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 I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)

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MessageSujet: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyMer 5 Juin - 21:09

    Le goût était âpre. Aussi âpre qu’un mauvais vin. Dénué de goût, de saveur, un piètre humain en conclusion. Haiko ne savait pas ce qui lui avait prit de ramener ce jeune homme chez lui. Sa faiblesse pour les bouilles mignonnes lui avait joué des tours une fois de plus. Pourtant il savait qu’il ne devait pas craquer sur ce genre d’humain de bas étage. Mais il se sentait dans un moment de faiblesse que seul un peu de sang pouvait comblé. Si ce sang avait été meilleur, son problème aurait été réglé. En plus le gamin essayait de se débattre. Haiko avait la main plaquée fermement sur sa bouche pour qu’il reste silencieux. AH les humains ! Réfléchissent-ils parfois ? A quoi sert de se débattre quand on a réalisé qu’on est le plus faible ? A part se fatiguer le corps et les nerfs, mieux vaut se laisser faire et prier pour que ça passe plus vite. Mais que voulez vous, Nous n’avons pas tous le même sens du discernement.

    Le jeune homme venait de perdre connaissance entre ses mains. Haiko cessa de s’abreuver et soupira, le laissant tomber par terre avant de s’éloigner nonchalamment dans l’obscurité de la ruelle. Il passa sa main sur sa bouche pour essuyer les goutes de sang qui témoignaient de ce qui venait de se passer. On était en pleine rue, il devait être 1h du matin mais il y avait quand même du monde alors mieux ne valait pas se faire remarquer. Ce jeu de cache-cache, il durait depuis 200 ans pour Haiko, alors autant dire qu’il en avait l’habitude. En fait il en avait marre de se cacher, il aurait voulu que les vampires puissent se nourrir à leur guise sans se soucier de rien. S’ils dirigeaient le monde, il en serait ainsi. Et ces faibles humains ne pourraient rien y redire.

    Mais Haiko avait beau dire, il avait depuis peu faillit à ses principes en ayant créer son calice. Le premier depuis la mort de sa femme en 2001. Un humain. Mieux qu’un humain, un Aureus Sanguis. Evidemment, quitte à avoir un humain, autant qu’il soit sang d’or. Et Haiko avait de toute manière un goût prononcé pour le luxe. Et pour lui l’Aureus Sanguis, c’était du luxe.

    Il y avait une claire contradiction entre sa haine supposée pour les humains et le fait qu’il ait désormais un calice. Ca n’avait aucun sens. Mais Haiko est de toute manière le roi des contradiction, ou plutôt, le roi des raisons refoulées qui mène à la contradiction. Mais il y avait quelque chose de différent chez cet Aureus. Leur première rencontre avait été assez particulière. Haiko ne savait même pas ce qui lui avait prit d’aller dans ce bar à strip-tease. Un autre moment de faiblesse sûrement. Evidemment, Kyung Hee l’avait attiré tout de suite. Son visage, son corps à moitié nu qui ondulait sur les basses avec dextérité. C’était comme si le champ de vision de Haiko s’était réduit à cette seule apparition. Kyung Hee avait marché naturellement dans sa direction, comme si tout sonnait comme une évidence. En réalité, rien ne sonnait juste. Il y avait tant de monde, pourquoi ce vampire en particulier ? La situation dans sa totalité était un mauvais accord. Mais plus Kyung Hee se rapprochât, plus Haiko se sentit faiblir. Lui, de nature si froid, impassible, il avait du mal à soutenir le regard d’un pauvre humain. Mais le strip-teaseur dégageait une telle puissance que Haiko sut tout de suite qu’il s’agissait d’un Aureus. Et il sut tout de suite comment ils allaient finir. Quelque temps plus tard, leur corps bougeait dans une danse sauvage, de gémissements, de râles de plaisir. Le lien commençait à se créer. A ce moment Haiko savait qu’il deviendrait son calice. Il finit par créer le lien pour de bon.

    Voilà où on en était : un vampire bicentenaire détestant les humains venait de s’attacher à un Aureus irrésistible mais dont il ignorait tout. Haiko vieillissait mais ne changeait pas. Se laissant guider par des coups de cœur comme un pré pubère pitoyable. Sans se poser aucune question, juste persuadé qu’il faisait les bons choix. Au fond, il n’était pas plus futé que cet humain qu’il venait de laisser sur le pavé de cette ruelle. Il manquait clairement de discernement lui aussi. Mais l’âge rend borné, et convaincu.

    Ce dont Haiko avait envie, là, maintenant, c’était d’aller voir Kyung Hee danser. Et il se décevait tellement à agir comme une petite midinette. Mais il en avait vraiment envie. Il voulait le regarder puis l’emmener et profiter de son corps pour lui seul. Même si le sexe avec Shin était parfait depuis 200 ans, Kyunh Hee, c’était autre chose, indescriptible. Il le dominait, lui le vieux vampire de niveau 3. Il le ramenait à sa condition d’être vivant, le vidait de sa rage à l’en faire hurler. Il agissait comme un exutoire, un médicament, un pansement, un divertissement…pour le vampire blessé qu’était en fait Haiko. Kyung le vidait de sa colère, de sa rage quand il le prenait le plus violemment possible. C’était la seule exigence de Haiko : la violence, le refuge des gens malheureux.

    Pendant qu’il se perdait dans ses pensées, ses pieds l’avaient naturellement mené devant la boîte où bossait Kyung.

    « Pourquoi pas après tout » pensa-t-il.

    Une fois à l’intérieur, il le chercha instinctivement du regard mais ne le trouva nul part. Peut-être qu’il ne travaillait pas aujourd’hui. Haiko se sentit soudainement ridicule d’être venu. Il devait au moins boire un verre pour sauver les apparences. Il commanda de ces bouteilles de sang froid qu’il déteste pourtant et se remit à regarder un peu partout. Alors Haiko était si pitoyable ? a venir dans une boite de strip-tease pour trouver son calice. Il aurait pu simplement l’appeler. Mais Haiko aurait eu l’impression d’admettre sa faiblesse en agissant ainsi. Il sirota sans empressement l’immonde breuvage en soupirant et s’égara à nouveau dans ses pensées.

    Quand enfin il releva la tête, il le vit au loin. Il cligna des yeux pour s’en assurer, les plissa pour être sur que sa vue ne lui jouait aucun tour. Non, il était bel et bien là, à danser sur une table ronde dans le fond, avec une flopée d’hommes autour de lui. Haiko se leva, marcha lentement jusqu’à la table en question. Il fit se lever le mec assis juste face à Kyung Hee, toujours avec calme, sans violence. Le mec voulut répondre mais Haiko le stoppa en lui montrant les gorilles de la sécurité du club.
    L’homme dût se faire une raison et s’éloigna sans demander son reste.

    Haiko croisa les jambes, puis il sortit son porte-cigarette. Il coinça une cigarette au bout, l’alluma d’un geste nonchalant et débordant de classe à la fois. Puis il leva finalement la tête vers son calice. Le vampire le regarda danser d’un air indifférent alors qu’il bouillait de l’intérieur. Il avait envie de se faire plaquer à un lit par cette magnifique pièce de viande. Haiko glissa lentement une main dans sa poche droite et en sorti un beau gros billet qu’il tendit à Kyung Hee en souriant en coin.


Dernière édition par Shin Haiko le Ven 7 Juin - 1:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyMer 5 Juin - 23:38

    Quelques larmes de soleil passent par la fenêtre lorsque le réveil se met à sonner. Un grognement parvient de sous les couettes et émerge un visage endormi, enfoui contre une peluche en tissu miteux. Contre sa main sous l’oreiller, le contact froid et rassurant de son vieux colt. Le son assourdissant de la pendule lui vrille le cerveau, le forçant à sortir de la chaleur rassurante des draps. Un bâillement lui étire les lèvres, sa main glisse sur son ventre nu pour le masser alors qu’il traverse son petit appartement, gardant dans sa main libre l’ourson usé et l’arme noircie d’avoir été utilisée trop souvent. À regret, il abandonne les deux dans l’évier pour se glisser dans la douche, apaisé par leur présence à proximité. L’eau chaude glisse le long de sa peau, contournant ses muscles et effaçant les dernières traces de cauchemar. Un rictus déforme ses lèvres. Pas tout à fait. Les cauchemars se baladent allégrement dans les rues, au bout de son canon. L’odeur de poudre lui manque terriblement soudain. Quelques mèches brunes lui tombent sur les yeux, collent à ses tempes qu’il frictionne lentement. Les courbatures de la veille tirent douloureusement, ses muscles frissonnant de bonheur sous le jet puissant et ses doigts étalant le savon. Il pousse un soupir au souvenir mouvementé de sa nuit.

    Des bribes d’images tourbillonnent derrière ses paupières closes. Un bras coupé, du sang qui éclabousse son visage et ses bras, des dents blanches et brillantes. Bien trop longues. Sa main ne tremble pas lorsqu’il appuie sur la gâchette. Il n’arrive pas à se représenter le visage de cette créature des enfers. Un simple vampire de plus. L’abattre a été rassurant. Tous les matins, en effleurant le chien de son arme, il a une pensée pour Haiko, pour son visage parfait couvert de sang et ses yeux vidés de cette fausse vie qui les illumine. La douleur explose dans son poing lorsqu’il frappe le mur, lui tirant une exclamation de douleur étouffée. Un liquide rouge recouvre ses phalanges. Il n’y avait qu’une seule erreur à ne pas faire. Une seule règle qu’il s’était imposée. Et il suffit qu’un bicentenaire qu’il a choisi comme cible se pointe à son travail de couverture pour que tout s’effondre. La rage le submerge une nouvelle fois, il manque de se briser les doigts sur le carrelage. Le nombre de ses victimes a augmenté depuis qu’il fréquente ce vieux grincheux. Mais il constitue encore et toujours un échec. Il sort de la douche en retenant sa colère, préférant se défouler sur son petit-déjeuner. Il trouve des vampires partout sur sa route, même quand il ne les cherche pas.

    Les rues sont inondées de soleil. La chaleur colle son t-shirt à sa peau, la sueur glisse jusque sur le métal froid dans le bas de son dos, la présence réconfortante de son revolver. Son portable sonne au fond de la poche de son jean. Il écrase le mégot de cigarette sous son pied et décroche rapidement, essayant de se convaincre d’arrêter cette addiction stupide qui finira par lui nuire un soir de chasse. Un rire secoue ses épaules à la vision ridicule de ce jeune homme en parfaite forme physique, courant après un être antique et surpuissant, brusquement terrassé par une quinte de toux. Une petite vieille lui jette un coup d’œil suspicieux et l’ignore presque aussitôt. Les horaires de son travail officiel s’affichent sur son petit écran. Un grognement fait vibrer sa gorge. Le soir même. Des heures de danse, dans la nuit, alors qu’il est sur une piste. La maison en face de l’arrêt de bus où il est assis n’a pas l’air animée. Les volets sont fermés. La chose là dedans doit encore dormir. Et son compte en banque aurait bien besoin d’un travail rémunéré. Contrarié, le jeune homme se remet sur ses pieds et monte dans le bus qui s’arrête devant lui, résigné à donner un peu de lui pour une question aussi futile.

    Calice. Ce mot existe à ses oreilles depuis le premier battement de cœur. Il ne signifiait rien d’autre qu’être destiné à vivre avec eux, les suceurs de sang, leurs existences entremêlées pour le pire et le meilleur. Sa famille a choisi le pire. Il ne sait vivre qu’ainsi, en traquant et exterminant. Calice signifiait aussi prison à ses yeux. Un appât trop dangereux. Sa fierté, son âme toute entière se révolte contre sa nouvelle condition. Il refuse d’appartenir au vampire. Mais il est coincé. Ils sont liés. Alors la colère revient, et il a besoin de se défouler sur quelqu’un. Ce soir, il lui faut une nouvelle proie. Un level 2, au moins, et sans préparation. Un défi. C’est pour cette raison qu’il pousse la porte des vestiaires de la boite de strip-tease pour changer de vêtement, se rendre désirable, attirer un pauvre idiot. Le col de sa chemise refuse de se laisser simplement plier, ses doigts tremblent un peu tandis qu’il lutte pour obtenir l’effet escompté. Son reflet lui offre une vision sobre. Il ne comprendra jamais ce qu’il a de si particulier aux yeux des autres. Il n’a pas conscience que la douleur qui le dévore est si perceptible. Sa fierté en prendrait un mauvais coup s’il apprenait combien il a l’air fragile parfois.

    La musique est brutale. Lascive. Des cris de joie retentissent lorsqu’il apparaît dans la salle, lui tirant un sourire. D’un léger signe de la main, il indique au barman de lui servir un gin qu’il vide cul sec pour se donner du courage. Certains clients sont excessivement pénibles devant un corps dénudé. L’alcool lui réchauffe l’estomac, et il monte sur la table avec grâce, laissant sa veste dans les mains d’un inconnu qui la garde précieusement contre lui. Ses prunelles scrutent ce public débauché alors que ses muscles roulent sous sa peau, animés d’une vie propre, serpent obéissant aux ordres impérieux de quelques accords. Il puise sa fierté et son assurance dans l’admiration qu’il sent peser sur lui. Ses gestes sont sensuels, déterminés. Son cœur rate soudain un battement, sa gorge s’assèche sans qu’il en laisse rien paraître. Pas ici, pas ce soir. Pas lui. Sa mâchoire se contracte, l’espoir l’effleure que le vampire reste en retrait, mais il faudrait plus que les vœux d’un pauvre donneur de sang acharné pour contraindre la volonté d’Haiko. Son estomac se tord brutalement devant ce corps déjà mort qui l’attire irrémédiablement, sans que son corps cesse de se mouvoir, évoquant un acte intime. Son sang devient musique en circulant dans ses veines, prenant les commandes de son organisme. La fureur pulse jusque derrière ses yeux en voyant le billet, qu’il sait ne pas pouvoir refuser dans cette situation. Ses doigts frôlent ceux bien trop froids. Ses yeux accrochent les orbites noires. Un frisson le secoue, l’envie de plaquer ce corps trop grand contre lui, l’entrainer dans une danse le submerge, l’engloutit, mais il se détourne, le billet dans la poche arrière de son pantalon. Il n’aura pas de chasse cette nuit. Mais le colt est toujours dans les vestiaires. S’il peut ramener son vampire dans un endroit plus privé… ce soir il mettra fin à cette grotesque histoire qui les lie.

    Impassible, le visage vide d’expression, il se détourne de celui qu’il veut avoir en apothéose. Ses doigts glissent le long de son torse, se refermant brusquement sur un coup sec de la batterie autour du tissu qu’il remonte sèchement, dévoilant ses abdominaux entretenus par des heures de sports intensif et une cicatrice en forme d’étoile sur son omoplate. Le t-shirt retombe mollement aux pieds du vampire tandis que Kyung Hee lui expose son dos en roulant des hanches, brusquement gêné que le vampire voit ses imperfections. Le bruit autour d’eux n’a plus d’importance. Les visages sont indistincts. Il n’y a plus que lui, en train de fumer sans le lâcher des yeux, transpirant de désirs qui le transpercent. Un sourire lui étire les lèvres, il saute au bas de la table pour s’approcher du fauteuil, ses doigts se posant derrière l’oreille du vampire, chaque balancement de ses hanches destinés aux prunelles vieilles de deux cents ans.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 1:21

    Si le cœur d’Haiko bâtait encore, il se serait emballé aussi violement que la mort emporte un corps. C’était une apparition. Un mirage. Sa silhouette qui ondulait dans la lumière vive, il l’imaginait onduler sur lui, son souffle haletant caressant sa peau alors que le fruit de son désir s’enfonçait lentement en lui. Ils ne se touchaient pas et pourtant ils se faisaient déjà l’amour. La cigarette n’avait plus aucun goût. Elle était devenu un automatisme, un instrument permettant de garder sa dignité devant un spectacle aussi excitant que celui qui se déroulait sous ses yeux. Il voulait le toucher mais impossible de faire un geste. Déjà, il n’en avait pas le droit ou il allait se faire sortir immédiatement sans avoir pu goûter au fruit défendu, ensuite parce que Haiko savait qu’au moindre contact, il ne voudrait plus s’arrêter là. Il voudrait laisser glisser ses doigts contre sa peau brulante, humide de sueur. Prendre ce corps contre le sien pour en faire son sanctuaire. Chaque coups de hanches criait « je te veux », chaque regard rimait avec concupiscence et stupre. Pourtant le visage des deux partenaires restait impassible. Seul eux savaient ce qui se passait réellement. Seul eu sentait la tension sexuelle ardente qui s’étirait entre leur corps : l’un brulant, l’autre froid comme le marbre.

    Haiko laissa tomber le mégot sur le sol comme un simple objet trop encombrant. A la vue du corps incontestablement parfait du calice, ses crocs vinrent déchirer la chaire de sa propre lèvre inférieure. Il saignait mais il s’en moquait. Ainsi dévêtu, on pouvait apprécier le mouvement de chaque muscle, les creux, les proéminences, toutes aussi sexy les unes que les autres. Haiko voulait y planter ses crocs et l’entendre gémir de douleur sous lui. Il imaginait le souffle s’accélérant de l’être au cœur encore battant, les crispations de ses muscles sous le coup de la souffrance. Il voulait lui faire mal et le faire jouir de plaisir en même temps. A quoi servirait de lutter ? Combattre ses pulsions est utile quand elles sont malsaines mais la convoitise d’un corps, d’un autre être ne devrait jamais être refoulée. S’il avait pu ressentir la chaleur qui régnait à l’intérieur de cette boite de nuit, Haiko serait surement déjà en sueur. Au lieu de cela, la chaleur survenait de nulle part. Elle résultait juste de son envie de luxure. Le vampire bicentenaire examinait, ou plutôt caressait du regard chaque parcelle de sa peau. Il ne voyait pas de défauts. Même les cicatrices le rendaient plus désirable. Elles étaient hideuses et magnifique à ses yeux. Il voulait passer le doigt dessus pour en sentir le relief, Y déposer la langue pour sentir plus fortement l’hypothèse d’y planter les crocs sans pour autant le faire, juste pour le sentiment agréable que cette simple idée pouvait dégager.

    Haiko essayait de se souvenir s’il avait ressenti ça avec Ema. Sa défunte épouse, son premier calice. Est-ce que tout était aussi intense que maintenant ? Il lui semblait qu’au début, ça y ressemblait plus ou moins. Sans cette envie animale et destructrice. Mais c’était ça qui était si bon : l’animosité et la destruction. S’imaginer comme deux bêtes qui se sautent dessus, se griffent, se mordent et jouissent d’un seul éclat. C’était beau. Le vampire en avait envie, terriblement envie. Ce fut pire quand il vu le strip-teaseur s’approcher dangereusement et pénétrer sa zone de confort. Il laissa sa main fiévreuse se poser sur lui. La chose la plus difficile à ce moment fut de garder le contrôle sur lui même. Haiko luttait de toutes ses forces et pourtant, cela faisait 200 ans qu’il apprenait à contrôler ses instincts. Il pouvait sentir sa chaleur, il pouvait sentir sa respiration saccadée à cause de l’effort. Il aurait voulu que tout le monde autour disparaisse pour apprendre à Kyung Hee le mot soif ; soif de sang, de sexe, de plaisir, de cris, de gémissements de plaisir. Mais Haiko se contenta de s’approcher pour pouvoir lui chuchoter à l’oreille :

    « Salon n°4. Dans 10 min. Je t’attends. J’ai payé, ne me fais pas faux bond, ça risquerait de me mettre en colère. »


    Le vampire en profita pour respirer son odeur en approchant un peu plus. Son sang brulant et divinement odorant éveillait sa partie animale automatiquement. Cela ne dura qu’un instant, mais assez pour le mettre un peu plus en appétit. Il repoussa son visage sans violence, tout en souriant d’un air satisfait. Puis il quitta le fauteuil pour rejoindre le salon n°4. Il versa quelques billets en chemin. Un gars comme Kyung Hee valait cher, mais pas autant que sa réelle valeur. Haiko l’estimait a beaucoup plus que ces 4 beaux billets. Il n’avait pas de prix. C’était un personnage unique en son genre et qui faisait ressortir un Haiko caché entre le vampire psychorigide et l’être perdu dans son passé.

    En plus du prix de la soirée, Haiko fit commander les bouteilles les plus chères. Il rejoint le fameux salon. C’était la première fois qu’il y pénétrait. L’endroit ressemblait à un salon de maison close du XVIIIe siècle. Tous les codes étaient copiés mais de manière grossière, inélégante au possible, vulgaire même. Le vampire prit place sur le canapé capitonné et s’empara de la boite de cigare qui trainait sur la table basse. Il l’alluma par automatisme et scruta les alentours en attendant l’objet de tous ses désirs. Haiko décida de retirer sa veste pour se mettre un peu plus à l’aise. De toute manière, il risquait de finir sans rien du tout, alors qu’est-ce que ça pouvait changer ?

    Haiko finit par se demander s’il allait vraiment venir finalement. Après tout ça lui ressemblait de le faire tourner en bourrique en n’apparaissant pas. Mais à en croire ce qui venait de se passer précédemment dans la boite, ça aurait été totalement idiot de la part du calice que de manquer une telle occasion.
    Soudaint le vampire se rappela que sa lèvre saignait et il l’essuya d’un revers de main lorsque la porte s’ouvrit enfin. Ce n’était que les boissons. Il n’allait vraiment pas se montrer alors ?
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 11:20

    La sueur lui macule la peau, glissant en gouttes impures le long de ses muscles pour finir leur course sur le sol, devant le corps immobile devant lequel il se donne tout entier. L’humidité brule ses blessures cicatrisées. L’oxygène glisse entre ses lèvres avec difficulté et la danse n’en est pas l’unique responsable. La musique ralentit, il recule pour laisser passer le vieux vampire qui lui offre sans le savoir une occasion d’en terminer avec cette mascarade de relation. Alors que son corps se déplace voluptueusement au rythme de la musique, ses pensées sont toutes tournées vers le moyen de faire rentrer son arme dans le salon numéro 4 où l’attend sa victime. Il s’excuse du bout des lèvres, prétextant avoir besoin d’une douche rapide et de nouveaux vêtements pour son spectacle privé.

    Dans les vestiaires, Kyung Hee est pris d’un haut le cœur. Manquant de s’écrouler, il se rattrape au rebord de l’évier, ses phalanges blanchissant sous la force qu’il met à se maintenir debout. Le miroir usé lui renvoie une image blafarde, des yeux écarquillés. Il jette un coup d’œil vers la porte qui donne sur la salle, affolé. Comment peut-il être le seul à ressentir la présence aussi écrasante du vampire… À peine est-il entré dans son espace vital qu’il étouffe de lui, ses atomes se tordant dans des mouvements contradictoires. Derrière ses paupières closes, le visage si parfait convulse d’extase et expire son dernier faux souffle à la fois. Le chasseur en a assez de sa faiblesse face à l’immortel. Un ricanement lui tord les lèvres, juste avant qu’il ne rende son petit déjeuner dans la cuvette. Haiko est désir quand lui n’est que dégout. La brutalité est la seule chose qui les lie. L’eau gicle sur son visage, recouvre sa gorge palpitante et son torse couvert de sueur et de cicatrices. Le sang lui bat aux tempes. C’est de ça qu’il a tant faim. Ses doigts glissent le long de sa jugulaire qu’il observe dans la glace, effleurant de légères tâches de couleur plus claire sur sa peau. Les morsures de cet homme sont une souillure. Sa volonté lui adresse pourtant un sourire mielleux lorsque les lèvres glacées se posent sur sa carotide, et il n’arrive plus qu’à gémir faiblement en le tenant plus fort contre lui. Et la rage éclate encore. La douleur explose dans sa main à nouveau couverte d’hémoglobine. Il l’observe sans intérêt. Il connaît la couleur, l’odeur et le gout de son propre sang. Abattre un vampire ne se fait pas sans quelques incidents. Il ne comprend pas pourquoi certains sont tellement dépendants de ce liquide insipide. Une main passe sur son visage, désirant retirer cette fatigue et cette colère qui le crispent. D’un mouvement de reins, il s’écarte de l’évier pour s’approcher de son placard de métal et y cherche quelques affaires. La seule chemise présentable est d’un blanc immaculé, presque une insulte au péché qu’ils vont commettre. Kyung Hee secoue la tête, cherchant sa volonté qui faiblit chaque fois qu’il pose les yeux sur cet homme, même en pensée. Le tuer avant de le toucher. Ne pas prendre le risque de se laisser emporter par la luxure.

    Le colt lui rentre dans la peau, écorche le creux de ses reins. Ces légères balafres lui sont plus précieuses que toutes celles qu’il arbore après avoir survécu, à des vivants comme à des morts. Le visage fou de son père lui revient en mémoire, le gout de la bile revient envahir sa bouche. Des nuits à courir, des aubes qui l’ont trouvé crachant son sang sur les pavés. Aussi étrange soit-il, il n’arrive à dormir qu’avec le vampire à ses côtés. Pas qu’il se sente en sécurité ou rassuré. Kyung Hee a simplement cette certitude au fond des tripes que le vampire ne le tuerait pas bassement dans son sommeil, et personne n’oserait l’approcher avec cette bête fauve à ses côtés. Le reste de ses nuits sont peuplées de cauchemars difformes, d’enfants monstrueux dévorés par leurs parents et d’un sang étrange qui lui donne la nausée. Il ne sait brusquement plus s’il veut tuer ce rejeton de Lucifer. Ses ongles s’enfoncent dans la peau tendre de ses paumes jusqu’à les faire saigner pour se ramener à la raison. Il s’offre leur dernière nuit. Ce n’est qu’en sortant avec un sceau à champagne à la main qu’il réalise que tuer Haiko ne sera pas aisé, surtout dans un lieu public aussi bondé que la boite de strip-tease. Son propre lieu de travail. Un grognement furieux lui échappe. Son colt reste dans son sac, derrière une porte de métal vaguement sécurisée par un verrou. Il doit réussir à l’entrainer ailleurs. À le faire sortir d’ici. Un soupir traverse ses lèvres. Il déteste se sentir nu, désarmé, alors qu’il fonce dans la gueule du loup. Il pousse pourtant la porte et attrape son paquet de cigarettes pour avoir un exutoire.

    Le salon numéro 4 manque de naturel. Kyung Hee a l’habitude de s’y glisser pour quelques billets, pour une cliente enjouée, un homme affamé. Mais s’il danse pour un peu d’argent, le jeune homme ne se donne pas. La musique constitue son échappatoire, la danse son unique plaisir dénué de souillure. Des mains se posent sur ses hanches, palpent son fessier sur le chemin jusqu’à la pièce privée. Les dix minutes sont largement écoulées. Et s’il n’avait vraiment pas eu la patience de l’attendre, qu’il était parti et préparait sa punition ? Un rire secoue ses épaules. La partie serait bien plus amusante avec un Haiko vexé et déployant son imagination et sa force uniquement pour lui. Un billet atterri dans la poche de son jean, on lui susurre des insanités, des promesses d’une somme plus ronde pour quelques tours de reins. Il ferme les yeux un instant. La colère pétille dans chaque atome de son être depuis que le vampire a passé le pas de la porte, prête à se déverser sur n’importe qui, en témoignent ses phalanges fendues et roses de sang nettoyé à la va-vite. Le poignet craque sèchement, le hurlement de douleur est étouffé par sa paume plaquée contre les lèvres. Sans se départir de son sourire, Kyung Hee laisse l’homme geindre des insultes pendant qu’il se dirige d’un pas assuré vers le salon où l’attend surement encore le bicentenaire.

    Derrière la porte se tient effectivement Haiko. Le chasseur retient de justesse un soupir de soulagement à sa vue. Il est légèrement déçu aussi, secrètement excité à l’idée d’une créature ancestrale prête à lui faire payer un affront. Son dos appuyé sur la porte, il verrouille la pièce d’un mouvement des doigts sans détacher son attention du vampire qui irradie ses émotions en face de lui. Un filtre glisse entre ses lèvres, le déclic du briquet retentit dans leur silence. Il réalise brusquement qu’il a stupidement oublié de boutonner sa chemise. Ses prunelles restent concentrées sur l’être de luxure. Plus que jamais il regrette son colt, la sécurité qu’il lui apporte, la distance qu’il pourrait mettre entre eux. Ses cendres tombent lentement sur le parquet ciré. Il n’a pas envie de parler. De peur des mots qui pourraient sortir de sa bouche et le trahir. Mieux vaudrait qu’Haiko n’apprennent pas sa véritable identité tant qu’il n’a rien pour le mettre à terre. Il se contente de fumer tranquillement en le détaillant avidement, parfaitement conscient de chaque atome qui compose son amant. La musique dans la boite ne leur parvient pas dans cette pièce isolée. Juste le silence, leurs respirations et son odeur d’humain.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 12:13

    L’oiseau de feu n’irradiait plus de sa lumière une fois dans cette pièce sombre. Au moins il était là sous ses yeux. Mais l’allure désirable qui ondulait sur la table ronde paraissait beaucoup attrayant maintenant. La lumière l’avait fait briller de mille feux mais l’obscurité du salon n°4 assombrissait ses traits. Par contre son corps… son corps, lui, semblait toujours aussi désirable à Haiko. Il s’en fichait bien du reste. Calmement, il fumait son cigare, le regard rivé vers Kyung Hee, l’œil avisé. Il y avait quelque chose qui clochait ce soir. Comme si une idée malsaine dormait dans l’un des deux esprits. Haiko pouvait le ressentir. Il sentait que quelque chose clochait chez son calice. Mais au lieu d’aller à l‘évidence, il était bien plus aisé de se voiler la face et de laisser son esprit idéalisé un être qui n’est en fait que haine et dégoût. Le vampire se dit simplement que l’humain devait être contrarié pour une raison ou pour une autre, et son moment de doute cessa là. Voilà ce qui lui a toujours joué des tours : la confiance aveugle en des personnes qui ne la mérite pas.

    Tout ce qui semblait tellement malsain chez le calice apparaissait aux yeux d’Haiko comme terriblement excitant. On pourrait appeler cela de l’inconscience, de l’aveuglement, de la bêtise , n’empêche qu’il aurait fallu beaucoup à l’être bicentenaire pour se douter de quoi que ce soit, même s’il s’entait que l’esprit de Kyung Hee était perturbé.

    « D’habitude, tu prend un peu plus soin de toi avant de venir me voir. »

    Même si le désir dominait en lui, Haiko était un homme de luxe et de raffinement, donc pas le genre de personne à qui on peut faire passer des langoustes pour du homard. Il y avait une pointe de colère dans sa voix mais son corps ne bougeait pas. Le mouvement de sa main qui portait le cigare à ses lèvres était précis, millimétré, et définitivement gracieux. Il prit quelques bouffée puis décroisa ses jambes, laissant enfin leur regard se séparer.

    « Tu sais, j’ai pensé à toi. Je me suis demandé, pourquoi un vampire de mon rang s’intéressait à un humain comme toi. Et tu sais quoi … en 214 ans de vie ça ne m’était jamais arrivé mais … je n’ai pas trouvé de réponses. Des corps comme le tiens, j’en ai vu, des Aureus comme toi j’en ai bu, alors pourquoi ? »

    Haiko se passa la main dans les cheveux de sa main libre. Encore sa vilaine manie de tout théâtraliser. Encore quelque chose qui lui était resté du Japon féodal de son enfance sûrement. Et de toutes les scènes qu’il avait joué, il aimait se mettre en personnage central. Par pur narcissisme.

    « Tu respirer le sexe Kyung Hee, et pour un homme comme moi, c’est suffisant. Je sais ce que tu as en tête. » Il reprit une bouffée de son cigarette puis l’écrasa calmement dans le cendrier. Evidemment il ne savait rien, il ne se doutait pas.
    « Mais je vais te montrer ce que je veux »

    Son mouvement fut si rapide, furtif, qu’on eu à peine pu le voir. En ¼ deux secondes, il était face à Kyung Hee qu’il plaquait violemment contre le mur en maintenant ses mains collées au cuir froid de la porte capitonnée du salon n°4. Son nez vint parcourir la peau du coup de son calice puis sa langue y traça lentement un chemin jusqu’à son lobe qu’il suça. Puis d’un coup, d’un seul, il sortit ses crocs et les planta dans le cou de Kyung Hee, toujours en le maintenant avec une force de vampire de level 3. Haiko ne lui laissa pas le choix, il se servait sur le buffet sans demander l’avis de quiconque. Le corps de son calice lui appartenait après tout, pourquoi se gênerait-il ? Il finit par se retirer et lécha les petites gouttes de sang qui suintaient des 2 minuscules plaies. Il mordit son propre doigt pour faire couler son sang qu’il déposa sur la blessure. Elle guérit aussitôt. Haiko lâcha finalement l’humain et regagna la table.

    « J’ai commandé des boissons. Pour ma part, j’ai déjà bu , mais profite, je suis un homme attentionné. »

    Tout en parlant, il lui remplit un verre de champagne. Il s’en remplit un à son tour et tenta de le boire. Il le vida d’un seul trait.

    « Au prix qu’il m’a coûté, j’imagine qu’il est délicieux. Mais je ne sens rien. »
    C’était une des choses qui lui manquait le goût des aliments sur sa langue. Il aurait voulu sentir les saveurs des mets les plus exquis une fois dans sa vie. Au moment de sa transformation, il était encore trop jeune et le japon de l’Ere Edo n’offrait pas tellement le genre de délices qu’affectionnait Haiko. En tout cas, pour l’instant, le délice qu’il affectionnait le plus, c’était Kyung Hee. Il s’en léchait les lèvres. Son sang avait un goût de paradis. A chaque fois que le vampire bicentenaire y goûtait, il devait faire preuve d’un self control irréprochable car il aurait pu le vider s’il n’avait été qu’un level 1.

    « Par contre, toi, tu as un goût … plus qu’exquis. Même exquis n’est pas un mot assez fort. »


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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 14:56

    L’odeur de nicotine l’enveloppe, créant un nuage de fumée autour de lui. La porte tremble contre son dos, secouée par les basses trop fortes de l’autre côté. Ici, il n’entend que sa respiration, les battements de son cœur, et les mots de la créature face à lui. Kyung Hee baisse les yeux sur sa tenue, esquissant une grimace. Sous les yeux perçants du vampire, le danseur a une conscience cuisante de ses imperfections. Les effluves de transpiration, sa bouche pâteuse, la chemise ouverte et négligée, et ces cicatrices de malheur. La colère qu’il sent dans la voix de son amant lui extirpe un frisson exalté. Deux êtres remplis de rage et avides de débauche, enfermés à double tour dans une pièce si petite, si étroite qu’elle ne contiendra jamais leur dispute. Il encaisse calmement la critique, remplissant ses poumons de tabac sans se défaire de ces prunelles si pétillantes pour un mort. Pourtant au fil du mouvement des lèvres charnues son imagination se déchaine, lui offre des visions obscènes, au fil des siècles, d’Haiko et ces hommes ou femmes qu’il a fréquenté. Il s’est renseigné sur lui bien avant leur rencontre, il sait qu’il y a eu des échecs, des ratés dans la vie atrocement longue. Le vampire s’est interrogé sur lui, sur eux, et dans un sens, Kyung Hee en est rassuré. Ce vieillard parfait est sa première fois. Jamais auparavant il n’a connu un être capable de l’écraser, aussi bien physiquement que moralement. La seule chose qui l’empêche de ramper aux pieds luxueusement chaussés est sa colère, qu’il entretient soigneusement, qu’il éclate au visage impassible. Leur contact visuel est rompu à l’initiative du vampire. Le chasseur peut reprendre une goulée d’air, réalisant qu’il se retenait de respirer de peur de troubler l’instant. Sa bouche se tord un instant sur un sourire amusé. « Ce n’est pas parce qu’ils sont comme moi que je suis comme eux. »

    Son ventre se noue délicieusement, il lutte contre ses bas instincts, ce désir impérieux de le posséder, cette créature de conte. Tous ses souhaits de meurtre se sont envolés, le laissant vide et offert comme une stupide garde-manger. La haine reprend le dessus, son corps se redresse, dominant le corps étendu sur le divan, tentation pernicieuse. Ses dents s’acharnent sur sa langue, ses yeux s’assombrissent. Le gout du sang envahit sa bouche. Tout tourne autour de ce liquide au gout de métal lorsque Haiko est dans son champ de vision. Il se fige brutalement, incapable de réagir. Si le vampire sait ce qu’il a en tête, à savoir lui faire sauter la tête, répandre ses entrailles aux quatre coins de la ville et détruire chaque souvenir de lui, alors il ne ressortira pas de cette pièce en vie. L’absence de son colt est cuisante. Ses muscles sont douloureux tant ils sont tendus, prêt à fuir comme il l’a fait des nuits durant. Haiko ne serait pas le premier à le mettre dans une situation presque désespérée. Le calice en a presque moins peur que de son paternel. Un frisson lui remonte le long de l’échine. La violence du vampire le prend de court, lui qui n’a rien vu venir. Il s’écrase contre la porte, cherchant à esquiver le contact inévitable entre eux. Sa respiration se bloque au fond de sa gorge. Tout son être hurle « ne me touche pas ». Ses lèvres restent pourtant soudées, muettes. Les sensations se mélangent dans sa tête. Le désir au contact de leurs peaux, le dégout pour cette chose qui l’entraine dans sa chute, la peur en comprenant de quoi il retourne, et la haine farouche alors qu’il se fait imposer un acte qui l’écoeure. Il serre ses doigts couverts de sang séché, essayant de lutter contre la poigne du level 3. Une chaleur descend sournoisement dans son bas ventre, se logeant entre ses cuisses à son plus grand désespoir. Soumis aux crocs tranchants, Kyung Hee attend patiemment que le vampire ait fait son affaire.

    Dès qu’il s’écarte, il plaque sa main sur sa gorge, là où aurait du apparaître une nouvelle cicatrice. La nausée le prend à nouveau. Il jure entre ses lèvres, tout bas, et s’approche à son tour de la table, conscient qu’il aura besoin d’avaler quelque chose pour se redonner un peu de contenance. Il darde ses prunelles noires sur celui qu’il voudrait moins considérer comme un homme en se servant un verre généreux, subitement curieux. Pourquoi le vampire lui offrirait-il l’un des meilleurs vins disponibles dans le quartier sans pouvoir en profiter ? Il retient pourtant sa question, avalant soigneusement le breuvage capitonné. « Attentionné à ce que je finisse ivre ? »

    Du coin des yeux, il vérifie la disposition de la pièce. Une seule issue. Il n’atteindra jamais les vestiaires assez vite, et son placard est verrouillé. Il ne sait plus si c’est sa volonté de tuer ou son instinct de survie qui lui dicte de fuir, de mettre le plus de distance entre eux. Son corps s’avance pourtant, ses lèvres esquissent un sourire amusé, il referme soigneusement quelques boutons de sa chemise sans le quitter des yeux. Le système d’alarme au fond de sa tête n’a pas le moindre effet malgré le sifflement strident qu’il produit. Il savoure le vin hors de prix, les compliments directs et étranges de son vampire.. Il cligne des yeux, surpris de ses propres pensées. C’est pourtant le cas. Il ne peut rien contre Haiko. En levant les yeux vers lui, il a l’impression de le redécouvrir, de le voir pour la première fois depuis cette nuit qui les a liés. Il ne sait plus ce qu’il veut de lui. Brusquement, le chasseur se sent perdu, retombé en enfance. Alors il endosse son deuxième costume, le danseur, ayant besoin de penser à autre chose que sa volonté qui vient encore de s’effondrer. « Que veux monsieur pour sa représentation privée ? »
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 15:48

    « Ce n’est pas parce qu’ils sont comme moi que je suis comme eux. »
    Kyung avait entièrement raison et Haiko le savait pertinemment. Il n’avait rien à voir avec tout ceux qu’il avait pu connaître. Ni avec son épouse. Ema avait été l’amour de sa vie mais elle ne ressemblait en rien à cet éphèbe, cet être parfait qui se trouvait sous ses yeux. L’humain était tout à fait unique en son genre et faisait naître en Haiko des sentiments tout aussi uniques. Il ne lui arrivait plus depuis des années d’avoir envie d’être tendre. Et pourtant, le vampire se surprenait parfois à imaginer faire des gestes dont seule Ema avait bénéficié. Parce qu’il l’aimait. Haiko n’aimait pas Kyung Hee, il le désirait ce qui était une différence suffisante. Mais quelque part, au fond de lui, Haiko avait envie de protéger quelqu’un. Sauf que le jeune homme était la mauvaise personne à choisir. Il n’avait besoin d’aucune protection et ne se prédisposait sûrement pas à recevoir quelque geste tendre que ce soit de la part d’Haiko. Mais parfois, cela lui manquait tant, de ne pas avoir à agir froidement, et de laisser sa vulnérabilité prendre le dessus. Il ne s’était autorisé cela qu’avec son meilleur ami, avec Shin Il et avec sa femme. Autrement dit des personnes très proches. Sinon, on aurait dit un homme de roche qui n’autorisait pas de place aux sentiments, aux pleurs, à la pitié, à la compassion. Pourquoi ? Pour ne pas souffrir lui même. Il fallait agir en homme. Comme lui répétait Mr Ishimoto dans son enfance. Comme on lui avait appris à la guerre.

    Les deux hommes étaient méfiants l’un de l’autre. Cela se ressentait dans leurs actes et leur parole. Pourquoi Haiko aurait-il voulu le saouler. Ca n’avait absolument aucun sens et cela ne méritait aucune autre réponse que le silence. Tout ce que Haiko pouvait faire de bon cœur, Kyung Hee l’interprétait comme une éventuelle menace. Mais peut-être était ce mieux ainsi. Pour entretenir la peur, et garder sa tranquillité. Tant qu’il avait peur, Haiko ne risquait rien. En laissant transparaître une fissure, même devant un humain, cela pouvait se révéler dangereux. Haiko marchait sur une corde raide, partagé entre l’envie de se livrer un peu au beau jeune homme tout en gardant sa dignité et son autorité. Mission impossible. S’il l’un perdait l’autre gagnait.

    Il sourit. Haiko ne le quitte pas des yeux. C’est assez rare de le voir sourire ainsi. Qu’est-ce que ça cache ? Il s’en fou. Marre de la suspicion, marre du contrôle, marre, marre, marre ! Sa main vient doucement se poser sur son menton. Haiko attire le visage de celui vers lequel toutes ses passions se dirigent. Ses lèvres gelées viennent s’écraser contre celles brulantes de Kyung Hee. Et il l’embrasse. Ni tendrement, ni fougueusement, ni amoureusement, ni violemment. De ces baisers un peu anodins sans l’être totalement. Qui ne veulent rien dire et tout dire à la fois. Qu’on pourrait faire à pleins de gens comme on pourrait le destiné à une seule. Il l’embrassait simplement, la paume de sa main posée sur sa joue en l’attirant plus près de lui. Puis il se détacha.

    « Je sais que je n’ai pas payé pour ça. Mais je viens récupérer mon dût. »

    De là, Haiko baissa les yeux. Pas par soumission mais pour aller jeter un œil à ses cicatrices qui le fascinaient. Du bout de l’index il frôla celle qu’il pouvait atteindre sans trop le dévêtir, juste en écartant le tissu de sa chemise. Il en avait une aussi. Une grande fente diagonale dans le dos, cadeau d’un coup de sabre donné pendant une bataille lorsqu’il avait 23 ans. Mais il n’en parlait jamais. Il préférait ne pas mettre l’accent dessus. Ca lui importait peu. Elle ne faisait que marquer l’histoire de sa vie, les souffrances de son corps, le temps qui passe et ne s’arrête pas. Il l’aimait. Elle faisait parti de lui. Aucune curiosité ne le tenaillait quand à la provenance de celle de Kyung Hee. Ca lui était égal. Ou plutôt, il ne désirait pas le savoir. Moins il en savait, mieux il se portait. Ce genre de question n’apporte que des mensonges de la part de celui qui répond. Haiko ne voulait pas se confronter à ça. Il retira son doigt et relâcha le jeune strip-teaseur.

    «Maintenant, je voudrais, un strip-tease et tu peux laisser libre court à ton imagination. Tant que tu finis nu. Mais…Tu m’attaches à une chaise. »

    Le vampire sourit en coin, se redressant et prenant la première chaise à sa disposition pour s’y asseoir. Qu’est-ce qu’il cherchait à se prouver ? Haiko aimait à penser que cette demande n’était que le fruit de ses fantasmes. Et quand il avait une idée en tête, rien ne pouvait l’en défaire.


    « Il doit y avoir des menottes quelque part. »

    Evidemment, si Haiko se doutait de quoi que ce soit, il n'aurait jamais fait une demande qui mettait sa vie en danger. A ce moment, le désir l'aveuglait. Il voulait se sentir comme un adolescent faisant de nouvelles expériences. Mais il avait bien mal choisi le partenaire.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 6 Juin - 18:31

    Habituellement, les clients du bar à strip-tease sont conscients qu’ils n’ont droit qu’à une danse, un aperçu éphémère d’un corps qui ne sera jamais leur, le fruit de nombreuses heures de travail. Même si l’obsession première de Kyung Hee reste de chasser, de fouiner sur la vie d’un quelconque vampire pour l’inscrire à son tableau de chasse, il passe des heures dans la grande salle à l’arrière, les yeux braqués sur son reflet dans l’immense miroir tandis que son corps devient fluide, concentré sur la musique. Le résultat de l’entrainement qu’il s’inflige marque ses muscles et sa dextérité autour des tables et chaque obstacle de la vie quotidienne. Il arrive cependant que certains clients confondent strip-tease et prostitution. Les salons privés ne sont destinés qu’à un peu plus d’intimité, et surtout faire payer plus cher le consommateur. Pour cette raison, des caméras sont installées dans chaque salle, les faits et gestes des employés observés minutieusement, à la fois pour leur sécurité, et pour s’assurer qu’ils ne souillent pas la qualité de l’établissement. Kyung Hee le sait mieux que personne, lui qui casse les poignets des clients trop entreprenants. Il ne couche habituellement qu’avec les vampires qu’il désire tuer, lorsqu’il n’a pas le choix. Face à lui, Haiko est un dilemme qui le ronge. Son instinct lui souffle de ne pas se laisser rabaisser au rang de prostitué par ce vampire qui croit avoir tous les droits sur lui pour l’unique raison qu’ils sont désormais liés. Il aimerait le contrarier juste pour voir l’expression de son visage s’obscurcir. Son corps proteste douloureusement. Il a envie de lui, inutile de faire semblant de ne pas le savoir. Son désir l’étouffe presque. Et il se fout bien des caméras, de la surveillance, de la qualité de l’établissement. Il s’agit d’Haiko bon sang. Sa fierté mal placée se braque pourtant. Il donnera probablement au vampire ce qu’il désire, mais pas aussi aisément.

    Dans les histoires que lui racontait sa mère lorsqu’il n’était encore réellement qu’un enfant désirant simplement sa chaleur et sa douceur, les vampires n’étaient pas seulement morts. Ils étaient également incapables de sentiments. De stupides créatures encore debout en étant vide, des marionnettes qui comblaient le trou béant de l’âme par des exactions pires que des cauchemars. À la nuit tombée, le gamin qu’il était courrait à la fenêtre pour surveiller l’obscurité, persuadé que les monstres combattus par ses parents allaient venir sucer son âme pour se l’approprier. Après avoir tué plus d’une de ces créatures immorales Kyung Hee aimerait relire ces contes ou au moins avoir une sérieuse discussion avec leur auteur, à propos de ses frayeurs enfantines et l’effet dévastateur qu’a eu la réalité sur sa relation avec ses parents. Une grimace déforme ses traits en repensant à cette balle perçant sa chair, cherchant le chemin de son cœur, et son père de l’autre côté du canon. Mauvais fils qui rentre un soir pour annoncer que l’enfer possède encore une âme. Il se réveille encore parfois couvert de sueur, en pleurs, désirant les bras de sa mère autour de lui. Paradoxal, de savoir que ses parents sont aussi monstrueux que la chose qui lui fait face, et comme lui, des les aimer malgré tout, d’une certaine façon. Il ne sait pas ce qui le choque le plus, admettre qu’il apprécie ce vampire glacial ou bien ses lèvres sur les siennes.

    Le contact est digne d’un iceberg, pourtant Kyung Hee se sent bouillir. L’absence de motivation du vampire le déstabilise. Il ne demande pas du sexe, pas d’affection, pas de soumission. Il l’embrasse simplement, geste intime qui n’en est pas tout à fait un. Par réflexe, le chasseur noue ses doigts au tissu qui recouvre le torse de son compagnon. Il s’attendrait presque à sentir un cœur battre sous ses doigts. Mais il n’y a que la dureté de la pierre, le froid d’un cadavre. Ses lèvres épousent celles du vampire encore empreintes de son sang. Dans un souffle, il murmure en essayant de contrôler sa voix qui faiblit et l’incrédulité qui menace de le faire bégayer. « Je ne te devais rien. » Il n’a en effet aucune idée de quoi peut bien parler le bicentenaire.

    Avant d’avoir pu réagir, demander plus d’explication, il sent les doigts froids se poser sur sa peau, effleurer les stigmates de cette vie qu’il lui cache soigneusement. Un frémissement le traverse sans qu’il bronche, laissant l’autre avoir un contact physique avec des erreurs qui ont, d’une certaine façon, tout à voir avec lui. Il se couperait la langue plutôt que d’expliquer d’où viennent ces blessures. Premièrement parce qu’il devrait parler des meurtres à son actif, et que la réaction d’Haiko ne serait probablement pas positive. Également parce que ses soucis familiaux sont trop cuisants pour être étalés aux yeux de cet inconnu pour lequel il a une surprenante estime. Sentir le vampire toucher ce qu’il a de plus intime lui fait presque aussi mal que de recevoir encore ces coups destinés à le tuer. Les yeux accrochés à l’expression inébranlable d’Haiko, il se mord sagement la langue pour ne rien dire, rester imperturbable alors que son être entier est tendu, désirant le repousser avec hargne, mettre une distance non négligeable entre lui et ses blessures. Avant qu’il ne perde le contrôle, Haiko se détourne enfin, lui permettant de respirer plus librement. Il s’écarte avec précaution, plus pour se recomposer avec ses atomes que fuir le vampire, se sentant comme arraché de lui-même après ces deux contacts inhabituels.

    Du peu qu’il a appris à connaître d’Haiko, il ne lui semble pas que la prise de risque inconsidéré fait parti du caractère pourtant électrique du buveur de sang. Aussi il se fige, pris de court à la demande du puissant vampire. Son cœur rate un battement, sa bouche asséchée. Finir nu est totalement passé à la trappe. Seul résonne à ses oreilles, comme une délicieuse mélodie, un espoir de rédemption. Tu m’attaches. La notion de sexe sous-entendu par le vampire ne lui échappe pas, mais c’est l’occasion unique de l’avoir en sa possession, en position de faiblesse, une aubaine inespérée de mettre son funeste projet en œuvre. Il se lèche soigneusement les lèvres, l’excitation prenant le pas sur la raison, bien qu’il ne s’agisse pas de celle escomptée par le vampire. Il jette un coup d’œil aux alentours, cherchant dans la pièce ce qui serait une arme convenable contre une créature aussi puissante. Et bien sur, il ne trouve rien. Ce n’est pas avec les glaçons du sceau à vin qu’il va mettre fin à deux cent ans d’existence. S’il pouvait trouver une raison d’aller dans les vestiaires pour récupérer son colt sans qu’il ne se doute de rien…

    « Oublie les menottes, j’ai mieux pour toi. » Sa gorge est si sèche qu’il a l’impression de mâcher de la poussière. Sa voix rauque lui semble presque faite de rocaille. Mais Haiko semble déterminé à mourir sous sa main ce soir, il ne voudrait pas le décevoir. La musique s’enclenche, basse, presque inaudible, tandis qu’il revient se poster face à son amant, se déhanchant doucement au rythme de la chanson, ses doigts glissant pour défaire sa chemise à peine reboutonnée. Le tissu frôle sa peau, dévoilant son physique travaillé, les traces de coups comme il s’approche en roulant son bassin vers la chaise, attrapant les lèvres rigides dans une impulsion soudaine, ses doigts s’affairant à serrer le tissu autour des bras de la chaise et les poignets graciles. Il se détache à peine de son amant, son souffle lui caressant le visage. Le moindre atome de son corps se destine à être sensuel uniquement pour lui, comme il ne l’a jamais été. La sueur revient couvrir son torse, le bouton de son jean saute d’un geste équivoque de la main. Et sous les yeux de cet être deux fois centenaire, Kyung Hee se retrouve peu à peu nu et pas le moins du monde gêné par l’érection naissante entre ses cuisses, son souffle rauque presque hilare contre la bouche pincée. « Je ne suis pas sur que tu puisses vraiment profiter dans cette situation. »
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyVen 7 Juin - 1:50

    Rien n’est plus cruel que le souvenir de la douleur infligée. Ce sentiment qu’on appelle culpabilité se déversait au plus profond du vampire bicentenaire. Cela lui revint comme un flash qui vous rappelle à vos démons et qui sait faire de vous sa marionnette. Ce sont les nombreux risques lorsque l’ont vit dans le passé, rien ne disparaît, et tout nous rattrape au moment où on le désire le moins. Ce moment, c’était maintenant pour Haiko. Le sang éclaboussait son esprit. Lui revenaient les viols, les morts engloutis sous la terre trempée par la pluie, les hurlements des blessés à qui il manquait un bras, un jambe, ou dont le corps était totalement déchiqueté, amputés par les lames de fer de l’ennemi. Haiko marchait au milieu de ce champ de désolation, baladant son regard sur ce triste spectacle. Puis soudain, son pied buta sur quelque chose de dur. Quand il baissa la tête, il vit le visage de son meilleur ami enseveli sous les débris. Sa bouche était entrouverte comme si en voulant pousser son dernier cri, il avait poussé son dernier soupire. Haiko se laissa tomber à genoux, en larme. Et ce fut la dernière fois que le fruit de sa tristesse quitta ses yeux.

    Haiko revient à lui. Ce genre de flash back devenait de plus en plus fréquents ces temps-ci. Son corps tremblait de toute part comme si l’épiderme de sa peau cherchait à se détacher de ses muscles. La sueur ruisselait. De la sueur froide qui congelait ses membres et amenait son corps à convulser légèrement. Sa vue revint peu à peu. De flou, il pu enfin discerner à nouveau le corps de son amant qui ondulait toujours sur la musique. Le souffle haletant, le vampire tenta de regagner son calme peu à peu, immobile, se concentrant simplement sur sa respiration. Il dût fermer les yeux un instant car les images n’étaient plus fixes devant lui. Pourquoi fallait-il que ça lui arrive à un moment qui devait être synonyme de plaisir ? Il se rendit à peine compte que ses mains étaient désormais liées à la chaise. Ce ne fut que quand il tenta de bouger qu’il réalisa dans quelle situation il se trouvait. Ses spasmes avaient enfin cessé, seul son souffle peinait à se stabiliser. Il voyait désormais très nettement Kyung Hee qui se trouvait être totalement nu sous ses yeux. Mais Haiko avait besoin d’un petit moment pour pouvoir percevoir la situation avec discernement. Et il lui fallait déployer un effort supplémentaire pour apparaître normal et absolument pas perturbé par le tour que venait de lu jouer son esprit. Heureusement, il réussit à sauver les apparences du mieux qu’il pouvait. Le cœur n’y était plus tellement désormais. Jusqu’à que le regard du vampire se pose sur l’entrejambe du danseur. Puis ses yeux remontèrent jusqu’au visage de Kyung Hee. Il essaya de sentir ses émotions en le pénétrant de regard. Il en avait envie, tout autant que lui. Il pouvait s’en cacher, mais ce genre de chose, Haiko savait le lire et le comprendre à la perfection. Pas besoin de traduction entre les deux hommes. Et en effet, la situation était désormais inconfortable pour le vampire qui ne pouvait bouger de sa chaise. Il en profita pour se tester. Combien de temps pouvait-il tenir devant cette statue divine sans y goûter ? Les yeux de Haiko brulait le corps du danseur d’envie. Il n’oubliait aucun détail de son anatomie, lui faisant presque l’amour en l’observant ainsi. Il fallait que chaque parcelle de sa peau ressente le désir qui remontait en lui rien qu’à la vue du membre glorieusement dressé de son futur amant. Alors que ses hanches tournoyaient toujours, Haiko se voyait déjà plongé entre ses boules de chaires fermes et musclées que formait ses fesses pour aller lui extirper quelques rugissements de plaisir. Tout ce film s’articulait soigneusement dans sa tête. C’était si agréable de faire précéder le fantasme à la réalité ; De toutes ses forces, il réussit à chasser les derniers soupçons d’angoisse qui persistait dans son esprit du fait de son flash back pour se concentrer uniquement sur Kyung Hee. Quelle idée de lui demander de l’attacher. Il ne savait plus s’il devait le regretter où remercier le ciel d’y avoir penser. Au moins il avait pu éviter un malaise et il pouvait maintenant fantasmer comme une bête en rut devant un appât, mais …il ne pouvait pas atteindre ce fameux appât en question. Et cela devenait là un problème de plus en plus gros tout comme la bosse de son pantalon devenait de plus en plus imposante.

    C’en était trop pour le vampire. Il avait tenu assez longtemps. Le moment était venu de passer aux choses sérieuses. D’un geste brusque et violent, il brise le tissus qui le maintenait à la chaise et attira le strip-teaseur sur lui pour l’emmener dans un baiser qui traduisait toute l’envie refoulé ces dernières minutes. Ses mains froides balayaient d’un geste doux et sauvage les hanches de Kyung Hee avant d’atteindre ses fesses tant désirées. Il les agrippait solidement, les massait, les caressait, comme si sa vie dépendait de ce contact obscène. D’une main, il déboutonna son propre chemin qui commençait à l’étouffer. Ce fut une libération lorsque sa peau se retrouva enfin à effleurer celle de son humain. L’impression d’insatisfaction et de frustration disparut aussitôt pour laisser place à la soif. Pas la soif de sang, mais la soif de luxure. Sa main quitta rapidement le coton de son vêtement blanc griffé pour aller se poser sur la virilité déjà éveillé de l’objet de toutes ses passions : Kyung Hee. Le bout de ses doigts vint frôler la chaire tendre de ce bout de chaire qu’il finit par prendre en main, espérant lui soutirer quelques gémissements de plaisir.

    Kyung Hee avait encore tout loisir de le repousser ou non. Le choix lui appartenait. Mais Haiko espérait franchement que le jeune homme se laisserait faire. Il avait trop en lui à évacuer, ses pensées mais aussi son désir ardent ne demandaient qu’à être libérer une bonne fois pour toutes. Peu importe les apparences, peu importe les faux semblant. Tout était réel maintenant. Même si son corps froid évoquait la mort, à ce moment précis, le vampire se sentait vivant.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyVen 7 Juin - 19:06

    Son souffle rauque dans le noir. Il se souvient de l’odeur âcre de la mort, de la texture poisseuse du sang sur sa peau. Et le poids des cadavres. Le bitume qui lui écorche les paumes quand il rampe sur le bas côté de la route pour vomir ses tripes. Et toujours, rassurant, la dureté de son colt contre sa hanche. Nu contre le vampire, Kyung Hee se sent faible et en danger, malgré les attentes pourtant évidentes de celui-ci. Derrière ses paupières closes l’espace d’un instant, le chasseur revoit ses premiers coups de fusil, l’haleine chaude de son père derrière son oreille, attentif, focalisé sur la cible. Le recul l’envoie dans les bras paternels, qui se contentent de le remettre droit sur ses pieds et d’ordonner un encore. L’enfant a pourtant fait mouche, comme à chaque fois. La perfection n’est pas suffisante pour autant. Dans le vestiaire à quelques pas de là, les six balles sont déjà dans le barillet, attendant une simple impulsion, le ressort de ses doigts sur la gâchette. Les émanations de poudre, les relents de souffre sont le plus beau des parfums à ses yeux. Contre la peau déjà morte de son amant, il ne sent rien de rassurant. Haiko sent pourtant diablement bon, il exhale le raffinement et la luxure, à sa façon. Ce sont des odeurs plus familières que désire l’humain. Celle de la transpiration, de la cigarette, de son voisin dans le métro. Haiko ne sent rien d’autre que lui même. Et ça le rend fou comme ça l’effraie.

    Il sursaute brusquement en voyant le vampire se défaire de ses liens. Pas qu’il ait eu l’espoir qu’un malheureux bout de tissu parvienne à le retenir, non plus que des quelconques menottes destinées à un usage bien moins violent que leurs ébats, mais il espérait pouvoir récupérer son arme avant ça. Il avale sa salive avec difficulté en regardant cette créature si obscène à ses yeux et qu’il désire à en perdre la raison. Même la colère qui pulse habituellement dans ses veines se tait, lui réchauffant simplement le ventre pour lui donner assez d’audace. Il ne peut pas s’empêcher de grommeler contre le visage parfait. « Je tenais à cette chemise. » Mensonge éhonté, il en est bien conscient. Un simple réflexe échappé de ses lèvres avant qu’elles ne soient happées par leurs jumelles, entrainé dans un baiser presque féroce. Ses mains encadrent les traits factices. Dieu qu’il lui en veut d’être toujours le même, toujours débordant d’assurance, sans prendre une ride. Ils ne se connaissent pas depuis si longtemps, mais durant leur courte relation, Kyung Hee a eu ses humeurs. Parfois rongé d’une colère qui n’était pas tournée contre son amant, écrasé de fatigue, perdu dans ses souvenirs douloureux et inconscient de l’extrême faiblesse qu’il dégageait alors, mais sa nature ne s’est jamais cachée devant le bicentenaire. D’une certaine façon, il est très fier de sa nature d’humain. Alors qu’Haiko n’a jamais rien montré. Il n’a même pas remarqué l’angoisse qui vient d’étreindre le vampire dans ses bras. Figé dans son immortalité.

    Un gémissement de surprise lui échappe contre la bouche rougie par ses baisers. L’impatience d’Haiko le heurte brutalement, il réalise à quel point le vampire peut être fiévreux malgré son état de cadavre froid, et le moindre frôlement augmente sa propre température corporelle. Il grogne pourtant, insatisfait, et ses doigts se referment avec peu de douceur sur les hanches fines alors qu’il se redresse, tirant son amant avec lui pour faire quelques pas et le plaquer contre la porte où il a déjà donné de son sang. Les caresses sur son anatomie l’enflamment, sa respiration est ponctuée de soupirs. Oublié le colt, partie la rancœur. Ses dents déchirent les lèvres ourlées. Il glisse une main avide sur le torse dur comme le marbre et néanmoins doux comme le satin. Son corps se presse plus durement contre l’objet de ses désirs, coupant toute retraite au vampire. S’il avait de quoi le transpercer, lui couper la tête, tout serait fini en l’espace d’un battement de cœur. Mais il n’a rien, et pour tout admettre, la pensée ne l’effleure même pas. L’obsède sa volonté d’assouvir son envie, se rendre ivre des râles d’extases qu’il connaît déjà mais ne se lasse pas d’entendre à chaque fois. Son père en tomberait surement dans les pommes de le voir ainsi, non pas commettre un acte sexuel avec l’ennemi, mais y prendre tant de plaisir, en vouloir toujours plus.

    Le rituel de mise à mort est d’une facilité que n’importe quel enfant pourrait accomplir. Depuis vingt-deux ans, Kyung Hee est entrainé. Amener le vampire a vouloir ce calice d’un autre rang, un Sang d’Or plus raffiné qu’un humain insignifiant et banal. Peu importe ce qui se passe avant, l’important est de ne pas atteindre le troisième jour, et encore moins le quatrième. Le chasseur a donné son sang plus que de raison, et il sait reconnaître le gout du sang de vampire. Ces êtres trop surs d’eux ne se méfient pas beaucoup, attendant avec impatience la fièvre, la faiblesse, puis l’acte charnel qui les unis. Frapper fort et juste. Les règles étaient simples. Il ne sait toujours pas pourquoi il a été incapable de mettre fin à l’existence d’Haiko avant ce quatrième jour, avant qu’il ne soit trop tard. Et il se retrouve dans ce salon privé, nu, sa bouche tâchée de sang glissant sur la gorge dont s’échappent des soupirs qui n’ont rien à voir avec le besoin vital, ses doigts dégrafant la chemise hors de prix comme il le soupçonne, uniquement guidé par sa convoitise malsaine. La crainte de la morsure elle-même s’est effacée. Il crispe les doigts sur le bois verni de la porte, à côté du visage impassible de son amant, plantant ses prunelles dans celles si noires en réprimant un grognement avide. Quelles que soient les intentions d’Haiko, il n’est pas prêt de le laisser s’échapper maintenant. Son souffle caresse les lèvres étroites, ses yeux glissent sur le corps qui s’offre à lui, et son cœur s’emballe, le sang pulse vivement à ses tempes. Dans un rictus amusé, il couvre la bouche du vieillard si désirable de la sienne alors que ses articulations se plient peu à peu, glissant ses baisers sur le torse découvert, jusqu’à atterrir à genoux devant l’être ancestral, les yeux levés vers lui. Pour une fois, une fois exceptionnellement rare, Kyung Hee prend l’initiative de se soumettre, dans la mesure de ses moyens et de sa fierté. La bosse qu’il sent contre sa joue lui tire un grondement impatient tandis qu’il attend sagement l’accord d’Haiko.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyDim 9 Juin - 13:23

    Il n’y avait que Kyung qui pouvait le faire se sentir ainsi. Comme une bête en cage, sauvage mais vulnérable. Comme un lion qui n’aurait pas mangé depuis une semaine , à qui on présenterait un beau morceau de viande et qui se rabaisserait à gémir comme un chaton pour qu’on lui accorde son dût. Mais de ce bout de viande, le plaisir de la chaire n’était pas la seule chose qu’Haiko voulait en tirer. A vrai dire, Kyung avait cessé d’être un simple bout de viande depuis qu’il était devenu son calice. Calice. Un mot bien simple qui rassemble des émotions lourdes de complexité. Haiko le savait. Depuis ce moment où il avait fait de cet humain le sien, tout avait changé. Pour le pire ou pour le meilleur, il ne le savait pas encore. Mais c’était un énorme risque de partager une telle chose avec cet être d’une autre nature. Le plus grand désir du vampire était détester ces êtres inférieurs de tout son cœur, les mépriser, les dénigrer jusqu’à que leur statut d’être vivant soient plus bas que terre. Mais c’était une chose de vouloir et une autre de pouvoir. Pour ce que ce calice avait infligé à son meilleur ami, pour la douleur que la mort de sa femme lui avait administré, il s’était promis de ne plus jamais replonger. Comme si ces êtres de chaire et de sang dans lequel le cœur pulsait encore pouvait être comparé à une drogue dont il était de se sevrer. C’était exactement ça pour Haiko. Il n’arrivait pas à se sevrer de ce délice au goût amer. Douze ans durant, la stabilité avait été maintenue dans sa vie, autant que dans sa tête. La haine avait réussi à tapisser son esprit et le plus profond de ses entrailles. Mais ce tentateur, cette gourmandise vénéneuse nommée Kyung Hee avait tout réduit en cendre d’un déhanchement de bassin, d’un mordillement de lèvre, d’un hochement de tête lascif et terriblement sexy. Il y avait eu bien plus qu’un attrait physique. Kyung Hee avait fait naître en Haiko un sentiment. Peu importe la nature de celui-ci, en 12 ans, le vieil homme n’avait plus rien ressenti sauf de la haine et de la lassitude de vivre la mort. Car c’était ainsi qu’il se sentait depuis longtemps : vide, mort, fatigué de cette vie déjà trop longue. S’il n’y avait pas eu cet homme au déhanchement parfait, dansant sur cette table dans ce bar, Haiko aurait sûrement fini par mettre fin à ces jours. Mais ça, jamais il ne l’avouerait à quiconque. Lui-même n’en était pas tout a fait conscient. C’est une chose trop dure à admettre pour un vampire comme celui-là. La fierté et le dénie fabrique des machines incapable de penser dont Haiko fait parti. Comment admettre que la race humaine avait pu lui redonner vie, réchauffer ne serait-ce qu’une millimètre de son cœur glacé et fait naître l’envie de continuer à vivre ? C’était beaucoup trop demandé. Il ne fallait qu’un être aussi froid que lui pour faire renaître la lumière dans son regard éteint par 214 ans de vie douloureuse. Dans l’étreinte brûlante de cet être qui respire encore, Haiko se sentait bien. C’était aussi bête et dérisoire que ça. Il aurait pu lui ôter la vie d’un geste rapide, aussi rapide qu’une pensée, et continuer à vivre dans la haine. Mais la partie humaine du mort bicentenaire avait prit le dessus. Cette partie humaine qui le rendait vulnérable, car elle est capable de sentiments. Et une chose nouvelle avait prit naissance en lui. Quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis son enfance : la peur. Ou plutôt la crainte. Celle de laisser paraître toutes ses fissures, ses faiblesses, et les traces indélébiles d’un cœur qui a pourtant cesser de battre. Le fardeau se faisait de plus en plus lourd a porté, de plus en plus difficile à dissimuler derrière un rictus froid, une parole sèche ou un hochement d’exaspération.

    What have you done to me, Kyung Hee ?

    Sa manière de grogner pour une chemise alors même que son corps sue de désir, de passer d’une sorte d’innocence feinte à une animosité sexuelle assumée rend Haiko fou. Il veut être ivre. Et si les saveurs fruitées, alcoolisées et délicatement acide du vin ne peuvent plus depuis longtemps éveiller ses papilles, les lèvres de son calice, sensuellement charnue s’écrasant contre les sienne comme un écrin où il voudrait se poser des heures, le peuvent. Et sa langue, adorablement enfantine qui vient chercher la sienne avec une ferveur loin d’être innocente le peut aussi. Il retrouve le plaisir de ses sens oubliés. Comme un aveugle, Haiko perçoit tout de manière amplifiée : le frôlement incandescent de leur peau, le bruit de leur soupire qui raisonnent dans cette pièce silencieuse et ajoutent de la sensualité à ce moment. Son cerveau peut tout analyser sans même avoir besoin d’essayer. Il est omniscient à cette situation. Haiko veut tout. Il veut tout de son calice. « Son calice. » Ces mots raisonnent dans sa tête comme un doux juron. Comme si on battait sa fierté à mort avec un fouet de velours. Et il en demandait encore.

    Son regard plongé dans celui de Kyung Hee, il lui dit avec les yeux tout ce qu’il aurait eu honte de prononcer à voix haute : je te veux, je te désire, toi l’humain que je devrais détester autant que la vermine. Et ses caresses venaient traduire ces paroles amèrement pensées. Caresses qui durent cesser lorsque Kyung s’abaissa devant lui. Haiko s’était attendu à tout sauf à ça. L’humain ne s’était encore jamais agenouillé ainsi devant lui. Cette soumission avait quelque chose de malsain et de terriblement excitant. C’était la soumission qu’il voulait ? Il allait en avoir.

    Haiko fit glisser les derniers morceaux de tissu qui séparaient son membre gonflé de désir de la bouche demandeuse de Kyung Hee qui lui promettait déjà par un grognement, un refuge chaud et humide pour son plaisir libéré. Le vampire ne pouvait le quitter du regard, bien trop excité par la vue qui se présentait à lui. Il glissa sa main dans ses cheveux et lui fit lever la tête avec une douceur inhabituelle. Son regard se planta dans le sien, lui, le maître absolu en cet instant précis. Il sourit en coin.

    « Il n’y a rien de plus excitant que de te voir dans cette position. »

    Ces mots prononcés, il fit entrer son sexe entre les lèvres avides de son partenaire. La sensation de ce refuge brulant contre sa peau glacée lui fit un effet inexprimable. Son corps s’arqua, et bien qu’il ne voulut rater ne serait-ce qu’une seconde de ce moment, ses yeux se fermèrent le temps d’un long et rauque gémissent de satisfaction. Le reste ne lui appartenait plus. C’est uniquement son plaisir qui guida ses mouvements, faisant pression sur le derrière du crâne de son calice pour que la douce chaleur envahisse son membre entier. Chaque aller-retour que produisaient leurs mouvements faisait perdre encore plus peu plus la tête au vampire en extase. Cessant la pression sur la tête de Kyung Hee, c’est son propre bassin qui se mit à bouger, lentement, sensuellement, lui soutirant quelques autres râles de plaisir.

    « Kyung…Hee… » Arriva-t-il à articuler dans un soupire désespéré.

    Haiko se voulait dominant, mais c’est son calice qui avait en fait les pleins pouvoirs sur lui. Il aurait pu faire de lui ce qu’il voulait. Absolument tout.
    Mais il finit par reprendre ses esprits. Car maintenant il en voulait encore plus. L’excitation était à son comble. Il fit sortir sa virilité de ce doux nid et força son calice à se relever. A nouveau, il le plaqua contre le mur et vint déposer des baisers dans son cou. En traçant une ligne avec ses lèvres, il descendit jusqu’à son bas ventre, mais il remonta à nouveau. Haiko le voulait à sa merci. Sans violence mais avec force, il le ramena vers le canapé et l’y poussa à plat ventre. Un sourire en coin, il profita de la vue des fesses musclées et totalement offertes de son amant. Puis sans attendre une minute de plus, sa langue vint explorer l’antre qu’il allait bientôt pénétrer de son sexe impatient. D’une main, il lui fit relever le bassin pour atteindre le membre de son calice et lui accorder le creux de sa paume comme administrateur de plaisir, alors que sa langue s’affairait encore.


Dernière édition par Shin Haiko le Mar 11 Juin - 9:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyDim 9 Juin - 23:15

    « Il n’y a rien de plus excitant que de te voir dans cette position. » L’estomac du jeune homme se vrille douloureusement. La rage menace de le submerger, il manque de refermer sèchement ses dents sur la sensibilité du vampire. Le peu de confiance qu’il était prêt à accorder à son amant s’envole aussitôt. Ses doigts se crispent sur les hanches nues devant lui, griffant la peau si soyeuse. Un grognement fait trembler sa gorge lorsqu’il réalise le cadeau qu’il offre à cet homme qui n’en connaît visiblement pas la valeur. Un homme avec une fierté comme la sienne s’agenouille, et il ne trouve rien de mieux que frapper directement dans son orgueil. Les lattes de bois du parquet lui meurtrissent les genoux. L’envie de se relever l’étreint. Haiko l’aime soumis, prosterné devant lui et prêt à le laisser dominer. Sa bouche est envahie par la présence massive du bicentenaire avant qu’il ait pu se rebeller. Ses prunelles transformées en orage, il garde pourtant sagement le sexe entre ses lèvres pincées, exerçant une pression plus brutale qu’il ne le voulait quelques instants plus tôt. La douceur qu’il allait offrir n’est plus que fureur. Haiko pousse le vice jusqu’à poser ses doigts sur sa nuque et lui imposer –son corps entier frémit à ce mot- son rythme. Sa langue râpe la peau sensible, et il ne retient pas ses dents, incapable de dissimuler son ressentiment. Un geste presque tendre transformé en châtiment. Et pourtant le buveur de sang y prend son plaisir. Il l’entend gémir au dessus de lui, et sans le vouloir, lui qui prétendait le punir, redeviens plus doux, ses muscles frémissant en réponse aux soupirs de son amant. L’extrémité du membre fièrement tendu heurte le fond de sa gorge, lui tirant une plainte de plaisir. Les émotions se mélangent, explosives. Le sang palpite dans ses veines. Seule sa bouche reste vigoureusement accrochée au sexe qu’il aspire avec délice, oubliant l’humiliation qu’il associe à sa position. Il lape du bout de la langue la moindre parcelle de peau, taquinant la légère fente sensible. Chaque souffle extorqué à ses poumons est une litanie d’extase. Il se hait d’y prendre autant de plaisir, lui qui voulait quelques instants auparavant sectionner le membre mort d’un coup de dents. Haiko se déhanche entre ses lèvres, son va-et-vient déstabilisant le chasseur qui relève les yeux pour admirer le visage tordu de jouissance. Le désir explose dans son être avec plus de violence encore.

    D’autres hommes, des femmes, et même d’autres vampires encore, sont déjà passés dans le lit du jeune calice. Le sexe a toujours été une partie de son travail, plus que de sa vie. N’ayant jamais pu expliquer pourquoi il semble tant plaire, Kyung Hee se contente d’en profiter, d’utiliser ce charme qu’il sait avoir sans en connaître l’origine. D’autres gémissements ont effleurés ses oreilles. Des ongles se sont enfoncés dans ses reins, écorchant sa peau près des cicatrices de son colt, quémandant un roulement de ses hanches, l’extase si proche… Aucun corps coincé sous le sien ne lui a jamais paru plus délicieux que celui ayant vécu deux siècles, aucun soupir ne l’a jamais mis dans une transe aussi intense. Il se souvient bien de cette leçon pourtant. Son père le trainait dans les boites de nuit, lui apprenant à dissimuler son colt peu importe les vêtements portés. La honte n’existait pas. « Approche ces créatures mon fils, offre leur la luxure qu’elles désirent tant et éradique les en cet instant où elles sont si faibles. » Ses parents associaient l’acte sexuel à la dépravation, la mise à mort, et la simple reproduction entre humain. Aucun sentiment ne venait se mêler à l’érotisme. Kyung Hee a découvert seul combien la chair pouvait lui prodiguer une libération. D’autres, pourtant il ne se souvient pas de leurs visages, de leurs noms, ni même d’avoir joui avec eux. En cet instant précis, seul Haiko occupe ses pensées et chacun de ses atomes.

    Son prénom traverse les lèvres exquises du vampire et seul le membre imposant bloque son râle de bonheur. Un soupir déçu lui échappe, navré de n’avoir pas pu arriver au terme du plaisir de son amant. La colère revient aussitôt. Premièrement, il l’humilie dans sa soumission, et maintenant, il l’arrête avant l’orgasme. Avant d’avoir pu protester, il se retrouve à nouveau plaqué contre la porte. La sensation des lèvres dans son cou le crispe brutalement. Il ne s’y fera probablement jamais. Les souvenirs affluent, créant une vague de panique dans l’esprit du chasseur. Différents crocs ont percés sa gorge, le sang a souvent coulé hors de son corps. Son épaule droite est une accumulation de cicatrices monstrueuses, souvenir d’une chasse ayant mal tournée. Lorsqu’il ferme les yeux, il sent encore la douleur qui hurle dans son être, les tendons et les os qui se déchirent comme du tissu. Il a failli perdre son bras droit et ne doit sa survie qu’à l’entrainement de son père. Les doigts de sa main gauche se refermant sur son arme, les balles d’argent et l’odeur rassurante de poudre. Le sang du vampire lui a giclé dans la bouche, le perturbant. Sans avoir honte de son corps, Kyung Hee est conscient qu’il peut sembler effrayant, avec ses marques. Il est reconnaissant envers Haiko de ne pas poser de question à leur sujet. Ses yeux s’écarquillent de surprise en sentant les baisers presque tendres qui glissent sur son torse, descendent si bas qu’il doit plaquer une main sur ses lèvres pour retenir un hoquet.

    La suite ne lui plait pas. Tremblement. Ses muscles se raidissent férocement alors qu’un cri lui échappe, involontairement délicieux. Ses doigts se referment sur le coussin du canapé alors que la langue d’Haiko s’aventure là où personne n’est jamais passé, l’affolant. L’odeur de cendre et de cigarette froide lui donne la nausée. Le gout du vin lui revient sur la langue. Il ne possède pas la force et la rapidité du vampire, mais il ne laissera pas cette créature sortie de l’enfer lui arracher ce qu’il refuse de lui donner. Il s’extirpe des bras frêles, écrase ses lèvres sur celles de son buveur de sang pour éviter toute protestation ou air interrogatif. Il retient difficilement un dernier frisson horrifié en attirant le corps mince contre lui, ses dents mordillant la lippe tendre. Haiko atterrit violemment à la place qu’il lui réservait, leurs bouches se séparant. Ses doigts parcourent les fesses rebondies, lui tirant un sourire contre l’épaule nue. Il enfoui son nez dans le cou offert, susurrant avec une pointe d’irritation. « Ne te méprends pas sur ton rôle. » Sa main descend entre les deux galbes parfaits, son souffle rauque effleure la joue creusée alors qu’il joue du bout des doigts avec les parois serrées de son amant. Tuer Haiko ? Mais pour quoi faire bon sang alors qu’il peut lui faire l’amour encore et encore, sans jamais s’en lasser. Sa virilité exerce une pression contre l’arrière-train bombé, son nez s’enfoui dans les cheveux à l’odeur unique. Il se mords la lèvre jusqu’au sang pour ne pas gémir le nom du vampire. Ses mains attrapent les hanches maigres pour les remonter auprès de lui, ses lèvres couvrent le dos plat, laissant quelques coups de dents sur la peau si blanche. Il retient un léger rire en constatant que les fesses rondes d’Haiko tiennent parfaitement dans ses mains, ses doigts légèrement écartés pour laisser sa bouche se poser sur la croupe de son amant et y déposer quelques baisers se transformant peu à peu en morsure. Ce n’est qu’en voyant la peau rougir qu’il réalise et s’arrête pour enlacer ce corps qui le rend fou, sa respiration erratique terminant au creux de l’oreille du buveur de sang alors qu’il s’introduit enfin en lui, après l’avoir fantasmé depuis l’instant où ses yeux se sont posés sur lui dans la pièce voisine, un râle crevant le silence qu’il s’était imposé. Un bras enroulé autour du torse fin, Kyung Hee abaisse sa main libre entre les cuisses écartées pour lui, manquant de déchainer ses hanches. Il se retient pourtant, le souffle court, luttant contre son envie de violence, d’extase, effleurant simplement le désir encore humide de sa salive sans esquisser le moindre mouvement, immobile, voulant entendre les suppliques entre les lèvres si dangereuses.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyLun 10 Juin - 21:55

    Aussi loin que Haiko s’en souvienne, il avait toujours été soumis. Si il avait fallu compter le nombre de ses amants, hommes ou femmes, on aurait vite dépassé la centaine. Mais avec chacune de ces personnes, en deux siècles de vie, jamais le vampire n’avait été dominant au lit. Pourtant quand on le regarde, d’après sa carrure, son regard déterminé et froid, son franc parlé, il paraît impressionnant, intimidant même. Mais ceux qui le connaissent, et particulièrement Shin Il, savent ce que tout cela cache. Et même s’il aimait avoir le dernier mot dans la vie, il était facile de lui imposer la moindre chose au lit. Haiko devenait docile. Même avec sa femme, c’était elle qui le dominait. Pour une raison ou pour une autre, l’être bicentenaire n’aimait pas guider dans ces moments là. Il préfère de loin qu’on lui impose un rythme, une position, une manière de faire. Il aime sentir qu’on peut le manipuler avec poigne te même aller jusqu’à le punir. Tout cela fait partie de ses fantasmes très privés. Et il sait qu’avec Kyung Hee, il peut les réaliser. Kyung Hee, pour Haiko, c’est le dominant à l’état pur. L’Homme qui le prend violemment et qui sait lui montrer qui est le maître (du moins au lit). D’où la surprise d’Haiko quand il l’avait vu s’agenouiller devant lui. C’était excitant. Très excitant. Mais en même temps, le vampire ne se sentait pas tout à fait dans son élément à prendre les devants ainsi. Il l’avait déjà fait, ça lui était arrivé, une fois ou deux, de tomber sur des femmes ou des hommes très soumis et incapable de lui administrer une bonne correction, mais c’était ses parties de jambes en l’air les moins marquantes. Car Haiko est un soumis né. Kyung le sait. Il en avait eu un très bel aperçu le soir de leur « première fois » où il l’avait vu supplier pour en avoir encore, à quatre pattes sur un parquet gelé, la bouche ensanglantée, sa coiffure impeccable habituelle réduite au néant par l’appel du plaisir, sans plus aucune fierté à maintenir, plus aucun honneur à défendre, tout était passé à la trappe pour laisser place à l’irrésistible envie de sentir son amant aller et venir en lui avec plus de force et de vigueur. Et Haiko n’était pas du genre silencieux pendant l’acte. Comme si la frustration de tous ces moments à se forcer à rester silencieux ressortait pendant l’acte. Il a besoin d’en demander encore, de crier le nom de son amant, de miauler de plaisir, d’exprimer par le corps toute sa concupiscence refoulée.

    Et même s’il prenait un malin plaisir à balader sa langue sur cette zone tant convoitée de l’anatomie de son calice, Haiko ne se sentait pas totalement à l’aise. D’où son soulagement de voir que Kyung reprenait peu à peu le dessus. A nouveau, il pouvait redevenir la petite catin demandeuse de sexe qu’il aimait être. C’est son rôle favori. Là où il se sent le mieux. Et cela semble si loin de sa personnalité qu’on aurait pu lui décerner un oscar. Le vampire se laissa totalement fondre sous les mains de son humain, lui laissant tout le loisir de profiter de son corps.

    Lorsqu’il sentit les mains de son calice venir jouer avec ses fesses, le cœur de Haiko se mit à tambouriner dans sa poitrine, jusqu’à frapper fort dans ses temps et lui couper le souffle de désir. S’il n’y avait qu’une chose que Haiko aimait, qui le rendait fou, c’était ça. Il le laissa faire, fermant les yeux pour imaginer l’expression d’envie de son chéri pendant qu’il le tripotait sans aucune honte. La sensation du frottement du membre de son amant contre sa peau le fit monter un peu plus. Il ne put s’empêcher de bouger doucement les fesses pour exercer une friction plus appuyée. Il n’osait pas lui demander de le pénétrer, tout de suite. Mais il aurait aimé le crier, comme une vierge désespérée. Il attendrait un peu d’avoir coucher un plus grand nombre de fois avec lui avant de crier désespérément. Chaque petites blessures, morsures que Kyung Hee lui laissait lui arrachait des gémissements de plus en plus audibles. La sensation parcourut chaque millimètre de son corps, longea son échine jusqu’à le faire se crisper de plaisir. L’apothéose arriva quand, enfin, Haiko sentit le membre tant attendu se frayer un chemin en lui. Impossible de se retenir. Il avait attendu ce moment depuis trop longtemps. Le temps qu’ils avaient passé « loin » l’un de l’autre lui avait parut une éternité. Il avait hésité à venir le voir, de peur de blesser son propre égo en manifestant son envie de le voir. Mais là finalement, Haiko avait sa récompense. Ses doigts déchiquetèrent la couche supérieure du cuir du canapé. Mais ce qui le fit décoller pour de bon, ce fut le râle de plaisir qui quitta les lèvres de son calice et qui fit frissonner son corps glacé depuis 214 ans. Ce simple son aurait pu faire durcir son membre d’un seul coup si ça n’était pas déjà le cas. Haiko écarta un peu plus les cuisses pour lui laisser la place se mouvoir en lui. Il se contractait par à-coups pour que Kyung se sente plus à l’étroit en lui quand il le désirait ; le vampire savait quelle sensation exquise cela pouvait lui procurer. Le dos creux, Haiko fixait le vide, les lèvres à demi ouverte, juste assez pour laisser passer ses soupires d’aises, ou le prénom de son amant à demi prononcé, entrecoupé par l’intense plaisir ressenti. Haiko rassembla le peu de force qu’il restait dans son corps pour se redresser et venir coller son dos à la poitrine de son calice. Il attrapa sa nuque , tourna la tête au maximum et vint embrasser le bord de ses lèvres pour l’emmener dans un semi baiser, plus sauvage et animale qu’amoureux, sa langue cherchant désespérément celle de l’humain sans vraiment l’attendre à cause de cette position de dos. Son corps continuait d’onduler au plus proche de lui. Il pouvait sentir la chaleur incandescente qui émanait de Kyung lui bruler la peau. Sa tête finit par retomber en arrière, ses yeux rivés vers le plafond comme s’il invoquait un quelconque esprit, et, d’un ton suppliant, il déclara :

    « Encore…Kyung…plus fort…j…j’aime ça.. »

    Ses yeux se refermèrent, dans un ultime gémissement d’extase, les doigts griffant la nuque de son amant.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyJeu 13 Juin - 14:56


    La chaleur de la pièce se concentre sur sa peau, ses doigts se crispent sur les hanches fines. Sa bouche se colle à la nuque couverte de sueur d’Haiko, écrasant ses râles contre la peau encore froide malgré la situation. La langue de son amant l’effleure, l’amuse, le cherche. Il ferme les yeux, serrant ses phalanges sur le corps courbé contre lui. Sa lèvre se fend sous ses dents. Haiko lui offre sans le savoir un refuge, un endroit où il se sent … « à la maison ». L’odeur si particulière de son amant l’enivre, ses soupirs résonnent au creux de ses reins qui frappent délicieusement entre les parois étroites. Un faible gémissement le trahit, sentir Haiko se contracter autour de lui achevant de mettre à mal sa résistance. Ses doigts s’enroulent autour de la virilité tendue entre les cuisses de son amant. Comment pourrait-il le lui exprimer, cette sensation étrange qui le tenaille chaque fois qu’ils sont ainsi, dans les bras l’un de l’autre. Élevé dans une famille sans amour, où seul le devoir de la lignée est tenu pour loi, règle, mode de vie. Kyung Hee a appris à respirer pour tuer. Enfant, il avait pu croire et demander à sa mère si son mariage était heureux et d’amour. Le regard vide lui glace encore le sang bien qu’il ne soit plus qu’un souvenir. Ne t’illusionne pas gamin, ce monde ne tourne pas comme ça. Il ne s’agit pas de bonheur. En écoutant les gémissements d’Haiko, le jeune homme se sent mourir de l’intérieur, ses hanches impriment un rythme plus ample, torturant la créature avide. Il attire le vampire sur ses genoux, ses bras enroulés autour de la taille fine, son nez enfoui dans le cou délicat. Kyung Hee a une absence alors que son corps pulse de plaisir. Les bras de son père ne l’ont jamais entouré. Sa propre mère ne lui a jamais décerné de sourire tendre. Il n’était qu’un futur chasseur à former et nourrir. La rage coule comme lave en fusion dans ses veines. Il empoigne brutalement les cheveux de son amant, le forçant à revenir à quatre pattes devant lui, et tant pis pour l’orgueil du vampire, ses gestes deviennent brusques. Son bassin heurte les fesses si parfaitement rondes à ses yeux. Ses ongles pénètrent la peau tendre, la déchire, répandant brièvement de ce sang étrange qui coule encore après la mort. Haiko lui procure ce sentiment si proche de « foyer ». Sécurité et familiarité. Tous ses ancêtres s’étoufferaient sans doute à entendre ces pensées. Ce sentiment vient probablement du lien nouveau qu’ils ont établi, sensation inhabituelle de toujours être le bienvenu quelque part. Pas vraiment un étranger. Kyung Hee ne sait pas ce qu’il veut, si ce n’est faire crier cet homme qui lui fait découvrir à quel point il se méprend sur sa propre existence. Lui qui le hait et aimerait lui envoyer une balle d’argent entre les deux yeux à tellement à apprendre. Sa mâchoire se contracte. Les émotions le submergent en cet instant où il ne devrait penser qu’à ces cris qui s’échappent de la bouche mince, qu’au plaisir qui dévale ses veines.

    Des soupirs traversaient parfois les lèvres si glacées de sa mère. Kyung Hee se souvient avec horreur de ses parents faisant l’amour. Il n’était qu’un enfant mais l’innocence était partie depuis longtemps. Du moins le croyait-il. L’odeur de transpiration, les crissements du cuir, les halètements de son père. Il n’était pas censé être là. Son cerveau lui avait hurlé de fuir, mais alors que ses pieds lui obéissaient enfin, les yeux de sa mère s’étaient posés sur lui. Impérieux. Impassible. Elle subissait. Simplement. Sans plaisir. Sans émotion. Elle était morte de l’intérieur depuis longtemps. Sa tâche avait été de mettre Kyung Hee au monde, et elle devait encore enfanter pour se rendre utile. Cette femme froide et farouchement enfermée dans sa haine de créature auxquelles elle était destinées, écrasée par la silhouette massive de cet homme tout en muscle, suant et grognant. L’enfant n’avait jamais eu plus peur de son père que ce jour là, nu, bestial. Deux automates. Deux êtres morts dedans qui faisaient semblant extérieurement. Leurs yeux étaient restés en contact jusqu’à l’orgasme. Une grimace lui tord les traits. L’orgasme de ses parents n’a rien de semblable à cet instant hors du temps qui l’étreint lorsqu’il atteint le plaisir ultime avec Haiko. Ces gens qui lui ont appris à haïr et massacrer n’ont pas une once de la vie qui anime le vampire quand il le fait sien. Un soupir franchit ses lèvres.

    Il constate soudain les trainées rouges sur le dos d’Haiko, le sang séché qui lui macule les doigts. Un rire le secoue, sa bouche se colle à l’oreille du vampire alors que son membre se fraye un chemin dans les chairs étroites, cherchant à atteindre ce point précis qui le fait crier, ses hanches rougissant les fesses délicieuses. « À moi de te boire un peu. » Ses dents percent aussitôt la peau blanche, le sang lui éclate dans la bouche, ses mains empoignent les fesses si douces, les écartant pour lui permettre de se glisser plus aisément dans l’anatomie exquise du bicentenaire. Ses veines gonflées comprimées par les chairs serrées. Sa voix donne contre la peau du buveur de sang en un gémissement comblé, ses paupières un instant closes. Leur proximité gonfle son palpitant. Posséder Haiko ne serait-ce que pour l’espace d’une nuit lui procure ce sentiment d’invulnérabilité qu’il ne trouve à associer habituellement qu’à la vue d’un corps plus vieux que sa famille entière mort à ses pieds et par sa main. Ce n’est pas que du sexe, et Kyung Hee n’est plus tout à fait sur de ne pas aimer ça. Ses mouvements ralentissent, jouent à torturer le vampire, amusé par le souvenir de cette créature si froide et élégante qui se laisse écraser pour l’acte, perdant toute dignité. Haiko est l’incarnation vivante de la débauche. Les doigts du chasseur se pressent sur les hanches creuses, geste tendre sans qu’il s’en aperçoive, remerciement inconscient. Il ignore ce qu’il peut bien apporter au vampire, ce qu’Haiko tire de leur relation, et il sait bien que leur relation à la base principalement sexuelle est désormais plus que ça. Mais il est incapable de saisir ce qu’il peut donner au bicentenaire que celui-ci n’a pas déjà trouvé dans un autre humain au fil des siècles. En revanche, il sait ce que cette situation de calice a eu comme effet sur lui. Le colt peut reposer en paix dans son placard. L’enfant sans amour a trouvé un endroit chaud où se réfugier. Kyung Hee ne se sent jamais plus humain qu’en présence d’Haiko. Paradoxe qui pourrait le faire éclater de rire s’il ne soupirait pas d’extase.
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MessageSujet: Re: I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!)   I'm an addict for dramatics ► KyungHee(hot!) EmptyVen 14 Juin - 1:24

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    Haiko ne répond plus de lui. Il est comme possédé par une puissance supérieure à la sienne qui l’empêche d’agir avec discernement, et même d’agir tout court. Il dégouline de soumission et de servitude, prêt à tout pour combler le plaisir de son amant qui le prend avec violence, lui soutirant des gémissements de plus en plus puissants. Sa tête se balance à gauche, à droite, ses lèvres s’entrouvrent puis se referment parfois sans laisser échapper un seul bruit, et parfois en laissant jaillir un « Oui , encore !» et autre « Fais moi du bien !», « Fais moi mal !» ou « Je te sens bien .. ». Type de paroles que Haiko ne prononcerait jamais d’ordinaire, s’il avait fallu simuler par exemple. Il n’était capable de gémir ainsi que si le plaisir était à son maximum et que ses capacités de réflexions quittaient son corps. Son corps tremble, il se sent bruler de l’intérieur alors que la température de sa peau reste glaciale car il sent le contact incandescent de son homme auquel lequel il s’agrippe comme si sa vie en dépendait. Il le griffe, embrasse chaque parcelle de sa peau qu’il peu atteindre et gémit contre elle. Il n’a pas un seul instant de répit et il aime ça. Se sentir comme une bête qu’on apprivoise, qu’on dompte. Et il apprécie par dessus tout que ce soit Kyung qui le dompte. A ce moment, le vieux vampire n’a plus envie qu’aucune autre personne que lui ne le touche, jamais. Même Shin. Il ne désire que les mains de son calice sur son corps, que son membre qui le transperce, seulement sa peau qui vient claquer la sienne, seulement son odeur si divine qui l’entête et le fait passer du Haiko froid et indifférent, au Haiko brulant de désir, d’envie de créer un petit monde pour eux seuls.

    Est-ce que c’est de l’amour si son cœur bat si vite ? Est-ce que c’est de l’amour s’il ne veut voir que lui, tout le temps, s’il ne veut plus qu’aucun autre puisse profiter de son corps à sa place ? Comment cela s’appelle ce sentiment qu’on pourrait s’abandonner à un autre sans y réfléchir et qu’en plus, cela nous rendrait heureux ? Comment cela s’appelle, cette petite voix dans la tête qui nous dit de tout abandonner pour lui appartenir, à cette personne qui fait grandir une telle chaleur en vous ? Est-ce que c’est l’amour ? Haiko a beau l’avoir déjà vécu. Une fois ne suffit pas à englober un sentiment aussi complexe, et toutes ses questions restaient en suspends. Tout est si difficile à prévoir avec Kyung Hee. Il est tout à fait capable de lui faire l’amour puis de rester silencieux et indifférent après. Haiko a du mal à le cerner. Et c’est ce qui l’excite encore plus dans leur relation. C’est la première fois qu’il tombe sur un être aussi complexe que lui, et c’en est vite devenu addictif.

    « Bois moi… bois moi autant que tu veux …je suis à toi» soupira-t-il, encore en transe.

    Qu’il lui enfonce ses dents dans la peau ne faisait que gémir encore plus Haiko. Il sentait que le sang coulait, mais de toute manière cela guérissait presqu’aussitôt. Et cette douleur le faisait se sentir vivant. Enfin, il ressentait quelque chose. Après des mois d’ennui mortel, de vide intersidéral dans sa vie, de déprime total, Haiko se sentait renaître dans les bras de Kyung. Alors qu’il lui fasse mal autant qu’il le désirait, le vampire, lui continuait à miauler de plaisir en ondulant son bassin, rapidement, et d’une souplesse qui le rendait excitant, ses fesses se mouvaient de bas en haut, se frottaient au pubis de son amant. Haiko ne réalisait pas qu’il venait de s’offrir à son amant par les mots. Il ne s’en était pas du tout rendu compte. Il avait dit ce qui venait tout droit de son cœur, sans être passé par son cerveau. Haiko profita d’un tout petit moment d’inattention de la part de son calice pour inverser les rôles et lui monter dessus puis faire à nouveau entre le sexe gonflé de son chéri en lui. Il commence à se mouvoir lentement, puis rapidement il accélère et se remet à gémir comme jamais, s’agrippant les cheveux pendant que son bassin ondule dans un ballet fou jusqu’à atteindre la jouissance ultime, dans un long et bruyant gémissement rauque. Mais il continue, jusqu’au bout, jusqu’à que son homme atteigne le summum de son plaisir à son tour. Avant de finalement se laisser tomber sur lui, sur son corps en sueur, la cage  thoracique de Kyung Hee se surélevant sous son corps à cause de l’épuisement. Haiko mit un certain temps à reprendre ses esprits. Maintenant il fallait remettre son masque d’homme froid, indifférent et dur. Il n’avait pas envie. Pourquoi ne pouvait-il pas profiter de ce genre de moment comme tout le monde ? Sans avoir à remettre sa carapace, sans arrêt. Cette fois, il n’avait vraiment pas envie. Son souffle se calma enfin. Il n’osait pas regarder son calice dans les yeux, pas encore. Il essaya de visualiser la situation dans sa tête pou savoir quoi faire, mais rien ne lui vint. Au lieu de ça, il enlaça le corps nu de Kyung Hee. A quoi tout cela rimait-il ? Haiko se rendait compte que pour la première fois, il laissait ses sentiments guider ses gestes. Enfin, son regard vint croisé celui de son amant.

    « Depuis que je t’ai rencontré, je fais n’importe quoi… »

    Maintenant qu’il l’avait capturé de son regard, il ne pouvait plus dévier, et il commençait à regretter. Le regard de Kyung Hee lui paraissait si intense soudainement. Il avait honte, et en même temps il était fier d’agir ainsi, courageusement, de tomber le masque. Cela signifiait qu’il plaçait sa confiance en lui. Et il espérait de tout son cœur ne pas être déçu.

    « A cause de toi, je suis perdu. »

    Au lieu de le dire d’un ton agacé, ou énervé, Haiko avait sourit en prononçant ces paroles. Et il n’avait même pas pu contrôler cette réaction. Parce que oui, il était content d’être perdu, tant que c’était avec Kyung.
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