behind the scene

On ne savait pas trop quoi penser du « Miracle ». De l’extérieur, le cabaret avait une des plus belles réputation qu'un lieu puisse avoir. On chuchotait qu'il devait y avoir les plus beaux spectacles, que la salle devait être immense et que l'ambiance devait y être si festive. Oui vu de l’extérieur, le monde du Miracle semblait fantastique et pleins de fantaisies. Vu de l’extérieur c'était un fantasme, un univers enchanteur est si différent de celui où vivent les gens. Et c'est bien vrai, il n'y a pas plus chaleureux que le Miracle, il n'y a pas plus festif, il n'y a pas plus classieux, ni plus enchanteur. On se sent à son aise, tout le monde est à votre petit soin, et vous avez face à vous de nombreuses danseuses toute aussi belles les unes que les autres, les comiques les plus hilarants de toute la Corée. Si vous êtes chanceux, vous verrez passer entre les tables quelques une de ces déesses et peut-être prendront-t-elles la peine d'accepter une invitation à la votre. On est amoureux du Miracle et on y vient pour se laisser tenter par tout les vices, on vient pour oublier tout ses problèmes et s'offrir la nuit..

Mais quand on est un habitué du Miracle on sait que derrière toute ce côté sensationnel, se cache une part un peu plus sombre. Tout le monde sait que c'est ici que viennent se régler certain compte, que c'est ici que vienne les amants, les maîtresses, les trafiquants et autres malades. Pourtant jamais rien n'est venu semer le trouble dans ce divin spectacle : on a toujours rit, on a toujours dévoré le scène des yeux. Le sang et les excentricités tout cela c'était dehors, dans les loges comme on dirait. Et ce n'est pas parce que tout les clients sont des vampires que règne le désordre et l'incivilité bien au contraire : dans ce cabaret, le respect du lieu et des personnes sont de mises et jamais ô grand jamais un trouble fait n'a réussit à gâcher un si grand moment de détente.



Endza vivait dans ce monde-ci, elle côtoie tout cela chaque jour – ou plutôt, chaque nuit. Vous ne rencontrerez jamais une créature aussi glaciale et aussi peu compatissante qu'elle et pourtant, on la connaît comme la plus douce des créatures ici. On est amoureux de son corps, de ses paroles, de son sourire et de son regard. Il lui est déjà arrivé de converser avec certain clients, et pas un n'a jamais eut mot à dire. Car la belle n'est pas seulement bonne danseuse : elle est aussi bonne actrice. Dans une ambiance aussi burlesque, aussi conviviale comment pourrait-elle être statue ? Non, cela enlèverait une pointe de charme à ce plaisir. On la sait subtile et parfois incompréhensible tant avec les hommes qu'avec les femmes. Alors on se contente de la toucher des yeux, sans jamais approcher sa peau comme son âme.

Les nuits ici étaient bien longue mais pas ennuyeuse. Pourtant les jolies tourterelles et autre oiseaux étaient bien épuisé par tant de spectacle. Et à leur dépens ils appartenait à l'ambiance nocturne, se baladant quelque fois le jour pour laisser les lueurs du soleil chatouiller leur peau encore froide. Endza avait quitté un de ses nombreux costumes de scène pour se glisser dans ses propres habits. Il lui fallait souffler un peu avec cette nuit riche en émotion. Alors c'est au bar qu'elle était aller se réfugier un moment, en allumant une cigarette. Toi tu étais encore là, tu étais toujours là jusqu'à tard. Tu étais bien courageux de rester avec un tel emploi du temps. Cela faisait dix minutes qu'elle était là et cela faisait cinq verres que tu lui servais. Elle n'était pas saoule, il lui en fallait au moins quinze de plus du même genre pour pouvoir l'être. De longs silences s'étaient installés mais finalement vous aviez finit par discuter tout les deux, une fois que vous avez tout les deux pris le temps d'expirer un peu. La métisse regarda son verre d'alcool, écrasant sa cigarette dans le cendrier puis leva son beau regard vers toi. Tu avais des traits d'une pureté rare, et cela devait sans doute être pour le plus grand plaisir de certains et certaines.

« - Dis moi.. comment fais-tu pour tenir autant ? Il est quatre heure et demie du matin et de ce que je sais, tu es étudiant mh ? Cela doit être tout de même pénible pour toi.. »