mesmerized.

Maintenant qu’il se retrouvait devant la porte du club, il se demandait bien ce qui avait pu lui prendre. Appeler le patron pour lui dire qu’il voulait une soirée complète avec Huisun et rien que lui dans la partie privée du club ? Mais quel con. Il se rappelait encore de comment il s’était mis à bégayer quand le gérant lui avait demandé quel genre de show privé il souhaité. Mais ce qui lui restait encore plus en mémoire ? C’était la réponse qu’il lui avait fournie. Un strip-tease. Un nom de dieu de strip tease. Palme d’or du roi des cons. Yul réajusta ses habits sur son corps et se racla la gorge avant d’entrer dans le club déjà noir de monde. Pas évident de se glisser à travers ces corps sans cesse en mouvements, traversant la grande salle de toute part. Heureusement pour le chinois, sa grande taille lui permit de trouver rapidement et aisément son chemin jusqu’au bar où il indiqua, le rouge aux joues, ce qu’il avait grassement payé pour ce soir. Note mentale à lui-même : arrêter d’être altruiste et de vouloir sortir de la merde tous les gens qu’il connaissait. Bien entendu, à chaque fois on lui répétait qu’il était gentil, qu’il était noble. Néanmoins, c’était un don assuré pour se retrouver au milieu de situations grotesques ou embarrassantes. Tout comme l’actuelle. Le regard étrange que lui lança le barman le fit se sentir tout petit, lui, le grand vampire bicentenaire ! C’était dire le niveau de gêne qui s’était emparé de ses états d’âmes. Une jeune serveuse vêtue de façon ( que Yul aurait qualifiée de vulgaire, mais ça c’est le côté grand-père qui le faisait parler. ) courte vint le guider jusqu’à la salle reculée du club et la seule pensée positive qu’il eut fut que la musique s’estompait nettement, laissant du repos à ses oreilles sensibles de vieux vampires. Un soupir s’échappa de sa bouche quand il constata qu’il ne serait pas constamment dans un bruit sourd qui finirait par le rendre dingue.

La salle en question était d’ailleurs très simple, quoi qu’avec une ambiance malsaine qui le fit rapidement déglutir. La serveuse lui indiqua que sa commande n’allait pas tarder et il plissa les yeux. Commande ? Vraiment ? … Bon. Les lumières tamisées n’étaient pas un souci pour un homme nocturne alors il vint naturellement s’installer sur le canapé qui avait l’air d’être en cuir et qui bordait les deux murs de la salle. Le chinois baissa la tête vers le sol, de honte. Qu’allait-il pouvoir dire à sa commande ? Qu’il souhaitait simplement l’aider et qu’il n’était nullement présent pour les choses étranges qu’il avait demandé ? Avec son propre patient et élève, en plus. Calice d’un autre vampire. Ah tiens ! Il ne fallait pas qu’il néglige ce détail. D’une manière ou d’une autre, il devait rattraper le coup de la fois passée où il lui avait juste dis qu’il avait vendu son âme au diable. Cela n’avait pas été élégant de sa part. Il devait se rattraper d’une quelconque façon. Et bien sûr, pour cela, il devait l’obliger à se déshabi…. Pauvre connard irréfléchi que tu es, murmura-t-il entre ses dents. Puis le moment qu’il commençait à redouter parvint enfin. Le bruit de la porte s’ouvrit et, même s’il voulut garder ses yeux résolument fixés sur le sol, son visage se tourna de lui-même. Ehw. Il avait presque oublié comment son visage semblait trop angélique pour faire un métier pareil. Il se releva d’un coup et bafoua comme un homme prit en plein adultère. « Ah – Euh… Je... Heu, c’est… que… euh … sa… Salut… ? »

Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment une personne, peu importe laquelle, pouvait faire une demande spéciale pour l’avoir lui, pendant le temps qu’il ou elle voulait, dans une salle recluse au fin fond du club. Il n’avait pourtant rien de spécial. Il était le petit nouveau qui faisait encore son job maladroitement et qui se faisait constamment remettre à l’ordre. Il était loin d’être le plus populaire, encore plus loin d’être celui qui attirait le plus de clientèle. Ce changement soudain à son horaire le laissa sans voix, acceptant tout de même sans rechigner. Le client est roi, c’est ce qu’on dit.

« Fais gaffe mon mignon. Ceux qui demande un tête à tête sont souvent les plus pervers. » Le visage angélique du jeune homme se tournait lentement vers celui de sa collègue de travail, cette dernière arborant un sourire moqueur. Elle connaissait l’endroit depuis bien plus longtemps que lui et il fallait avouer qu’il avait tendance à la croire. De plus, il ne savait pas vraiment ce qui pouvait se passer sans supervision. C’est principalement ce qui le fit douter sur sa décision à y aller ou à simplement faire faux bond au jeune homme qui voulait le voir. Ses fins doigts glissèrent lentement le long de sa nuque, la massant au passage, remontant pour replacer certaines mèches rebelles, le tout en fixant son reflet dans la glace trônant au fond de la salle des employés. Il n’avait jamais eu plus peur de se planter qu’en ce moment précis. Ce métier n’était pourtant pas le plus difficile de la terre.

La musique de la salle principale lui vint rapidement aux oreilles du moment qu’il se décida à pousser la porte afin de sortir, l’heure de son « rendez-vous » approchant à grand pas. Bien que le stress lui tordait l’estomac, son sens de la ponctualité prenait le dessus. Le chinois replaça doucement son veston, contrastant grandement parmi cette foule de par ses couleurs blanches, se frayant un chemin parmi les clients pour rejoindre le fond du club. Le blond s’arrêtant devant la porte la plus recluse, baissant les yeux pour inspecter son accoutrement. Il n’avait pas droit à l’erreur. On lui avait montré cette pièce une seule et unique fois, lors de son embauche. Il ne pensait pas la retrouver de si tôt. Il retint son souffle un long moment, relevant la tête pour fixer la porte avant d’arborer un fin sourire, se rendant un minimum présentable avant de pousser la porte et d’entrer. Son sourire disparu rapidement en reconnaissant le visage de son professeur et ancien docteur, figeant sur le pas de la porte. Il ne comprenait pas comment un homme aussi respectable que lui puisse s’abaisser à cette pratique d’humains.

Le jeune homme s’avança doucement, s’inclinant poliment devant le vampire, se glissant rapidement derrière lui pour poser ses mains contre ses épaules. Ils s’accrochèrent lentement à la veste recouvrant les épaules de son homologue, tirant doucement pour la faire glisser, l’accrochant au porte manteau trônant au coin de la pièce. « Bonsoir… Y-Yul.. » Il hésita longuement. Devait-il le nommer docteur, professeur ou agir comme s’il était n’importe quel autre client habituel ? Un nouveau sourire vint étirer ses lèvres, tentant de chasser la gêne qui semblait s’installer un peu trop confortablement en lui. D’une démarche lente et gracieuse, il passa lentement devant lui, allant ouvrir les portes du minibar occupant tout le mur opposé à la porte. « Tu veux quelque chose à boire… ? » Sa tête tourna de nouveau vers le vampire, lui présentant un verre pour appuyer ses mots. Ce n’était certes pas intéressant, mais s’il pouvait au moins détendre l’atmosphère un minimum, ça l’aiderait. Il voulait surtout découvrir pourquoi il était devant lui, ici, sur son lieu de travail. Une rencontre au café du coin aurait grandement fait l’affaire – et il aurait probablement moins envie de se sauver pour ne plus revenir.

tenue du jour.

Yul s’était relevé immédiatement après que le jeune garçon se soit incliné. Le sentiment d’être un profond crétin qui n’adoptait pas les bonnes solutions appuyant davantage sur sa conscience. Après tout, pourquoi ne choisissait-il tout simplement pas l’idée de lui payer ses études ? Ce n’était pas comme s’il n’en avait pas les moyens. Néanmoins, ce serait probablement injuste envers tous les autres apprentis qui n’auraient pas la même chance. Sans compter le fait que la probabilité pour que son collègue chinois accepte était vraiment très faible. Alors, voilà, la seule idée qui avait traversé son esprit tordu pour l’aider avait été de l’aider et l’encourager dans son travail. Super, franchement. Il se mordit l’intérieur de la joue quand les mains chaudes du jeune humain se posèrent sur ses épaules pour lui retirer sa veste. C’est pas moi qui doit faire un strip aurait-il répondu s’il ne s’était pas trouvé dans une situation délicate. Cela n’aurait fait rire que lui, de toute façon. Le vampire inspira profondément comme il avait appris à le faire avant toute opération à risques et entrouvrit un œil quand la voix du plus jeune résonna dans la pièce. Yul ? … On dit monsieur. Mais là encore, l’humour n’ayant pas sa place ici, il le garda pour lui, marmonnant un mot inintelligible à la place. Un signe d’acquiescement. Ses prunelles s’agitèrent en panique, à la recherche de quoi dire, quoi faire. Une chose était sûre : il fallait qu’il s’innocente rapidement avant que l’employé ne pense réellement qu’il allait devoir s’infliger cette pratique vicieuse. La pensée du vampire sur la place du jeune garçon dans cet établissement était réfléchie, pour autant il n’avait aucune idée de si sa théorie était vraie ou fausse. Il était persuadé qu’il ne faisait pas cela par plaisir, qui le ferait ? Toutefois, c’était la première fois que le docteur voyait une utilité à être le calice. Au moins, aucun vampire un peu tordu ne viendrait mettre les pieds ici dans le but de le mordre. … Enfin, aucun vampire, sauf lui, bien sûr. « Un truc super fort, s’il te plait. » Répondit-il en se passant une main sur le visage. La deuxième se leva dans les airs, index pointant le plafond tandis que ses yeux fixaient le même endroit. « Non, deux, en fait. » Son regard se perdit dans le vague quand il opina du chef comme s’il réfléchissait. Ouais, il lui fallait quelque chose de très fort pour lui donner un peu de courage.

Il fléchit ses jambes et retomba fesses les premières sur le canapé, nuque appuyée contre le dossier. Bien, bien. Alors maintenant, cher être supérieurement intelligent, quoi d’autre ? Ses doigts pianotaient nerveusement sur ses genoux jusqu’à ce qu’ils se referment en un point, serrant si fort que ses articulations blanchirent. Sa tête se baissa de nouveau pour observer le jeune étudiant et il déglutit et si au final il ne lui disait rien et qu’il le laissait faire son show ?. Il secoua la tête. Non, bien entendu que non. « Ecoutes, Huisun, je … » Commença-t-il en baissant les yeux. Sa bouche s’arrêta, entrouverte, les mots ne sortaient pas de sa gorge. Pourquoi stressait-il à ce point de vouloir lui confier qu’il voulait juste l’éloigner de ce travail malsain ? Parce qu’il pensait qu’il allait très probablement se fâcher. Si un humain était venu interrompre Yul dans sa quête de devenir médecin simplement parce qu’il était vampire, il se serait irrité. Mais la différence était que Yul faisait ce qu’il aimait. Est-ce que Huisun faisait ce qu’il aimait … ? « Est-ce que tu aimes ce job ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils d’incompréhension. Maintenant que le brun y pensait, peut-être que cela lui plaisait, au final ? Il avait des doutes, mais on ne savait jamais. Dans tous les cas, il ne pouvait pas se permettre que son propre élève pense de lui qu’il était le vicieux docteur qui profitait du spectacle et qui lui ferait du chantage à l’hôpital à ce sujet-là ou n’importe quelle idée tordue qui pourrait lui avoir traversé l’esprit dès qu’il l’avait vu sur le sofa. Le plus âgé se releva subitement sur ses deux pieds et leva les deux mains en l’air, doigts écartés, comme s’il voulait le stopper de quelque chose. « Je … Je suis pas un pervers, je le jure ! » Paniqua-t-il. Et le voilà qui se mettait à geindre comme un gosse. Félicitations.

Une petite voix au fond de sa tête lui disait que cette situation n’avait rien de normal. Pour avoir côtoyé son professeur depuis un moment et surtout pour l’avoir eu comme docteur pendant un long moment, Hui Sun ne pouvait se résoudre à penser que Yul venait le voir pour prendre du bon temps. Oh, oui, il voyait un vaste éventail de gens passer les portes de ce club. Des femmes cherchant à combler leur solitude, de jeunes adultes cherchant tout simplement à passer le temps et même des hommes mariés cherchant à varier leur quotidien un peu trop amorphe. Il ne s’étonnait plus en accueillant les nouveaux clients. Mais cette fois-ci, même les yeux fixés contre les bouteilles, il n’osait porter un jugement sur le vampire trônant sur le canapé. S’il se faisait une nouvelle idée de lui, il n’y aurait plus rien de pareil. Il ne pourrait plus le regarder de la même façon ni même oser poser son regard sur lui en cours. Ses doigts glissèrent lentement sur le col d’une bouteille, l’attrapant pour remplir deux verres presque au bord, à la demande de son aîné. En prendre un pour lui-même ne lui était jamais passé par la tête. De tous les employés du club, il devait être le plus sage, celui qui ne touchait jamais à l’alcool même si la tentation était parfois trop présente. Oublier un instant que l’homme qui se tenait devant vous n’était qu’un sale pervers était une bonne raison d’ingurgiter une tonne d’eau de vie.

Les verres en main, le chinois se retourna pour faire face à son « client », penchant légèrement la tête sur le côté. Il ne l’avait jamais vu aussi nerveux. Yul avait une prestance qui l’impressionnait chaque fois que son regard se posait sur lui. Il avait un respect inégalé pour cet homme qui avait prit soin de lui – et grâce à qui il pouvait désormais marcher de nouveau. Mais de le voir ainsi, semblant perdre ses moyens, c’était. Amusant. Son attention fut reportée sur le grand brun lorsque son prénom passa la barrière de ses lèvres, fronçant légèrement les sourcils. Reprends-toi, je ne vais pas te manger. T’es mieux placé pour ça que je le suis… Il vit se relever rapidement, relevant les mains en l’air, ses sourcils fronçant une nouvelle fois. Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Ses propres mains se relevèrent, posant les deux verres dans les mains du vampire lui faisant face. Sa réponse à sa question commença par un simple haussement d’épaules. « C’est un job comme un autre. » Ce qui n’était pas vrai. Occuper un job de stripteaseur n’était pas un poste normal pour n’importe quel jeune homme de son âge. Il aurait pu chercher auprès des restaurants ou des cafés non loin de l’école. Il aurait pu trouver quelque chose de plus conventionnel. Et pourtant. Ses prunelles vinrent se ficher dans le siennes, un fin sourire étirant de nouveau le coin de ses lèvres. « Ce n’est pas ce qui me déplaît le plus. J’ai parfois de magnifiques surprises. »

Sa main droite s’avança lentement jusqu’à se poser contre le torse de son interlocuteur, poussant légèrement pour le faire retomber sur le canapé. Il se glissa lentement devant, prenant la décision de s’asseoir sur la table basse trônant devant le canapé plutôt que de s’asseoir sur celui-ci en compagnie du vampire. Pour l’instant, c’était probablement la meilleure chose à faire. « Pourquoi poses-tu ce genre de question ? » Occuper cet emploi faisait partie de ses choix et ne regardaient personne d’autre que lui. Si Yul était venu pour le questionner, il lui fermerait le clapet bien rapidement. Ses grands yeux se levèrent lentement, fixant le plafond pendant un moment avant de se lever de nouveau, tirant légèrement sur son veston pour le faire glisser le long de ses épaules, le posant près de celui de son aîné sur le porte manteau. « Et. Si tu te trouves ici, c’est que quelque part, il y a un côté pervers en toi. » Sa tête tourna de nouveau vers lui, un nouveau sourire aux lèvres. Finalement, tout ce bafouillage le divertissait. Et voir jusqu’où il pouvait aller le divertirait encore plus.

C’est un job comme un autre – venait-il tout juste de lui répondre cela ? Les yeux de Yul s’agrandirent encore plus si cela fut possible. Il n’en revenait pas. Peut-être que Huisun était vraiment le genre d’homme à mener une double vie ? La première parfaite et la seconde complètement dépravée. Il avait vu ça, une fois ou deux, quand il prenait le temps de regarder des films ou de lire des livres. Les personnages dont il ne se méfiait jamais finissaient par posséder des doubles vies ou des cadavres de bébé dans leur congélateur. Tiens, était-il également possible que le plus jeune des deux chinois ait une petite amie et qu’ils aient ensemble un petit enfant ? Ce qui pourrait peut-être justifier l’étrange travail. Quand on avait beaucoup de dépenses à faire – et surtout dans un enfant – il fallait se résoudre à prendre n’importe quoi pour le bien et la survie de tout le monde, non ? Il secoua la tête. Ça y est, il commençait à sérieusement divaguer. Et puis il lui parla de magnifiques surprises. Yul n’en croyait pas ses oreilles. L’envie de pleurer, s’excuser et prendre la porte montant de plus en plus en lui. Son ventre commençait à se tordre de culpabilité et de gêne. Pour régler la situation, il acquiesça simplement d’un signe tête avant d’avaler cul sec un premier verre. Le liquide alcoolisé lui brûla la gorge ainsi que tout l’œsophage pour finir dans le creux de son foie qui allait probablement prendre une bonne raclée ce soir. Secouant légèrement la tête pour faire taire les fourmillements, il sentit la main chaude de son élève se poser contre sa peau dure et froide pour venir le faire basculer vers l’arrière. Le brun n’émit aucune résistance et vint subtilement s’écraser de nouveau sur le canapé, faisant attention à ce que le contenu du verre restant ne se déverse pas sur le sol. Etant donné son état psychique, il serait bien capable de se mettre à quatre pattes sur le sol et lécher le liquide juste pour qu’il parvienne au moins à évacuer toute ce mal être. Fallait y penser avant songea-t-il alors que l’ancien malade prenait place sur la table basse, arrachant un léger hoquet de stupeur à son aîné. Déglutissant il fit de son mieux pour garder ses prunelles sombres dans celles de son interlocuteur qui prenait dès à présent la parole, lui demandant une chose très pertinente, tiens. Pourquoi avait-il posé cette question, déjà ? Yul entrouvrit les lèvres afin d’aligner quatre mots pour pouvoir lui répondre mais fut arrêté dans son élan par sa commande nocturne qui, pour une raison mystérieuse, leva ses pupilles vers le plafond. On dirait bien que cet endroit de la pièce semblait plaire aux deux jeunes garçons qui n’avaient de cesse de le fixer – même si l’un des deux garçons était moins jeune que le second. Le brun avait levé ses yeux vers le même endroit, suivant son regard et le fixa pendant de longues secondes en espérant que la réponse lui tomberait du ciel. Manque de bol, le blond à ses côtés s’activa avant que cela ne se fasse. Et pour faire quoi ? Enlever sa veste.

Cette fois-ci un vent violent de panique souffla toute conscience hors du corps de Yul qui n’avait plus assez de voix pour crier un simple non. Pensant très stupidement que le jeune homme était sur le point de commencer ce qu’il lui avait implicitement demandé par le biais de son employeur. Ses yeux manquèrent de sortir de leur orbite quand il tourna la tête à l’opposé de la direction où se dirigeait son élève. Sa voix se fit de nouveau entendre. L’accusant carrément de pervers cette fois. « Non, je suis pas … ! » Commença-t-il avec les joues rouges de honte. Il se stoppa néanmoins en remarquant que seule la veste avait été enlevée et qu’elle avait été méticuleusement rangée près de la sienne. Son expérience des strip tease était nulle, mais logiquement le type ne s’arrêtait pas pour aller plier ses affaires en plein show, hein ? Il priait le ciel pour que non. « … Je suis pas pervers. » Reprit-il presque en gémissant, les dents serrées sur sa mâchoire. « Je suis carrément honnête ! » Se plaint-il. « C’est juste que … » que quoi ? Jetant un œil sur son verre comme si la réponse se trouvait au fond de celui-ci, il décida qu’il était judicieux de l’avaler d’une traite, celui-là aussi. Une grimace de dégout déforma son visage et il posa d’un mouvement un peu trop fort le verre sur la table basse. Heureusement qu’il n’était pas l’un de ses vampires doté d’une force monstrueuse, faute de quoi il aurait peut-être pu la casser … « Que je me demandais si je pouvais te sortir de là en me prétendant intéressé par ça le temps d’une soirée au moins. » Avoua-t-il finalement. « Que peut-être tu n’aimais pas ça et que je pouvais au moins faire ça pour t’aider un peu. » Son regard s’était perdu dans le vague, la tête baissée sur ses doigts posés sur ses cuisses. « J’ai l’air de m’être planté sur touuuute la ligne ! » Admit-il sans se rendre compte que son toute avait été légèrement digne d’un ivrogne. Nan, est-ce que l’alcool lui montait si vite que cela ? À dire vrai, c’était la première fois qu’il en prenait. Ou peut-être la seconde.
Aucune idée.