plan, ce n'était pas son genre bien que l'envie de quitter les lieux le tiraillait vivement. A peine sortis de la salle, le coréen plissa les sourcils, une moue de désapprobation se dessinant sur son visage. Il fallait croire que ses amis n'était pas les pires chanteurs qu'ils soient. Il y avait vraiment des femmes dotés de voix d'ogres ou bien ? C'était à croire qu'on égorgeait des cochons.

Le jeune coréen lâcha un grognement lorsqu'il sentit une masse le percuter avant de ne s'écraser au sol. C'était quoi le délire encore ? Comme si le livre qu'il avait reçus en pleine gueule ne lui suffisait pas, il fallait maintenant qu'il percute ce qui semblait être … une femme. Et quelle femme. Arqua un sourcil, il ne put s'empêcher de soupirer face à l'enfant qui lui faisait face et qui se permettait encore une fois d'ouvrir sa bouche alors qu'elle était en tort , à croire qu'elle ne connaissait pas le respect. « et la gamine, on t'a pas appris à t'excuser ? T'es mignonne mais c'est la seconde fois que tu t'en prends à ma personne et tu oses insinuer que je te suis, jamais vu une fillette d'aussi mauvaise fois. » Affichant une grimace de dédain, le jeune homme leva les yeux au ciel, fallait qu'il croise encore ce petit chien chien de vampire. Pire preneuse de tête, il ne connaissait pas. Madame avait toujours raison, madame n'avait pas le choix d'être la gourde vivante d'un vampire. Pres-qu’aussi chiante que lui, à rester camper sur ses idées de la sorte. Baissant les yeux en direction de la jeune femme, il expira bruyamment avant de n'entrouvrir ses fines lèvres. « tu comptes te relever ou bien ? » Qu'elle ne compte pas sur lui pour l'aider à se reveler, peut-être l'aurait-elle fermé qu'il l'aurait aidé qui sait.

Fronçant les sourcils, je détaillais l’homme qui se trouvait en face de moi. Enfin, si l’on pouvait encore appeler ça un homme. Ca ne tiendrait qu’à moi, je lui aurais attribué le nom de schtroumpfs grognon. Mais ça c’était une autre histoire ! Qui était-il ? Je n’en avais pas la moindre idée, et je n’étais pas sure de vouloir le savoir. En réalité, j’avais « connu » ce garçon quelques jours plus tôt par accident. Sur le campus de l’université. Après une de mes habituelles disputes avec mon vampire, j’avais voulu lui lancer un livre alors qu’il s’éloignait ! Seulement, Mr l’humain prétentieux était venu se mettre sur la trajectoire du livre, et comme je ne loupais jamais mon coup… L’impact ne mit pas longtemps à se faire : Head Shoot ! Bien que je fus véritablement désolée pour lui ce jour là, je l’étais moins aujourd’hui. Mais après tout, c’était de sa faute ! S’il s’était contenté d’accepter mes excuses, j’aurais pu me montrer plus aimable. Au lieu de ça, il me provoqua, m’appela gamine, et surtout, me rabaissa au simple rang de toutou pour vampire ! Il était donc clair qu’avec cette mentalité, je n’allais pas me montrer fort sympathique. Mais tant pis pour lui, il y réfléchira deux fois désormais avant de prendre les calices pour des simples clébards à vampires. Toujours les fesses contre le sol, je souriais  à sa petite remarque ! N’avait-il toujours pas compris que me provoquer n’était pas une très bonne idée ? Cependant, je ne pouvais pas le laisser continuer de m’appeler « gamine » comme bon lui semblait, s’il ne connaissait pas le respect, j’allais me faire une joie de le lui apprendre !

« Je sais ! Je suis adorable ! Mais je ne sous-entends rien ! Je constate ! Je constate que tu es toujours sur ma route, en toute circonstance ! »

Souriant de plus belle, je n’avais pu m’empêcher de lui répondre. Après tout, s’il avait vraiment voulu des excuses, il aurait du accepter celle de la dernière  fois ! Tout aurait alors été tellement plus simple. Me demandant ensuite si je comptais rester longtemps par terre, je m’attendais alors à ce qu’il m’aide à me relever, qu’il me tende une main, mais rien… Bon ! Me relevant alors seule comme une grande fille, je tirais légèrement sur le bas de mon pull afin de rajuster ma tenue. M’approchant alors du garçon, j’esquissais un léger sourire, rempli de sarcasme avant de reprendre notre petite « discussion ». Bien que le mot discussion fût certainement inapproprié pour la situation, je n’avais pas envie de lâcher si vite l’affaire, après tout, pour une fois que j’avais l’occasion de jouer avec les nerfs d’un beau garçon, autant en profiter.  Faisant un pas de plus vers le garçon, je posais doucement ma main sur sa joue, avec un tendre sourire.

« Je ne te remercie pas pour ton aide, ça serait inutile ! Ooooh ! Aurais-tu peur que nos rencontres laissent une petite marque sur ton magnifique corps ? Si tu veux, je peux te faire un bisou magique ! Il parait que ça fait tout disparaitre ! »

Du foutage de gueule, vous croyez vraiment ?  Oui, la guerre entre nous était déclarée, mais ça n’avait rien de méchant. Après tout, tant que nous n’en venions pas à la force physique, nos petits échanges étaient même assez sympathiques. De toute façon, même en étant calice, sur le plan physique, je n’avais aucune chance. C’était la raison pour laquelle j’avais appris à me battre à ma façon. Peu conventionnelle certes, mais relativement efficace. Enlevant ma main de la joue du garçon après l’avoir légèrement tiré, je prenais plaisir à me comporter – comme il le nommait si bien – en gamine. Mes camarades continuant de traverser le couloir régulièrement, j’avais le droit – à chaque passage de l’un d’entre eux – à un petit signe d’encouragement, qui très vite, m’exaspérait. Ils ne voyaient donc pas que je ne n’étais pas en train de le draguer, mais belle et bien en train de le remettre à sa place ? Ce fut alors que mes lèvres s’ouvraient pour laisser à nouveau place à une petite question pleine de gentillesse et d’amour !

«  Alors, comme ça on est venu apprendre à chanter avec ses petits copains ? Comme c’est mignon ! Comment ça se passe après ? Vous comptez rejoindre une chorale ? »

Jae ha était un homme relativement calme, peu de chose l'agaçait et il passait fréquemment au dessus des actes d'autrui qui pourraient tirailler ses nerfs. Il ne trouvait aucun intérêt dans l'énerver, une perte de temps ni plus ni moins. S'énerver contre quelqu'un qui n'en valait guère la peine était si futile qu'il préfèrait prendre sur lui même et refouler cette haine afin de se concentrer toujours un peu plus sur ses cours et le piano. Pourtant il y avait bien une chose qui l'avait toujours agacé à son grand détriment, et dieu ce qu'il en avait eu à faire tout au long de sa vie. Les personnes de mauvaise foie, les donneurs de leçons. Ces personnes qui ne peuvent pas s'empêcher de se sentir au dessus, de lui rappeller encore et encore à quel point l'être humain est incapable de faire preuve de mâturité et de sagesse. Cela le fatiguait mais plus encore l'énervait. La provocation restant dans la même cases des choses qui l'agaçait, dire qu'il ne supportait pas ça ne serait guère mentir. Il ne voulait qu'une chose, attrapper autrui par le col et les secouer très fort de manière à faire en sorte que leur neurones se recollent. Plus sérieusement cette gamine dont il ne savait rien ni même le nom avait le don de lui faire pêter une durite et il se féliciter lui même pour son sang froid qui lui permettait de ne rien laisser paraître. C'était le genre de femme qui en serait fière, fière de le voir énerver sans même réaliser que cela était du à sa stupidité. Elle parlait pour ne rien dire, comme si ce qu'elle lui disait l'intéressait réellement. Des excuses c'est tout ce qu'il voulait, bon si elle pouvait s'agenouiller et lui cirer les pompes, pourquoi pas. Mordillant sa lèvre infèrieure, le coréen plissa les yeux lorsqu'elle posa sa main sur sa propre joue. Putain c'est quoi ce délire, pourquoi elle le touchait comme ça. Jaeha depuis sa plus tendre enfance était nosophobiaque. Une peur irrationnelle de contracter une maladie, les patients souffrant de ce type de trouble ont, dans un premier temps, peur de contracter des infections sexuellement transmissibles, des tuberculoses, cancers ou maladies cardiovasculaires. Le jeune asiatique lui avait une peur irrationnelle de tout microbes pouvant être contracté par contact physique plus particulièrement lorsqu'il ne connaissait pas autrui. Savoir cette main inconnu sur son doux visage le mettait dans tout ses états et cela le tuait encore plus de ne rien laisser transparaître. Lorsqu'elle laissa le mot « bisous » s'échapper d'entre ses lèvres, jaeha ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Si elle agissait ainsi elle était belle et bien sûr de le tuer, encore une raison de plus pour ne pas aimer cette gamine. Il expirait, inspirait la fixait dans les yeux , un sourcil levé, attendant le moment fatidique où elle daignerait retirer sa main, ce qu'elle ne tarda guère à faire. Dans un geste de dégoût il s'essuya la joue à l'aide la manche de sa veste tout en regardant la jeune femme de haut, se doutant bien qu'elle allait encore lui sortir des paroles puérils typique des jeunes femmes de son âge.

Des jeunes étudiants traversaient le couloir de manière à aller d'une salle à une autre, les fixant un large sourire sur les lèvres, il en surpris même faire des petits gestes d'encouragement à la gamine. Le délire, fallait maintenant qu'autrui pense qu'elle avait des chances de le séduire. Il mourrait de rire intérieurement sans compter les tergiversations de cette petite. « Ecoutes t'es bien mignonne mais tu vas dans un premier temps prendre tes distances avec mon magnifique corps comme tu le dis si bien, donc ton bison tu le gardes gentiment pour ton suceur, j'ai tout sauf envie d'attraper l'herpés.» La poussant du bout du doigt, le coréen fit un pas en arrière histoire d'instaurer une certaine distance entre eux, suffirait qu'elle tousse pour qu'il finisse fiévreux tout transpirant et prêt à mourir le lendemain. Elle agissait comme si elle était en train de le remettre à sa place, vous y croyez vous ? Cela en était presque ridicule. « Bon je crois que tu as pas compris le délire, si tu te permets de parler à tes potes ainsi sache que je suis pas ton pote alors ton délire de me prendre de haut je te prierais de le stopper de suite. » Et merde le voici qui haussait légèrement la voix attirant l'attention de plusieurs élèves, il ne s'était pourtant pas montrer agressif, gardant une voix neutre et calme, à croire que ses élèves les espionnaient plus qu'ils ne chantaient réellement. Cependant jaeha n'avait jamais réellement aimé remettre quelqu'un de la sorte en public, puis si il en écoutait son bon fond peut-être n'agissait-elle pas ainsi pour l'offenser. Ouai non, elle le cherchait, il n'allait pas se voiler sur ce point là. «  Haha, t'es trop drôle bébé, et si tu me montrais comment tu chantes, je suis curieux de voir si j'ai de la concurrence pour les prochaines auditions de la cathédrale de notre dame, puis je suis sur que cela fera plaisir à tes copains, n'est-ce pas. » Se tournant vers les jeunes curieux, le coréen lança un sourire ampli de sarcasme avant de se diriger à l'intérieur de l'une des salle de karaoké.

Toujours un léger sourire sur les lèvres, celui-ci devint plus franc lorsque que je le vis essuyer sa joue avec un revers de la main. Visiblement, Mr l’humain prétentieux n’aimait pas tellement le contact physique. Je le laissais instaurer sa distance de sécurité comme bon lui semblait sans broncher. Après tout, qu’il soit à cinquante centimètres ou un mètre de moi ne changeait pas grand-chose. Mais si cela pouvait lui faire plaisir… Soit ! Je ne relevais pas sa remarque qui lui aurait value – Si j’avais eut de quoi sur l’instant – un bon coup dans sa belle gueule d’emmerdeur ! Si j’avais eut un livre, croyez moi qu’il en aurait reçu un bon revers ! Pourtant, je restais impassible, comme si je n’avais rien entendu. Il était hors de question que je perde la face devant un enfoiré pareil ! Comme si j’ai eut le choix, comme si nous étions vraiment heureux dans cette situation ! Dans ce monde, personne n’était libre, et lui non plus ! Mais viendrait bien un jour où lui aussi devrait faire face aux vampires, et ce jour-là, il comprendra la torture que cela représente, qu’il devienne calice ou se vide de son sang, il comprendrait que rien n’est simple. Encore moins dans une ville où les vampires font la loi !

Je ne relevais pas non plus sa remarque selon laquelle je pouvais être porteuse de virus. J’étais en pleine santé, personne ne pouvait en douter, pas même les médecins que j’avais du voir il y a à peu près deux semaines. Bien que ma transformation en calice limitait désormais certaines maladies à mon égard, j’étais quand même régulièrement obligée de faire des contrôles réguliers. Mon vrai grand risque ces temps-ci ? Les angines ! Bien que j’avais subit un traitement spéciale pendant mon enfance, je semblais être en pleine rechute. J’en avais déjà eut trois l’hiver dernier.

Ecoutant le garçon en face de moi d’une oreille distraite, je ne relevais pas sa petite leçon, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que comme il l’avait si habilement fait remarqué, nous n’étions pas potes ! Si nous l’étions, alors jamais je ne lui aurais parlé sur ce ton !  Je n’en avais pas forcement l’air, mais j’étais très respectueuse avec ceux que je considérais comme des proches ou des amis. Lui, c’était différent, je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, et en plus, malgré ses leçons, il était aussi hautain et prétentieux que moi. Il ne s’en rendait peut être pas compte, mais nous étions peut être plus ressemblant qu’il n’y paraissait lui et moi. On avait cette même impassibilité, et le même orgueil mal placé. Cette petite « guerre » dans laquelle nous étions désormais ancrés, ne prendrait fin qu’au moment ou l’un de nous accepterait de reconnaître sa faute et mettrait son orgueil de côté. Mais pour le moment, ça semblait plutôt mal parti.

La curiosité de mes camarades était désormais affichée. Que ce soit des deux côtés du couloir, la plupart avaient arrêtés de chanter préférant certainement mon altercation avec le jeune homme qui se trouvait en face de moi. Certains étaient sortis des salles pour mieux suivre ce qui se passait tandis que d’autres jetaient régulièrement des coups d’œil par la petite fenêtre de la porte. Je regardais Mr l’humain prétentieux s’éloigner, pensant qu’il abandonnait tout simplement le sujet, mais au lieu de ça, il se dirigea vers l’une des salles où se trouvaient déjà certains de mes camarades. Etait-il… Sérieux ? Haussant les épaules comme simple réponse aux regards interrogatifs de mes camarades, je me contentais de suivre le garçon, en respectant la distance de sécurité qu’il m’avait imposé, histoire de lui faire plaisir. Je le suivais dans la salle de karaoké où je me servis un verre de vodka avant d’en boire une bonne gorgée. Je ne savais pas trop ce qui m’attendait avec cet imbécile, et j’avais besoin de me détendre. Laissant les gens terminer tranquillement leurs chansons, j’espère d’abord entendre le garçon chanter, mais je n’avais pas cette chance. Le micro me fut directement tendu, tandis que la chanson m’avait été imposée. Merci les potes… Vraiment…

Prenant une grande inspiration, je priais pour déjà connaitre la chanson. Ayant passé toute mon enfance aux Etats-Unis, je n’avais ni les gouts, ni la même culture musicale que la plus part des jeunes de mon âge. Et il était hors de question que je me ridiculise devant un tel imbécile. Heureusement pour moi – et pour mes potes, parce que croyez bien que sinon je les aurais tués… – je ne connaissais pas trop mal la chanson que je devais chanter. Il s’agissait de My My, des A-Pink, et par chance, je connaissais assez bien les paroles, et même la chorégraphie.

Les paroles s’affichaient et j’oubliais alors tout le monde autour de moi. Plus rien n’avait d’importance si ce n’était le contrôle de ma voix. Me laissant porter par la musique, je me m’y même à danser, n’ayant aucune peur du ridicule. Je mettais tout de même rapproché de l’humain prétentieux, et avait poussé le jeu un peu plus loin une fois encore, puisque malgré sa demande de rester loin de lui, j’étais venue déposer rapidement mes lèvres sur sa joue lorsque la chanson me le permit. Une fois ma chanson terminée, j’affichais un large sourire à mes camarades et au garçon, mais cette fois-ci, sans aucune ironie ou méchanceté. Un sourire, sincère, tout ce qu’il y a de plus banal. M’approchant à nouveau de lui, je lui tendis le micro avec gentillesse.

« Voyons ce que toi tu vaux maintenant ! »